13/06/2023
SÉNATORIALES : LA GAUCHE DIVISÉE (OU PAS ENCORE UNIE) POUR CAUSE DE PARITÉ
En 2014, la gauche n’avait obtenu qu’un siège sur cinq aux élections sénatoriales en Moselle, mais l’avait obtenu plus confortablement que prévu. Le sénateur sortant Jean-Marc Todeschini tirait les bénéfices d’une bonne implantation et de son aura acquise par sa fonction de secrétaire d’Etat aux Anciens Combattants. Il réussissait aussi à unir la gauche, à l’exception d’EELV peu appréciée par les élus locaux et de la France Insoumise qui faisait l’impasse sur les sénatoriales, militant plutôt pour la suppression du Sénat.
Jean-Marc Todeschini n’étant plus (a priori) tête de liste et la gauche ayant perdu Metz et Forbach aux municipales de 2020, la gauche n’est plus certaine d’obtenir un siège… mais certaine de ne pas en avoir si elle n’est pas unie. La fédération socialiste de la Moselle veut envoyer Michaël Weber (maire de Woelfing-lès-Sarreguemines) au Sénat et le Parti communiste veut y faire revenir Patrick Abate (maire de Talange). Si les communistes peuvent encore accepter la 2ème place, ils refusent d’être reléguer en 3ème. Or, la parité impose une femme dans les deux premières places, puis l’alternance des genres sur le reste de la liste.
Si Weber est tête de liste, Abate ne peut être que N°3, et inversement. Le N°2 a une chance infime d’être élu, le N°3, aucune. Il y pourtant des femmes de gauche candidates au Sénat : la socialiste thionvilloise Brigitte Vaisse et la messine communiste Danièle Bori. Mais elles ne sont pas le premier choix de leur parti respectif.