17/09/2021
WHAT IF...
Dès sa création, le travail du magazine a consisté à forger et ensuite renforcer l’image que le paintball, en compétition, essayait d’atteindre : Celle d’un sport.
Peut-être jeune et imparfait, mais un sport tout de même.
Un sport nécessite certes des structures, des règles, mais aussi des joueurs.
Ceux capables de s’investir corps et âme dans une passion, qui devient leur terrain de performance, de dépassement, (souvent) de désillusions, mais aussi pour certains élus, de victoires.
Toutefois, être projeté sur le devant de la scène, avoir tous les yeux rivés sur vous, devenir une “star” ce n’est pas la finalité… Cela implique bien plus que de se retrouver sur les réseaux sociaux, un média, une vidéo ou un magazine avec “la petite posette qui va bien”.
Depuis 2001, on a pu voir défiler quelques générations d’équipes & de joueurs, aux 4 coins du monde.
Seule une poignée est devenue emblématique, à juste titre.
Comme un joueur de haut niveau, au fil des 109 numéros, il a toujours été compliqué de créer de nouveaux codes, se renouveler, se remettre en question, se mettre sans cesse en danger, pour avancer, innover et surprendre.
La couv’ étant le point d’entrée de cette problématique, il y a une sorte de Graal qu’il a toujours été difficile d’atteindre.
Ce cliché qui vous donne des frissons, qui raconte une histoire.
Pas seulement à des paintballeurs.
Avec cette difficulté, qui peut tout autant être une facilité, d’avoir un équipement identifiable, notamment un masque...
Reste que capturer l’expression d’un visage au bon moment, au bon endroit, dans le bon environnement, n’est pas vraiment une chose aisée.
La vue d'un photographe ou d'un appareil biaisant souvent le sujet, quand il ne cherche pas juste la facilité...
Dans l’histoire du magazine on a pu avoir 2 fois quelque chose qui fonctionnait.
Ça, en 109 numéros, un bon paquet de photographes talentueux et quelques Teras de photos…
Jusqu’à il y a quelques semaines, en voyant parmi sa sélection, 2 photos prises par Pierre-Yves Danielo sur la récente NXL.
J’ai alors ressenti ce frisson, tant recherché, presque oublié sur non pas 1, mais 2 photos.
Celle d’un sportif qui a tout gagné, souffert, douté, tout donné pour revenir à son meilleur niveau et finalement être submergé par ses émotions. C’est rare et précieux.
Plus que suffisant en tout cas, pour redonner l’envie de mettre ça en lumière.
Peut-être le conrecoup d'une nostalgie ou la situation actuelle. Peut-être pas seulement...
Après tout, c’est l’histoire de joueurs d’exception comme il y a peu, qui gravent de leur talent et leur personnalité, leur empreinte dans le paintball.
L’histoire d’un trait d’union entre 2 générations de très grands joueurs, tant humainement, que sportivement parlant.
L’histoire improbable de voir ces joueurs réunis dans ces conditions, à ce moment précis.
L’histoire d’un fugace et intense moment, qu’il fallait savoir saisir.
L’histoire qui va au-delà de l’image conventionnelle, en exposant ce moment d’abandon total d’un athlète de haut niveau, sous un angle émotionnel qui ne peut mentir, ni se déguiser.
Mais comme c’est une couv’, il fallait ne choisir qu’un cliché.
Un choix Cornélien.
Mais un choix assumé, comme toujours dans ces cas-là.
Car comme n’importe quel sport, le paintball de compétition ne peut pas se résumer à tirer des billes sur un terrain.
C’est aussi et avant tout une aventure humaine qui se prolonge en dehors du terrain, créant des liens forts autour d'un profond respect.
Total respect Fabrice Tavarez Colombo & Fabrice Halmone - TonTon 4ever.
Big up aussi à Axel Gaudin qui, a déjà eu les honneurs de pas mal de couv’, alors... Je laisse le soin à Pierre-Yves Danielo - Ahine's pics de dévoiler l’autre (excellent) cliché avec son mentor.
Merci à Pierre-Yves Danielo, qui a réussi ce double tour de force et à FlakeSand d’avoir sublimé ça.
Merci pour le voyage.