16/07/2019
"Je peux seulement parler pour moi, du pouvoir de la visualisation et de se préparer à tous les scénarios (pour trouver sa 'force mentale'). J'ai bien sûr essayé de jouer ce match dans mon esprit avant d'aller sur le court. Même si je n'aurais pas pu imaginer ce genre de scénario (sourire). Mais j'essaie de toujours m'imaginer comme vainqueur. Je crois qu'il y a un pouvoir dans cela. Je pense aussi qu'à côté de ça, de la volonté, la solidité ne vient pas seulement du 'soi physique', mais aussi du 'soi mental' et du 'soi émotionnel'. Je pense, du moins pour moi, que c'est une bataille constante à l'intérieur, plus que ce qui se passe à l'extérieur. Ce ne sont pas les situations que vous traversez qui vous affectent, mais comment vous les gérez intérieurement, comment vous les acceptez, comment vous vivez avec. Avant le match, je me suis dit : 'Je vais essayer de rester ma bulle autant que possible, me couper de ce qui peut se passer autour.' Je pensais que je pourrais peut-être mieux jouer. Mais une chose m'a permis de revenir, sauver les balles de match et gagner la finale : c'est la stabilité mentale dans les moments importants. (...) Mais il n'existe pas de formule spécifique pour trouver cette 'force', de mon point de vue du moins. (...) Pour gagner ce genre de match, je suppose qu'il y a une part d'endurance, et je pense surtout qu'il faut toujours profondément croire en soi. Vous devez continuer à vous rappeler à vous-même que vous êtes là pour une raison et que vous êtes meilleur que l'autre gars. Plus le moment que vous traversez est dur, plus vous devez vous répéter cela, plus vous devez vous parler à vous-même. Du moins, pour mon cas.
(...)
C'était compliqué de ne pas s'en rendre compte (du soutien du public pour ). L'atmosphère était électrique. Surtout dans certains moments décisifs, quand, d'une façon ou d'une autre, le public entre en jeu. Bien sûr, si vous avez la majorité du stade avec vous, ça aide. Ça vous donne de la motivation, de la force, de l'énergie. Mais quand il n'est pas de votre côté, vous devez trouver tout ça à l'intérieur de vous. Parfois, vous essayer de les ignorer (les chants des spectateurs pour Federer), ce qui est assez compliqué. Alors, j'aime les 'transférer', en quelque sorte. Quand la foule chante "Roger !", j'entends "Novak !" (rires). Je sais, ça a l'air idiot, mais c'est ce que je fais. J'essaie de me convaincre que c'est la réalité. Et ça vient de l'entraînement mental, bien sûr." - Novak , en conférence de presse après son titre à .
(© photo : Clive Brunskill / Getty Images)