Notre histoire !
« C’est drôle ça, pourquoi ce nom, la Bagnole ? » Alors Jennifer explique qu’elle a vu une vieille voiture passer devant la vitrine du centre commercial où elle rêvassait justement à sa future maison d’édition et que, vu qu’elle aime bien les voitures depuis toujours à cause de son grand-père qui en avait plein la cour et de son père qui était fier de la sienne, elle a pensé que ça y était, qu’elle avait trouvé le nom rigolo qu’elle cherchait.
« Pourquoi fonder une maison d’édition ? Vous n’aviez rien d’autre à faire ? » Là c’est Martin qui répond, pas sérieux, lui, pour deux sous : « On cherchait une activité à faire ensemble. On a d’abord pensé à la danse sociale, puis l’idée de fonder une maison d’édition nous est venue. Ça nous semblait moins compliqué. »
Vient toujours le moment où l’écologiste s’en mêle : «Mais c’est une très mauvaise idée, ça, la Bagnole ! Qu’est-ce que vous faites de l’écologie, de l’environnement, de la pollution ? Vous y avez pensé à ça ? » Jennifer ne rit plus du tout. « La voiture aurait beau disparaître demain matin de la surface de la terre, elle resterait dans notre imaginaire ce symbole de liberté qu’elle a toujours été. La voiture, c’est la promesse d’un pique-nique en famille, d’une balade en amoureux, d’un bord de mer au coucher du soleil. C’est la musique à la radio, la première cigarette, peut-être le premier ba**er. Cette Bagnole, la nôtre, elle est symbolique, mon ami. Il ne faudrait pas oublier que les livres ne roulent pas. Ils ne consomment pas non plus de diesel… »
Jennifer Tremblay et Martin Larocque ont cofondé, en 2004, les Éditions de la Bagnole. Ils ont roulé côte à côte, dans la plus grande complicité, jusqu’en 2011.
Depuis l’automne 2011, les Éditions de la Bagnole font partie du Groupe Ville-Marie Littérature. Jennifer Tremblay poursuit son travail d’éditrice, se consacrant dorénavant presque exclusivement à la littérature pour la jeunesse. Martin Larocque a quitté la Bagnole pour visiter les écoles du Québec : il est conférencier.
La route est longue et belle devant nous. En Bagnole, c’est toujours un beau voyage que l’on fait.