08/07/2024
L'anticipation, délire de l'artiste ou pas ?
J'aime à me définir comme un auteur d'anticipation, plus que de science-fiction. Ce qui m'intéresse dans l'écriture, c'est d'extrapoler, à partir d'éléments contemporains, un futur plus ou moins proche. Je vous livre une des meilleures "critiques" que j'ai reçu de la part d'une de mes lectrices : "après avoir fini votre livre (L'héritage de Néandertal), je n'ai pas dormi pendant une semaine, tellement j'avais l'impression que cela allait arriver !"… No comment (lol)
Pour ceux qui ont lu mes précédents livres, de nombreux sujets sont abordés. Comme je suis obsessionnel, cela tourne souvent autour de l'écologie, de la science et de ses dérives, la faute au mercantilisme de notre société, mais aussi politique. Anticiper l'arrivée d'un gouvernement d'extrême-droite à la tête de notre pays n'est pas un exploit divinatoire. Il est drôle de constater que tous les auteurs de dystopie imaginent toujours un gouvernement extrême à sa tête. Hasard ? Fantasme ? À moins que les auteurs considèrent que cela soit un vrai un sujet d'inquiétude, une peur viscérale, un ennemi de l'intérieur qui, tel un ver dans le fruit, risque de gâter notre société. Dans l'Héritage de néandertal", j'évoquais cette possibilité, dans "Viaticum" je sautais le pas et j'imaginais l'arrivée de l'extrême-droite au pouvoir. Dans mon prochain livre, (dont je vous livre le titre en exclusivité… lol) "Le mensonge de Darwin", je désirais franchir un nouveau pas avec la description d'un parti fasciste à la tête de notre pays. Toutes ressemblances avec un parti actuel ne sont que pures conjectures !
Le lendemain de ce 7 juillet marquera peut-être le début d'une prise de conscience de nos politiques "républicains" à ne plus jouer avec le feu, ce formidable élan populaire les oblige à agir et à tenir leur promesse électorale sous peine de voir revenir sans cesse, cette menace fantôme. Les idées fascistes ne sont qu'une drogue dure qui elle l'héroïne peut séduire le plus grand nombre, surtout en temps de crise ! Pour autant, ces pensées restent un poison qui se diffuse au sein de notre société, un cancer qui se propage même chez les plus instruits, une histoire d'amour qui se finit toujours mal !
Ouvrez vos livres d'histoires, bo**el !
Après des semaines d'une vraie inquiétude, d'une incompréhension devant l'évidence d'une telle supercherie que représentent l'extrême-droite et ses idées nauséabondes, je respire un peu mieux ce matin. Certes, la flamme qui illumine le pays des lumières a fortement vacillé, et bien failli s'éteindre pour plonger notre pays dans l'obscurantisme. Finalement, tous ces jeunes gens, dont certains avaient l'âge de mon fils, et qui ont débarqué un matin du 6 juin 1944 pour délivrer la France du Nazisme, ne sont pas morts une seconde fois. À noter qu'un parti d'extrême-droite gouvernait à côtés de nos chers occupants de l'époque. L'histoire se répète toujours quand le devoir de mémoire n'est pas correctement fait par ceux qui devraient nous informer, quand des "atrocités" deviennent un "détail" de l'histoire…
Finalement, ce 8 juillet, je reste un écrivain d'anticipation avec une vision du futur fantaisiste… et c'est tant mieux !