03/11/2024
: Les États-Unis, Quand les démocrates deviennent des républicains
En cours d’histoire et dans les médias, on nous a longtemps présenté les démocrates et les républicains avec des images bien distinctes. Les démocrates, c’étaient ceux qui prônaient la paix, soutenaient les droits des femmes, étaient perçus comme proches des minorités, des noirs notamment, et restaient globalement conciliants. De l’autre côté, les républicains étaient vus comme des durs, des guerriers, des extrémistes, souvent associés au racisme, à l’homophobie et à une politique extérieure plus agressive. Avec eux au pouvoir, on pouvait s’attendre à des conflits armés. On se souvient des guerres en Iran et en Irak sous George Bush père, puis de l’invasion de l’Irak et de l’Afghanistan sous son fils, George W. Bush.
Puis, quand Barack Obama, avec sa dimension multiculturelle est arrivé, on a cru au changement, à un retour des démocrates vers une politique de paix. Mais, déception : son mandat a vu des interventions militaires en Syrie, en Libye, et le prolongement des guerres en Afghanistan et en Irak. Les démocrates semblaient prendre la place des républicains en menant leur propre série de guerres.
Ensuite est venu Donald Trump, présenté au début comme le « diable » par les médias. Mais au final, c’est lui qui a cherché à pacifier le monde. Il a rappelé les troupes américaines à la maison, a osé des rencontres avec des dirigeants décrits comme dangereux, comme le leader nord-coréen, et a même trouvé des terrains d’entente avec Poutine, malgré les sanctions qu’il lui imposait. Trump a perdu les élections en 2020, et depuis, avec le retour des démocrates, c’est aussi le retour des tensions : la guerre en Ukraine en est un exemple frappant.
C’est devenu difficile à comprendre : les démocrates sont aujourd’hui ceux qui semblent prêts à intervenir militairement, certains se radicalisant au point de tenter d’éliminer Trump. On pourrait se demander quelle leçon le monde doit tirer de cette démocratie américaine où chaque camp finit par faire le contraire de ce qu’il prône.
Face à ça, certains pays regardent de plus en plus les modèles Chinois et russes qui priorisent le bien-être, la protection de leur population, l’emploi et le développement avant de parler démocratie.
Et pour ces élections américaines, pendant que le républicain Donald Trump parle de mettre fin à la guerre en Ukraine, la démocrate Kamala Harris annonce toujours plus d’aides pour alimenter cette guerre.
Sûrement qu’on préférera que l’histoire retienne Donald Trump.
✍️ Abdoul Kafaho Zoungrana