06/12/2024
đ° 90% des entrepreneurs sont pauvres parce quâils ne comprennent pas ceci...
L'icĂŽne!
Dans les années 1970, une étude socioéconomique menée par le professeur David McClelland, psychologue renommé, a bouleversé notre compréhension de la réussite entrepreneuriale.
McClelland a observĂ© des groupes dâentrepreneurs dans plusieurs pays et a dĂ©couvert que ceux qui Ă©chouaient partageaient des comportements communs, notamment un manque de vision stratĂ©gique et lâincapacitĂ© Ă sâadapter aux rĂšgles du marchĂ©.
Ce que le public ne sait pas, câest que McClelland a menĂ© une expĂ©rience avec un groupe dâentrepreneurs africains et asiatiques.
Il leur a donnĂ© des capitaux Ă©gaux et les a placĂ©s dans des environnements concurrentiels similaires. RĂ©sultat : 90 % des entrepreneurs ont Ă©chouĂ©, non pas Ă cause du manque de ressources, mais parce quâils ne comprenaient pas les dynamiques systĂ©miques du business.
Beaucoup se sont lancĂ©s dans des activitĂ©s passionnelles mais non viables Ă©conomiquement. Certains ont sous-estimĂ© la concurrence. Dâautres, enfin, ont gaspillĂ© leur capital dans des initiatives mal planifiĂ©es. Le problĂšme nâĂ©tait pas le potentiel, mais la mentalitĂ©.
Les entrepreneurs Ă©chouent non parce quâils manquent de compĂ©tences, mais parce quâils nĂ©gligent des principes essentiels qui rĂ©gissent la construction dâentreprises solides. Voici les plus nĂ©gligĂ©s :
1. Installer des systĂšmes, pas seulement des produits.
La majoritĂ© des entrepreneurs africains pensent quâun bon produit ou service garantit le succĂšs.
Ils ignorent que la richesse ne vient pas du produit, mais des systÚmes qui le soutiennent : logistique, automatisation, marketing, gestion des clients. Une boulangerie sans systÚme de livraison ou de fidélisation des clients ne devient jamais une franchise prospÚre.
2. Sâadapter Ă son environnement
Les entrepreneurs qui appliquent des recettes Ă©trangĂšres sans les contextualiser Ă©chouent. En Afrique, par exemple, beaucoup nĂ©gligent la rĂ©alitĂ© Ă©conomique : le pouvoir dâachat des clients, lâimportance des rĂ©seaux informels, et la nĂ©cessitĂ© dâintĂ©grer des solutions low-cost. Lâadaptation est la clĂ©.
3. Vendre les pelles au lieu de chercher lâor.
Pendant la ruĂ©e vers lâor en Californie, les vĂ©ritables gagnants nâĂ©taient pas les mineurs, mais ceux qui vendaient des pelles, des vĂȘtements, et des outils. En dâautres termes, ils ont exploitĂ© les besoins de ceux qui rĂȘvaient de fortune.
En Afrique, beaucoup dâentrepreneurs se lancent dans des industries encombrĂ©es (boutiques de vĂȘtements, restaurants) au lieu dâidentifier les besoins sous-jacents. Qui fournit les logiciels aux cybercafĂ©s ? Qui forme les mĂ©caniciens de moto-taxis ? Ce sont eux, les vrais gagnants.
4. Manque dâambition et vision limitĂ©e.
La pauvretĂ© mentale tue plus dâentrepreneurs que la pauvretĂ© financiĂšre. Beaucoup ouvrent une petite boutique ou un salon de coiffure sans jamais imaginer comment transformer leur activitĂ© en franchise ou en empire. Ils sâĂ©puisent dans des activitĂ©s qui ne peuvent croĂźtre parce quâils ont commencĂ© avec une vision Ă©triquĂ©e.
En Afrique, la durĂ©e de vie moyenne dâune petite entreprise est de moins de 5 ans. Pourquoi ? Parce que les entrepreneurs ne gĂ©nĂšrent pas assez de revenus pour se payer un salaire dĂ©cent, encore moins pour rĂ©investir.
Prenons lâexemple des taxis. Un chauffeur achĂšte une voiture Ă crĂ©dit, travaille 14 heures par jour, mais ne gagne que suffisamment pour rembourser son prĂȘt et payer ses charges. Il nâa ni systĂšme, ni vision pour automatiser ou diversifier son activitĂ©.
Câest le mĂȘme problĂšme avec les petits commerces. Une vendeuse de fruits au marchĂ© gagne Ă peine de quoi subvenir Ă ses besoins quotidiens. Sans systĂšme pour augmenter ses marges ou fidĂ©liser ses clients, elle stagne jusquâĂ lâĂ©puisement.
Tony Robbins, célÚbre coach en entrepreneuriat, résume cette problématique avec une clarté déconcertante :
"Les gens Ă©chouent non pas parce quâils manquent de ressources, mais parce quâils manquent de ressourcefulness : la capacitĂ© de penser stratĂ©giquement, de voir grand, et de sâadapter aux dĂ©fis. Ils courent aprĂšs des objectifs sans se rendre compte que le succĂšs vient des systĂšmes quâils mettent en place. Un objectif sans systĂšme est une illusion. »
Si tu es entrepreneur, retiens ceci : ce nâest pas ton produit qui te rendra riche, mais les systĂšmes, lâadaptation, et lâambition que tu y injecteras. Sois le maĂźtre des rĂšgles, pas une victime du marchĂ©.
Ulrich Foé