Esprit Psy

05/04/2024

Parlons abus sous un angle décalé. Il en reste toujours aussi sidérant.

Aussi inquiétante et révoltante cette actualité soit-elle, je relaie l'information afin de permettre sa plus large diffusion.
Oui, l'abus de l'autre est une réalité possible.
Et il peut se cacher là où on ne l'imaginerait pas, c'est justement là son caractère sidérant.
Et donc ici, il y a abus de confiance et manipulation de l'entreprise sur la qualité de ce que beaucoup ont bu.
Cela peut avoir une résonance intrusive, voire traumatique, pour certaines personnes consommatrices de ces eaux.
La société de consommation, dans sa culture surinvestie du profit au détriment de l'humain, dévoile encore une fois un aspect violent de son système. Il semble apparaître que sur l'autel du bénéfice financier, certains n'hésitent encore pas à empoisonner.
Et on me demande souvent pourquoi je milite pour que toute la jeunesse puisse avoir des cours de psychologie adaptés dès le CP jusqu'en terminale...
Pour permettre à la société de générer bien plus d'adultes aptes à comprendre le sens de leurs actes quand la transgression pointe son nez et éviter ainsi de telles déviances collectives! Et je ne parle pas de l'intérêt pour l'amitié, le couple, la parentalité, la gestion des deuils, l'empathie, la compréhension de ses émotions, etc...

Une expertise menée par l'agence de sécurité sanitaire sur les eaux du groupe Nestlé confirme la contamination généralisée aux bactéries, pesticides, Pfas des sources d'eau minérale naturelle exploitées par le groupe, et assure que leur qualité sanitaire n'est pas garantie.

10/10/2023

Stage ''Re-connaissance de soi"

Ce Week-end, en Bretagne, j'ai animé pour 5 participants un stage intitulé ''Re-connaissance de soi". Nous avons pu bénéficier pendant 2 journées d'octobre d'un temps lumineux et profiter de la beauté des lieux sélectionnés pour chaque atelier.
Beaucoup d'émotions et d'énergie partagées dans les ateliers d'introspections guidées et puis des moments de grand apaisement dans d'autres ateliers où sont convoquées des pratiques méditatives propices au lâcher-prise et des techniques sollicitant l'imaginaire des participants (hypnose) pour développer un nouveau rapport à certaines charges mentales.

Le samedi soir, au calme dans un moment d'échange une question a émergé, je vous la livre ici et vous invite à y répondre en commentaire si vous le souhaitez, c'est toujours un plaisir de pouvoir lire vos réflexions:

Le mot "Amour" est-il un piège pour nos esprits?

Ce stage était réservé à des anciennes victimes d'abus avec un cadre d'anonymat et de confidentialité, donc pas de photo de groupe diffusée ici ;-)
Pour autant voici quelques photos qui vous permettront de voyager dans l'instant et de profiter des superbes emplacements où ont eu lieu les ateliers.

[email protected]

09/10/2023

MERCI A L'AUTRE

Quand nous nous sentons blessé(e) par la rupture d'une relation (hors champ du pervers), parfois notre colère peut alors masquer notre culpabilité. Parfois.
Car oui, parfois on pourra découvrir que l'on n'est pas que ''victime de l'Autre''. Il y a des situations où l'on acquiert, après de multiples nuits de mal-être et de réflexion post rupture, la certitude que l'on n'a pas su/pu aimer véritablement l'Autre, souvent pour des raisons liées à une situation particulière. Aurait-on pu aussi, dans une certaine mesure, ''objétiser'' l'Autre (presque malgré soi ...) ?
Parfois, peut-être... Ou pas.
Mais quand on connecte à l'idée que peut-être oui, pour celles ou ceux qui en ressentent la possibilité, c'est alors un grand tourment supplémentaire qui s'invite dans l'esprit.
Encore parfois, on pourra alors se permettre de s'apaiser dans le temps car on pourra connecter à des sentiments plus profonds, pour celle ou celui que l'on a perdu, et pour soi qui a appris sur le chemin de vie.
Merci à l'Autre.

23/09/2023

Festen: Fête de Famille

Je viens de visionner ce film à nouveau après 20 ans...
Toujours aussi puissant, poignant et bouleversant je trouve. Malheureusement aussi toujours d'actualité pour tant de victimes d'abus familiaux.

Pour ceux que cela intéresse, voici un lien (si vous n'êtes pas client Amazon vous trouverez le film sur Youtube aussi par exemple):

Festen: Fête de Famille.

Tout le monde a été invité pour les soixante ans du chef de famille. Christian, le fils aîné de Helge, est chargé par son père de dire quelques mots sur sa soeur jumelle, morte un an plus tôt. Tandis qu'au sous-sol tout se prépare, Kim convie les invités à passer à table. Personne ne se ...

07/06/2023

"Je risque la prison. Juste parce que je protège ma fille. Mais je ne lâcherai pas, je ne la rendrai pas."

Dans la continuité de mon post précédent, voici un article qui s'intéresse à la question de la posture de la mère face à l'inceste. L'article explore ici le cas de mères qui, une fois séparées d'un conjoint, vont décider de protéger leurs enfants en se soustrayant aux obligations de la justice quant aux rencontres enfants/père dans le cas d'un père accusé d'abus sur l'enfant.

Des femmes sont poursuivies parce qu'elles ont refusé de présenter à leur ex-conjoint leur enfant, après que celui-ci a révélé avoir subi des violences incestueuses. Souvent jugées manipulatrices, elles mènent un combat de longue haleine pour faire entendre leur voix et celle de leur enfant...

01/06/2023

Un sujet tabou dans notre société ?
UN SILENCE DESTRUCTEUR... Qui semble mettre à mal un peu plus l'idée que la parentalité va de soi pour tous ou qu'être maman c'est offrir assurément l'amour inconditionnel à sa progéniture.

Le sujet est sensible, complexe et émerge dans la réflexion à l'endroit des abus subis par des victimes dans tant de familles: une violence supplémentaire éprouvée par la victime avec le silence des mères qui n'agissent pas contre les abus subis par leur enfant quand elles savent ou qui ne sont pas en capacité psychologique de connecter à l'évidence de l'abus.

Ce sujet peut être bouleversant pour toute victime d'abus dans l'enfance. Sur le cheminement thérapeutique, cette thématique m'apparaît d'ailleurs presque toujours questionnée par les victimes (quand l'auteur direct des abus n'est pas la mère). Souvent, au delà des abus eux-mêmes, c'est la violence ressentie dans la posture silencieuse de la mère qui bouleverse également dramatiquement, faisant émerger (quand cela devient possible) un deuil immensément douloureux à élaborer.

''Elle ne pouvait pas ne pas savoir ...'', ''Mais comment pouvait-elle ne pas voir mon état à cette période ?...'', ''Elle allait se coucher tôt le samedi soir en me laissant seule avec lui, y avait-il un contrat entre eux?...'', ''En détournant le regard elle préservait son petit confort matériel !'', ''J'ai ressenti comme si ça la rendait jalouse!''.
Ce ne sont que quelques exemples des multiples réflexions et questionnements dramatiques qui témoignent des déchirures affectives et souffrances psychologiques induites autour de ce sujet.

Pour explorer ce sujet :
Inceste, quand les mères se taisent: 7 histoires, 7 mères, 7 secrets de Karine Dusfour et Hélène Romano.

14/05/2022

Je lis la presse comme tout le monde.
Ce qui me choque, lorsqu'un collectif de victimes a le courage de s'unir contre un abuseur présumé, c'est lorsque cette personne va s'enfoncer dans un déni morbide et une manipulation extrême pour tenter de s'affranchir de toute responsabilité, de toute empathie pour ses victimes.
Il y a là quelque chose qui interpelle à mon sens toute une société. A un moment, pouvoir dire "oui ce que j'ai fait est grave et je le regrette sincèrement" m'apparait la moindre des choses face à une ou des victimes.
Comment notre société peut-elle engendrer tant de désastre dans certaines éducations, au sens de la construction des êtres psychiquement parlant, pour aboutir à une tel naufrage d'altérité, une telle absence de culpabilité chez certains abuseurs?
La structuration perverse a cela d'effrayant qu'elle semble priver un être humain de sa capacité d'introspection, au point de la rendre parfois presque inhumaine tant le cynisme et la violence produite sont des caractéristiques prédominantes de sa personnalité.
Je pourrais disserter des pages, mais mon message ici se veut surtout un message d'encouragement à toutes les victimes qui se sentent isolées face aux abuseurs qui ne reconnaissent rien de leurs abus. Vous n'êtes pas seules, et votre parole compte. Elle est fragile, oui, mais elle porte l'espoir que nous puissions nous améliorer collectivement et parfois individuellement, elle nous donne certainement la force de bâtir une société meilleure.

10/10/2021

Un silence... de mort?

En séance, il n'est pas rare que le silence s'invite.
Au-delà de la pudeur, bien ancrée chez beaucoup de patients ou patientes que j'ai pu rencontrer, le "difficile à dire", voire "l'impossible à dire" peut être entendu différemment.
Si je parle tout particulièrement de mon expérience dans le cadre de l'accompagnement des psychotraumatismes, le silence est bruyant, il hurle bien souvent une parole tue consciemment ou inconsciemment.
Combien de fois en début de séance ai-je pu entendre "j'ai rien à dire aujourd'hui..." et combien de fois, au fil de la séance, ce "rien à dire" s'exprime, se contorsionne et se déploie pour se dire quelque peu, souvent dans son contour assez flou, parfois avec une vibration sensiblement plus nette (on touche là à tout ce qui fait l'intérêt du concept d'Objet a chez Lacan me semble-t-il...). Car ce qui fait trou, ce qui fait manque, ce qui peut caractériser le traumatisme pourrait justement se définir par ce "rien à dire" dont il semble si essentiel de parler...
Le thérapeute m'apparait donc, entre autres, un accompagnateur qui permet au patient ou à la patiente, dans une alliance thérapeutique cadrée, de disposer des conditions pour que s'invite progressivement les mots pour parler de ce "rien à dire".
Il m'apparait important de préciser qu'il ne s'agit aucunement de brusquer une personne pour qu'elle parle... Cette pression aurait alors un écho abusif, sans doute dramatique pour le patient ou la patiente. Répétons qu'il s'agit de créer les conditions pour permettre à la personne d'entendre elle-même ce que dit le silence et, dans le temps, d'y puiser la possibilité de dire ce qu'il exprime.
Souvent, parler devient alors un moyen de soulager un traumatisme en l'historisant autant que possible (au sens de son histoire à définir et de son déplacement progressif dans une temporalité advenue, au-delà de toutes les conséquences qui restent évidement à appréhender avec justesse...). Parler de ce silence revient à parler de l'essence même de ce ''rien à dire" ou "impossible à dire" et peut permettre d'avancer sur un chemin singulier de deuil.

Dépasser le silence, oser se dire, parler, n'est-ce pas un petit miracle de la pulsion de vie, et finalement, une grande victoire pour une personne qui a été une victime à un moment de son parcours de vie?

A bientôt

PS: Ce sujet m'inspire pour une prochaine vidéo.

08/06/2021

Je viens de répondre dans un post à une question sur la culpabilité, j'en profite pour ouvrir la réflexion ici aussi (et sur le groupe privé pour les personnes concernées) sur cette notion qui peut apparaitre pour beaucoup de victimes comme un fardeau à porter pendant de longues années. A porter Injustement... car la victime va prendre généralement beaucoup de temps, souvent en thérapie, pour arriver à déplacer la culpabilité sur les épaules de l'abuseur.
Je ne dirais pas que la culpabilité est un symptôme mais plus un sentiment (injustement) éprouvé par la victime au sein du système défaillant/toxique.
Entre autres exemples, ce sentiment peut apparaitre:
- plutôt défensivement (endosser une culpabilité peut laisser parfois inconsciemment espérer que l'abuseur n'est pas si "mauvais" ou laisser entrevoir l'espoir d'un amour...),
- et/ou généré par le système de l'abuseur ("tu le mérites!" ou "c'est de ta faute!", etc.),
- et/ou lorsque la victime pense qu'elle aurait pu ou dû éviter l'abus,
- et/ou lorsque la victime sous emprise estime malgré elle qu'avoir des pensées négatives sur l'abuseur trahie un serment ou pacte (issu de la manipulation de l'abuseur au nom de l'amour ou dans un cadre de menace par exemple),
- et/ou lorsque la victime s'est vue "voler du plaisir" par son abuseur dans le cas ou le corps a réagi naturellement à certaines stimulations,
- et/ou lorsque la victime se considère aussi défaillante/perverse que son agresseur car des souvenirs d'actes jugés abusifs et commis par elle au sein de son entourage le lui démontre selon elle,
-etc.
La culpabilité reste ainsi une véritable injustice car elle ajoute du poids et de la souffrance au quotidien de la victime, et ce, en plus de l'abus et du traumatisme associé.
A noter que l'identification et l'analyse de l'ensemble des composantes du système abusif/défaillant subi par la victime lui permet de se libérer progressivement de ces exemples de sources de culpabilité.

05/06/2021

Groupe 'Parole d'abus'

Bonjour, suite à mon dernier post, l'envie de proposer un espace de parole sur la thématique de l'abus/traumatisme est apparue . J'en ai parlé avec quelques personnes et l'intérêt s'est fait massif donc... Le groupe Parole d'abus est créé.

Voici le descriptif du groupe:
"Vous êtes ici sur un groupe de parole inclusif de pair-aidance centré sur les abus (abus sexuels, violences physiques, climat incestuel, emprise,…).
Le but de ce groupe est de partager des ressources, des informations, des réflexions, d’inviter à la parole les personnes en questionnement ou en souffrance, faciliter tous ensemble un soutien collectif."

Merci à Abigail, Sophie et Emy qui vont aider à la modération du groupe et qui ont participé à la préparation du projet.

N'hésitez pas à partager ce post autour de vous, il peut intéresser certaines personnes concernées, merci!

Les personnes intéressées par le groupe peuvent bien entendu me contacter directement ou faire une demande d'adhésion directement via la page d'accueil du groupe.

18/05/2021

Victime d'abus et bouton on/off...

Je viens de lire un commentaire sous un post d'un groupe qui m'a fait sursauter encore une fois. Une dame qui donne des conseils...
Non non non l'inceste n'est pas qu'une histoire de sexe entre deux personnes et encore non non non il n'est pas possible, pour la plupart des victimes d'abus, de ''passer à autre chose'' et ''d'arrêter d'y penser'' pour se tourner vers l'avenir comme proposé maladroitement...

Il serait souhaitable de garder à l'esprit que l'inceste reste avant tout une non-relation sur le fond, une négation de l'humanité de la victime dont les conséquences peuvent aller jusqu'à la destruction profonde de l'être.

Souvent, pour se reconstruire, les victimes prendront un temps de leur vie pour penser (panser) ce qui est arrivé sur leur chemin de vie et un travail autour du psychotraumatisme et de ses conséquences pourra s'avérer essentiel.

Si le bouton magique on/off existait pour les victimes pour passer à autre chose, il n'y aurait plus de soucis en effet...
Je reste parfois assez fatigué de lire autant de bêtises sur le sujet.

13/05/2021

J'ai souhaité prendre la fin de semaine pour me ressourcer et méditer en bord de mer.
Comment dire....... Il semblerait que la France entière ait eu la même idée que moi ! 😂
J'ai visité aujourd'hui le magnifique village de Pont Aven: comme je comprends pourquoi tant de peintres ont été séduits par l'endroit ! 🤩
Bon weekend à tous!

02/05/2021

''Avoir plus d'argent me rendrait-il plus heureux ? ''

Vos commentaires sont les bienvenus dans cette réflexion proposée par le psychologue Martin Seligman.

Pour Seligman, il semblerait que ce soit l'importance que l'on accorde à l'argent, plus que l'argent lui-même, qui influencerait notre bonheur.
Le matérialisme semble être contre-productif : quel que soit le niveau de revenu, les personnes valorisant l'argent plus que d'autres objectifs sont moins satisfaites de leur revenu et de leur vie, bien que la raison précise de cela reste un mystère.

''Avoir plus d'argent me rendrait-il plus heureux ? '' est probablement la question que vous vous posez le plus généralement si vous vous demandez si vous devez passer plus de temps avec vos proches ou sur votre travail, ou encore utiliser ce temps pour des loisirs. Dans les pays très pauvres, où la pauvreté menace la vie elle-même, être riche prédit un meilleur niveau de bien-être. Cependant, dans les pays plus riches, où presque tout le monde a un filet de protection, une augmentation de la richesse a des effets négligeables sur le bonheur personnel. Aux États-Unis, les personnes très pauvres sont moins heureuses, mais une fois qu'une personne a un niveau de vie suffisant, l'argent supplémentaire n'ajoute que peu ou pas de bonheur. Même les gens extrêmement riches comme les membres de la liste Forbes 100, avec un revenu net moyen de plus de 125 millions de dollars, ne sont que légèrement plus heureux que l'Américain moyen.

01/05/2021

Bonjour,
je profite d'une balade dans le joli parc d'un collègue pour vous faire part d'un débat (vivant 😉) que nous avons à quatre psys, autour de la lignée structurelle névrotique qui semble être moins représentée au sein de certains cabinets selon l'expérience partagée ensemble (cela est surtout évoqué pour la structure hystérique)

C'est un vrai débat que nous avons lancé et je vous propose de le partager ici afin que vous puissiez faire part de vos commentaires sur le sujet que vous soyez psy, étudiant(e) en psycho, analysant(e) ou passionné(e) de psycho/psycha par exemple...

À bientôt !

Ps: le masque est tombé juste le temps du selfie 😉

24/04/2021

Bonjour les sapiens,
Je vous propose aujourd'hui une nouvelle vidéo permettant d'explorer la thématique du développement moral.
Le modèle de Kohlberg reste l'un des plus connus et une référence majeure en psychologie morale. Je vous propose ici en quelques minutes de vous familiariser avec ce modèle.
N'hésitez-pas à réagir en commentaire ;-)

https://youtu.be/0u4EWU6gBW4

►Mon cabinet est ouvert aux adultes en souffrance (Rendez-vous par visioconférence ou par téléphone).Voici un mail pour prendre contact: sapiens.soutienpsy@g...