29/03/2024
🚨1. La coalition dirigée par Joseph Kabila a lancé un appel en faveur de l'activation de l'article 64, lequel prévoit le renversement des institutions en place. Peu de temps après cette déclaration, il est notable que seuls les cadres supérieurs de son parti ont fait le choix de rallier les rangs de la rébellion du M23 au Nord-Kivu, région où l'ensemble du pays se mobilise pour contrer leur avancée. À Kinshasa, d'autres membres influents du PPRD dressent un parallèle entre ces ralliements et les adhésions politiques au sein de l'Union Sacrée. Pendant ce temps, l'ancien président Joseph Kabila maintient un silence qui, dans le contexte actuel, n'a plus sa raison d'être. Face à cette situation qui requiert des réponses claires, l'exigence que Kabila prenne la parole pour clarifier sa position devient de plus en plus pressante.
2. Il faut arrêter de jouer autour d'un sujet aussi sérieux! Au-delà de la nécessité d'une clarification, le PPRD, héritier de l'engagement et des luttes de Mzee Laurent Désiré Kabila pour l'intégrité et la dignité de la République Démocratique du Congo, se trouve à un carrefour historique. S'allier, de près ou de loin, avec le Rwanda constituerait non seulement une trahison de cet héritage mais aussi une dénaturation des principes fondamentaux qui ont guidé la résistance congolaise.
3. Dans ce moment critique de l'histoire congolaise, la voix de Joseph Kabila ne peut se permettre de rester en retrait. Son intervention est attendue, non seulement comme un devoir envers le parti qu'il a dirigé, mais surtout comme un acte de fidélité envers la mémoire de son père et la cause du peuple congolais. Dans ce récit de fidélité et de trahison, de mémoire et d'oubli, l'avenir de la République Démocratique du Congo se joue. La parole de Joseph Kabila pourrait bien être la clé qui ouvrira la porte vers la réconciliation ou, à défaut, plongera le pays dans les abysses de la division.
Litsani Choukran,
Le Fondé.