Marmite autogérée - CEG

Marmite autogérée - CEG Cet espace est le lieu d'expression en ligne du collectif Emma Goldman. Quelques principes de la Marmite Autogérée

Action Sociale Anarchiste. Embourgeoisement.

Vous y trouverez nos points de vue sur l'actualité et sur les différentes luttes sociales d'ici (Saguenay) et d'ailleurs... Nous dénonçons la stigmatisation des personnes à faible revenu exercée involontairement dans de nombreux organismes communautaires de la région. Au-delà des discours, quel pouvoir peuvent reprendre sur leur vie les personnes alors que l'accès aux ressources vitales de base

est filtré par un mur de préjugés et la nécessité de prouver son statut de pauvre. À la Marmite Autogérée, nous sommes des travailleurs et des travailleuses pauvres et des sans-emplois du quartier qui veulent favoriser l’entraide en offrant à tous et toutes, sans distinction, un repas nourrissant gratuit pour tous les appétits. Il y a bien longtemps que les groupes communautaires ont fait fausse route à travers l'institutionnalisation et des pratiques s’apparentant à la charité chrétienne. La mobilisation collective et l'éducation populaire sont essentielles pour retrouver la dignité. Nous ne voulons pas nous sortir la tête de l'eau jusqu'à ce que le système nous renfonce à nouveau. Nous voulons abattre le système. Nous rejetons comme oppressant le système de bailleurs de fonds (étatique ou privé). Leurs critères et demandes constituent des attaques directes aux personnes que les organismes soutenus souhaiteraient aider. Dans le contexte de l'austérité, plus que jamais, les employé-e-s des organismes sont appelé-e-s à faire un choix, à savoir s'ils et elles souhaitent demeurer les sous-traitants technocratisés d'un système brutal ou s'ils et elles s'engagent dans la lutte contre ce système AVEC ce qu'ils et elles (et leurs bailleurs de fonds) ont jadis considéré comme leur « clientèle ». En cela, nous nous prononçons pour la création de groupes de base militants et au service de la population. Nous nous engageons dans la résistance contre la chasse aux pauvres et aux personnes marginalisées. Nous ne voulons pas du quartier pour les riches que les promoteurs de grosses tours et les poches pleines veulent nous imposer. Locataires, personnes itinérantes et petits propriétaires, nous sommes plus nombreux et nombreuses. Nous voulons un centre-ville où l’on peut vivre dignement, sans avoir à se cacher de la flicaille et son profilage (social, racial et politique). Aussi, nous allons résister aux tentatives d'éviction de locataires (en chambres comme en appartements). Contre la vie chère, nous irons jusqu'à occuper ce qui nous revient. Les riches nous affament, alors nous mangerons les riches! Société de consommation. Le capitalisme est un système qui dépend de la surproduction et du gaspillage dans des proportions extrêmement massives pour se maintenir. Alors que le système produit largement ce dont les habitants et habitantes de toute la planète auraient besoin pour subvenir à leurs besoins, une large partie de la production est jetée aux poubelles ou rendue inutilisable pour assurer le maintien d'un haut niveau des prix. C'est pour cette raison qu'une aussi grande partie de la population a faim et travaille « comme des bœufs » pour joindre les deux bouts. Ce gaspillage a aussi un coût écologique important et, dans la distribution internationale des denrées, marque le grand écart entre le « Nord global » et le « Sud ». Nous souhaitons l'abolition du capitalisme et participons aux luttes sociales dans cette optique. À la société de consommation, nous voulons opposer l'esprit d'entraide et de partage, la gratuité, la diffusion d'alternatives, la réutilisation et même la collecte des produits non-périmés jetés dans les ordures par les entreprises. C'est bien elles qui devraient avoir honte de leurs gestes – nous ne nous gênerons pas ! La course à la croissance infinie du système détruit l'eau, l'air et la Terre que nous lèguerons à nos enfants. Tout un tas de faux besoins éphémères conçus par les grandes industries sont à repenser. Autodéfense populaire. Nombre d'organismes vivants, dont les roses et leurs épines, développent leur propre système d'autodéfense – non pas pour attaquer mais pour défendre la vie. Comme nous visons un changement sociétal et la libération, nous nous opposons bien sûr radicalement aux institutions sur lesquelles reposent plus de 400 ans de domination colonialiste, capitaliste et patriarcale, ainsi qu'au crime organisé. Puisque la police se positionne très clairement du côté de nos exploiteurs et de nos oppresseurs, nous ne pouvons compter que sur nos propres moyens pour assurer notre sécurité. Nous ne resterons pas les bras croisés devant les agressions racistes, homophobes, sexistes et de toutes autres natures. Nous sommes prêts et prêtes à s'organiser! La Marmite Autogérée (Saguenay),
Collectif anarchiste Emma Goldman – 25 août 2015

http://ucl-saguenay.blogspot.com/p/action-sociale-anarchiste.html

11/23/2024

En chute libre dans les sondages, le gouvernement Legault s’en prend à une cible facile, les personnes immigrantes et les demandeurs d'asile. Facile, car c'est une population vulnérable et surtout sans voix au chapitre, qui en définitive ne pourra pas sanctionner la CAQ dans les urnes. En les désignant comme boucs émissaires, le gouvernement peut ainsi nier son rôle et sa responsabilité pour ses propres inactions, négligences et erreurs en matière de logement, d'itinérance, dans le secteur santé et de l'éducation.

À cet effet, le Premier ministre François Legault affirmait en juin dernier : « 100% du problème de logement vient de l’augmentation du nombre d’immigrants temporaires ».

Il a même souhaité lors de son voyage en France que le gouvernement fédéral s'inspire des pires pratiques européennes en demandant l'implantation en sol canadien de camps de rétention : « Nous, ce qu’on a demandé à Ottawa, c’est de s’inspirer entre autres de la France parce que là, actuellement, on a 160 000 demandeurs d’asile.[…] Et plus que le tiers, 40 %, des demandeurs d’asile ne parlent pas français et s’installent à Montréal, alors qu’il y a déjà un déclin du français à Montréal. Est-ce qu’il y a une possibilité de les déménager dans d’autres zones ? » Le devoir

Il faut être "cheap" en osti pour mettre sur le dos des personnes immigrantes une crise du logement, qui rappelons-le existait bien avant la récente hausse de l’immigration temporaire. Cette crise s'est accélérée depuis 2022. C'est un phénomène multifactoriel qui selon le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), résulte principalement de : l'encadrement insuffisant du marché locatif ; du déficit de construction de logements sociaux sur les 30 dernières années ; d'une réglementation laxiste concernant l'hébergement de courte durée, comme avec Airbnb ; de la financiarisation du logement et de l'absence de programmes dédiés aux logements étudiants. En somme, du marché et de sa soi-disant main invisible.

À les écouter, l'immigration serait responsable de tous les maux.

Depuis longtemps, le Premier ministre Legault pointe l'immigration comme "la grande responsable de tous les maux". À la dernière élection, il avait dû s’excuser après avoir fait des amalgames entre l'immigration, la violence et à l'extrémisme et suggéré que l’immigration pouvait menacer la paix sociale au Québec.

Son ministre de l’Éducation, et ancien ministre péquiste Bernard Drainville, affirmait pour sa part que les retards dans l’implantation des classes de maternelle 4 ans étaient causés par l’arrivée d’immigrant·e·s temporaires.

Le gouvernement affirmait également que le tiers de la pénurie de personnel en santé et la moitié du manque d’enseignant·e·s qualifié·e·s au Québec découlent « de la présence des immigrants temporaires ».

Anne Plourde, chercheuse à l'IRIS, a souligné le côté ironique de la situation : "le gouvernement blâme la hausse de l’immigration temporaire pour la pénurie de main-d’œuvre qui sévit dans les services publics. Mais cette augmentation, nous rappelle la chercheuse, est en partie le résultat des pressions exercées à partir de 2021 par le gouvernement Legault lui-même auprès du gouvernement fédéral pour qu’il facilite l’immigration temporaire. Elle est aussi le fruit de ses propres efforts de recrutement à l’étranger, démarches qui visent justement à contrer… la pénurie de main-d’œuvre, notamment dans les services publics".

Désigner des "faux responsables", titiller la fibre identitaire et nationaliste permet à l'évidence de remonter dans les sondages (voir le PQ), mais surtout d’occulter le creusement des inégalités et de dédouaner les véritables responsables: l'État et cette minorité de possédants qui exploite la majorité des gens. Nous ne sommes pas arrivé-e-s au bout de cette surenchère nationaliste, identitaire et populiste entre les péquistes et les caquistes. Après que les péquistes aient proposé (attention sarcasme) "de contrer la dévitalisation des régions et des villages" avec des robots, le gouvernement caquiste annonce pour sa part le gel des nouvelles demandes dans le Programme de l'expérience québécoise (PEQ) jusqu'au printemps prochain. Les prochaines années risquent d’être très difficiles. Nous n’avons pas fini d’entendre les discours sur notre soi-disant « capacité d’accueil ». Au grand dam de ceux et celles qui fuient les bombes, la violence, la faim et les catastrophes environnmentales. Les personnes poussées sur les routes migratoires demeurent les principales victimes de la division internationale, de l’accès au travail, aux richesses, aux ressources, mais aussi de l’exposition aux nuisances écologiques.

Il est plus impératif que jamais de lier et faire converger les luttes environnementales et celles contre le capitalisme, le racisme et le colonialisme.

11/16/2024
10/29/2024

"L'automobile qui nous ronge

La démocratisation de l'automobile dans la société de consommation de l'Après-guerre s'accompagnait de belles promesses d'une vie changée. En allant plus vite, nous aurions du temps libéré pour s'occuper de nous et de nos familles. Ces promesses se sont bien vite révélées de vaines illusions. La nouvelle temporalité nous a enchaîné-e-s à une croissance infinie de la productivité et des rapports sociaux encore plus déshumanisants. Or, hormis se trouver un toit sur la tête, la voiture est l'un des biens les plus coûteux dans la vie d'un travailleur ou d'une travailleuse. Un nombre astronomique d'heures est passé dans une année à travailler pour la payer ou la rembourser, en plus des intérêts, des assurances, de l'essence, des réparations, etc. Pour se rendre au travail (à l'extérieur de la maison), cela prenait, selon Statistiques Canada, 26,4 minutes en moyenne au Canada en mai 2024 [1]. Cette durée, à calculer deux fois dans une journée, ampute encore les 24 heures dans une journée et s'ajoute, sans être rémunérée, au temps de travail, dont le revenu d'une proportion considérable sera consacré à la voiture. Quand on ajoute à cela que nos revenus réels ne font que décroître depuis quelques décennies, on voit que le char nous permet d'aller de moins en moins vite.

Dans les régions périphériques, les petites villes et les villages, l'automobile est aujourd'hui une nécessité pour se déplacer sur les distances de plusieurs dizaines de kilomètres. Après des décennies de dépenses en transport orientées presque uniquement autour de l'auto, il en serait difficilement autrement. Les trains, les services d'autobus et les autres modes de transport en commun apparaissent comme vieillissants, mais ce sont des décisions politiques à la chaîne qui ont fait en sorte que leur financement ne soit pas à la hauteur d'en faire un outil collectif de déplacement viable. Les rapports sociaux de convivialité, de partage et d'entraide ont également écopé d'une temporalité profondément individualiste et productiviste. Dernièrement, Éric Duhaime et le Parti conservateur du Québec faisaient les manchettes avec un rassemblement en Beauce. Avec pour thème "Mon char, mon choix" (récupération stupide d'un slogan féministe), Duhaime cherchait à y rallier démagogiquement la population locale contre une décision gouvernementale de bannir la vente des véhicules à essence dès 2035. Devant la caméra, un homme racontait comment c'était important pour lui d'y participer parce qu'il ne voyait pas comment il pourrait se passer de son vieux char à gaz, parce qu'il n'avait pas les moyens de s'acheter un char neuf électrique. Bien sûr, on est pas mal tous et toutes pogné-e-s comme ça. Pogné-e-s, mais vraiment pogné-e-s avec des vieux chars que l'on aime pas plus, que l'on doit toujours faire réparer, avec le stress des coûts inattendus au garage et l'angoisse de la fin de vie du véhicule. Comme si l'on ne pouvait pas espérer mieux que d'être pogné-e-s avec nos vieux chars... C'est bien la réalité, dont témoignait l'homme devant la caméra à ce rassemblement, mais c'en est pas moins choquant d'entendre la gang à Duhaime, un ancien lobbyiste de l'industrie pétrolière, tenter de nous faire croire qu'il fait ces pirouettes pour défendre l'intérêt des travailleurs, des travailleuses et des moins nanti-e-s (alors que son programme prône des privatisations et des coupures massives dans les services). Il est évident que dans l'état actuel, sans auto en région, on est très restreint dans notre mobilité et avec une famille, cela peut être très difficile. Mais l'opposition qui est souvent faite entre la "vie en région" et le transport en commun n'est qu'un symptôme du manque d'intérêt accordé au transport en commun par les gouvernements successifs et de tout un système qui a enrichie des poignées de personnes en détruisant la planète.

Enfin, la même tendance se dessine un peu partout sur Terre : on habite de plus en plus loin de nos milieux de travail. La crise du logement nous force encore plus à s'en éloigner. Les constructions domiciliaires qui étendent de plus en plus les villes, le manque de valorisation du transport en commun, ainsi que l'embourgeoisement des centre-villes (avec des rues dominées par la circulation de transit des employé-e-s pressé-e-s) aggravent encore le problème. L'idée que les changements climatiques nous commandent de passer à l'action dès maintenant fait désormais consensus. Néanmoins, on voit bien que nous n'avons rien à attendre de l'État, qui se montre plus soucieux d'assurer le but premier de son existence : d'offrir les meilleures conditions au Capital financier et industriel. Puis, on a vu comment l'un de ses appareils, le système judiciaire, traite les militants et militantes qui ont escaladé le pont Jacques-Cartier à Montréal il y a quelques jours pour réclamer la fin urgente de l'exploitation et de l'utilisation des énergies fossiles. Deux militants demeurent en prison alors qu'une militante a été libérée avec des conditions drastiques : elle ne peut être en compagnie de plus de trois personnes en public, elle ne peut plus participer à aucune manifestation, elle ne peut pas parler de cette affaire sur les médias sociaux et elle ne peut pas parler de cette affaire avec les médias. C'est le visage autoritaire de l'État. Une campagne de socio-financement pour défrayer les frais juridiques se trouve à cette adresse : http://www.chuffed.org/project/support-collectif-antigone-and-last-generation-canada .

Steeve"

05/13/2024
11/24/2023

Grève des syndiqué-e-s des services publics : Avec l’audace, le gouvernement peut plier

Nous vous faisons part de ce texte qui nous est parvenu par courriel. N'hésitez pas à faire de même et nous envoyer vos nouvelles et lettres d'opinion.

(Photo : Manifestation du Front commun, secteur de l'éducation, à Saint-Félicien, 23 novembre 2023)

Beaucoup d’encre coule actuellement au sujet des négociations du Front commun intersyndical, de la FIQ et de la FAE avec le gouvernement. À entendre l’État-patron, les syndiqué-e-s ne seraient pas assez flexibles et ces négociations seraient l’occasion de leur faire apprendre de nouvelles contorsions, tout en se gardant de préciser les supposés bienfaits attendus sur le plan des services offerts. On parle depuis des années d’un personnel à bout de souffle, de désertion professionnelle et de pénurie… et pourtant le gouvernement chantonne à la population que tout ce beau monde pourrait bien en faire un peu plus. Il est faux de penser que les services n’ont pas souffert de toutes les mesures de « flexibilité » imposées aux travailleuses et travailleurs des services publics au cours des dernières décennies. Les services en ont en fait tant souffert que des gens sont désormais référés au privé pour obtenir de meilleurs services, tant qu’ils et elles en ont les moyens.

Se soucier des autres, prendre soin de son prochain, cultiver l’entraide, la générosité et l’empathie sont au cœur du quotidien de bien des femmes et des hommes qui donnent de leur temps, de leurs forces et de leur santé au travail dans les services publics. Ces valeurs ne sont pas contradictoires avec l’idée de partir en grève, de manifester et de bloquer la machine pour être davantage considéré par le gouvernement. Nous faisons face à un gouvernement qui lui est dévoué aux plus riches. Alors que son ministre des finances nous parlait de temps austères à venir, il faisait pleuvoir les milliards pour la venue d’une entreprise étrangère dont la situation était selon les analystes précaire. On a vu pleuvoir les milliards également pour d’autres entreprises comme Bombardier. Et il ne faudra pas se surprendre de voir les milliards pleuvoir à nouveau pour d’autres multinationales, car le gouvernement est à la solde des grands capitalistes. Les riches sont de plus en plus riches pendant que les travailleurs, les travailleuses et les plus pauvres en arrachent de plus en plus. Le camp du gouvernement est clair et net. Il est du côté du loup dans la bergerie, du côté des exploiteurs qui soutiennent un monde de compétition, d’asservissement et de destruction. Dans leurs idées d’entraide et de solidarité, les travailleurs et les travailleuses tiennent, de leur bord, les germes d’un monde nouveau, un monde où le bien-être et la liberté de tous et toutes comptent réellement, un monde transformé par la réalisation et la mise en commun du plein potentiel de chacun et chacune.

Les médias tentent actuellement de faire calculer aux syndiqué-e-s de façon très conservatrice le coût de chaque journée de grève. Des représentants syndicaux tenaient ce même discours lors des assemblées de la dernière grève des enseignants et enseignantes. C’est oublier qu’il y a beaucoup à aller chercher en concessions de la part du gouvernement et qu’il faut aller les arracher par la lutte. Nous avons la grève et les moyens de perturbation pour nous faire entendre. Comme travailleurs et travailleuses, on se disait que l’on portait les services publics à bout de bras et bien maintenant nous les portons à bout de bras à travers la grève. Si nous plions, ce sont encore les services qui en souffriront avec un personnel encore plus crevé et le sous-financement. Rappelons-nous ça : le gouvernement négocie en répondant aux intérêts du secteur privé.

Nous sommes près de 17 000 à faire partie du Front commun au Saguenay-Lac-Saint-Jean, sans compter les 3300 syndiqué-e-s de la FIQ dans la région. Un mouvement de grève de masse historique se met en marche dans la province avec plus de 500 000 syndiqué-e-s qui se préparent à des grèves générales illimitées. Ces travailleuses et travailleurs que l’on disait essentiel-le-s il y a peu pourraient bloquer le système et si elles et ils se mettent en colère, il ne se trouvera pas assez de policiers, de juges ou de prisons pour arrêter tout ce monde. Puisque l’ordre des capitalistes c’est l’inégalité, la souffrance et l’oppression, n’ayons pas peur de faire le désordre pour ramener un peu de bon sens dans la société. Pour gagner les négociations, cela va prendre plus de convictions que le simple calcul comptable des journées de salaire perdues. À travers l’audace qui nous permettra d’arracher de nouvelles concessions à l’État-patron, nous pourrons également retrouver le chemin vers une société plus solidaire et plus libre.

Un syndiqué libertaire du Front commun au Pekuakami

10/02/2023

À explorer 👉 Le sommaire de notre numéro 97 et son dossier sur la mort.
https://www.ababord.org/Sommaire-du-numero-97

Avec des articles impliquant des membres du Collectif Emma Goldman, du festival q***r Brûlances (P!NK BLOC montréal), d'Archives Révolutionnaires, de la JIA Foundation / Fondation JIA, de Funambules Médias, du Comité d'action de Parc-Extension - CAPE, de Unión Patriótica (Colombia) et bien d'autres!

Infos du lancement 👉 http://surl.li/lsmmc

07/13/2023

Le 27 juin 2023, Nahel Merzouk, un jeune franco-algérien de 17 ans, est assassiné d'un tir à bout portant par un policier lors d'un contrôle routier à Nanterre, en France. Pour justifier ce meurtre, les policiers mettent de l'avant la légitime défense et le refus d'obtempérer de Nahel. Mais ces mensonges ne peuvent pas cacher ce meurtre raciste. Des vidéos de l'assassinat et des témoignages de passants ont rapidement démontré que ces allégations étaient fausses. Nahel ne représentait en rien une menace.

La police française est gangrénée par le racisme. Florian M., le policier qui a tué Nahel a déjà fait partie de la compagnie de sécurisation et d'intervention 93. Cette section a été visée par 17 enquêtes judiciaires pour violences, propos racistes, interpellations illégitimes, racket de dealers ou encore faux et usage de faux. Le racisme systémique est tellement évidemment que même la porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme appelle à s'attaquer au racisme et à la discrimination raciale dans la police française. Depuis plus de trente ans, des travaux scientifiques démontrent l'existence du racisme institutionnel de la police: « Selon les sites d’observation, les Noirs courraient entre 3,3 et 11,5 fois plus de risques que les Blancs d’être contrôlés » et les Arabes « courraient entre 1,8 et 14,8 fois plus de risques que les Blancs d’être contrôlés par la police » (1). Et selon Reuters, la majorité des personnes assassinées par la police pour "refus d'obtempérer" sont noires ou d'origine arabe.

Devant cette réalité, il nous est impossible de rester les bras croisés. La solidarité doit dépasser les frontières. C'est pour cela que le Collectif Emma Goldman organise un BBQ-football afin de lever des fonds pour la famille de Nahel. L'événement va se tenir au Vieux-port de Chicoutimi à partir de 15h ce samedi 15 juillet. Finalement, rappelons qu'ici aussi le racisme institutionnel existe bel-et-bien dans le corps policier. Les Autochtones sont surreprésentés dans le milieu carcéral en pourcentage de leur population. Et ici aussi la police tue, il suffit de se rappeler l'assassinat de Jean René Junior Olivier à Repentigny en 2021, tombé sous les balles d'un policier.

1. Paul Rocher dans L'OBS: "Mort de Nahel : le non-dit du racisme institutionnel"

05/29/2023

Nos camarades du Solidarité Sans Frontières - Sherbrooke seront à la Fête des voisins le samedi 3 juin prochain pour nous mettre à jour sur les mouvements d'autonomie au Chiapas.

C'est à 13h30, manquez pas ça!

Nouveau livre ...
05/19/2023

Nouveau livre ...

Tandis que les bourgeons de mai laissent entrevoir de nouvelles feuilles, nous sortons des presses l'Anarchie expliquée aux enfants à temps ...

04/18/2023

Arvida (Saguenay), le 18 avril 2023 – La Coalition des citoyen.ne.s concerné.e.s par l’environnement à Arvida (CCCEA), la Coalition Fjord, ...

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