20/10/2023
RDC : Une enquête journalistique affirme que Medeleine NIKOMBA SABANGU et son mari Éric MBUYI BIAKUNYENGA ont escroqué 750.000$ à deux banques de la place en créant une société fictive
RDC : Dans les radars de la justice, Madeleine Nikomba Sabangu et Eric Mbuyi, à la tête d’une société fictive qui a escroqué plus de 750 milles USD aux banques et privés.
C’est une affaire qui va sans aucun doute éclabousser certaines personnalités du pays qui dissimulent leurs sales bessonnes derrière l’appartenance à l’Union Sacrée ou à l’occupation des hautes fonctions dans l’appareil étatique de la République Démocratique du Congo. « PANAMERA INVESTISSEMENT SARL », ce nom vous parait certainement étranger, mais retenez qu’il s’agit d’une société fictive créée en 2019 dont certains associés n’ont jamais existé. Notre rédaction a pu mener une enquête minutieuse sur cette société fictive dont voici en les conclusions.
Un objet social ambigu et obscur, un siège inexistant
Créée avec un capital social fixé à 1.650.000 CDF représenté par 100 parts sociales, « PANAMERA INVESTISSEMENT SARL » a indiqué son siège au n°1 de l’avenue Chemin de Bon Accueil dans la commune de la Gombe à Kinshasa ; avec pourtant un objet social très ambitieux, au-delà de ses moyens, qui sont entre autre, l’importation, la commercialisation le transport et le stockage des produits pétroliers terrestres et d’aviation, la fourniture et la distribution commerciale, vente des produits pétroliers et divers(activités basées dans la ville de Kisangani).
D’une manière générale, la société pourrait aussi effectuer toutes opérations commerciales, industrielles, financières, mobilières ou immobilières pouvant se rattacher directement ou indirectement, en totalité ou en partie, à l’un quelconque des objets précités ou à tous objets similaires ou connexes et susceptibles d’en faciliter ou d’en favoriser le développement, la réalisation ou l’extension.
Ses statuts renseignent en outre qu’elle pourrait aussi s’intéresser à toute activité d’ingénierie et de construction des bâtiments, ponts, chaussées, route, etc…
Avec un capital social estimé à la date de sa création, à moins 825 USD, il fait l’ombre d’aucun doute qu’une telle société ne pouvait jamais atteindre son objet social autant ambitieux qu’obscur. Et aussi, les enquêtes ont découvert que l’adresse indiquée comme siège social de l’entreprise n’a jamais existée dans la ville de Kinshasa.
Championne en créance et experte en insolvabilité
N’existant que sur papier, « PANAMERA INVESTISSEMENT SARL » a par contre usé d’une malignité inouïe pour « escroquer » les banques commerciales qui exercent sur le territoire congolais. Pour détourner l’attention de ses créanciers, elle a fait les dépôts à la hauteur de 100.000 USD avant de contracter les créances allant jusqu’à pas moins 750.000 USD réparties comme suit : 500.000 à la
Rawbank et 250.000 à FBN Bank dans leurs agences de Kisangani.
Depuis, cette société fictive a brillé par l’insolvabilité. Vu qu’elle n’a aucun bien mobilier ni immobilier, moins encore une existence physique, les banques se sont vues dans l’obligation de procéder à la saisie des biens des actionnaires.
Une société fictive aux actionnaires fictifs
Si l’on s’en tient à ses statuts du moins truffés des beaucoup des fautes linguistiques, « PANAMERA INVESTISSEMENT SARL » avait été créée de nationalité actionnaires de nationalité étrangère et certaines personnalités congolaises. Cette liste qui a intéressé notre rédaction, nous a poussé enquêter encore plus sur chacun des actionnaires.
FARAH AHMED ALI qui serait de nationalité hollandaise a été nommé associer gérant de la société. Mais celui-ci est une personne imaginaire ; toutes les recherches ont prouvé que la personne n’a jamais existé. Alfred FEZILE Felix MBUTHO, ce nom nous a renvoyé à une personne de nationalité sud-africaine qui n’est pas associé dans une société de droit congolais, mais plutôt, qui serait gérant de KENSA TRADING AND PROJECTS et DOFEM, deux sociétés privées de droit sud-africain qui du moins, depuis le 14 décembre 2022, étaient en processus de liquidation. INZUN EMBO Justin, troisième associé est le fils de Justin INZUN KAKIAK. Ce dernier a été Administrateur de l’Agence Nationale des Renseignements entre mars 2019 et décembre 2021, période couverte par la création de «PANAMERA INVESTISSEMENT SARL ».
NKONGOLO BIDWAYA Thérèse, femme commerçante et épouse du grand homme d’affaire Masudi. Ce dernier est connu par le fait d’être propriétaire de l’hôtel Palmbeach, l’un de plus grand établissement hôtelier de la ville boyomaise ;
ADJANGA BISSA est introuvable ;
PELEWE BIBE Jean-Marie est l’ancien Redoc de l’ANR à Tshopo ;
NIKOMBA Mado est l’actuelle gouverneure de la TShopo
Noëlla TABU est quant à elle, nièce d’Evariste TAMBWE, directeur provincial de la DGDA Province orientale au moment de la création de la société, actuellement directeur provinciale de Kinshasa.
Madeleine Nikomba Sabangu et son mari Eric MBUYI BIAKUNYENGA au cœur de la magouille
Ces deux noms vous rappellent certainement quelque chose. Le premier est celui d’une ancienne sénatrice élu pour le compte de la province de la Tshopo. Depuis le 09 mai 2022, Madeleine Nikomba Sabangu a été élu gouverneur de la même province au second tour du scrutin et après une longue Procédure judiciaire. Eric MBUYI quant à lui, n’est autre que l’époux de Madeleine Nikomba et Inspecteur de la brigade douanière de la DGDA Kisangani
En réalité, « c’est ce couple qui est auteur matériel et intellectuel de cette cabale dont les victimes se trouvent être des personnes qui y ont été embarqué sans leur gré, nous renseignent d’autres sources bien informées. Eric Mbuyi Biakunyenga le centre névralgique de ce plan, aurait déformé à dessin, le nom de sa femme pour s’en servir comme « MIKOMBA Mado ».
Cet argent escroqué aux banques aurait même « servi ce couple pour la campagne électorale qui a porté Madeleine NIKOMBA à la tête de la province de la Tshopo », poursuit ces mêmes sources. En ce jour, les deux banques banques victimes de cette escroquerie à ciel ouvert ont décidé de saisir les instances judiciaires, tout en espérant que justice sera faite et que les auteurs seront condamnés à subir la rigueur de la loi car, voulant se cacher dernière leur appartenance à l’Union Sacrée ou les fonctions qu’ils occupent au sein des institutions étatiques.
Affaire à suivre…
Arnold KUBANZA
