Athéna éditions

Athéna éditions Athéna éditions publie des ouvrages en sciences sociales (histoire, science politique, sociologie,

Athéna éditions publie des ouvrages traitant de sciences sociales, plus spécifiquement en histoire militaire, en sécurité, en science politique, en sociologie et en criminologie.

11/10/2022

VENTE d'OUVRAGES EN HISTOIRE MILITAIRE
(jusqu'au 30 novembre 2022. Au Canada seulement)
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Le raid de Dieppe a eu lieu le 19 août 1942. Que s'est-il passé? L'historien Bill Rawling raconte.
08/12/2022

Le raid de Dieppe a eu lieu le 19 août 1942. Que s'est-il passé? L'historien Bill Rawling raconte.

Opération de Dieppe, 1942

Théories des Relations internationales, 2e édition, est dorénavant disponible en format numérique (pdf et epub).http://w...
02/09/2022

Théories des Relations internationales, 2e édition, est dorénavant disponible en format numérique (pdf et epub).
http://www.athenaeditions.net/pages/science-politique/theories-des-relations-internationales-contestations-et-resistances-2e-edition-r***e-et-augmentee.html

Toutes les théories des relations internationales passées à la loupe! Une grille d’analyse comparative permettant aux lecteurs d’évaluer ces multiples approches! Qui sont et que prescrivent les réalistes et les néoréalistes? Comment se distinguent-ils des libéraux et des néolibéraux? ...

08/17/2020
Que s'est-il passé à Dieppe en 1942? À partir d'une recherche d'archives exhaustive, Bill Rawling raconte!
08/17/2020

Que s'est-il passé à Dieppe en 1942? À partir d'une recherche d'archives exhaustive, Bill Rawling raconte!

Un des plus grands historiens militaires du Canada nous a quittés mardi. Desmond Morton ne fera pas l'objet d'un reporta...
09/06/2019

Un des plus grands historiens militaires du Canada nous a quittés mardi. Desmond Morton ne fera pas l'objet d'un reportage dans les médias francophones, car il est inconnu au bataillon chez les francophones et pourtant!!!
Pourtant c'était un amoureux du Québec et de Montréal (comme il disait lui-même il avait déménagé ici par amour). Il avait à coeur de faire connaître l'histoire des francophones aux anglophones. M. Morton avait fait confiance à notre jeune maison en acceptant que son «Histoire militaire du Canada» soit éditée chez Athéna éditions, alors que de bien plus grosses maisons s'y intéressaient. Il avait accepté de signer la préface de l'ouvrage de Michel Litalien (préface qu'il avait même rédigée en français) en insistant sur l'honneur que nous lui faisions!!! Au revoir M. Morton.

Desmond Morton, who authored more than 40 books on Canadian history, has died at the age of 81.

Un compte rendu de l'ouvrage de Gilles Vandal, Donald Trump et la déconstruction de l'Amérique, publié sur un blogue de ...
02/16/2019

Un compte rendu de l'ouvrage de Gilles Vandal, Donald Trump et la déconstruction de l'Amérique, publié sur un blogue de Mediapart.
«Le politologue libéral Gilles Vandal nous met donc dans les pas d'un homme brutal, imprévisible, amoral, menteur invétéré, auto-centré qui n'a qu'un but : détruire ce sur quoi s'est reposée la puissante Amérique durant des décennies, autrement dit d'une certaine idée de son rôle dans le monde.
Donald Trump et la déconstruction de l'Amérique, Gilles Vandal, Athéna Editions, 2018
A ma gauche, Gilles Vandal, professeur émérite à l'Ecole de politique appliquée de l'Université francophone et québecoise de Sherbrooke. A ma droite, Donald Trump, milliardaire mégalomane, rusé, vulgaire, tyrannique, caractériel, sexiste, raciste et bien d'autres choses encore. Au milieu, les lecteurs de La Tribune de Sherbrooke, quotidien francophone intimement lié au Parti libéral de Justin Trudeau, pour lesquels le premier, Gilles Vandal, a entrepris d'expliquer de quoi le second, Trump, était le nom. Cela prît la forme de dizaines de courtes chroniques couvrant la campagne électorale et les deux premières années de règne de l'imprévisible businessman reconverti dans… une autre forme de business.
Une campagne qui a vu, aux yeux de l'auteur, l'impensable (comment diable les Américains pourraient-ils confier leur sort à un démagogue intellectuellement indigent ?) devenir, dans des conditions douteuses (1), réalité. Certes, ce n'est pas la première fois que le Parti républicain confie son sort à des politiciens incompétents : le dernier demi-siècle nous a offert Ronald Reagan (2) et, of course, Georges Bush Junior, dont la seule qualité était d'être le fils de son père. Mais Reagan et Bush n'étaient que des têtes de gondole destinées à captiver la foule, derrière eux se trouvait un appareil cohérent, capable de tenir la Maison blanche. Rien de tel avec Donald Trump puisqu'il a conquis le parti en fédérant la base contre une large partie de l'establishment républicain, aujourd'hui désorienté, pris en otage par son aile la plus radicale. Donald Trump, l'outsider, s'est appuyé sur la frange la plus droitière du Parti républicain pour s'imposer comme le candidat de la revanche, emmenant avec lui le puritain Mike Pence : quel improbable duo!
Pour Gilles Vandal, c'est à une revanche que l'on a assisté avec la victoire de Trump : celle de l'Amérique blanche, réactionnaire (et pas majoritairement ouvrière (3)) sur tout ce qu'a pu incarner Barack Obama, le temps de son règne. Pour preuve, la volonté obsessionnelle du nouveau locataire de la Maison blanche d'en finir avec l'Obamacare, alors même qu'une frange non négligeable de son électorat ainsi qu'une partie des élus républicains ne veulent pas entendre parler ; s'il n'est pas parvenu à ses fins, il a réussi cependant à rendre l'accès à l'assurance médicale facultatif...
En une dizaine de chapitres, Gilles Vandal nous met donc dans les pas de cet homme brutal, imprévisible, amoral, menteur invétéré, auto-centré. Un homme qui a un but : faire le ménage et déconstruire, non pas seulement l'héritage Obama mais ce sur quoi s'est reposée la puissante Amérique durant des décennies : une certaine idée de son rôle dans le monde. Tel un éléphant dans un magasin de porcelaine, Trump bouscule tout, tonitrue, menace, tweete et re-tweete et ce faisant désarçonne jusqu'à son camp, voire même surtout son camp. Trump n'a pas d'amis, mais des adversaires qu'il faut châtier et des partenaires qu'il faut mettre au pas. Cela se vérifie régulièrement dans sa politique étrangère où il insulte les uns et les autres, du dictateur nord-coréen jusqu'à ses alliés au sein de l'OTAN, en passant par l'Iran, évidemment, ou encore le Canada, son partenaire au sein de l'ALENA. Il n'écoute rien ni personne, ne supporte pas les critiques, congédie les sceptiques et ne s'entoure que d'incompétents et de proches. La politique n'est pour lui qu'un rapport de force brutal, où l'on passe des deals, comme dans le monde des affaires. Gilles Vandal, libéral et centriste, ne peut que déplorer que les us et coutumes policés de la diplomatie internationale aient été jetés aux orties, ternissant comme jamais l'image de l'Amérique aux yeux du monde. Il regrette également que les relations entre républicains et démocrates, rudes certes, mais non dépourvues de respect mutuel (entre gens du même monde…) aient été malmenées par un braillard ne respectant rien ni personne. D'une certaine façon, il pleure un monde (dont il ne fait malheureusement aucune critique) en train de disparaître.
Trump demeure ainsi un OVNI, un objet vociférant non encore (totalement) identifié. N'est-il qu'un de ces populistes illibéraux qui fleurissent ça et là ? Un crypto-fasciste ? Une parenthèse désolante destinée à se clore bien vite (comme les mid-terms peuvent le laisser penser) grâce à la montée des mouvements sociaux, ou la première marche vers la fascisation de la première puissance mondiale ? Car entre deux saillies et deux tweets, Trump place ses hommes à des postes-clés...
Notes
1 Certains accusent les services secrets russes de s'être ingérés dans l'élection présidentielle américaine pour « salir » la réputation d'Hillary Clinton. Parallèlement, d'autres pensent que Trump redoute que la justice s'intéresse de près à ses pratiques de businessman en Russie...
2 Reagan était davantage réputé pour ses envolées anti-soviétiques que pour sa maîtrise des dossiers...
3 Il rappelle opportunément que la clientèle électorale de Trump se compose des classes moyennes les mieux nantis.
6 Février. 2019 PAR CHRISTOPHE PATILLON BLOG : LE MONDE COMME IL VA
https://blogs.mediapart.fr/christophe-patillon/blog/060219/donald-trump-et-la-deconstruction-de-lamerique

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10/29/2018

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10/25/2018

Donald Trump est un dirigeant qui ne montre aucun respect des normes et des traditions. Ses actions et ses politiques apparaissent à prime abord erratiques et imprévisibles. Pourtant, cette démarche populiste et cette rhétorique démagogique sont à la fois cohérentes et concertées.
Au-delà du portrait de l’homme inconséquent et dangereux qui apparaît au fil des pages de cet ouvrage, Gilles Vandal propose une analyse historique et politique sur un temps long.
La grande connaissance de l’histoire des États-Unis de Gilles Vandal lui permet de dresser un portrait de l’homme et de son administration, mais aussi d’analyser l’idéologie sous-jacente à ce spectacle qui se déroule devant nos yeux à chaque heure du jour et de la nuit. Il s’agit de déconstruire l’Amérique de 2018 et de la ramener là où Trump juge qu’elle était à son apogée, les années 1950.
Pendant que les médias décortiquent les tweets rageurs du président, l’administration de Donald Trump détruit systématiquement le système politique et social dont elle a hérité.
Cet ouvrage est issu des chroniques que Gilles Vandal rédige depuis plusieurs années pour La Tribune de Sherbrooke. En les colligeant et en les traitant par thème, on voit poindre l’idéologie au cœur de cette administration. L’auteur s’attache peu à l’anecdote, mais il remet en contexte les événements et tente d’en tirer des leçons.
Au-delà de la diplomatie du tweet, Donald Trump a-t-il une vision cohérente et organisée? Gilles Vandal tente de répondre à cette question.
L’auteur
Gilles Vandal est professeur émérite d’histoire à l’École de politique appliquée de l’Université de Sherbrooke.

09/06/2018

Bon voyage Mme Payette!

04/04/2018

Nous venons d'apprendre avec grande tristesse la mort de Jean Martin, auteur d'Un siècle d'oublis. Athéna éditions perd un grand ami et un formidable auteur.

03/29/2018

Un compte rendu de l'ouvrage de Samuel Faure, Défense européenne, paru dans la R***e française de science politique. «R***e française de science politique, vol., 67, no 4, p. 767-68, 2017
En ces temps de Brexit et d’arrivée de Donald Trump à la présidence des États-Unis, la défense européenne n’en finit plus de refaire surface dans le discours politique européen. Mirage ou réelle relance, il est donc intéressant de revenir sur ce sujet. C’est ce que fait notamment Samuel Faure, enseignant en science politique à Lille et récemment diplômé d’un doctorat de science politique portant sur les politiques d’armement en Europe (et en particulier sur le cas de la France). L’opus dont il est ici question se focalise sur un sujet qui a déjà été abordé auparavant: l’émergence d’une culture stratégique commune dans le cadre de la politique européenne de sécurité et de défense de l’Union européenne (UE) – PSDC. De même, la démarche adoptée ici n’est pas inédite: plusieurs travaux ont depuis le début des années 2000 proposé d’analyser la construction de la politique européenne de défense et d’une défense européenne en s’appuyant sur les outils de la sociologie politique de l’UE1. Ce n’est donc ni par sa méthode, ni par son approche, que l’ouvrage se démarque2. L’auteur revient d’ailleurs sur une assez large partie de la littérature existante dans sa r***e de littérature en introduction. Empruntant la notion de culture stratégique à Timothy Snyder, S. Faure s’appuie notamment sur des travaux antérieurs3 et postule qu’une culture stratégique européenne tend à émerger parmi les agents de la défense européenne, c’est-à-dire qu’ils adhèrent à «un ensemble de représentations qui leur est propre» (p. 20). Il fonde son hypothèse sur une enquête de terrain qui date de 2007-2009 pour la première vague d’entretiens et 2012-2014 pour la seconde vague4. L’intérêt de cette enquête est qu’elle est assez récente. L’adhésion des agents de la défense européenne à une culture stratégique commune est explorée à travers trois espaces de socialisation: nationale, fonctionnelle et institutionnelle. Pour étayer son hypothèse, l’auteur propose une réflexion en deux parties, elles-mêmes composées chacune de deux chapitres. Le premier vise à contextualiser l’émergence historique et institutionnelle de la défense européenne. Le chapitre 2 définit ensuite le cadre théorique adopté. La seconde partie se compose ensuite d’un chapitre 3 portant sur le rôle socialisateur des institutions politico-militaires de la PSDC et d’un chapitre 4 exposant les représentations des agents de la défense européenne quant aux buts de la défense européenne au regard de l’usage de la force. L’ouvrage conclut sur l’idée que les agents de la défense européenne partagent bien un socle de culture stratégique commune façonnée triplement par leurs socialisationsnationale, institutionnelle et fonctionnelle. Dès lors, cette culture stratégique ne se substitue pasaux cultures stratégiques nationales mais offreun espace commun de représentations collectives partagées entre les agents de la PSDC. La conclusion de ce travail confirme au fond lesétudes conduites antérieurement dans les années2000. En revanche, le chapitre 4 apporte une perspective plus originale car la question de la façon dont les agents de la PSDC perçoivent le but de la politique qu’ils mettent en œuvre est restée sous-explorée jusqu’ici.
La critique principale qui peut être formulée à l’encontre de l’ouvrage de S. Faure est l’omission d’un certain nombre de travaux antérieurs existants déjà porteurs des questionnements qu’il mobilise sur la socialisation des acteurs, qu’il s’agisse de ceux s’appuyant sur les outils de la sociologie politique pour analyser la construction de la défense européenne5, de travaux de référence concernant le fonctionnement institutionnel de la PSDC6, ou encore sur la question des convergences et des divergences européennes concernant l’usage de la force7. En somme, si l’ouvrage ne dénote pas d’avancée significative dans l’étude de la défense européenne, il a le mérite de s’appuyer sur des données actualisées et l’écriture accessible permet au lecteur profane de se familiariser avec le sujet.
Delphine Deschaux-Dut**d, Université Grenoble-Alpes
1. Cf. notamment Frédéric Mérand, «L'Europe des diplomates, l'Alliance des militaires: la PESD comme enjeu de luttes symboliques», Les Champs de Mars, 19, janvier 2008, p. 55-73 ; Delphine Deschaux-Dut**d, «Vers une européanisation des administrations nationales de défense? Convergences et résistances vis-à-vis de la PSDC: une comparaison franco-allemande», R***e française d'administration publique, 49, juin 2014; Delphine Deschaux-Beaume, «De l'Eurocorps à une armée européenne? Pour une sociologie historique de la Politique européenne de sécurité et de défense (1991-2007)», thèse pour le doctorat de science politique, Grenoble, Sciences Po Grenoble, 2008.
2. Cf. l'article fondateur de Karl Haltiner, «Is There a Common European Defence Identity? The Views of Officers of Eight European Countries», Current sociology, 42 (3), 1994, p. 71-85.
3. Notamment Jolyon Howorth, «The CESDP and the Forging of a European Security Culture», Politique européenne,
8, 2002, p. 88-108; Bastian Giegerich, European Security and Strategic Culture. National Responses to EU's Security and Defence Policy, Baden-Baden, Nomos, 2006; Christophe O. Meyer, The Quest for a European Strategic Culture. Changing Norms on Security and Defence in the European Union, Cham, Springer, 2000; ainsi que les travaux d'inspiration bourdieusienne de Frédéric Mérand (notamment European Defence Policy. Beyond the Nation State, Oxford, Oxford University Press, 2008).
4. Le lecteur intéressé apprécierait néanmoins de plus amples développements sur la méthodologie de l'enquête conduite, la ou les langues de travail notamment, même s'il est évident que l'objet de l'ouvrage n'est pas, comme dans une thèse, d'analyser la méthodologie utilisée.
5. Outre D. Deschaux-Beaume, «De l'Eurocorps à une armée européenne?...», cité, cf. aussi Christophe Pajon, «L'Europe de la défense et la transformation des identités militaires: quelle européanisation?», Politique européenne, 2, 2003, p. 148-171.
6. Cf. notamment Fabien Terpan, La politique étrangère, de sécurité et de défense de l'Union européenne, Paris, La Documentation française, 2010.
7. Cf. Franck Petiteville, «Have the Europeans Repudiated the Use of Force? A Dissenting Voice», European Review of International Studies, 2 (1), 2015, p. 3-14.»

03/29/2018

Un compte rendu de l'ouvrage de Jocelyn Coulon et Michel Liégeois, Dictionnaire mondial des opérations de paix, 1948-2016.
«Issu des travaux du Réseau francophone de recherche sur les opérations de paix créé en 2005, dont l’objectif est de diffuser électroniquement, en français, un maximum de renseignements sur celles-ci, ce dictionnaire se présente cette fois sous forme papier et traite des 187 opérations recensées jusqu’en novembre 2015. L’exercice réalisé par les auteurs et par d’autres collaborateurs a consisté à identifier les interventions internationales correspondant à ces opérations, à présenter l’historique de leur création et de leurs actions et à dresser la liste des dirigeants et des pays qui ont contribué aux opérations en envoyant du personnel.
L’examen de ces «fiches» est facilité par un avant-propos et une introduction exposant les grandes tendances historiques et thématiques de ces opérations qui furent, jusqu’en 1989, peu nombreuses. La fin de la guerre froide, les recompositions des frontières et les conflits identitaires allaient faire augmenter considérablement les interventions onusiennes et autres: 160 opérations au cours des 25 dernières années. Pour les auteurs tout comme pour les études qu’ils citent, les opérations de paix sont devenues populaires parce qu’elles produisent des résultats positifs mesurables et quantifiables, bien qu’il faille probablement nuancer cette affirmation selon les missions.
L’ouvrage est structuré de manière intelligible avec un petit chapitre intitulé «Comment lire le Dictionnaire». Nous pouvons y trouver une méthode de recherche thématique (opération et mandat, contribution, biographies, doctrines, acronymes) mais aussi, en préambule, quatre sections spécifiques à savoir, primo, une analyse sur les conditions dans lesquelles les premières opérations ont vu le jour, secundo, les caractéristiques spécifiques des activités associées à l’outil militaire, tertio, les tensions doctrinales faisant naître bien des débats dans le monde politique et universitaire et, enfin, la section abordant la question de l’évaluation et de la mesure de leur utilité.
L’index n’est pas utile dès lors que la recherche d’une opération passe par des renvois à des chapitres spécifiques: acronymes de mission, pays concernés (contributeurs ou pays «hôte») et nom des personnalités avec une petite biographie (chefs de mission, commandant de la force, commissaire de police, chef des observateurs, représentant spécial, etc.). Relevons que pour Michel Liégeois, la sélection des opérations passe par la mise en évidence des trois grands principes onusiens du maintien de la paix que sont le cessez-le-feu, le consentement des parties et l’impartialité. Dès lors, il peut être utile de reprendre sa définition, à savoir qu’une opération de paix est «une intervention multinationale revêtue de la légitimité internationale, visant à prévenir un conflit ou à rétablir, maintenir, stabiliser, consolider ou imposer la paix par le déploiement de personnel militaire, policier ou civil».
Plus spécifiquement, cet exercice réalisé autour d’une analyse synthétique sur les opérations de paix dans le paysage international contemporain est des plus utiles. Il permet de saisir l’évolution du concept depuis sa «préhistoire» avec la Société des Nations jusqu’aux derniers développements en République centrafricaine, en passant par la résolution 377 de l’ONU (résolution Dean Acheson du 3 novembre 1950), où l’Assemblée générale contournait de possibles veto du Conseil de sécurité, l’apparition des premiers casques bleus en 1956 (Suez), l’Agenda pour la paix (1992) ou le Rapport Brahimi (2000).
Les auteurs montrent clairement combien l’apparition des missions et leurs développements doivent être analysés en tenant compte du contexte historique, de la position des États et du rôle essentiel de certaines personnalités qui furent les pères fondateurs du maintien de la paix. De même, ils explicitent le passage des missions d’observation aux stratégies d’interposition armée, ainsi que l’apparition des quatre piliers sur lesquels reposent les opérations de maintien de la paix de l’ONU: diplomatie préventive, rétablissement de la paix, maintien de la paix et consolidation de la paix. Il est aussi question de définir les opérations de «deuxième génération» post-guerre froide qui se caractérisent par leur multidimensionnalité et la prédomi nance des activités civiles et de reconstruction. Il s’agit alors d’activités de relance économique, juridique et humanitaire sur fond de désarmement et de réintégration des anciens combattants. Mais ces nouveaux environnements sécuritaires imposent souvent de modifier les règles d’engagement et de mieux protéger les casques bleus, en raison des tensions communautaires et identitaires sous-jacentes, des cessezle- feu instables et imprévisibles et des État faillis. Les événements de Bosnie- Herzégovine, avec la FORPRONU, et de Somalie (ONUSOM I et II) sont là pour nous le rappeler; dans ces lieux, les casques bleus subirent les effets de la poursuite des hostilités.
En conséquence, l’ONU et les États s’accordèrent dans l’esprit du rapport Brahimi pour redéfinir les priorités des opérations de paix, tenter de mieux équiper les forces, mettre en œuvre des mandats «clairs, crédibles et réalistes», tout en cherchant à améliorer les capacités de déploiement rapide. Nous pûmes aussi constater quelques années plus t**d cet effort de rationalisation et de professionnalisation du maintien de la paix par de nouvelles mesures: accroissement des fonds disponibles, restructuration du Département des opérations (DOMP), création d’une cellule de planification. C’est ce Département qui produisit une doctrine du maintien de la paix (doctrine Capstone) différenciant le maintien de la paix robuste (consentement des parties) et l’imposition de la paix (sans consentement), l’ONU étant concernée par la première catégorie. Les auteurs mettent également en avant les contraintes et les problèmes spécifiques à ces opérations à l’heure actuelle: complexité de la prévention des conflits, dimension régionale des crises, lenteur bureaucratique, prise d’initiatives sur le terrain, recrutement et financement, communication avec les populations locales, facteurs socioculturels sur le terrain, place du «genre», spécialisation et entraînement des troupes, soutien logistique, expertise et recrutement local.
L’ouvrage nous décrit aussi les principes structurants du maintien de la paix et la culture onusienne des opérations de maintien de la paix dont les objectifs, au final, restent la réduction de la violence, l’endiguement du conflit et son règlement. Il nous permet également d’approcher de manière brillante la question des différentes modalités opérationnelles des opérations de maintien de la paix et surtout de mieux appréhender la complexité des outils d’évaluation des opérations en termes de pertinence et d’efficacité.
Assurément, ce dictionnaire de référence est très pratique par la richesse exhaustive des missions et opérations de maintien de la paix, mais il constitue aussi une excellente introduction à la problématique par une analyse dense et claire des dilemmes qui leur sont associés.
André Dumoulin
Institut royal supérieur de défense et Université de Liège, Belgique
R***e Études internationales, volume XLVIII, no 2, printemps 2017, p. 280-283»

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Montreal, QC
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