Daabaaru Agri

Daabaaru Agri Média béninois spécialisé dans l'agriculture et les changements climatiques.

FLAMBÉE DES PRIX DE L'OIGNON À MALANVILLE Le sac grimpe à 50 000 FcfaEn pleine période d'Harmattan et à l'approche des f...
27/12/2024

FLAMBÉE DES PRIX DE L'OIGNON À MALANVILLE

Le sac grimpe à 50 000 Fcfa

En pleine période d'Harmattan et à l'approche des fêtes de fin d'année, Malanville, capitale béninoise de l'oignon, fait face à une flambée des prix. Le sac d'oignons atteint désormais 50.000 Fcfa, soit quatre fois son prix habituel, menaçant probablement l'équilibre économique de toute la filière et le pouvoir d'achat des consommateurs.

Ulrich DADO TOSSOU

Dans la commune de Malanville, connue comme le grenier à oignons du Bénin, une crise majeure secoue le marché. Le sac d'oignons, qui se négociait au prix minimal de 10.000 Fcfa en période normale, se vend aujourd'hui entre 50.000 et 60.000 Fcfa, une hausse vertigineuse qui inquiète aussi bien les producteurs que les consommateurs.
Cette flambée des prix s'explique par une convergence de facteurs critiques. +6L’Harmattan, ce vent sec venu du Sahara, perturbe significativement la production locale. "Nos cultures souffrent énormément du manque d'humidité", témoigne Moussa Ibrahim, producteur à Madécali. "Malgré un arrosage plus intensif, les rendements restent faibles", enchaîne ce dernier.
La situation est d'autant plus tendue que cette période coïncide avec les préparatifs des fêtes de fin d'année, moment où la demande en oignons connaît traditionnellement un pic important.

L'impact de cette crise dépasse largement les frontières de Malanville. Principal fournisseur d'oignons du pays, la commune approvisionne habituellement les grands centres urbains comme Parakou, Cotonou et Porto-Novo. "Les prix élevés à Malanville se répercutent automatiquement sur l'ensemble du territoire", explique Foma Amina, grossiste au marché de Parakou.

Contrairement aux apparences, la hausse des prix ne profite pas nécessairement aux producteurs. "Le Harmattan nous oblige à investir davantage dans l'irrigation et les soins aux cultures", souligne Rafiou Adamou, producteur local. "Nos marges sont réduites malgré des prix de vente plus élevés."

Pour les ménages, cette situation devient intenable. "L'oignon est un ingrédient de base dans notre cuisine", rappelle Oumourath, une femme au foyer. "Comment préparer les repas des fêtes avec des prix pareils ?", s'interroge cette vieille femme.

Face à cette crise, plusieurs solutions sont envisagées notamment le développement de systèmes d'irrigation adaptés à la période d'Harmattan. Les producteurs utilisent généralement les motopompes pour extraire l'eau du sol. Cependant le prix du carburant touche ces derniers. La création d'infrastructures de stockage pour réguler les prix, la mise en place de mécanismes de contrôle des prix sur les marchés, le soutien logistique pour réduire les coûts de transport vers les grandes villes

Les experts du marché prévoient une normalisation des prix après la période d'Harmattan. Cependant, la stabilisation pourrait prendre plusieurs semaines. En attendant, les autorités locales sont appelées à agir rapidement pour protéger producteurs et consommateurs.

Cette crise met en lumière la nécessité d'une meilleure organisation de la filière oignon au Bénin. Il est temps de repenser notre modèle de production et de distribution. Il est nécessaire de s'adapter aux changements climatiques et mieux anticiper les périodes de tension.

Alors que les fêtes de fin d'année sont là, la situation à Malanville reste sous haute surveillance. L'évolution des prix dans les prochaines semaines sera déterminante pour l'ensemble du secteur agricole béninois et le pouvoir d'achat des consommateurs.

MODERNISATION DE L'AGRICULTURE TOGOLAISELa banque mondiale investit 190 milliards Fcfa dans les filières soja et maïsLe ...
27/12/2024

MODERNISATION DE L'AGRICULTURE TOGOLAISE

La banque mondiale investit 190 milliards Fcfa dans les filières soja et maïs

Le Togo s'apprête à recevoir un investissement majeur de la Banque mondiale pour développer ses filières soja et maïs. Cette initiative, d’un montant de 300 millions de dollars, vise à moderniser l'agriculture togolaise, améliorer la compétitivité du secteur et renforcer les revenus des producteurs locaux. Un soutien stratégique pour accompagner le pays vers une agriculture plus commerciale et durable.

Ulrich DADO TOSSOU

Dans une annonce historique, la Banque mondiale s'engage à investir 300 millions de dollars soit environ 190 milliards de Francs cfa, pour soutenir le développement des filières soja et maïs au Togo, a relayé Togo First. Ce programme stratégique vise à transformer l’agriculture du pays, en la rendant plus compétitive et capable de générer des revenus substantiels pour les agriculteurs.

L’annonce a été faite le 17 décembre 2024, par Marie-Chantal Uwanyiligira, Directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Togo, le Bénin, la Côte d’Ivoire et la Guinée, après une rencontre avec le président togolais Faure Gnassingbé. Cette initiative découle d’une mission menée en novembre 2023 par l’institution bancaire dans le secteur agricole du Togo.

"Le Togo dispose de surproduits dans les filières soja et maïs. L’idée est de passer à une agriculture commerciale pour créer des revenus durables pour les paysans avec l’appui de la Banque mondiale, de la Société financière internationale (Sfi), et de l'Agence multilatérale de garantie des investissements (Miga)", a expliqué Marie-Chantal Uwanyiligira.

L’objectif principal du projet est de faire évoluer l’agriculture togolaise d’un modèle traditionnel vers un modèle plus moderne et commercial. En plus de soutenir les producteurs locaux, ce programme ambitionne de stimuler la compétitivité du secteur, non seulement sur le marché national mais aussi à l’international, notamment pour le soja, qui connaît une demande croissante, surtout en Asie et en Europe.

Ce programme d’investissement ne se limite pas seulement aux filières agricoles. Des fonds seront également alloués à l’amélioration des infrastructures rurales, avec un accent particulier sur la connectivité, l’énergie électrique et les services numériques. Ces investissements complémentaires visent à renforcer la résilience du secteur agricole en facilitant l’accès des agriculteurs aux marchés, aux technologies et aux services financiers.

Cette annonce s’inscrit dans un contexte globalement favorable pour l’agriculture togolaise, marqué par l’approbation récente, le 10 décembre 2024, d’un appui budgétaire historique de 200 millions de dollars de la Banque mondiale.

Le financement de 300 millions de dollars pour les filières soja et maïs représente environ trois fois le montant initialement prévu pour le programme, montrant ainsi l’engagement significatif de la Banque mondiale à soutenir le secteur. Le programme devrait permettre de générer des revenus importants pour les producteurs locaux, tout en renforçant la compétitivité du Togo dans le domaine agricole.

Cependant, des défis demeurent. La gestion de ce financement massif sera essentielle pour garantir que les agriculteurs, notamment les petits exploitants, bénéficient réellement de ce soutien. De plus, une attention particulière devra être accordée à la durabilité environnementale et à l’inclusivité du projet pour assurer des bénéfices à long terme pour les communautés rurales.

En somme, cet appui massif de la Banque mondiale représente une véritable opportunité pour le Togo de réinventer son secteur agricole, d'améliorer la qualité de vie des populations rurales et d'assurer une sécurité alimentaire plus durable pour l'avenir.

INTELLIGENCE ARTIFICIELLE ET LA BIODIVERSITÉLe Gabon lance "Forest Foresight"Le Gabon fait un pas important dans la lutt...
27/12/2024

INTELLIGENCE ARTIFICIELLE ET LA BIODIVERSITÉ

Le Gabon lance "Forest Foresight"

Le Gabon fait un pas important dans la lutte contre la déforestation et le changement climatique en déployant son système d’intelligence artificielle, "Forest Foresight". Ce "garde forestier virtuel" utilise des données satellitaires et l'Ia pour surveiller et anticiper les menaces pesant sur ses forêts. Le 20 décembre 2024, le gouvernement gabonais a signé un accord avec le Fonds mondial pour la nature (Wwf) afin d'étendre ce système à l'ensemble du territoire national, une avancée majeure pour la biodiversité mondiale.

Mouleykatou SOULEYMANE

"Forest Foresight" permet de détecter la déforestation illégale jusqu’à six mois à l’avance grâce à l’analyse en temps réel des changements dans la couverture forestière. Ce système offre ainsi une détection précoce essentielle pour les autorités, contribuant aussi à mesurer les efforts de restauration des écosystèmes. Selon Nathalie Nyare Essima du Wwf-Gabon, il joue un rôle clé dans la lutte contre le changement climatique.

L’accord entre le gouvernement et le Wwf définit les responsabilités des entités nationales impliquées, comme l’Agence gabonaise d’études et d’observations spatiales (Ageos), l’Agence nationale des parcs nationaux (Anpn) et la Direction générale des écosystèmes aquatiques, qui fourniront les données nécessaires pour assurer le bon fonctionnement du système. Le directeur général de l’Ageos, Aboubakar Mambimba Ndjoungui, souligne l'importance de ce partenariat pour adapter le système aux nouvelles menaces.

Après un déploiement initial limité, "Forest Foresight" sera désormais étendu à tout le Gabon. Ce système permet aux autorités d'intervenir rapidement dans les zones à risque et de suivre les efforts de reforestation, renforçant ainsi le rôle du Gabon dans la préservation des écosystèmes et la régulation climatique mondiale.

Avec plus de 80 % de son territoire couvert de forêts, le Gabon est un acteur clé dans la lutte contre la déforestation. Le déploiement de "Forest Foresight" fait partie de la politique nationale visant à préserver ses ressources naturelles et à promouvoir un développement durable. Grâce à cette innovation, le Gabon se positionne comme un leader en matière de gestion durable des forêts et de transition écologique.

Source : vivafrik.com, décembre 2024

FINANCEMENT DE L'AGRICULTURE AU BENINLe Fnda et ses alliés cherchent des solutions concrètesLes 19 et 20 décembre 2024, ...
27/12/2024

FINANCEMENT DE L'AGRICULTURE AU BENIN

Le Fnda et ses alliés cherchent des solutions concrètes

Les 19 et 20 décembre 2024, le Fonds National de Développement Agricole (Fnda) a organisé une rencontre à Bohicon, au sein de l’Agence Territoriale de Développement Agricole du pôle 5 (Atda 5), pour échanger avec ses partenaires sur les défis liés au financement du secteur agricole au Bénin. L’événement visait à consolider les collaborations existantes et à trouver des solutions pour améliorer l’accès au financement des agriculteurs.

Mouleykatou SOULEYMANE

Le Fnda réaffirme son soutien aux producteurs agricoles en procédant à une analyse approfondie de ses partenariats avec diverses institutions clés, telles que les Atda, la Direction Départementale de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche (Ddaep), ainsi que des organisations telles que la Chambre Nationale d’Agriculture du Bénin (Cnab), la Plateforme Nationale des Organisations Paysannes et de Producteurs Agricoles (Pnoppa), et la Plateforme des Acteurs de la Société Civile du Bénin (Pascib).

Selon les informations rapportées par le média Agratime, l'événement était l'occasion de présenter un nouveau mécanisme de financement et de discuter des progrès réalisés par le Fnda dans le soutien au secteur agricole. Des travaux en groupe ont permis aux participants de réfléchir à des solutions concrètes face aux défis identifiés. Le Directeur Général du Fnda, Nicolas Ahouissoussi, a insisté sur l'importance de renforcer la collaboration entre les différents acteurs pour améliorer les conditions de financement des producteurs agricoles, afin de leur offrir un cadre de vie et de travail plus favorable.

« Notre objectif au Fnda est d’élever le dernier producteur et tous les efforts à consentir dans ce cadre méritent une attention particulière », a souligné Nicolas Ahouissoussi, rapporté par le même média. Il a rappelé que pour atteindre un développement durable du secteur agricole, il est essentiel de soutenir l'ensemble de la chaîne de valeur.

De son côté, Hermann Imali Djetta, président de la Cnab, a partagé les attentes des producteurs et des bénéficiaires des programmes de financement. Il a évoqué les initiatives récentes, telles que la réorganisation des interprofessions de l’anacarde et du soja, ainsi que sa tournée de reddition de comptes pour rendre compte des actions gouvernementales en faveur des agriculteurs. Sylvie H. Koube Boko, représentante du Ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche (Maep), a exprimé l'espoir que les conclusions de cette rencontre se traduisent par des actions concrètes et pérennes pour renforcer le financement du secteur agricole béninois.

ÉDITO Tomates, Faso le peut ?Le Burkina Faso, traditionnellement un exportateur majeur de tomates fraîches vers les pays...
27/12/2024

ÉDITO

Tomates, Faso le peut ?

Le Burkina Faso, traditionnellement un exportateur majeur de tomates fraîches vers les pays voisins, fait un virage stratégique avec l'inauguration de deux usines de transformation de tomates sous la présidence d'Ibrahim Traoré. Ce tournant industriel pourrait bouleverser l'équilibre du marché de la tomate dans la sous-région, avec des implications directes pour le Bénin. D'un côté, cette industrialisation pourrait signifier une concurrence accrue pour les producteurs béninois, qui ont jusque-là bénéficié d'un flux constant de tomates fraîches en provenance du Burkina Faso. Si ce dernier décide de restreindre ses exportations pour alimenter ses nouvelles usines, les producteurs béninois risquent de se retrouver dans une situation délicate, avec une offre de tomates fraîches potentiellement réduite. Le Bénin, qui importe actuellement une grande quantité de tomates du Burkina Faso, pourrait être contraint de chercher des alternatives auprès d'autres producteurs, augmentant ainsi la dépendance à des sources extérieures. D'autre part, cette évolution pourrait offrir des opportunités pour l'agriculture béninoise, en particulier si elle pousse à un renforcement de la production locale de tomates. Cependant, cela nécessiterait des investissements dans l'amélioration des techniques agricoles et de la chaîne de valeur. Les producteurs béninois pourraient aussi envisager d'explorer le marché du concentré de tomates, une filière encore peu développée dans le pays, mais qui est très demandée, notamment au Ghana. Enfin, il est important que le gouvernement béninois anticipe cette transformation en renforçant ses infrastructures agricoles et en soutenant les producteurs dans l'amélioration de leurs rendements. Une vision stratégique, accompagnée de mesures d'incitation à la transformation locale, serait nécessaire pour éviter de se laisser distancer par un secteur en pleine mutation.

Ainsi, si l'industrialisation du Burkina Faso semble offrir de nouvelles perspectives pour la sous-région, elle présente également des défis majeurs pour le marché béninois de la tomate, dont l'adaptabilité sera la clé pour en tirer profit.

Malik SOULEMANE

DERNIÈRE R***E DEPARTEMENTALE DU SECTEUR AGRICOLE DE LA DDAEP OUÉMÉBilan 2024 et perspectives pour une agriculture résil...
26/12/2024

DERNIÈRE R***E DEPARTEMENTALE DU SECTEUR AGRICOLE DE LA DDAEP OUÉMÉ

Bilan 2024 et perspectives pour une agriculture résiliente en 2025

La dernière r***e départementale du secteur agricole de l’année 2024 s’est tenue du 17 au 19 décembre dans les locaux de la Direction départementale de l'agriculture, de l'élevage et de la pêche de l’Ouémé (Ddaep-Ouémé) à Porto-Novo. L’événement a réuni acteurs étatiques et non étatiques autour d’un bilan annuel, d’échanges sur les défis rencontrés et de la formulation de perspectives pour améliorer la productivité et la résilience du secteur agricole en 2025.

Ulrich DADO TOSSOU

Innovation, collaboration et résilience étaient au cœur des discussions lors de la dernière r***e agricole de l’année du 17 au 19 décembre dans les locaux de la Ddaep-Ouémé à Porto-Novo pour le quatrième trimestre. Cette rencontre, dernière de l’année, a rassemblé les principaux acteurs du secteur agricole, étatiques et non étatiques, pour un bilan global des activités menées, des défis rencontrés et des perspectives à envisager pour 2025.
La première journée a été consacrée à une visite de terrain au site de production halieutique à Hessou, où les participants ont découvert une technique novatrice d’oxygénation continue de l’eau. Cette innovation permet un meilleur développement des poissons et promet une augmentation de la production aquacole dans la région.

Durant les trois jours, plusieurs communications ont rythmé les échanges. Les acteurs ont présenté les activités réalisées en 2024 et les statistiques liées à la consommation des intrants agricoles dans plusieurs communes, notamment Porto-Novo, Adjohoun, Dangbo et Bonou. Ces données sont cruciales pour orienter les prises de décisions et améliorer la productivité des filières agricoles.

Points saillants et recommandations

L’un des sujets phares abordés fut l’impact des aléas climatiques sur la production agricole. La mauvaise répartition des pluies, ainsi que les crues et décrues dans certaines zones, ont significativement affecté les rendements. Les participants ont souligné l’importance d’une collaboration renforcée avec les services météorologiques pour mieux anticiper et planifier les opérations agricoles en 2025.

D’autres recommandations incluent la multiplication des visites de terrain pour découvrir les initiatives locales comme la ferme agro-pastorale d’Akobito à Rosy, la mise en œuvre d’un outil de suivi des intrants pour collecter et analyser les données liées à leur distribution et consommation dans chaque commune, ainsi que l’élargissement des crédits Fnda pour faciliter l’accès des promoteurs agricoles aux financements et booster leur productivité.

Vers une meilleure organisation en 2025

Les acteurs ont également discuté de la structuration des clusters agricoles pour renforcer la synergie entre producteurs, fournisseurs d’intrants et institutions de soutien. Ils ont insisté sur la nécessité d’un répertoire complet des Acteurs non étatiques (Ane) pour mieux intégrer ceux qui n’ont pas encore bénéficié de conseils agricoles.
La r***e s’est achevée dans une ambiance conviviale, avec des échanges constructifs et des engagements pris pour améliorer les performances du secteur en 2025. Les 16 acteurs présents se sont séparés sur une note de satisfaction, se souhaitant les meilleurs vœux pour l’année à venir.
En attendant la prochaine rencontre, les recommandations de cette r***e serviront de boussole pour relever les défis agricoles du département de l’Ouémé.

POLITIQUE DE GESTION DU SECTEUR AGRICOLE AU BÉNINPlusieurs décrets d'application adoptésLe mardi 24 décembre 2024, lors ...
26/12/2024

POLITIQUE DE GESTION DU SECTEUR AGRICOLE AU BÉNIN

Plusieurs décrets d'application adoptés

Le mardi 24 décembre 2024, lors du Conseil des ministres, des décrets d'application importants ont été adoptés en vue de renforcer la gouvernance du secteur agricole et de la sécurité alimentaire en République du Bénin. Ces mesures s'inscrivent dans le cadre de la loi n°2022-14 du 19 juillet 2022 portant orientation agricole, sécurité alimentaire et nutritionnelle, et visent à encadrer de manière plus stricte et structurée les pratiques agricoles et les marchés alimentaires nationaux.

Malik SOULEMANE

Des décrets clés adoptés pour une meilleure gestion du secteur agricole. Parmi les décrets adoptés figure celui relatif aux conditions d’introduction et de mise en marché des additifs alimentaires sur le territoire national. Ce décret vise à garantir la sécurité des produits alimentaires consommés par la population en encadrant rigoureusement l’utilisation des additifs, afin de prévenir tout risque sanitaire. Dans ce même registre, d’autres mesures portent sur les modalités d’élaboration, d’adoption et du contenu des schémas d’orientation agricole, un dispositif destiné à orienter le développement agricole du pays selon des axes clairs et stratégiques. Ces schémas permettront dans leur application d’assurer une meilleure organisation des filières agricoles, tout en soutenant la productivité et la durabilité des exploitations agricoles.

De même, un autre décret concerne les conditions et modalités d’identification, de classement ou de déclassement et de gestion des terres agricoles, cruciales pour une gestion durable des terres, en particulier celles affectées à des vocations agricoles. Cela permettra de prévenir la spéculation foncière et de garantir une meilleure allocation des terres pour des usages agricoles productifs. Enfin, le décret relatif à l’organisation de la Conférence agricole annuelle vise à créer un cadre propice à l’échange entre les acteurs du secteur agricole, afin d’élargir les débats et favoriser la coopération pour une agriculture plus dynamique et résiliente au Bénin.

Ces nouvelles mesures, qui prennent en compte les défis actuels de l'agriculture béninoise, devraient stimuler la production locale tout en améliorant la qualité des produits agricoles et alimentaires.

GOGOUNOULes agriculteurs appellent à la libéralisation du soja et du cajouLe samedi 21 décembre 2024, Gogounou a été le ...
26/12/2024

GOGOUNOU

Les agriculteurs appellent à la libéralisation du soja et du cajou

Le samedi 21 décembre 2024, Gogounou a été le théâtre d’un symposium organisé par le parti Les Démocrates, dédié aux défis agricoles. Un événement marquant où les agriculteurs locaux ont pris la parole pour exprimer leurs préoccupations face aux mesures restrictives qui touchent particulièrement la commercialisation du soja et du cajou.

Malik SOULEMANE

Lors de cette rencontre, les producteurs ont souligné que les cultures du soja et de l'anacarde, qui sont pourtant des alternatives prometteuses au coton, souffrent d’un manque de soutien et d'un cadre réglementaire contraignant. Le soja et le cajou, qu'ils jugent plus rentables que le coton, pourraient améliorer leur niveau de vie et les tirer de la pauvreté. Mais au lieu d'un soutien étatique à leur production, les agriculteurs font face à des interdictions d'exportation, des tranchées creusées pour entraver la circulation des produits, ainsi qu’à des documents administratifs imposés pour la commercialisation. Ces mesures ont d’autant plus exacerbé la situation que l'État fixe un prix d’achat du soja et du cajou ne tenant pas compte du coût réel de production. Par ailleurs, les agriculteurs déplorent également l’instauration d’un monopole et l'implication excessive des forces de l’ordre dans la vente de leurs produits. Cette gestion centralisée et contraignante prive les producteurs de la liberté de vendre leurs produits dans des conditions de marché justes.

Eu égard à tout ceci, les agriculteurs ont donc lancé un appel clair depuis Gogounou : « la libéralisation totale du soja et du cajou, à l’instar de l'ananas, dont la commercialisation est libre et encouragée. » Ils réclament un cadre favorable qui leur permettra de mieux écouler leurs récoltes, d’accroître leurs revenus et d'investir dans l’amélioration de leurs pratiques agricoles.

Cette mobilisation des agriculteurs à Gogounou souligne l'urgence de repenser les politiques agricoles, afin de libérer les potentialités de ces produits et d'assurer un avenir plus prospère pour les producteurs du pays.

CÉLÉBRATION DES FEMMES ENTREPRENEURES AGRICOLES DU BÉNIN Le top 10 des pionnières qui façonnent l'avenirL’année 2024 a é...
26/12/2024

CÉLÉBRATION DES FEMMES ENTREPRENEURES AGRICOLES DU BÉNIN

Le top 10 des pionnières qui façonnent l'avenir

L’année 2024 a été marquée par l’émergence de femmes leaders dans l’entrepreneuriat agricole au Bénin, un secteur clé pour l’économie et le développement durable du pays. Ces femmes, audacieuses et visionnaires, transforment le paysage agricole béninois grâce à leurs initiatives novatrices et leur engagement sans faille. Daabaaru Agri leur rend hommage dans cette édition spéciale en mettant en lumière les parcours exceptionnels de ces entrepreneures qui, par leur travail acharné, bousculent les codes et inspirent des générations futures. Dr Marietta Gonroudobou en tête avec son entreprise Agro Hikari et Séro Bakiri Gaya en dixième position avec ses farines "Come" et "Ablo". Découvrir le reste du top 10.

Malik SOULEMANE

Parmi ces figures de proue, Dr Marietta Gonroudobou se distingue avec son entreprise Agro Hikari, un modèle d'innovation et de durabilité qui offre des services dans l'agriculture, l'utilisation des drones et des outils numériques. Elle a clôturé l'année en beauté en organisant un pique-nique rassemblant divers acteurs de l'agriculture, soulignant ainsi l'importance de l'unité et du partage des savoirs. Nawal Idrissou, de son côté, a réussi à faire connaître son produit phare, le Tôfi, une transformation du lait de vache, jusqu’au marché européen, prouvant qu'avec de la passion et de la persévérance, les frontières peuvent être franchies. Les initiatives de Ghislaine da Silva, avec ses mangues découpées et ses purées de tomates et piments, ont séduit un large public. Célia Chabi, quant à elle, valorise le baobab sous forme de divers produits dérivés, contribuant à la fois à l’économie locale et à la préservation de l’environnement. La promotion des produits locaux par Rolande Balaro à travers "Rode Natura" a également fait sensation, tout comme la valorisation des légumineuses et du cassoulet par Rahimatou Zoumarou. D'autres entrepreneures, telles que Annick Laurelle Aborodé et Faysalath Gado, ont su imposer leur respect dans un domaine traditionnellement dominé par les hommes. Thèkle Alao, avec la valorisation du niébé et du sésame, ainsi que Séro Bakiri Gaya, spécialisée dans la production de farine de "Come" et "Ablo", ont également fait preuve de résilience et d’innovation tout au long de l’année.

Ces femmes ne sont pas seulement des entrepreneures ; elles sont des modèles de courage, de détermination et d’innovation. Grâce à elles, l’agriculture béninoise se réinvente et pave la voie vers un avenir plus inclusif et durable.

«C'est dans l'effort que l'on trouve la satisfaction et non dans la réussite. Un plein effort est une pleine victoire.» ...
26/12/2024

«C'est dans l'effort que l'on trouve la satisfaction et non dans la réussite. Un plein effort est une pleine victoire.» Gandhi

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PREMIÈRE RENCONTRE RÉGIONALE DU PROGRAMME PRIMA À GRAND-POPO  Un pas décisif pour l'intégration des marchés agricoles du...
23/12/2024

PREMIÈRE RENCONTRE RÉGIONALE DU PROGRAMME PRIMA À GRAND-POPO

Un pas décisif pour l'intégration des marchés agricoles du Bénin et du Togo

Du 10 au 12 décembre 2024, la première rencontre régionale du Programme régional d'intégration des marchés Agricoles (Prima) s'est tenue à Grand-Popo, réunissant des acteurs clés du secteur agricole du Bénin et du Togo. Cet événement a permis de poser les bases d'une coopération renforcée entre les deux pays pour stimuler l'entrepreneuriat agricole et faciliter les échanges commerciaux, tout en abordant les défis communs et les opportunités pour l'intégration des marchés agricoles dans la région.

Ulrich DADO TOSSOU

L’agriculture, levier stratégique pour l'intégration des marchés agricoles entre le Bénin et le Togo. Du 10 au 12 décembre 2024, la première rencontre régionale du Programme régional d'intégration des marchés agricoles (Prima) s'est tenue à Grand-Popo, réunissant des acteurs clés du secteur agricole du Bénin et du Togo. Cet événement a permis de poser les bases d'une coopération renforcée entre les deux pays pour stimuler l'entrepreneuriat agricole et faciliter les échanges commerciaux, tout en abordant les défis communs et les opportunités pour l'intégration des marchés agricoles dans la région.

Sous le thème « Entrepreneuriat agricole dans les corridors du Bénin et du Togo : État des lieux, enjeux, défis et perspectives », les participants ont dressé un état des lieux détaillé de l'agriculture dans les deux pays. Ils ont identifié des obstacles à surmonter, tels que la compétitivité des produits agricoles, les effets du changement climatique et la difficulté d'accès aux financements et aux technologies modernes. En outre, les échanges ont permis de dégager des pistes pour renforcer l'environnement des affaires, faciliter l’accès au financement et promouvoir l’innovation dans le secteur agricole.

Casimir Migan, premier vice-président de la Cci Bénin, a salué la participation active des entrepreneurs des deux pays. Il a souligné que cette rencontre visait à identifier les obstacles à l'entrepreneuriat agricole et à stimuler les échanges commerciaux dans le cadre du soutien du Fonds international pour le développement de l'agriculture (Fida). Le Directeur de l'entrepreneuriat et du financement agricole (Defa) du Togo, représentant du Ministère de l'agriculture du Togo, a également exprimé sa gratitude et encouragé les chefs d’entreprise à renforcer les partenariats entre les deux nations.

Mme Françoise Assogba, lors de l'ouverture de l'événement, a mis l’accent sur le rôle crucial de l’entrepreneuriat agricole pour la sécurité alimentaire et le développement économique. Elle a également insisté sur les défis liés au changement climatique et à la compétitivité des produits agricoles, tout en appelant à une coopération renforcée pour l’intégration des marchés agricoles.

Les Chambres de Commerce des deux pays ont partagé une vision commune pour l’avenir de l’agriculture, visant à améliorer les conditions de vie des petits exploitants agricoles et stimuler la croissance économique. Cette collaboration s'inscrit pleinement dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) et de la Cedeao, et ambitionne de créer un environnement propice à l'essor des chaînes de valeur agricoles durables.

Le Programme Prima se déploie à travers deux projets nationaux, Prima-Bénin et Prima-Togo, sur six ans. Il vise à renforcer la compétitivité et la durabilité des systèmes agricoles familiaux, en se concentrant sur trois axes principaux : l'intégration des marchés et l’entrepreneuriat rural, la transformation de l’agriculture familiale face au changement climatique, et le dialogue politique et l’engagement citoyen.

CHANGEMENT CLIMATIQUE EN AFRIQUEUne menace silencieuse sur les greniers du GhanaFace à une sécheresse sans précédent qui...
23/12/2024

CHANGEMENT CLIMATIQUE EN AFRIQUE

Une menace silencieuse sur les greniers du Ghana

Face à une sécheresse sans précédent qui a dévasté 62% de ses terres agricoles, le Ghana prend des mesures d'urgence. La suspension des exportations de céréales et la mobilisation du gouvernement témoignent de la gravité d'une crise qui menace la sécurité alimentaire du pays et révèle la fragilité des systèmes agricoles face au changement climatique.

Ulrich DADO TOSSOU

La terre craque, les greniers se vident. Le ciel implacable du Ghana ne laisse plus aucun répit aux agriculteurs. Alors que la sécheresse s'étend comme un linceul sur les terres autrefois fertiles, le pays est désormais confronté à une crise agricole sans précédent qui menace la sécurité alimentaire de millions de ses habitants.

Les chiffres sont sans appel : 62% des régions agricoles du pays ont été frappées par un épisode de sécheresse d'une intensité rarissime. Les cultures, jadis promesses de vie et de subsistance, se dessèchent aujourd'hui sous un soleil impitoyable, transformant les champs verdoyants en territoires arides et stériles. Le maïs, pilier alimentaire des familles ghanéennes, paie un lourd tribut. Les rendements ont chuté de manière dramatique, obligeant le gouvernement à prendre des mesures drastiques : la suspension temporaire des exportations de céréales.

Cette situation compromet près de 1,8 million d'hectares de terres agricoles, dont la moitié est déjà fortement impactée. Les cultures les plus vulnérables sont le maïs, le riz, le soja, mais également des denrées de base comme le mil et l'igname. Le nord du pays, particulièrement frappé par cette sécheresse, fait face à un assèchement des sols qui menace les rendements agricoles. "Nous devons protéger nos populations", déclare Kwame Mensah, ministre de l'agriculture. "Chaque grain de maïs, chaque sac de riz est désormais vital." Cette décision unilatérale de bloquer les exportations de maïs, de riz et de soja illustre la gravité de la situation.

Les marchés locaux, déjà sous tension, ont vu les prix flamber. Pour les familles les plus vulnérables, chaque repas devient un défi, chaque achat un calcul précaire entre nécessité et capacité financière.

Face à ce défi, le gouvernement ne reste pas inactif. Des programmes de soutien sont rapidement mis en place : distribution de semences résistantes, aides financières aux agriculteurs, négociations pour des importations d'urgence.Mais les experts sont formels : cette crise est le symptôme d'un mal plus profond. Le changement climatique n'est plus une menace hypothétique, c'est une réalité qui frappe à la porte de l'Afrique.

"Nous devons réinventer nos pratiques agricoles", explique Adwoa Sarfo, agronome spécialiste du climat. "Diversifier les cultures, développer des systèmes d'irrigation innovants, favoriser des semences adaptées : c'est notre seule voie de survie." La coopération régionale apparaît également comme un rempart contre la catastrophe. Les pays d'Afrique de l'Ouest sont invités à renforcer leur solidarité, à mutualiser leurs ressources et leurs connaissances.

Cette situation climatique défavorable survient alors que le Ghana, deuxième producteur mondial de cacao après la Côte d'Ivoire, doit déjà composer avec des défis structurels dans son secteur agricole. Pour pallier la crise, les autorités comptent mobiliser les réserves céréalières de la Cedeao (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest) et augmenter les importations grâce à des partenariats avec le secteur privé. Le ministre des Finances, Mohammed Amin Adam, a également annoncé sur le réseau Twitter un plan ambitieux visant à collecter 500 millions de dollars pour soutenir des initiatives de sécurité alimentaire, notamment des subventions et des aides directes aux agriculteurs les plus vulnérables.

La crise que traverse le Ghana aujourd'hui n'est pas qu'une crise agricole. C'est un avertissement. Un message envoyé à la face du monde sur l'urgence climatique et la nécessité de repenser nos modèles de développement.
Le Ghana lutte. Et dans cette lutte, se dessinent les contours d'une résilience qui pourrait bien devenir un modèle pour tout un continent.

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