28/01/2025
🌐 Le Rwanda avait tout prévu : annonces triomphantes, meetings, et une ville à genoux. Mais Goma a offert une surprise!
Loin des caméras,ce dimanche 26/01/2025 le destin de la ville se joue: vers 20 heures dimanche, un ordre retentit dans les rangs des FARDC : se replier, abandonner Goma.
Un choix imposé par le Haut Commandement, mû par une priorité : éviter un bain de sang dans une ville déjà meurtrie. Mais sur le terrain, cet ordre sonne comme une trahison, un abandon qui pèse plus lourd que les armes ennemies.
Les soldats se regardent, silencieux. L’idée d’obéir les étouffe. Pour beaucoup, cet ordre réveille des blessures anciennes. Ils se souviennent des humiliations passées, des images insoutenables de leurs camarades contraints de déposer les armes, de se rendre à la MONUSCO, de marcher, têtes baissées, sous les regards moqueurs des ennemis. Cette mémoire vive, ces moments où l’armée congolaise avait dû battre en retraite face à un adversaire soutenu par des forces invisibles mais puissantes, déchirent leur esprit. Cette fois encore, ils devraient abandonner la ville, leurs frères et sœurs, pour éviter des massacres.Mais ce choix, dicté par la raison, était lourd de conséquences. L’abandon de Goma signifiait aussi l’abandon d’un arsenal précieux, des postes stratégiques, et, pire encore, un message de faiblesse aux yeux du monde et des ennemis. Ce scénario avait déjà été vécu sous d’autres régimes. Chaque fois, il avait laissé une cicatrice indélébile sur le visage de l’armée congolaise.
6 heures,ce lundi 27/01/2025 . Le refus. À l’aéroport de Goma, l’ordre de repli arrive. Mais il n’est pas accueilli. Une lutte intérieure émerge dans chaque soldat présent. Faut-il vraiment quitter la ville ? Comment peuvent-ils abandonner leurs armes, leurs positions, et surtout leurs compatriotes, aux mains d’une armée étrangère ? La ville de Goma, berceau de tant de douleurs, n’est pas seulement un point sur une carte. C’est une promesse, un symbole, un serment silencieux qu’ils avaient fait en portant l’uniforme : protéger à tout prixLe prix d’un choix. Se retirer, c’était ouvrir la porte à un chaos sans précédent. Les Rwandais, qui venaient de traverser la frontière par milliers, n’avaient qu’une idée en tête : consolider leur emprise sur Goma. Ce retrait serait une victoire pour eux, une défaite totale pour le Congo. Les soldats savaient ce que cela signifiait. Abandonner Goma, c’était aussi trahir les habitants qui comptaient sur eux pour les protéger. Ces civils, leurs propres frères et sœurs, seraient laissés à la merci d’un adversaire connu pour ses exactions. La peur et la honte se mêlent à leur colère. L’idée de marcher en laissant derrière eux des rues, des maisons, des vies, leur est insupportable.
Alors, à 6 heures, un murmure traverse les rangs : « Non. » Ce refus n’est pas crié. Il n’a pas besoin de l’être. C’est une révolte silencieuse, née de l’âme collective de ces hommes et femmes. Ils ne partiront pas.
L’aube d’une révolte. Ce refus marque le début d’un combat inattendu. Les FARDC décident de se battre. Non pas pour désobéir, mais pour rester fidèles à leur serment.
Les premières escarmouches éclatent. Dans chaque rue, chaque ruelle, des soldats congolais tiennent tête à un ennemi supérieur en nombre et en armement.
Vers 8 heures, une audace inattendue. Des troupes congolaises traversent la frontière vers Gisenyi, emportant la bataille sur le territoire ennemi. Ce geste, symbolique mais puissant, renverse la dynamique. Les rebelles, qui pensaient célébrer leur victoire dans le stade, commencent à douter.
11 heures. Une bataille décisive. Les combats atteignent leur paroxysme lorsque le M23 vise la RTNC, espérant s’emparer du média public. Mais les FARDC, toujours stationnés près de l’aéroport, lancent une opération commando éclair. En quelques heures, la RTNC est reprise, et avec elle, la voix du Congo. Les rebelles, privés de leur plateforme de propagande, sombrent dans le silence.
Leçon d’héroïsme. La journée s’est achève, mais l’incertitude persiste. Combien ont payé ce courage de leur vie ? Combien de civils ont été épargnés par ce sacrifice ?
Les communications sont coupées, mais une vérité demeure : ces hommes et ces femmes ont choisi l’honneur.
Si Goma venait à tomber, elle tomberait sur des épaules droites, pas courbées. Cette journée ne sera pas oubliée. Elle rappellera au Congo tout entier que l’abandon n’est jamais une option. Que l’humiliation d’hier peut devenir la fierté de demain. Et surtout, elle sera une promesse : celle d’une armée qui, malgré tout, se bat pour son peuple, pour sa dignité, et pour l’avenir d’un pays qui refuse de plier.Contrairement aux humiliations vécues en 2012, cette fois-ci, l’armée congolaise s’était accrochée avec une ténacité inédite.
La ville de Goma, loin d’être une victoire facile pour les rebelles, s’était transformée en un champ de bataille où chaque mètre carré devenait un symbole de courage et de sacrifice.
Les roquettes congolaises, tirées depuis Goma, touchent des zones frontalières du Rwanda. Kigali admet pour la première fois des morts. 5 au minimum, pour 35 blessés. L’armée congolaise avait ainsi décidé de répondre, en ramenant la guerre à sa source
Mobilisation nationale et internationale Tout à coup, à travers le pays, un élan de patriotisme éclate. À Bukavu, Beni, et même à Kinshasa, les populations descendent dans la rue pour dénoncer l’agression rwandaise et exprimer leur soutien aux FARDC. Le sentiment nationaliste grandit, renforçant l’unité autour de l’armée. Sur la scène internationale, le Rwanda fait face à des condamnations quasi unanimes. L’Union africaine convoque une session spéciale de son Conseil de sécurité, tandis que des grandes puissances élèvent la voix.Goma tient.
Les FARDC, longtemps moquées et sous-estimées, livrent une bataille héroïque. Si la situation reste incertaine, une chose est sûre : cette journée marque un tournant. Ce n’est pas seulement une bataille pour une ville, mais pour l’honneur d’une nation. Une leçon de courage, de résistance et de détermination, inscrite à jamais dans la mémoire collective du Congo.