Il était une fois, des enfants du Tchad qui prirent le chemin de l’étranger, en particulier l’Europe, pour y entreprendre des études en tous genres. Certains d’entre eux revinrent sur leurs pas, d’autres finirent par s’établir dans leurs pays d’accueil, y fondant même des familles. Ces derniers évoquèrent surtout les guerres interminables qui endeuillèrent leur beau pays, et leur barrèrent ainsi l
e chemin du retour. Du reste, ils n’oublièrent jamais cette terre nourricière qui guida leurs premiers pas dans la vie, voire plus, pour beaucoup d’entre eux qui s’arrachèrent à leur pays à l’âge adulte. En effet, comment perdre de vue et de cœur une terre si attachante, si maternelle, si grande qu’on s’égarerait presque en la parcourant du Sud au Nord et d’Est à l’Ouest? Comment, à un moment de sa vie, ne pas regarder en arrière lorsqu’on a engrangé des diplômes qui parfois, ne servent pas à grande chose dans le pays d’accueil, à cause des discriminations de toutes sortes ? Que le Tchad, ce beau pays si riche de sa diversité culturelle et de son sous-sol, ait été meurtri par de nombreuses années de guerre, voilà une raison suffisante, voire vitale pour chacun de ses enfants de s’engager pour le sortir de ce bourbier d’inhumanité. Alors que le Chef de l’Etat, Idriss Deby Itno, prône une politique volontariste de la Renaissance du Tchad, en prenant en compte l’apport de la diaspora tchadienne, c’est le moment ou jamais de prendre le chemin du retour. En mars dernier, en visite en France, le Chef de l’Etat eut l’ingénieuse idée de rencontrer les enfants du Tchad qui vivent dans le pays de Molière. Ils échangèrent fraternellement et l’émotion fut si vive que des étincelles de patriotisme jaillirent de cette belle rencontre entre Tchadiens de l’Extérieur et Tchadiens de l’Intérieur, autrement dit les deux pôles qu’il faut absolument emboîter pour bâtir le pays de Toumaï, cher à tous. Comment entretenir la flamme de ce patriotisme du retour? Naquit alors l’idée d’un Forum International de la Diaspora Tchadienne qui devra avoir lieu d’ici la fin de l’année à N’Djamena. Mais avant cela, pour mieux préparer ce dit Forum international, une autre idée vit le jour : l’organisation d’une Université d’été de la diaspora tchadienne d’Europe. Celle-ci aura lieu le 7 juillet à Paris, au siège de l’UNESCO. A l’issue de deux réunions tenues dans les beaux locaux de l’ambassade du Tchad à Paris, un comité d’organisation composé d’une dizaine de membres, pour la plupart issus de l’Association de la Diaspora Tchadienne de France (ADTF), du Groupe d’Entraide pour l’Enseignement Supérieur au Tchad et du CMDDTF, fut formé, et se mit aussitôt au travail, les cœurs emplis d’enthousiasme. Unanimement, ils adoptèrent le thème suivant : Retour des compétences. Contribution de la diaspora tchadienne d’Europe à la Renaissance du Tchad. Reste maintenant le nerf de la guerre ! La guerre du retour, bien entendu. A ce stade, les regards se tournent vers N’Djamena. Où non seulement le Chef de l’Etat est informé de l’avancement du travail, mais en plus, il est invité officiellement par le Comité d’organisation à marquer de son illustre présence à cette Rencontre de la diaspora tchadienne, la première du genre en France, voire en Europe et dans le monde. Nocky Djedanoum
Président du Comité d’organisation.