Voeux 2025
Les amis,
2024 est terminé pour de bon ! Il y a de quoi être heureux, n’est-ce pas ! Parce qu’à voir ce qui est arrivé à bien des amis, ou à voir les images qui nous parviennent quotidiennement de partout dans le monde, est-il possible de connaître encore une aussi mauvaise année ? Il me semble qu’il faudrait se lever la nuit noire, afin de ne pas voir les misères de tant de personnes.
Je pense là à ceux que je connais bien et qui sont de grands malades ou de ceux qui ont peine à vivre. Et je ne songe pas à tous ceux qui habitent un pays de guerre, comme on l’a éprouvé à l’hiver 1944.
Il y a des mois que nous sommes allés voter. Bart De Wever, qui ne songe qu’à devenir premier ministre, patauge dans la boue. Car Georges-Louis Bouchez ne veut pas entendre parler d’un euro en plus aux contributions. Ce ne serait pas une mauvaise idée, voyons ! Mais l’homme est un fidèle allié des fortunés. Alors, il n’est pas envisageable de leur reprendre quelques deniers. Pourtant nous remarquons que les riches sont toujours plus riches et les pauvres toujours plus pauvres.
Ne l’oublions pas ! En 2024, nous avons également rencontré bien des petits bonheurs, chaque fois que nous nous sommes retrouvés pour parler notre vieille langue, ou à chaque fois, que nous nous sommes retrouvés pour des moments de fête en famille ou avec les amis. Et je ne parle pas de tous les rassemblements qui eurent le bon goût de la beauté. Simplement aussi quand nous étions heureux de nous retrouver.
N’est-ce pas ce qui compte le plus et qui fait se lever du soleil dans la grisaille des jours ?
2025
L’année sera-t-elle plus belle avec Donald Trump comme président des Etats-Unis ?
Sera-t-elle plus belle à Ninove qui a donné, aux dernières élections, le pouvoir à un parti d’extrême-droite ? Au mois de septembre dernier, nous avons fêté les 80 ans de la libération de la Belgique. A-t-on retenu les leçons du
A RCF Sud Belgique, pendant une semaine, plusieurs émissions parleront de bastogne et de la bataille, appelée Bataille des Ardennes. Cette année, nous fêtons les 80 ans de ces jours terribles pour bien des familles de chez nous.
Bastogne
Au mois de décembre, les généraux allemands décident de revenir attaquer la Belgique. Leur plan était de reprendre le port d'Anvers. Ainsi leurs bateaux pourraient leur amener des munitions. Ils couperaient en deux les armées alliées, bien avant que leurs avions ne puissent décoller. Bastogne était au plein milieu de leur plan.
Pour arrêter les Allemands, la 101ème Airborne, des soldats parachutistes, est arrivée à Bastogne, le 20 décembre. Mais bien vite, des soldats allemands encerclèrent la ville.
Pas de chance, le brouillard était tellement épais qu'il n'était pas possible aux avions de prendre part à la bataille. Durant 3 jours, Les Américains, bien moins nombreux, ce sont fait bombarder. Et quand le général allemand leur a demandé de se rendre, le général Mac Auliffe lui aurait répondu : « Nuts !» … Non ! Mais le mot signifie aussi : ‘Noix’. Il les a envoyés au diable.
Le brouillard s'est levé le 23 décembre. Les avions ont pu bombarder et les temps allemands. Mais ce n'est que le 27 que bastogne et bien des villages aux alentours ont été libérés.
Durant tous ces jours, les personnes étaient renfermées dans leur cave. Elles n'avaient pas grand chose à manger, ni à boire. Et le vivait avec la peur du lendemain.
La Bataille des Ardennes a fait 2.500 civils tués. Plus de 8.500 Américains et 10.000 Allemands périrent dans les combats, sans parler de nombreux blessés.
Pour le peuple américain, de nos jours encore, Bastogne demeure une toute grande bataille, au même titre que Pearl Harbor, par exemple.
Il est bien plus parlé de Bastogne que des villes, non loin de là, comme Houffalize ou La Roche. Là, il ne restait pas un bâtiment debout. On a aus
Comment est-il possible, dans un pays comme les Etats-Unis, que les gens ne soient pas capables de choisir un autre président que Donald Trump ? L’homme est un magouilleur. L’homme ne fait que raconter des mensonges, chaque fois qu’il parle. Plus étonnant, l’homme a plusieurs procès en cours. Avant d’être choisi, il n’avait aucun programme à défendre dans ses discours. Si ce n’est de certifier que, sur deux jours, il arrêterait la guerre en Ukraine et à Gaza. Il a promis d’envoyer au chômage trois millions d’hommes et de femmes qui travaillent pour l’Etat. Et toutes idées de la sorte. À l’entendre, même la foule s’est mise à l’applaudir. Ils ont trouvé tout cela fort sérieux.
Ont-ils oublié qu’il y a quatre ans, Donald Trump était derrière ceux qui envahirent le Capitole, le Parlement américain, comme une bande de sauvages ? En ce temps-là on disait déjà que c’était une attaque contre la démocratie.
Chez nous, n’importe qui serait des années en prison. Il y a de quoi nous faire réfléchir sur ce qu’est une vraie démocratie contemporaine.
Comment est-il possible que les ‘vrais hommes’, comme l’écrivait un journal pour parler des ‘machos’ américains, aient voté pour Trump ? Parce que Kamala Harris est une femme et une noire ? N’est-ce pas un choix raciste, que celui-là ?
Comment est-il possible que, pas un pays, pas même l’ONU, ne puisse arrêter la guerre à Gaza ? Nous sommes pourtant 79 ans après la fin de celle de 40 et 76 ans après la signature de la Déclaration des Droits de l’Homme, le 10 décembre 1948.
Comment est-il possible que tant de personnes meurent de faim et qu’Israël ne veuille plus que l’aide internationale n’entre à Gaza, parce que, soi-disant, l’ONU serait pour les Palestiniens ?
Comment est-il possible que chez nous, dans une ville comme Ninove, la moitié des habitants ait voté pour le Vlaams Belang ? il vous faut savoir qu
Je ne vous apprends rien quand je vous dis que, tous les ans au mois de décembre, bien des personnes fêtent leur Saint patron. Le premier du mois et le jour de fête pour les fermiers, pour tous ceux qui travaillent à la sidérurgie et pour tous les métiers du fer, pour tous les orfèvres aussi, les mécaniciens et bien d'autres. Vous l'avez deviné, c'est la fête de saint Eloi.
Le 4 est jour de sainte Barbe. Et qui mourut dans une tour en feu, elle a été choisie pour tous les métiers à risques. Je pense là aux ouvriers des mines, aux militaires qui se servent d'explosifs, sans oublier les pompiers, qui ont mission d'éteindre le feu parfois dans des bâtiments pas très sécurisés.
Faut-il que je vous parle du 6 décembre ? C'est le grand jour pour les petits … et les grands enfants, également. Ou ceux qui se prennent encore pour des enfants. Et il y en a encore beaucoup de ces grands-là qui croient au grand saint. Si ! Si ! Même à l'école de wallons de Namur. Ils attendent son passage, c'est à ne pas croire !
Bien des personnes oublient que vers le X du mois, saint Aubert est célébré par les boulangers. À chaque fois que j'en parle, il y en a qui se moquent de moi. Ils affirment que leur saint patron, c'est saint Honoré. Rien de plus faux ! Peut-être est-il celui des pâtissiers ? Là, je veux bien !
Mais revenons à saint Eloi.
Il était encore tout jeune quand son père l'envoya travailler chez un homme qui était maître de ce que l'on appelait : La Monnaie de Limoges. Comme il a rapidement été largement connu, le roi Clotaire II l'a fait venir pour lui demander de lui faire un trône en or et pierreries. Le roi lui a donné tellement d'or, qu'il en a même fait deux. Pour cette raison, il l'a choisi comme grand argentier du royaume.
S'il vivait bien et riche, il a rapidement changé de cap. Et il s'est mis à partager aux pauvres qu'il rencontrait. Nous savons bien qu'il est devenu l'ami du fils de Clotaire,
Quand nous allions à l'école primaire, l'instituteur nous faisait déjà lire des poésies de Maurice Carême.
Le poète est né à Wavre, le 12 mai 1899. Jean Colot et Jean Hamblenne on rassemblait des textes de Louis et les Rèlîs Namurwès en ont fait un livre en wallon et en français. Voici ce qu'ils disent : « Au temps de sa jeunesse, il entend déjà parler le wallon car, en ce temps-là, c'était un langage que l'on parlait partout ». Pour commencer, c'était le langage des petites gens. Maurice Carême a écrit beaucoup de poésie pour les enfants parce qu'il a été instituteur à Anderlecht.
Il écrivait le plus souvent des poésies, il a tout de même écrit des livres et des contes. Pour tous ses écrits, il a reçu le prix Prince des poètes, à Paris, en 1972.
Si beaucoup de textes ont été mis en différents langages : le flamant, l'italien, le russe et encore d'autres langues, ils n'ont jamais été publiés en wallon. Voilà pourquoi quelques Rèlîs se sont rassemblés pour remettre en wallon trente de ses textes, dans un livre appelé tout simplement : Maurice carême. Je vous présente un premier texte remion wallon par Françoise Evrard :
L'enfant et le tilleul (tel que Maurice Carême l’a écrit)
Cette petite enfant croyait
Quand elle chantait toute seule
Dans le fond du jardin
Que personne ne l’écoutait.
Mais elle oubliait le tilleul
A qui le vent prêtait
Sa longue flûte verte,
Le tilleul se croyait seul
Lui aussi au cœur de l’été
Et les étoiles, sur le bord
Bleu du ciel, se penchaient si fort
Pour mieux les écouter
Qu’on les voyait tomber
Toutes luisantes par milliers.
Maurice Carême aimait Orval. La première fois qu'il est allé à l'abbaye, c'était à la Pentecôte 1954. Mais il y retournait tous les étés. Pendant 17 ans, il a beaucoup fraternisé avec les moines et ils s’écrivaient régulièrement.
Là, à Orval, il se promenait sur les se
Il y a des personnes qui vous marquent dans l'existence. Quand ils s'en vont, que de souvenirs remontent à la mémoire. Jeanne-Catherine Swalens était de celles-là. Son nom ne vous dit rien, j'en suis sûr. Mais elle a été une femme exceptionnelle.
Écoutez un peu de son histoire. Jeanne-Catherine elle est à Bruxelles. Elle a perdu son papa tout jeune, à pas 12 ans. On ne sait pas ce que sa maman était devenue. Par la suite, elle s'est retrouvée dans une famille qui a bien voulu l'accueillir. Ce qui s'est passé autour de sa jeunesse est fort important pour comprendre pourquoi, sa vie entière, elle a choisi de la consacrer aux enfants qui n'ont pas eu de chance comme elle.
Même au 21ème siècle, beaucoup de familles encore éprouvent de la peine à être là pour leurs enfants. Elles ne sont pas capables de les élever comme il faudrait. Heureusement, il y a le Village d'enfants de Bande.
De nos jours, ce village est composé de quelques maisons, avec 36 enfants. Parmi eux 18 grands jeunes qui, dès leurs 14 ans, se retrouvent en appartement pour les initier à leur vie future. Car à 18 ans, il leur faut bien ‘rentrer dans le monde’, comme on dit. Ces enfants sont originaires de 22 familles. Dans toutes les maisons, il y a ce qu'on appelle une ‘nany’. Elles veulent guider ces enfants tout au long de leur jeunesse.
Ainsi, Jeanne-Catherine a travaillé 35 ans dans une de ces maisons du Village d'enfants de Bande.
Ils étaient venus nombreux lui dire au revoir, et tout grand merci, à l'église de Marche, mardi passé. Cela faisait plaisir à voir. Un des jeunes et déjà mort, depuis des années. Mais nous ne l'avons pas oublié dans nos intentions. Il y avait là aussi d'autres du village d'enfants et beaucoup d'amis qui soutiennent cette œuvre.
Jeanne-Catherine s'en est allée le jour de la Toussaint. Il ne me revient pas d'en faire une sainte. Elle n'aurait d'ailleurs pas aimé ça. Elle était toute simple et ne souhait
Je vous le certifie, les amis, il vaut mieux ne jamais tomber en arrière et se déboîter l'épaule, parce que ce sera toujours bien trouvé quelque chose qui ne va pas. Autant le dire sans détour : vous êtes plus malade que vous ne le pensez !
Que je vous raconte…
J'ai déjà écrit un billet sur l'accident qui m'est arrivé le jour de Pâques. Il a bien fallu aller à l'hôpital. Là, on m'a envoyé faire une radio. Six semaines plus tard, un premier spécialiste, un orthopédiste, me demande un scanner, cette fois. Il pensait qu'un de mes tendons était déchiré. ‘S'il en est ainsi, disait-il, il faudra bien passer sur le billard !’ Quelle bonne nouvelle, n'est-ce pas !
J'ai eu de la chance, le tendon n'était pas déchiré. Le médecin a pourtant trouvé qu'il était ‘fendu’. Arsouille comme je suis - je ne vous l'apprends sans doute pas ! - je lui ai répondu : « Parce que l'homme l’est déjà depuis longtemps, c'est bon ainsi ! ».
Je pensais être quitte de mes misères ! Oui, pensez-vous ! Le scanner a montré qu'il y avait une petite anomalie au poumon. Il fallait donc rapidement aller voir un pneumologue. Et quand j'ai demandé un rendez-vous, il m'a été répondu : « Ce n'est pas possible avant février ou bien mars prochain. » Autant dire que nous avons tout le temps de mourir. N'est-ce pas vrai ?
J'ai été tout étonné d'apprendre que, parce que j'ai mon âge, cette fois mon médecin m'a envoyé voir un urologue. Pour les hommes, il paraît que la prostate vous pend au nez. Vous voyez bien ce que je veux dire ! Le spécialiste n'a rien vu de spécial. J'étais sauvé.
« Mais, comme dans votre famille, il y a des personnes prises du cœur, j'ai demandé à un cardiologue de vous recevoir à Saint-Luc à Bouge », a-t-elle ajouté. Là encore, le spécialiste a prouvé que j'étais pétant de santé. Encore une fois, j'ai été sauvé.
Depuis plus de 6 mois maintenant, je vais rencontrer le kiné deux fois par sem
Avec la Toussaint reviennent les jours de souvenirs : des jours où beaucoup voyagent pour retourner au village de leurs ancêtres.
Même chez nous, à Meux, à La Toussaint, nous retournions dans les deux cimetières de nos grands-parents. Un au village au beau nom de Sint-Baafs-Vijve, le vivier de saint Bavon.
Mes parents avaient demandé à une tante de ne pas oublier d'aller porter des fleurs sur la tombe de Joseph et Maria Comijn. Et aussi, sur celle d'un frère de maman. Il était décédé à pas d’âge, et avait laissé sa femme avec 6 enfants. Plus d'une fois, il avait fait tellement froid, que les fleurs étaient déjà gelées. Rapidement après, nous allions une vingtaine de kilomètres plus loin, à Poeke, le village des parents de papa : Aloïs et Emilie.
Mais il ne fallait pas oublier de repasser manger un morceau de de gâteau ou de tarte au sucre à la ferme. Le dernier des fils Van Vynckt l’avait reprise. Ainsi, nous avions le bonheur de retrouver les vieux bâtiments où nous jouions avec les cousins, quand nous étions tout gamin et que nous retournions en vacances en Flandres.
Mes parents étaient à huit, des deux côtés. Aujourd'hui, il ne reste plus que quatre de tous ces oncles et tantes. Les derniers de la famille sont tous âgés. Nous ne retournons plus aux jours de la Toussaint. Mais quand il m’arrive de passer par là, à chaque fois, je retourne au cimetière. Simplement pour leur dire merci. Je crois vraiment qu'ils ont donné le meilleur d'eux-mêmes pour faire vivre leur grand ménage. Et d'une manière ou d'une autre, nos grands-parents ont fait ce que nous sommes aujourd'hui. Rien que pour cela, il mérite notre reconnaissance !
Pauvre jour de Toussaint que beaucoup considèrent comme un jour triste, gris et froid, comme si une camisole de misère nous tombait dessus. Pourtant, nous fêtons des hommes et des femmes qui ont montré le bon exemple. Et l'autre fois fait que nous les croyons arrivés au pa
Dans précédent billet wallon, je vous avais promis de reprendre des morceaux de poésie, présentés à Gembloux, le 5 octobre dernier, au rassemblement de la société de langue et de littérature wallonnes.
André Henin a été prêtre. Dans sa vie, s'il y eut de plaisants moments, Il a rencontré des moments de doute. Ou les a connus chez un confrère… comme dans le texte qu'il est écrit : ‘Orage’.
Vous dormiez ou faisiez semblant ?
La masse celle barloquait sous les la salle de vente,
Disons d’une bise de tous les diables,
Ou de leur train, au hasard,
Vous ne portez plus le souci de vos gens ?
Vous les avez laissés transir
Bousculé comme un fétu de paille
Vous dormiez ou faisiez semblant ?
Pourquoi m'avez-vous laissé en peine ?
Ballotté, bousculé, isoler sous l'orage.
Vous souvenez-vous du temps passé ?
Comme il faisait beau marché ma main dans la vôtre.
Sur la route, comme il faisait beau chanter
dans l'étendre du matin.
Je n'ai cueilli que les jeunes fleurs.
Cela fait 4 ans déjà, seuls sur les sentiers ?
Et dans mes fraîches prairies d'aujourd'hui
il ne pousse que des ronces et des mensonges.
Vous allez bien vite vous réveiller ?
Au milieu des nuées, à grands coups de
chasser les démons qui hurlent
ramenez le feu sous les cendres.
Vous dormiez ou faisiez semblant ?
Si vous dormiez, Seigneur, réveillez-vous vite !
Seul, , je suis à bout.
Ne faites pas semblant avec moi.
Dans la 2e partie de cette émission, je vous présente un passage plein de sagesse. Il nous parle de paradis. Mais pas du paradis que nous attendons pour plus tard, au terme de notre pèlerinage sur la terre. Non du paradis qui commence ici et maintenant.
« Non ! Mes amis, n'allons pas regarder longuement et avec curiosité, pour savoir à toute force comment ça se passe de l'autre côté. Tout bonnement, regardons autour de nous, et nous trouverons partout comme des morceaux, des commencements de paradis.
Le petit enfant, propre comme
Quelques nouvelles politiques après les élections du 13 octobre dernier.
Pour débuter, les flamands n'étaient plus obligés d'aller voter. Ce qui a fait qu'il y eut 30% de personnes qui n’ont pas été maîtres leur bulletin dans l'urne. Dans beaucoup de communes, c'est jusqu'à près de 50% de votants qui se sont abstenus, les fainéants ! Chez nous, en Wallonie, même si nous étions toujours obligés de faire notre devoir d'électeurs, plus de 10% des personnes ne se sont pas rendus au bureau de vote.
Les journalistes du Nord du pays parlent déjà de changer la loi. Il leur semble qu’il y a quelque chose de troublant. C'est un risque pour la démocratie, disent-ils, et ils souhaitent revenir en arrière.
A Namur, à la messe du lundi de Wallonie, j'avais annoncé que si les Namurois choisissaient Maxime Prévot, ils seraient à la fête. Je ne m'étais pas trompé, n'est-ce pas !
Ceci dit, il y en a d'autres qui tirent une bien drôle de tête. Je pense à Jean-Charles Luperto à Auvelais ou à Claude Eerdekens à Andenne. Un dicton wallon certifie : « A vouloir péter plus haut que son cul, on fait un trou à son dos. » Un autre affirme qu’à force de se prendre pour les grands maîtres, et de faire sentir son pouvoir, un jour ou l'autre « le bac se retourne sur le cochon ! ».
À Rochefort ou bien à Yvoir, des personnes n'ont pas été contentes des négociations au soir du 13 octobre. Oui, ceux qui ont gagné ne seront ni bourgmestre, ni échevins. Dans la ville du rire, on ne rit plus. Jamais, on a vu des tracteurs au milieu de la ville et des contestataires crier leur désaccord, parce qu'on leur avait voler l'élection. Bien vite, ils seront capables de venir avec des chars du camp militaire de Marche, afin de faire peur aux négociateurs-arrangeurs.
A Marche également, le bourgmestre ne le sera plus. Là, le premier échevin a fait 500 voix de plus qu’André Bouchat. Après 38 ans à la tête de la commune, il lui
Le 5 octobre dernier, à Gembloux, la Société de Langue et Littérature Wallonnes a rendu hommage à André Henin qui aurait eu 100 ans, cette année. Il y a également trente ans qu’il est décédé.
Ce jour-là, Chantal Denis nous a parlé de l’écrivain et du poète, qui était né à Han-sur-Lesse. André Ferard, de l’homme qu’il a connu à Floreffe et à Gembloux. Joseph Dewez, lui, nous a présenté quel prédicateur il était. Et Jacques Desmet a rendu honneur aux écrivains wallons de Gembloux et de Haute Hesbaye.
L’après-midi, trois amis avaient apprêté et nous ont interprété des poésies d’André Henin, mises en chansons. Pour ma part, il m’a été demandé de raconter quelques ‘fauves’.
Dans une telle journée, nous découvrons toujours des textes que nous n’avions jamais entendu. Je vais vous en présenté trois, puisés dans ses sermons. Pour commencer, un passage qu’il avait écrit pour la Braderie de Gembloux, le 5 août 1990
Une seule fois, il s’est mis à parler des élections pour dire aux gens… qui n’en dirait rien. « Ce ne sont pas des jours tout à fait comme les autres. Vous le savez bien, tous les six ans, en notre pays, il court comme un mal, comme une fièvre. Il y en a que ça leur prend comme un mal de ventre. Ils ne font plus rien de bon. Ils sont tout démontés. Et pour dire la vérité, nous en sommes tous un peu atteint. Vous voudriez bien, n’est-ce pas, que je vous parle des élections. Car vous n’attendez qu ça ! Mais à bon entendeur, je n’en dirai rien. Je ne peux mal, il faut trop regarder où l’on met les pieds. »
Le deuxième passage est plus ancien. Après deux ou trois sermons déjà, il avait l’art de mettre un petit mot pour faire rire les gens, même dans ses sermons. Ce qui n’était pas le cas dans les tout premiers, où il pensait plus à ne parler que de l’évangile.
« Il y a des mauvaises langues pour dire que notre Seigneur n’a jamais fait q
Le 4 octobre dernier, nous avons fêté Saint François. Il est né à Assise, en Ombrie, au centre de l'Italie. C'était au 12e siècle. Son père, un riche drapier, était bien souvent à l'étranger - en France, par exemple - pour négocier ses marchandises. Voilà la raison pour laquelle il a donné à son fils le prénom de François.
Tout jeune, François rêvait de devenir chevalier. En ce temps-là, les villes étaient de plus en plus puissantes. Elles avaient même leur propre milice. Pour beaucoup de jeunes, devenir chevalier, c'était le plus beau des métiers. Mais entre les villes, il y avait bien souvent des conflits. Ainsi, un jour, Pérouse vint guerroyer du côté d'assise Et François fut fait prisonnier.
Pour les Cahiers Wallons, Joseph Dewez, qui apprécie tout particulièrement Saint François, a écrit une belle poésie
Vous voilà enfermé, François, dans la prison de Pérouse.
Un laid trou noir. On vous y a jeté dedans après la bataille de Costellestrada
Pourtant, vous aviez belle allure sur votre cheval de gloire et vous vous vantiez au milieu de vos amis, tous de jeunes nobles d'Assise.
En temps-là, quelle fête vous faisait la ville ! Et elle chantait déjà votre victoire : « Les vantards de Pérouge, nous allons plonger dessus comme l'éclair et les anéantir sans nous retenir ! »
Vous voilà partis. Votre rayonnante troupe s'était mise en route... ça n'a guère duré ! Quelle incroyable déconfiture vous ont-ils infligé, les laids soldats de Pérouse. Vous n'aviez pas le temps de crier : aïe ou ouille !
Vous étiez là, étendu par terre, sonné, empêtré dans votre armure. Plus de casque ! Plus de cheval ! Plus d'épée !
Autour de vous des amis qui crachaient du sang. D'autres étaient déjà morts.
Quand vous avez repris vigueur, vous étiez prisonniers, François, dans cet étroit noir trou, rassemblés avec quelques-uns de vos camarades. Ils l'avaient aussi échappé belle. Tous aux plus d