31/10/2023
𝑳𝒆 𝒎𝒚𝒔𝒕𝒆̀𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒎𝒐𝒓𝒕 | Adrienne von Speyr
https://www.nrt.be/fr/recensions/le-mystere-de-la-mort-13974
Recenseur : Marie-David Weill
De la mort comme punition du péché à la mort comme Providence, acte ecclésial et grâce d’offrande qui nous plonge dans le mystère trinitaire, c’est un bel itinéraire de foi et d’espérance qu’Adrienne von Speyr fait parcourir à son lecteur.
Relevons notamment la beauté du chapitre « La mort et l’Église ». L’Église exerce une double suppléance : elle représente le Seigneur devant le mourant, et le mourant devant le Seigneur. Dans ce ministère de médiation, l’Église puise dans son trésor inépuisable (prière, sacrements…) pour préparer le mourant à la venue du Seigneur et préparer auprès du Seigneur l’accueil du mourant. Présente au chevet de ses enfants jusqu’au dernier instant, elle « rassemble pour ainsi dire la vie du mourant et la fait devenir ecclésiale » et inscrit sa mort dans la mort même du Seigneur. Ainsi pouvons-nous « voir dans notre mort, quelle que soit l’apparence qu’elle puisse prendre, l’ultime récapitulation de notre oblation à Dieu », et « ne pas mourir notre mort mais celle que le Seigneur nous donne par l’Église » (p. 73) : Jésus, dans sa mort, prend en lui et transforme la mort de chacun, de sorte que, pour tout homme, ce n’est plus tant la mort personnelle qui importe, mais la mort du Seigneur, elle-même entourée de tout le mystère de Dieu Trinité et de la volonté du Père permettant la mort du Fils. Quelle espérance pour le croyant, de savoir ainsi sa mort, non seulement incluse dans la mort du Christ, mais en relation immédiate avec le Père qui lui tend les bras !
Édité en allemand en 1953, puis une première fois en français en 1989, cette méditation d’Adrienne von Speyr garde plus que jamais son actualité, pour accompagner tout homme jusqu’au seuil de l’éternité. — M.-D.W.
De la mort comme punition du péché à la mort comme Providence, acte ecclésial et grâce d’offrande qui nous plonge dans le mystère trinitaire, c’est un bel itinéraire de foi et d’espérance qu’Adrienne von Speyr fait parcourir à son lecteur. Relevons notamment la beauté du chapitre ....