09/11/2024
Message à qui veut l’entendre 🇨🇮🇱🇧
Les mots font souvent plus mals que les armes , et cela me pousse à réagir .
Je vous partage mon message destinée à une libanaise qui m’a qualifié d’arriviste, d’indigne et d’une honte pour le peuple libanais . Je pense que le fond de ma pensée doit être partagée à tous mes semblables et à la jeunesse libanaise en Côte d’Ivoire et en Afrique .
« Je n’ai pas de village en Côte d’Ivoire, mais ma patrie, c’est la Côte d’Ivoire. C’est elle qui m’a tout donné.
C’est elle qui a accueilli mes grands-parents il y a cent ans, en 1930, grâce à son hospitalité et sa générosité. C’est elle qui a donné à mon père un statut, qui m’a offert un toit, de la nourriture et une éducation. C’est aussi elle qui m’a transmis sa culture et son histoire.
Quand son peuple souffre, je souffre aussi. Quand son peuple saigne, je saigne aussi. Peu importe que je sois musulman, chrétien ou juif, blanc ou noir , l’amour et le respect n’ont ni couleur ni religion, même si mon sang est libanais.
Tu remets en cause ma dignité : c’est ta conclusion après que j’ai pris le temps de t’expliquer pourquoi tu n’aurais pas dû faire une vidéo dans ce sens et pourquoi j’ai laissé ce commentaire qui n’allait pas dans ta direction. Tu as tes raisons, je les accepte. J’ai les miennes.
Je suis déchiré par tous ces morts et ces atrocités au Liban, en Palestine ; j’en pleure souvent, mais je suis tout autant peiné par ces morts et ces innocents au Congo, au Soudan, en Ukraine, en Israël et ailleurs dans le monde.
Je suis aussi touché au cœur par ces malheurs que subissent certains africains dans les pays arabes. Ne te méprends pas sur ce sujet .
Si tu veux résister, comme tu le dis, continue de t’exposer comme tu le fais, mais moi, je n’approuve pas la méthode. Encore une fois, nous, Libanais et enfants d’Afrique, ne sommes pas en position de force pour revendiquer, et il suffit de peu pour nous mettre tous en danger.
Le mal-être est profond, ancré et doit se résoudre dans le temps, par des mots d’apaisement, de pardon, de respect, d’intégration et par des actions constructives en faveur de la Nation, celle qui fait de nous ce que nous sommes. Et elle seule a le choix de nous accepter ou non.
Nous sommes sur leurs terres qu’ils acceptent de partager, retenez bien cela.
Ce qu’ils demandent en retour, c’est de la réciprocité ici et dans notre pays d’origine, le Liban. Arrêtons le communautarisme, ouvrons nous , mélangeons nous et soyons humbles . Apprenons à nos enfants que le racisme et l’arrogance , sont des plaies et qu’elles détruisent tout sur leur passage .
C’est mon point de vue. Tu as le tien. Je ne souhaite pas que mon fils vive dans un pays la peur au ventre , où il ne sera plus accepté et devra se «cacher» ou “dégager” parce qu’il est d’origine libanaise, alors que j’essaie de faire de lui un citoyen africain ivoirien , honnête, intègre, tolérant et surtout très HUMAIN.