29/08/2025
Bountou conte :Le poids d’une mère,l’oubli d’un homme .
Je t’ai connu quand tu n’étais rien. Tu n’avais ni nom, ni fortune, ni éclat. Et pourtant, je t’ai aimé tel que tu étais sans condition, sans calcul, sans rien attendre en retour. Ensemble, dans la pauvreté, nous avons bâti un foyer fragile mais rempli de rêves. Nous avons accueilli des enfants, ces âmes pures qui portent en eux la preuve que, jadis, notre amour était sincère.
J’y ai cru. J’ai cru en nous, j’ai cru en toi, j’ai cru qu’un jour Dieu récompenserait nos efforts. Et oui, Sa bénédiction est arrivée. Mais aujourd’hui, cette bénédiction ne m’appartient plus. Elle ne profite qu’à toi, et à celle qui partage désormais ta route.
Te voilà aux côtés d’une autre. Une femme que tu dresses contre moi, qui se permet de m’humilier, de me juger, de me traiter comme une moins-que-rien. Comme si l’histoire que nous avons écrite ensemble n’avait jamais existé. Comme si mes sacrifices pouvaient s’effacer sous le vernis de l’argent, du confort et des apparences.
Mais toi, tu oublies.
Tu oublies que tu as laissé derrière toi des enfants. Tes enfants.😭😭
Tu oublies que c’est moi, seule, qui me lève chaque matin, qui me bats chaque jour et chaque nuit pour les nourrir, les vêtir, leur offrir une éducation. Tu oublies que parfois je dois supplier des mains généreuses pour payer leurs frais de scolarité, pendant que toi, bien vivant, tu agis comme si tu étais mort.
Ta compagne ne pourra jamais se comparer à moi. Elle vit , libre, détachée, sans fardeaux. Moi, je porte tout. Je suis mère et père à la fois. Comment pourrais-je rivaliser en élégance, en luxe, quand chaque pièce d’argent que je tiens entre mes doigts doit d’abord remplir les assiettes de mes enfants, couvrir leurs corps, leur ouvrir les portes d’un avenir ?
Tu me juges pour mes vêtements, pour mon apparence. Mais as-tu oublié ? Toi et moi, jadis, nous n’avions que des habits de dix couleurs, et pourtant nous étions heureux. L’argent a ouvert tes yeux, mais il a fermé ton cœur.
Et moi, je n’ai qu’une demande : laisse-moi en paix.
Que toi et ta femme cessiez vos provocations. Je ne veux pas mourir jeune, consumée par la douleur et le stress, et laisser mes enfants orphelins de père et de mère à la fois.
Vis ta vie. Mais souviens-toi : la vérité finit toujours par parler, et la justice de Dieu ne dort jamais. Là où les hommes oublient, Allah n’oublie pas. Là où les cœurs trahissent, Lui reste fidèle.
Bountou, tiens bon. Tes larmes ne sont pas invisibles. Tes sacrifices ne sont pas vains. Chaque douleur que tu endures est comptée, chaque prière que tu élèves est entendue. Tu n’es pas seule : tes enfants sont ta lumière, et Dieu est ton refuge. Un jour, ceux qui t’ont blessée verront la grandeur de la femme qu’ils ont méprisée.
🕊️ Sois forte, sois digne, avance. Ton histoire n’est pas finie, elle ne fait que commencer.