13/09/2024
Beaucoup de choses peuvent nous faire peur. Nous pouvons avoir peur de prendre de mauvaises décisions ou de décevoir nos amis. Nous pouvons avoir peur que nos enfants soient enlevés, que les freins de notre voiture lâchent ou que notre avion s’écrase. Nous pouvons aussi ressentir de la peur quant à l’avenir de notre pays ou la direction que prend le monde autour de nous.
Lorsque nous sommes confrontés à une menace, par exemple un cri ou un bruit assourdissant, nous réagissons généralement immédiatement par une peur réflexe ou involontaire. Cette réponse initiale est incontrôlable. Cependant, ce que nous laissons s’installer dans nos pensées et nos émotions est contrôlable. Si nous n’essayons pas d’en reprendre le contrôle, si nous ne parvenons pas à dompter notre peur, il se pourrait qu’elle devienne terrifiante sur le longterme, voire qu’elle tourne à la paranoïa.
Une peur malsaine peut être un symptôme qui se manifeste lorsque l’on manque de perspective sur l’éternité. Ed Welch écrit ceci : « Les peurs n’ont qu’une vision partielle. Elles perçoivent que l’on pourrait perdre quelque chose à quoi nous tenons, comme notre argent, notre santé, ou la santé d’une personne que nous aimons. Elles voient ce que nous pourrions perdre avec une très mauvaise acuité visuelle. Mais elles ne voient pas la présence de Dieu, elles ne voient pas qu’Il est fidèle en ses promesses. Elles ne se concentrent pas sur les réalités invisibles, mais elles sont dominées par ce que l’on peut voir même à l’œil nu. (2 Corinthiens 4:18) »
Dans la Bible, on peut lire : « En effet, ce n’est pas un esprit de timidité (crainte) que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de sagesse. » (2 Timothée 1:7)
Si vous êtes en proie à des phobies particulières, si vous avez régulièrement peur que vos proches, ou vous-mêmes, soient blessés ou tués, si vous avez peur pour n’importe quelle autre raison, voici quelques idées pour apprendre à les maîtriser.
Trois méthodes pour combattre la peur.
Confrontez-vous à vos peurs en les partageant.
La peur s’épanouit davantage quand elle se dissimule dans les ténèbres. Parlez-en à quelqu’un et vous vous apercevrez que les peurs sont plus répandues que vous le pensez. Beaucoup semblent souffrir d’un sorte de « phobie de la peur ». Ils ont peur que leur peur fasse d’eux des personnes anormales.
Parler de vos peurs à quelqu’un en qui vous avez confiance, puis découvrir que les autres sont aux prises avec des problèmes similaires pourrait vous soulager et les rendre moins difficiles à appréhender.
N’alimentez pas vos peurs, affamez-les.
Lorsque vous avez partagé vos peurs, ne vous attardez pas sur elles. Si l’on parle trop de nos peurs, c’est un peu comme les nourrir ou les renforcer, et cela devient de plus en plus difficile de s’en défaire.
Il faut aussi vous pencher sur un autre domaine de votre vie : ce que vous regardez. Qu’assimilez-vous lorsque vous regardez la télévision, des films, que nous naviguez sur Internet et que vous parcourez les réseaux sociaux ? Nous ne pouvons pas remplir notre esprit de ce qui est maléfique et affreux et nous attendre à être en paix !
Si vous avez peur de la violence, envers votre famille ou vous-mêmes, il serait probablement mieux de ne pas regarder des films violents ou des programmes télévisuels qui alimentent votre peur. Et vous ne devriez peut-être même pas lire les journaux ou regarder les programmes d’informations à la télévision, puisqu’ils se focalisent sur les crimes violents et les catastrophes. Des études montrent que les personnes qui regardent beaucoup la télévision voient le monde bien plus dangereux qu’il ne l’est réellement.
Éloignez-vous de votre peur et tournez-vous vers Dieu.
Lisez l’Écriture, mémorisez-la et priez Dieu au sujet de votre peur. La Bible contient des centaines de « n’aie pas peur ». L’affirmation la plus connue est : « N’aie pas peur, car je suis avec toi » (Genèse 26:24). Dieu connaît nos fragilités et nos peurs et Il est prompt à nous rassurer.
« Fortifie-toi et prends courage ? Ne sois pas effrayé ni épouvanté, car l’Éternel, ton Dieu, est avec toi où que tu ailles. » (Josué 1:9)
« En effet, Dieu lui-même a dit : Je ne te délaisserai pas et je ne t’abandonnerai pas. C’est donc avec assurance que nous pouvons dire :
Le Seigneur est mon secours, je n’aurai peur de rien. Que peut me faire un homme ? » (Hébreux 13:5-6)
« J’ai cherché l’Éternel, et il m’a répondu, il m’a délivré de toutes mes frayeurs. » (Psaume 34:5)
Charles Spurgeon disait que « La crainte de Dieu est la mort de toute autre crainte. Telle un lion redoutable, elle fait fuir toutes les autres craintes au-devant d’elle. » Dans les Écritures, de très nombreux passages nous commandent de craindre Dieu et nous recommandent souvent de ne pas avoir peur. Si nous craignons Dieu alors, nous n’avons pas besoin d’avoir peur de quoi que ce soit ou de qui que ce soit, même du Diable. Sans la crainte de Dieu, vous aurez immanquablement peur de beaucoup d’autres choses. En effet, la Bible dit : « Celui qui craint l’Éternel possède un puissant appui, et ses enfants ont un refuge auprès de lui » (Proverbes 14:26).
Et si c’était le cas ?
Allons-nous avoir peur de quelque chose ? Avons-nous déjà peur de quelque chose ? Ed Welch le formule de cette manière : « Nos pires peurs peuvent s’abattre sur nous, mais, nous ne pouvons pas imaginer à quel point, ce que la grâce de Dieu va déverser sur nous, est immense afin que nous puissions les vaincre ».
Il peut nous être utile de nous souvenir que même si l’une de nos peurs devient réelle, Dieu a promis qu’Il l’utilisera pour notre bien dans l’éternité (Romains 8:28). Tout ce qui arrive dans votre vie, oui, même le mal et la souffrance, est passé au crible par le Père. C’est un grand réconfort que de méditer sur les circonstances éternelles et véritables : votre sauveur est venu pour vous délivrer, Il a assuré votre résurrection et votre vie éternelle, Il est pour vous et pas contre vous, et quelles que soient les circonstances, Il ne laissera jamais rien vous séparer de son amour.
La Bible nous dit que Jésus-Christ intercède pour nous (Romans 8:34). Puisque la prière du juste agit avec une grande force (Jacques 5:16), y a-t-il quelque chose de plus efficace que les prières de Jésus-Christ pour vous ? Quel encouragement de savoir que, même si personne d’autre ne connaît vos besoins, vos soucis et vos peurs, même si personne d’autre ne prie pour vous, Jésus-Christ les connaît et Il prie. Robert Murray M’Cheyne a écrit : « Si je pouvais entendre Jésus-Christ prier pour moi dans la pièce à côté, je n’aurais pas peur d’un million d’ennemis. » Pourtant, la distance ne change rien, Il est en train de prier pour moi.
La promesse de la présence de Dieu est à la fois une source de réconfort et de courage. « N’aie pas peur, car je suis moi-même avec toi. Ne promène pas des regards inquiets, car je suis ton Dieu. Je te fortifie, je viens à ton secours, je te soutiens par ma main droite, la main de la justice. » (Ésaïe 41:10) Peu importe la situation, Jésus a promis : « Et moi, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. » (Matthieu 28:20)
L’opportunité d’une plus grande dépendance.
Dans un moment de profonde souffrance et de terreur sombre, David a affirmé ceci : L’Éternel est ma lumière et mon salut: de qui aurais-je peur ? L’Éternel est le soutien de ma vie : qui devrais-je redouter ? Si une armée prend position contre moi, mon cœur n’éprouve aucune crainte. Si une guerre s’élève contre moi, je reste malgré cela plein de confiance. Même si mon père et ma mère viennent à m’abandonner, l’Éternel m’accueillera. Oh ! si je n’étais pas sûr de voir la bonté de l’Éternel au pays des vivants… Espère en l’Éternel ! Fortifie-toi et que ton cœur s’affermisse ! Espère en l’Éternel ! (Psaume 27:1,3,10,13–14).
Ma femme Nanci a souffert de ce qu’elle appelle l’année de la peur et de l’angoisse latente qui m’a fait tomber amoureuse de Dieu. Nanci avait rencontré Dieu quand elle n’était qu’une enfant, et elle avait appris à Lui faire confiance au fur et à mesure de mes poursuites judiciaires, de mes arrestations et de mes pertes d’emplois, puis lors du décès de sa maman et des disparitions d’autres personnes (ou des menaces formulées à l’encontre de certaines). Mais cette année de sa vie, si inexplicable fut-elle, l’avait changée, sans aucun lien avec quelque événement traumatique que ce soit. Elle est parvenue à la traverser en disant à Dieu, matin et soir, combien elle L’aimait.
Elle a persévéré dans son habitude de louange et d’intimité avec Dieu, une habitude qu’elle avait prise lorsque la peur et la crainte s’emparaient d’elle quotidiennement. Les émotions accablantes qu’elle ressentait à cette époque ont disparu mais le sens de l’intimité avec son sauveur est resté. Aujourd’hui encore, Nanci trouve sa joie dans l’amour que Dieu a pour elle et l’amour qu’elle a pour Lui, d’une manière qu’elle n’aurait jamais expérimentée sans cette année qu’elle aurait dans d’autres circonstances qualifié d’infernale.
Votre lutte avec la peur peut être l’opportunité de dépendre davantage de votre sauveur et l’opportunité de garder vos yeux fixés sur ce que l’on ne peut pas voir. John Newton l’a joliment écrit de cette manière : « Si le Seigneur est avec nous, nous n’avons aucune raison d’avoir peur. Ses yeux sont sur nous, son bras est autour de nous, son oreille est attentive à notre prière, sa promesse est immuable. »