11/15/2024
LA GUERRE DU SON (BRUIT)
La « guerre du volume » fait référence à la tendance croissante dans la production musicale à donner la priorité au volume plutôt qu'à la plage dynamique, souvent au détriment de la qualité. La différence entre les parties les plus faibles et les plus fortes de la musique est un indice. La compression de cette plage permet aux producteurs de rendre la musique plus forte, mais entraîne souvent une perte de profondeur, de clarté et d'impact émotionnel.
La « guerre » a commencé à la fin du 20e siècle lorsque les producteurs ont réalisé que les morceaux plus forts se distinguaient davantage dans les charts radio et musicaux.
Cela a conduit à l'utilisation de la compression dynamique pour augmenter le volume global des enregistrements.
Alors que certains genres, comme la pop et le hip-hop, ont adopté ce son plus fort et plus percutant, d'autres, en particulier le rock et la musique classique, ont subi une perte de plage dynamique.
Le résultat est souvent un son plat et sans vie, dépourvu de nuances et d'émotion.
Il est intéressant de noter que les plateformes de streaming modernes comme Spotify et Apple Music tentent désormais de normaliser le bruit des pistes pour offrir une expérience d'écoute cohérente.
Cela signifie que les morceaux trop forts ne sont pas automatiquement favorisés, ce qui pourrait signaler la fin de cette "guerre du son".
Certains ingénieurs et artistes poussent pour un retour à une plus grande plage dynamique, prônant une qualité sonore sur tous les volumes.
En conclusion, même si cette "guerre du son" a repoussé les limites de la musique forte, elle s’est faite au détriment de la dynamique musicale et du plaisir de l’auditeur.
Les audiophiles et les producteurs repensent cette approche, en se concentrant sur la fourniture d'une expérience sonore plus équilibrée et de haute qualité qui respecte la dynamique de l'enregistrement original dans une qualité de fichiers natifs et non compressés.
Car le format devient un second soucis avec l'ère numérique.
L'analogique a permis l'essort de la commercialisation de la musique avec le vynil, puis plusieurs technologies ont voulu concurrencer ce support, comme la K7 ou ensuite le CD, premier support numérique datant du début des années 1980.
1998 arrivé du .mp3 et de la surcompression des fichiers donc forcément, on perd encore plus d'informations avec ce type de fichiers. Plus le .mp3 s'est banalisé, plus la qualité des fichiers est devenu médiocre, en plus de ce problème de compression dynamique lié aux outils, eux aussi, principalement numérique.
Il y a donc un double problème qui s'est crée au fil du temps avec l'industrialisation à outrage de la musique, entre ce besoin de jouer sur la plage dynamique pour provoquer certaines sensations et jouer avec les émotions de l'auditeur pour les besoins économiques afin de créer une demande et non pour le plaisir du partage artistique.
Et, la technologie qui a permis de créer plusieurs formats de lecture dont plusieurs de très bonnes qualités et d'autres, très médiocre voir nocif pour la santé.
La musique est une alimentation, pensez "gastronomique" et pas "fast food", privilégiez les fichiers natifs non compressés comme le .wav, le .aif. ou le .flac et évitez les .mp3 qui sont l'équivalent industriel de la malbouffe.
Le vynil reste une référence pour l'écoute en support physique.
A notre époque en plus, il n'y a plus de problème avec notre connexion internet qui est haut débit, nous avons des disques durs de grandes tailles, donc rien ne justifie l'écoute de la musique en .mp3.
Faites honneur à votre organisme et à votre esprit, donnez leur le meilleur et pas du réchauffé ou du compressé parce que l'industrie nous le propose partout, soyons vigilants car quand c'est gratuit, c'est vous le produit.
Complément d'informations ici :
https://www.01net.com/actualites/c-est-quoi-la-loudness-war-qui-nuit-a-vos-morceaux-preferes-aux-cochons-d-inde-et-a-vos-oreilles-2053970.html