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05/01/2022

Si vous habitez N'sele, citez seulement trois arrêts de bus que vous connaissez.

12/10/2021

Kinshasa - Génèse : Henry Morton Stanley signa avec le chef Teke Ntambo et le chef Humbu Ntsasa des accords pour l'établissement de stations coloniales en 1881.
Chez les teke-humbu, le nom du village d'un chef est formé par le préfixe locatif " Ki " accolé au nom du concerné. Ki-senso, Ki-ngasani.
Ainsi, "chez Ntambo" devient en kiteke " Kintambo ". Le poste de Kintambo est appelé Léopold II.
Avec le chef humbu Ntsasa, dont le village était situé vers le beach Ngobila, les autochtones appelaient ce village " Ntsasa " qui signifait aussi "marché du sel". En langue humbu ça donne " Kintsasa "; que les belges vont franciser en " Kinshasa ".
Les postes de Kintambo et Kintsasa vont fusionner pour donner naissance à Léopoldville. La ville sera rebaptisé Kinshasa en 1966.

11/10/2021

Proverbes Manding: la sagesse dans l’observation

1-Ce n'est pas à l'habit qu'il porte qu'on reconnaît l'homme sage, mais à ses oeuvres.

2-Le chasseur rencontre le gibier là où ils n'ont pas pris rendez-vous.

3-Quand la fraude a construit une maison, elle la détruit.

4-Si le sourd n'a pas entendu le tonnerre, il verra bien la pluie.

5-Personne ne tire le miel sans se lécher les doigts.

6-Nous venons dans les bras des gens ; nous partons dans les bras des gens.

7-La vie est un ballet ; on ne le danse qu'une fois.

8-Mieux vaut donner peu que promettre.

9-L'entendement de la femme s'arrête à la hauteur de ses seins.

Proverbe Cul & Danse
10-A la danse du cul, le lièvre et l'éléphant ne sont pas partenaires.

11-Une querelle entre parents fume et ne flambe pas.

12-Nombreux sont ceux qui discutent de la guerre ; peu la font.

13-Peu importe où le bouc passe la nuit, pourvu que son maître le retrouve le matin.

14-Le sommeil se flatte ; la vérité, c'est la mort.

15-Porter le même nom ne signifie pas j***r du même renom.

16-La corde neuve démange le cou de la chèvre.

17-Partir le matin de bonne heure se décide le soir.

10/10/2021
27/09/2021

🇧🇫🇧🇫

Le jour où Sankara est tombé

Jeudi 15 octobre 1987, 16 heures. Une réunion doit commencer à Ouagadougou au Conseil de l’entente, dans une salle du bâtiment « Burkina ». Thomas Sankara en a fait le siège du Conseil national de la Révolution (CNR). La réunion porte sur la création d’un parti politique, un parti unique dont le but est de rassembler l’ensemble des mouvements de gauche pour sauver la révolution et faire face à la montée des contestations. Six membres de son cabinet sont présents.

Il y a là Paulin Babou Bamouni, journaliste, directeur de la presse présidentielle, Bonaventure Compaoré, employé à la présidence, Frédéric Kiemdé, conseiller juridique à la présidence, l’adjudant Christophe Saba, secrétaire permanent du CNR – un homme de confiance du président -, Patrice Zagré, professeur de philosophie et Alouna Traoré. Ce dernier travaille comme conseiller à la présidence en charge des rassemblements de masse. Il sera l’unique survivant de cette rencontre.

Thomas Sankara arrive dans sa R5 noire. Il a un peu de re**rd. Il est en tenue de sport - il porte un survêtement rouge -, car le jeudi est jour de « sport de masse ». Il vient de s’asseoir. Alouna Traoré, qui rentre de mission du Bénin, prend le premier la parole. A peine a-t-il commencé que des tirs retentissent.

Alouna Traoré ne le sait pas encore, mais les tirs viennent d’un groupe de militaires qui a pris position autour du bâtiment où la réunion se tient. Le commando a abattu les gardes du corps de Thomas Sankara, sa garde rapprochée.

« Sortez ! Sortez ! Sortez ! » ,

crient les assaillants à ceux qui sont dans la salle :

« Ne bougez pas, c’est de moi qu’ils ont besoin » ,
lance Thomas Sankara en se levant, selon Alouna Traoré.

Alouna Traoré est le dernier à sortir de la salle. « Je suis allé me coucher parmi ceux qui avaient déjà été abattus », dit-il. Puis il entend l’un des assaillants : « Y a un qui n’est pas mort, il faut le conduire dans la salle – [où l’on avait conduit d’autres membres du CNR, NDLR]. » Il le suit, pensant que sa dernière heure a sonné. « J’ai simplement demandé à celui qui m’escortait la permission d’uriner, après quoi je me disais que le temps était arrivé pour moi de partir. Mais non ! Il m’a poliment conduit à une salle où j’ai retrouvé certains collègues du Conseil de l’entente. Nous sommes restés dans la salle toute la nuit. Puis le matin, tout bonnement, on nous a demandé de rentrer chez nous. »

Trente ans après, Alouna Traoré ne sait toujours pas pourquoi il a été épargné ce jour-là. Il a fait plusieurs dépressions nerveuses. Il est marqué à jamais. Dans les différentes interviews qu’il a données à la presse, le rescapé n’a pas toujours donné les mêmes détails sur ce qui s’était passé ce jour-là. Il sait que son témoignage a été remis en question par certains. « Je suis un humain. Imaginez-vous l’émotion ! » Mais s’il reconnaît « quelques variances », comme il dit, il insiste sur l’essentiel : « Thomas Sankara a été abattu, assassiné les mains en l’air. Je dis bien les mains en l’air. Je m’en tiens au fait. »En tout, treize personnes ont donc été tuées ce 15 octobre. Thomas Sankara, cinq participants à la réunion, cinq gardes : Emmanuel Bationo, Abdoulaye Gouem, Wallilaye Ouédraogo, Hamado Sawadogo et Noufou Sawadogo ; Der Somda, le chauffeur de Thomas Sankara ; et un gendarme, Paténéma Soré, venu distribuer un courrier, qui a également trouvé la mort ce jour-là.

Le 15 octobre 1987, après les tirs. C’est la confusion à Ouagadougou. La radio nationale interrompt ses programmes et diffuse de la musique militaire. Puis le soir, entre 19h et 20h, un militaire en tenue lit un communiqué à la radio nationale. Il y annonce la démission du président, la dissolution du Conseil national de la Révolution et proclame la création d’un Front populaire dirigé par le capitaine Blaise Compaoré.

Quelques jours plus t**d, un certificat de décès de Thomas Sankara est publié dans la presse. Un certificat selon lequel Thomas Sankara est « décédé de mort naturelle ».

Quant aux cadavres, ils sont enterrés en catimini, la nuit du 15 au 16, au cimetière de Dagnoen, un quartier à l’Est de Ouagadougou. Enterrés par un groupe de 20 détenus. Parmi les fossoyeurs, il y a Malick Yamba Sawadogo qui purge une peine de douze mois de prison. Aujourd’hui, il témoigne : « Nous étions en prison. Le régisseur a appelé le chef de poste pour demander à ce qu’on lui prépare vingt détenus pour une corvée. Et j’ai demandé à mon collègue Rasmané ici présent de faire la liste… dix-neuf plus moi. […] On est venus nous embarquer à la maison d’arrêt. On est passés d’abord au Conseil de l’entente prendre le matériel de creusage. C’était noir, on ne voyait plus rien… Et on nous a dirigés au cimetière de Dagnoen, ici… » Ce 15 octobre 1987, quand les détenus arrivent au cimetière, on leur demande de creuser une dizaine de tombes. Puis les treize corps arrivent. « C’est la raison pour laquelle vous voyez dix tombes alignées, deux tombes en haut et une tombe avancée, celle de Thomas Sankara. Nous avons reconnu tout de suite le président Sankara, se souvient Malick Yamba Sawadogo. Il était couvert de sang, il avait le corps criblé de balles. Essentiellement à la poitrine. Quand nous avons reconnu ce corps de Thomas Sankara, tout le monde était glacé au cimetière. » Les corps sont enterrés en pleine terre. Sans dalle, sans natte, sans cercueil.
Ramsané - Ramsané Tiendrébogo -, l’homme qui a préparé la liste des fossoyeurs est là, lui aussi. Aujourd’hui pour RFI, il raconte pour la première fois ce qu’il a vécu cette nuit-là. Il avoue qu’il avait peur de parler. « On ne sait jamais ce qui peut arriver. » Mais il se souvient : « Tous les détenus ont su que c’était le président comme ça. Il n’y avait rien. C’était un corps comme les autres, posé, avec sa tenue de sport rouge. Il y avait du sang sur son corps. Tellement qu’on ne pouvait pas savoir si c’était des balles… C’était la nuit. On a creusé et on l’a mis dedans. » L’image reste. Ineffaçable. « On le voit encore posé. Comme je suis avec vous, je le vois encore posé devant nous comme ça. Nous ne pouvons pas oublier. »

21/09/2021

SUITE À NOTRE APPEL CONCERNANT UNE ÉLITE CONSCIENTE POUR RÉINVENTER LE CONGO.

Plusieurs d’entre-vous nous ont contacté par notre site, mais certains d’entre-vous n’ont pas encore rempli notre formulaire en ligne.

Si vous êtes toujours intéressés de faire partie de cette élite dont la tâche est de réinventer le Congo, veuillez accéder à notre formulaire à partir du lien qui vous a été envoyé par e-mail et le remplir succinctement ou cliquez sur ce lien : http://jcmanzueto.com/foire-aux-questions-faq/notice-personnelle/

CECI EST NOTRE DERNIER RAPPEL.

Pour tous ceux qui ont rempli notre formulaire en ligne, veuillez consulter vos e-mails, un message important vous a été adressé en ce jour.

SALUTATIONS PATRIOTIQUES

21/09/2021

À LA RECHERCHE D’UNE ÉLITE POUR INVENTER LE CONGO!

Je vis avec la conviction que le Congo est encore à inventer. » Godefroy Ka Mana, professeur et philosophe.

Il faut certainement « inventer » le Congo, et je plaide pour un renouvellement des élites et la naissance des éveillés pour y arriver.

Qu’est-ce donc qu’une élite ?

Mgr. Gibier, évêque de Versailles définit l’élite en ces termes : « C’est un petit bataillon de grandes âmes vouées à une noble cause, la défendant énergiquement d’après les règles d’une sage organisation, et cherchant à entraîner la foule dans la voie du bien.
Un petit bataillon, c’est-à-dire un groupe restreint d’individualités unies et organisées.
De grandes âmes, c’est-à-dire des intelligences ouvertes et avides de savoir, des volontés énergiques et éprises du bien, des sensibilités ardentes et disciplinées, des hommes ayant de plus, si vous le voulez, les autres qualités qui peuvent donner l’influence… en un mot, des hommes plus grands que leur temps, faits pour ouvrir des voies nouvelles et y attirer leurs contemporains, par la force d’un grand exemple et par la persuasion. »

Je dis ce petit bataillon ne peut naître que d’un groupe d’éveillés qui portent la réflexion sur la rationalité et qui osent bouger les lignes.

Qu’est-ce qui peut donc caractériser une tribune d’éveillés ?

Que dirons-nous ? Vivons-nous mieux aujourd’hui que dans le passé ?

Et pourtant, notre monde ne cesse d’évoluer, mais évolue-t-il dans le bon sens ? Evolue-t-il avec nous ou nous est-il encore imposé comme toujours et sans nous ? Si les dieux nous ont été imposés, nous laisserions-nous encore et toujours imposer notre perception de soi et de notre environnement ? Toutes ces questions, bien que subjectives et propres à chacun, sont néanmoins la base de toute réflexion humaniste. Les éveillés défient le temps, l’univers et l’humanité et ouvrent les opportunités qui n’ont pas existé avant eux !

JE TENDS MA MAIN AUX CONGOLAIS ET CONGOLAISES QUI NE SE SONT PAS SOUILLÉS DE TOUTE LA MÉDIOCRITÉ QUE NOUS AVONS CONNU DEPUIS LE 30 JUIN 1960 POUR FORMER UNE NOUVELLE ÉLITE QUI AURA LA TÂCHE D’INVENTER LE CONGO.

Élite intellectuelle
Élite militaire
Élite morale
Élite politique
Élite scientifique
Élite entrepreneuriale

La sélection sera sévère, seuls les meilleurs devront conduire notre pays vers sa destinée longtemps perdu dans des complots chimériques nourris par nos propres frères et sœurs, filles et fils, et par nos parents.

Au delà des diplômes, il nous faut des hommes et des femmes déterminés par leur intelligence et finesse d’esprit pour le bien-être de toute la société et de chaque citoyen congolais. Nous ne voulons pas de ceux qui visent à se hausser au dessus de leurs concitoyens, imbus d’égoïsme malsain.

FAISONS TOUS UN EFFORT, LAISSONS TOMBER NOS ÉGOS, UNISSONS NOS INTELLIGENCES.

FAITES CE PAS NÉCESSAIRE SANS APRIORIS.

REJOIGNEZ-NOUS ET INSCRIVEZ-VOUS EN CLIQUANT SUR CE LIEN. http://jcmanzueto.com/foire-aux-questions-faq/economie/

AVEZ-VOUS DES AMIS À INSCRIRE ? PARTAGEZ CE LIEN! http://jcmanzueto.com/foire-aux-questions-faq/economie/

17/09/2021

Etienne SOUGUE ou le symbole de l'humilité: quand le professeur formateur suit les cours de son élève .

Il y a des gens qui évoluent difficilement dans la vie et qui vont rarement atteindre leurs objectifs et faire de grandes choses. Ils sont ceux et celles qui n'ont pas le temps pour apprendre, qui ont fini d'apprendre ou qui savent tout. Dans la vie, il y a quatre centres d'apprentissage: la famille, l'école, les individus et la société.

Personnellement, j'ai très peu appris à l'école et j'en suis conscient. Mais, même ceux qui pensent avoir beaucoup appris à l'école peinent souvent à convaincre les autres qu'ils ont vraiment appris. De nombreux jeunes Burkinabè titulaires de la licence, du master ou du doctorat arrivent vite à la conclusion qu'ils ont tout appris, qu'ils savent tout et qu'ils n'ont rien à apprendre avec les autres. Ce constat est plus qu'une réalité. La prétention de la connaissance ne saurait pourtant être la connaissance. Personnellement, je ne rate aucune occasion pour apprendre .

Un fait m'a beaucoup marqué à Dédougou. Le lundi 13 septembre, il était pratiquement neuf heures quand j'arrivais dans la cour de cette radio communautaire pour assurer cette formation en relations humaines et en techniques d'écriture. Je descends de ma voiture, et je me dirige vers la salle. Je rencontre, à quelques mètres de la salle, un homme. Il est grand de taille. Il porte un masque, mais je reconnais son visage. Je le salue et je lui dis: c'est bien Etienne SOUGUE. Il répond: Oui, c'est bien moi.

La surprise envahit tout mon corps. Il me dit: j'ai entendu que tu viens à Dédougou et j'ai appelé DEMBELE pour m'inscrire. Que dire? C'est impensable. Monsieur SOUGUE est inspecteur d'enseignement. Ce n'est pas cela la surprise. J'ai des amis qui sont inspecteurs et à Bobo, il y avait Docteur OUATTARA qui suivait la formation. La surprise, c'est le fait que monsieur SOUGUE est mon formateur. Il est moi, mon professeur. Les inspecteurs et les conseillers pédagogiques qui m'ont formé à l'école nationale des enseignants de Gaoua sont des promotionnaires de monsieur SOUGUE. Il les connait bien. Il sait bien que ce sont ses promotionnaires qui m'ont formé. Monsieur SOUGUE aussi attend sa retraite de la fonction publique dans deux ou trois ans. Que retenir?

Monsieur SOUGUE m'a dit dans la salle:" je suis venu pour apprendre. " Oui, à près de soixante ans, monsieur SOUGUE vient s'asseoir devant son élève-maître. Il est calme, serein, et il pose des questions . Il félicite. Il apprécie et il manifeste sa joie. Savez-vous ce qu'on appelle la grandeur d'âme? C'est bien cela. Il y a de petits licenciés illettrés, incapables de formuler une bonne phrase, incapables de comprendre la moindre logique des relations humaines qui ont fini d'apprendre. Monsieur SOUGUE croit bien qu'il est venu suivre ma formation. Non! Il est venu me donner une leçon d'humilité, de grandeur et de sincérité. S'il pense avoir appris, je voudrais qu'il sache que j'ai appris plus que lui.

Monsieur SOUGUE, permettrez-moi de faire ce témoignage. Je ne pouvais pas me taire. Ce serait très méchant. Et je me bats tous les jours pour ne pas être méchant. Votre acte est pour moi une école. J'ai de la chance dans la vie et j'en suis plus que fier. Je n'ai pas eu la chance de faire des études classiques même si j'ai eu les diplômes de ceux qui ont passé toute leur vie à l'école française. Mais,j'ai eu la chance de toujours apprendre et vous êtes venu, en toute humilité, me donner une grande leçon. Cette leçon, je la reçois moi aussi avec une grande humilité. En quittant Dédougou, j'ai acheté deux livres et c'est pour vous rendre hommage. C'est pour vous dire:" je vais toujours apprendre. Je ne connais rien. Je ne suis rien. Je ne vaux rien. Je vais apprendre. Je vais lire. Je vais apprendre avec les hommes"

Dieu vous bénisse, Etienne SOUGUE. Vous avez montré la voie. J'ai fait le témoignage. Celui qui veut suit la voie. Celui qui veut refuse. Ceux qui ne sont pas contents du témoignage peuvent venir m'insulter.

Chacun fait son travail. Faisons ce que nous pouvons faire.

14/09/2021

⭕20 FIGURES DE STYLE⭕

Par Professeur DIAW O+ 🙋

▶FORMULE INTRODUCTIVE.
Pourquoi dit-on que tel texte 📰 est bien écrit ? C'est parce que, parmi plusieurs autres raisons, les écrivains expriment leurs pensées 💭 avec beaucoup d'adresse. Ils séduisent par des mots de tous les jours mais qui en disent long, pour un esprit éclairé qui en lit l'énoncé. Ce sont justement tous ces savants procédés, ces sous-entendus, ces tournures rhétoriques ou esthétiques qu'on appelle ''figures de style''.
L'expression « je t'aime » par exemple est devenue si familière qu'un amoureux lui préfère de loin la phrase suivante qu'il débite devant sa bien-aimée en ces termes :
« si tu étais une étoile 🌟, je passerais des nuits 🌃 entières à sautiller 🏃 pour te cueillir du ciel 🎁 et te planter 🌱 dans le jardin de mon coeur ♥! ». Mdr ! 😂.
Toutefois, il en existe tellement que, dans ma publication, je ne propose que les plus aisées à retenir, les plus fréquemment employées dans les textes littéraires (vingt en particulier) que je regroupe autour de sept catégories.

I. LES FIGURES D'ANALOGIE.
C'est l'ensemble des figures qui établissent une relation de ressemblance entre deux ou plusieurs faits, objets, personnes...

1. La comparaison.
Exemple : Balla Gaye est fort comme le lion.

La comparaison crée un lien (d'égalité, de supériorité ou d'infériorité) entre un comparé (ce qu'on compare) et un comparant (ce à quoi on le compare) par le moyen d'un comparatif (outil grammatical de comparaison).

2. La métaphore.
Exemple : Balla Gaye est un vrai lion.

La métaphore est à peu près pareille à la comparaison, à la seule différence qu'elle se passe du comparatif.

3. La personnification.
Exemple : les pieds de la table étaient handicapés.

C'est le fait d'attribuer des qualificatifs humains (la parole, le portrait, l'état d'esprit...) à des êtres animés (animaux, végétaux) ou inanimés (choses, objets, idée...)

II. LES FIGURES DE SUBSTITUTION.
C'est l'ensemble des ''termes savants'' utilisés pour remplacer une désignation par une autre, afin de rendre l'idée plus suggestive.

1. La métonymie.
Exemple : ce rasta passe tout le temps à fumer de l'herbe.

La métonymie désigne un objet ou une idée par un autre avec qui elle entretient un rapport de voisinage (le contenu pour son contenant ; la cause pour son effet ; le tout pour sa partie ; le lieu pour l'activité exercée... ou vice-versa).

2. La synecdoque.
Exemple : ce pauvre homme dort sous ce toit.

Elle ne se distingue pas tellement de la métonymie, à la différence qu'elle assigne à un mot un sens plus large (ou plus restreint) qu'il ne comporte habituellement.

3. La périphrase.
Exemple : le lion de Guédiawaye 😊 (Balla Gaye).

La périphrase tourne autour du mot au lieu de le désigner nommément, de façon populaire ou plus poétique encore.

III. LES FIGURES D'OPPOSITION.
Ce sont figures qui établissent un rapport d'opposition entre au moins deux idées.

1. Le chiasme.
Exemple : « Le chien du roi est le roi des chiens » (Toundi - Oyono).

Il s'agit d'un jeu de construction de mots disposés en croix (verticalement) ou comme des rimes embrassées (horizontalement) et qui offre de surprenants effets de sens.

2. L'oxymore.
Exemple : « hâtez-vous lentement » (Boileau).

C'est l'association (plus étroite) de deux mots antonymiques (de sens contraire) pour renforcer une idée.

3. L'antithèse.
Exemple : « je n'ai jamais vu un enfant sans penser qu'il deviendrait vieillard, ni un berceau sans songer à une tombe » (Flaubert).

Ici, l'idée d'arrivée s'oppose à l'idée de départ de l'énoncé.

IV. LES FIGURES D'ATTÉNUATION.
Ce sont les figures qui servent à amoindrir l'effet brutal, choquant que pourrait provoquer une nouvelle ou une opinion blessante.

1. L'euphémisme.
Exemple : il est parti pour ne plus revenir 😔 (il est mort).

C'est une figure qui consiste à rendre l'idée émise moins brutale par le choix de termes très appropriés.

2. L'ironie.
Exemple : ce plat est trop pimenté ; les invités vont adorer...

C'est une figure qui dit exactement le contraire de ce qu'on pense ; bien souvent, elle provoque le rire mais elle peut prendre quelquefois des proportions plus sérieuses.

3. La litote.
Exemple : viens suivre ce film ; il n'est pas mauvais.

Elle fonctionne comme l'ironie, à part qu'elle s'accommode toujours d'une négation.

V. LES FIGURES D'EXAGÉRATION.
C'est l'ensemble des figures qui amplifient l'idée émise au point de lui donner des proportions à la limite démesurées.

1. L'hyperbole.
Exemple : à la fin du discours du politicien, il y eut un tonnerre d'applaudissements.

L'énoncé exagère l'idée pour rendre celle-ci subjectivement plus imposante.

2. La gradation ascendante.
Exemple : va, cours, vole et nous venge ! (Don Diègue - Corneille)

C'est une figure dont les énoncés successifs gagnent en puissance (hauteur, grandeur, poids, vitesse...)

3. La gradation descendante.
Exemple : « Je me meurs, je suis mort, je suis enterré » (Harpagon - Molière).

C'est une figure dont les énoncés successifs perdent en puissance.

VI. LES FIGURES DE RÉPÉTITION.
C'est l'ensemble des figures qui reprennent une idée de différentes façons afin d'en tirer de surprenants effets loin d'être fautifs.

1. L'anaphore.
Exemple :
« Je me rappelle
Je me rappelle les signares à l'ombre verte des vérandas [...]
Je me rappelle les fastes du couchant [...]
Je me rappelle les festins funèbres [...]
Je me rappelle les voix païennes [...]
Je me rappelle la danse des filles nubiles [...]
Je me rappelle, je me rappelle... »
(Senghor).

C'est la répétition d'un même mot ou d'une même expression à chaque début de vers ou de phrase.

2. L'épiphore.
Exemple : « Et toujours ce parfum de foin coupé qui venait de Bérénice, qui résumait Bérénice, qui le pénétrait de Bérénice ».
(Aragon).

C'est la répétition d'un même mot ou d'une même expression à chaque fin de vers ou de phrase.

3. La redondance.
Exemple : il était seul, orphelin.

C'est une formule répétitive en deuxième lieu qui renforce l'idée émise en premier lieu.

VII. LES FIGURES DE SONORITÉ.
C'est l'ensemble des figures dont l'idée émise dans l'énoncé est davantage suggérée par la récurrence d'un même son qui imite ou restitue un bruit, un cri...

1. L'assonance.
Exemple :
« Un pauvre bûcheron tout couvert de ramée,
Sous le faix du f***t aussi bien que des ans
Gémissait et, courbé, marchait à pas pesants,
Et tâchait de gagner sa chaumine enfumée ».
(La mort et le bûcheron - La Fontaine).
[ã] : gémissements.
C'est une figure dont l'énoncé contient la répétition suggestive d'un même son vocalique (d'une même voyelle).

2. L'allitération.
Exemple :
« Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes »
(Oreste - Racine).
[s] : cris du serpent.

C'est une figure dont l'énoncé contient la répétition suggestive d'un même son consonantique (d'une même consonne).

LE MOT DE LA FIN.
Voici une remarque encore plus admirable chez les rhéteurs : un même énoncé peut regorger de plusieurs figures de style. Seulement, dans un commentaire de texte par exemple, il appartient à celui qui en fait l'analyse de chercher entre celles-ci la plus imposante, celle pour lequel l'auteur des propos a employé un terme plutôt qu'un autre, celle qui entretient un rapport plus étroit avec le contexte pour lequel il a été produit.

Issa Laye Diaw.
Professeur DIAW O+
Donneur universel.

Temple Éducatif

02/09/2021

Pape Jean Paul ll aux Zairois:
Très chers Frères dans le Christ,

1. Quelle joie pour moi de vous rencontrer tous ensemble!

Quel réconfort! Il y a un siècle, on peut dire que la véritable évangélisation commençait tout juste; et voilà qu’aujourd’hui la fois chrétienne est implantée presque partout dans ce pays, la hiérarchie ecclésiastique est organisée, des fils de ce pays, “ex hominibus assumpti”, ont pris en mains la conduite de l’Église, en union avec l’Église qui est à Rome. Le surgissement de vos communautés chrétiennes, la vitalité de ce peuple de Dieu, est une merveille de la grâce qui renouvelle en notre temps ce qu’elle réalisait au temps des Apôtres Pierre et Paul.

Il y a eu des étapes, des dates que nul ne peut oublier:
– l’ordination du premier prêtre zaïrois, Stefano Kaoze (1917);
– la consécration du premier évêque zaïrois, Monseigneur Pierre Kimbondo (1956);
– l’instauration de la hiérarchie au Zaïre (1959);
– l’appel du premier évêque zaïrois à entrer dans le Sacré Collège des cardinaux, le Cardinal Joseph Malula (1969).

Je suis venu rendre grâces avec vous à Dieu, célébrer le centenaire de l’évangélisation!

Je suis venu reconnaître avec vous le labeur apostolique, patient et avisé, des nombreux missionnaires, évêques, prêtres, religieux, religieuses: ils vous ont aimés au point de consacrer leur vie à initier vos pères à l’Évangile, un Évangile qu’ils avaient eux-mêmes reçu par grâce, et ils ont eu assez de confiance en eux pour les estimer capables de constituer eux aussi une Église locale et pour préparer ses Pasteurs. Je suis venu reconnaître le bon travail que vous-mêmes avez entrepris, à leur suite, ou avec eux, dans la mesure où ils vous prêtent encore aujourd’hui un service indispensable. Je suis venu vous dire mon respect, mon estime, mon affection, pour vos personnes, pour votre corps épiscopal, pour l’Église qui se réunit chez vous. Et je suis venu affermir votre saint ministère, comme Jésus l’à demandé à Pierre.

2. Le but de ce ministère c’est toujours l’évangélisation. C’est le même pour tous les pays, pour les vieilles chrétientés comme pour les jeunes Églises. Car l’évangélisation comporte des étapes et des approfondissements, et c’est une œuvre à reprendre sans cesse. Certes, la moitié environ de vos concitoyens se sont agrégés à l’Église par le baptême; d’autres s’y préparent. Mais il y a encore un large champ d’apostolat, Afin que la lumière de l’Évangile brille aussi aux yeux des autres. Et surtout, il faut réaliser la pénétration en profondeur de cet Évangile dans les esprits, dans les cœurs, dans la foi et la charité quotidiennes des personnes, des familles, des communautés, et il faut en assurer la persévérance. C’était le problème que rencontraient l’Apôtre Paul, dans les communautés qu’il visitai", et l’Apôtre Jean, dans les communautés qu’il soutenait de ses lettres, à la troisième génération de chrétiens[1], ou encore mon prédécesseur saint Clément de Rome. C’est le problème qu’ont connu aussi les évêques courageux de ma nation, comme saint Stanislas.

3. A ce sujet, j’ai remarqué le zèle, le courage et la cohésion dont vous avez su faire preuve, pour éclairer et guider votre peuple chrétien, lorsque les circonstances l’exigeaient. Car les épreuves ne vous ont pas été ménagées! Vous avez par exemple élaboré et publié des documenta sur la foi en Jésus-Christ en 1974, puis “sur la situation présente”.

Vous avez, en 1977, stimulé vos fidèles, “tous solidaires et responsables”, à surmonter le découragement et l’immoralité. Vous avez, la même année, exhorté vos prêtres, religieux et religieuses à la conversion. Vous avez même appelé l’ensemble de vos compatriotes “au redressement de la nation”. De tels actes de la Conférence épiscopale, sans compter ceux des évêques dans leurs diocèses, manifestent votre sens de la responsabilité pastorale.

Je souhaite avec vous que ces appels, joints à une lecture assidue de la Parole de Dieu, soient repris, médités et surtout vécus, dans leurs conséquences et avec persévérance, par ceux dont vous vouliez former ou réveiller la conscience. Car, vous le savez comme moi, cette éducation de la foi demande non seulement des textes clairs, mais une proximité, une pédagogie, qui monnaie cet enseignement, qui convainc et soutient, avec une patience et un amour inséparables de l’autorité pastorale, grâce à des prêtres, et à des éducateurs qui donnent eux-mêmes l’exemple. Je voulais, par ces simples mots, vous manifester appréciation et encouragement pour votre œuvre d’évangélisation.

4. L’un des aspects de cette évangélisation est l’inculturation de l’Évangile, l’africanisation de l’Église. Plusieurs m’ont confié qu’elle vous tient très à cœur, et à bon droit. Cela fait partie des efforts indispensables pour incarner le message du Christ. L’Évangile, certes, ne s’identifie pas avec les cultures, et les transcende toutes. Mais le Règne que l’Évangile annonce est vécu par des hommes profondément liés à une culture; la construction du Royaume ne peut pas se dispenser d’emprunter des éléments des cultures humaines. Et même l’évangélisation doit aider celles-ci à faire surgir de leur propre tradition vivante des expressions originales de vie, de célébration et de pensée chrétiennes. Vous désirez être à la fois pleinement chrétiens et pleinement Africains.

L’Esprit Saint nous demande de croire en effet que le levain de l’Évangile, dans son authenticité, a la force de susciter des chrétiens dans les diverses cultures, avec toutes les richesses de leur patrimoine, purifiées et transfigurées.

A ce sujet, le deuxième Concile du Vatican avait bien exprimé quelques principes qui éclairent toujours la route à suivre en ce domaine: “L’Église... sert et assume toutes les richesses, les ressources et les formes de vie des peuples en ce qu’elles ont de bon; en les assumant, elle les purifie, elle les renforce, elle les élève...

En vertu de cette catholicité, chacune des parties apporte aux autres et à l’Église tout entière, le bénéfice de ses propres dons, en sorte que le tout et chacune des parties s’accroissent par un échange mutuel universel et par un effort commun vers une plénitude dans l’unité...

La chaire de Pierre... préside au rassemblement universel de la charité, garantit les légitimes diversités et veille en même temps à ce que, loin de porter préjudice à l’unité, les particularités au contraire lui soient profitables”.

L’africanisation recouvre des domaines larges et profonds, qui n’ont pas encore été assez explorés, qu’il s’agisse du langage pour présenter le message chrétien d’une façon qui atteigne l’esprit e le cœur des zaïrois, de la catéchèse, de la réflexion théologique, de l’expression plus adaptée dans la liturgie ou l’art sacré, de formes communautaires de vie chrétienne.

5. C’est à vous, évêques, qu’il revient de promouvoir et d’harmoniser l’avancée en ce domaine, après mûre réflexion, dans une grande concertation entre vous, en union aussi avec l’Église universelle et avec le Saint-Siège. L’enculturation, pour l’ensemble du peuple, ne pourra d’ailleurs être le fruit que d’une progressive maturité dans la foi. Car vous êtes convaincus comme moi que cette œuvre, pour laquelle je tiens à vous exprimer toute ma confiance, requiert beaucoup de lucidité théologique, de discernement spiritual, de sagesse et de prudence, et aussi du temps.

Permettez-moi d’évoquer, entre autres exemples, l’expérience de ma propre patrie: en Pologne, une alliance profonde s’est établie entre les manières de penser et de vivre qui caractérisent la nation et le catholicisme; cette imprégnation a demandé des siècles. Ici, en tenant compte d’une situation différente, il doit être possible au christianisme de s’allier avec ce qui est le plus profond dans l’âme zaïroise pour une culture originale, en même temps africaine et chrétienne.

En ce qui concerne la foi et la théologie, tout le monde volt que des problèmes importants sont en jeu: le contenu de la foi, la recherche de sa meilleure expression, le rapport entre la théologie et la foi, l’unité de la foi. Mon vénéré prédécesseur Paul VI y avait fait allusion au terme du Synode de 1974. Et il avait lui-même rappelé certaines règles aux délégués du SCEAM en septembre 1975:

“a) Lorsqu’il est question de la foi chrétienne, il faut s’en tenir au “patrimoine identique, essentiel, constitutionnel de la même doctrine du Christ, professée par la tradition authentique et autorisée de l’unique et véritable Église”;

b) il importe de se livrer à une investigation approfondie des traditions culturelles des diverses populations, et des données philosophiques qui les sous-tendent, pour y déceler les éléments qui ne sont pas en contradiction avec la religion chrétienne et les apports susceptibles d’enrichir la réflexion théologique”.

Moi-même, l’an dernier, dans l’exhortation sur la catéchèse, j’attirais l’attention sur le fait que le Message évangélique n’est pas isolable purement et simplement de la culture biblique où il s’est d’abord inséré, ni même, sans déperditions graves, des cultures où il s’est exprimé au long des siècles; et que d’autre part la force de l’Évangile est partout transformatrice et régénératrice.

Dans le domaine de la catéchèse, des présentations plus adaptées à l’âme africaine peuvent et doivent être faites, tout en tenant compte des échanges culturels de plus en plus fréquents avec le reste du monde; il faut veiller simplement à ce que les travaux soient faits en équipe et contrôlés par l’épiscopat, pour que l’expression soit correcte et que toute la doctrine soit présentée.

Dans le domaine des gestes sacrés et de la liturgie, tout un enrichissement est possible,, à condition que la signification du rite chrétien soit toujours bien gardée et que l’aspect universel, catholique, de l’Église apparaisse clairement (“unité substantielle du rite romain”) en union avec les autres Églises locales et en accord avec le Saint-Siège.

Dans le domaine éthique, il faut mettre en lumière toutes les ressources de l’âme africaine qui sont comme des pierres d’attente du christianisme: Paul VI les avait déjà évoquées dans son message à l’Afrique du 29 octobre 1967, et vous les connaissez mieux que quiconque, pour ce qui est de la vision spirituelle de la vie, du sens de la famille et des enfants, de la vie communautaire, etc.

Comme en toute civilisation, il est d’autres aspects moins favorables. De toute façon, comme vous l’avez si bien rappelé, il y a toujours une conversion à opérer, au regard de la personne du Christ, le seul Sauveur, et de son enseignement, tel que l’Église nous le transmet: c’est alors que se produit la libération, la purification, la transfiguration, l’élévation qu’il est venu apporter et qu’il a réalisée dans son mystère pascal, de mort et de résurrection. Il faut considérer à la fois l’Incarnation du Christ et sa Rédemption. Vous-mêmes avez tenu à préciser que le recours à l’authenticité ne permet pas “d’opposer les principes de la morale chrétienne à ceux de la morale traditionnelle”. En un sens, l’Évangile comble les aspirations humaines, mais en contestant les profondeurs de l’humain pour le faire s’ouvrir à l’appel de la grâce et en particulier à une approche de Dieu plus confiante, à une fraternité humaine élargie, universelle. L’authenticité ne détournera pas l’homme africain de son devoir de conversion. Bref, il s’agit de devenir des chrétiens authentiques, et authentiquement africains.

6. Dans cette œuvre d’enculturation, d’indigénisation, déjà bien commencée, comme dans l’ensemble de l’œuvre d’évangélisation, de multiples questions particulières surgiront en chemin, concernant telle ou telle coutume - je pense en particulier aux problèmes difficiles du mariage - tel ou tel geste religieux, telle ou telle méthode. Questions difficiles, dont la recherche de solution est confiée à votre responsabilité pastorale, à vous évêques, en dialogue avec Rome: vous ne pouvez pas vous en dessaisir. Cela nécessite d’abord une cohésion parfaite entre vous.

Chaque Église a ses problèmes, mais partout, je ne crains pas de répéter, comme je le disais aux évêques polonais: “C’est cette unité qui est source de force spirituelle”. Une telle solidarité vaut dans tous les domaines: celui de la recherche, celui des grandes décisions pastorales, également celui de l’estime mutuelle, quelle que soit votre origine, sans oublier celui du soutien mutuel, dans la vie exemplaire qui vous est demandée et qui peut exiger des monitions fraternelles

7. Il ne vous échappe pas non plus à quel point la solidarité avec l’Église universelle dans les choses qui doivent être communes, et en particulier la communion confiante avec le Saint-Siège, sont nécessaires pour l’authenticité catholique de l’Église au Zaïre, pour sa force et pour son avancée harmonieuse. Mais elles sont nécessaires aussi à la vitalité de l’Église universelle, où vous apporterez le témoignage de votre sollicitude pastorale et la contribution de votre zèle évangélisateur, sur des points importants pour toute l’Église. Ce sont les exigences, ou plutôt, la grâce de notre catholicité. Dieu soit loué qui permet à son Église cet échange vital et cette communion entre tous les membres du même Corps, le Corps du Christ! Le Saint-Siège ne vous déchargera d’aucune responsabilité; au contraire il vous responsabilisera; et il vous aidera à trouver les solutions les plus conformes à votre vocation. Pour moi, je suis sûr que vos préoccupations y seront accueillies avec compréhension.

8. A présent, je voudrais dire aussi un mot de quelques problèmes pastoraux concrets: je les évoque pour manifester la part que je prends à votre responsabilité.

J’ai parlé de votre unité entre évêques, de votre coresponsabilité collégiale qui a fait ses preuves en des moments particulièrement difficiles. Je vous encourage également à favoriser au mieux, dans chacun de vos diocèses, l’unité des forces vives de l’évangélisation, et d’abord de vos prêtres.

Certains sont Zaïrois et c’est une grande chance pour l’avenir de votre Église. Beaucoup d’autres, prêtres séculiers et souvent religieux, sont venus comme “missionnaires” ou sont restés pour vous aider, tout en sachant qu’ils doivent, au fur et à mesure des possibilités, céder la première place aux pasteurs indigènes.

Vous reconnaissez tous que leur service a été capital pour l’évangélisation dont nous fêtons le centenaire, qu’il demeure important et actuellement indispensable, étant donné l’ampleur même numérique des fidèles et la complexité des besoins apostoliques. Ils restent auprès de vous l’expression de l’universalité et des échanges nécessaires entre les Églises.

Que tous, Zaïrois ou non, ne forment qu’un presbyterium autour de vous! Que tout soit fait pour aplanir et multiplier les chemins de l’estime mutuelle, de la fraternité, de la collaboration! Que soit banni tout ce qui serait cause de souffrances ou de mise à l’écart, pour les uns ou pour les autres! Que tous soient pénétrés de sentiments d’humilité et de service mutuel! Pour le Christ! Pour le témoignage de l’Église! Que tous puissent dire: “Voyez comme ils s’aiment!”. Pour l’avancée de l’évangélisation!

Des progrès ont déjà été accomplis. Je suis sûr que vous ferez tout pour créer ce climat.

Par ailleurs, vous avez appelé plusieurs fois l’ensemble de vos prêtres et de vos religieuses à une grande dignité de vie. J’ai relevé un passage que vous citiez dans sa forme poétique: “Vous-mêmes, les premiers, réformez-vous. Soyez de vertus, non de sole habillés. Ayez chaste le corps, simple la conscience. Soit de nuit, soit de jour, apprenez la science. Gardez pour le peuple une humble dignité et joignez la douceur avec la gravité”.

Eh oui, l’amour radical que les d mes consacrées ont voué au Seigneur, pour lui-même et pour un service plus disponible à tous leurs frères et l’annonce du monde à venir, avec la discipline de vie qu’il exige, doit briller comme la lumière, être comme le sel, entretenir “au sein du peuple de Dieu le “tonus” indispensable qui l’aide à soulever la pâte humaine”.

En particulier, les prêtres, les religieux - et aussi les religieuses - doivent avoir de solides convictions sur les valeurs positives et essentielles de la chasteté dans le célibat, et demeurer très vigilante dans leur comportement pour être fidèles sans ambiguïté à cet engagement qu’ils ont pris - pour le Seigneur et pour l’Église - et qui est capital, en Afrique comme ailleurs, comme témoignage et pour entraîner le peuple chrétien dans la marche laborieuse vers la sainteté.

Tout cela est possible avec la grâce de Dieu, et surtout si l’on prend à cœur les moyens spirituals et les multiplex besoins qui sollicitent le zèle pastoral. Les prêtres ont certes grana besoin de votre aide fraternelle, de votre proximité, de votre exemple personnel, de votre affection.

9. La sainteté et le zèle de vos prêtres faciliteront aussi grandement l’éveil des vocations sacerdotales, et je pense rejoindre là un de vos soucis majeurs. Comment l’Église du Zaïre fera-t-elle face à l’avenir si elle ne dispose pas de prêtres plus nombreux issus du terroir, séculiers ou religieux? Il nous faut prier et faire prier pour cela. Il nous faut “appeler” au service du Seigneur, faire saisir aux familles et aux jeunes la beauté de ce service. Mais le problème est aussi celui de la formation de ces séminaristes ou novices: puissent-ils toujours bénéficier de la présence, du dialogue et de l’exemple de directeurs spirituals, experts dans la conduite des âmes.

Je crois par ailleurs que beaucoup de vocations religieuses ont fleuri chez vous, soit dans le cadre des Congrégations missionnaires, soit maintenant dans le cadre d’Instituts nés sur votre sol.

Puissent elles, grâce à une solide formation, grâce à leur dévouement aux œuvres apostoliques, grâce à leur témoignage transparent, écrire une nouvelle page dans la vie des religieuses dans l’Église! Je n’oublie pas celle qui a laissé un sillage si lumineux qu’on a parlé de sa béatification, Sœur Anwarite.

10. Je me réjouis aussi de tout ce qui a été fait dans ce pays pour doter l’Église de catéchistes laïcs et de responsables de petites communautés, qui sont les chevilles ouvrières de l’évangélisation, en lien constant et direct avec les familles, les enfants, les différentes catégories du peuple de Dieu. Il faut sûrement favoriser tout ce déploiement de l’action indispensable du laïcat, en communion étroite avec les pasteurs. J’aurai l’occasion d’aborder plus longuement ce sujet au cours de mon voyage.

Pour la vie familiale, j’en ai longuement parlé ce matin. Comment faire cheminer les jeunes et les foyers vers la pleine réalisation du projet de Dieu sur les époux et les parente, malgré des difficultés certaines, mais en s’appuyant en même temps sur des ressources de l’âme africaine, sur l’expérience séculaire de l’Église et sur la grâce, voilà un objectif pastoral primordial. Ce sera pour l’Église une bénédiction et pour le pays un progrès de premier ordre.

Une chose qui doit tenir à cœur aux parente, aux pasteurs et à tous les ouvriers de l’évangélisation c’est l’éducation religieuse des enfants, quel que soit le statut des écoles et surtout à cause du statut actuel: initiation familiale à l’Évangile, poursuivie par une catéchèse systématique, comme je l’ai exposé, à la suite du Synode des évêques, dans l’exhortation “Catechesi Tradendae”.

11. Je pense encore à toute la participation que l’Église apporte au développement du pays, non seulement en préparant la conscience des citoyens au sens de la loyauté, du service gratuit, du travail bien fait, de la fraternité - ce qui est directement son rôle - mais en pourvoyant sur bien des plans aux besoins multiplex des populations, aggravés souvent par les épreuves, aux plans de l’école, de l’aide sanitaire, des moyens de subsistance, etc. C’est une suppléance que la charité impose à l’Église - “caritas urget nos” - et que le sens du bien commun de votre patrie vous fait trouver normale.

12. Vous aimez profondément cette patrie. Je comprends ces sentiments. Vous savez l’amour que je porte à celle où j’ai mes racines. L’unité d’une patrie se forge d’ailleurs à travers des épreuves et des efforts où les chrétiens ont leur part, surtout lorsqu’ils forment une part notable de la nation.

Votre service de Dieu comprend cet amour de la patrie. Il concourt au bien de la patrie, comme le pouvoir civil y est ordonné sur son plan à lui. Mais il se distingue de ce dernier et, tout en respectant sa compétence et sa responsabilité, il doit pouvoir s’exercer lui-même dans une pleine liberté, dans sa sphère qui est l’éducation de la foi, la formation des consciences, la pratique religieuse, la vie des communautés chrétiennes, et la défense de la personne humaine, de ses libertés et de ses droits, de sa dignité. Je sais que tel a été votre souci. Et je souhaite qu’il en résulte une paix profitable à tous.

13. Un dernier point: pour aider l’élite chrétienne à faire face selon la foi aux problèmes que ne manquent pas de poser une rapide évolution et le contact avec d’autres civilisations, avec d’autres systèmes de pensée, il est capital, au plan théologique, que la recherche et l’enseignement soient promus, en votre pays, comme il convient, c’est-à-dire en joignant à un enracinement profond dans la tradition de toute l’Église, qui a donné sa sève à votre communauté, la réflexion que requiert votre enracinement africain et les problèmes nouveaux qui surgissent. C’est dire que je forme des vœux fervente pour votre Faculté de théologie de Kinshasa, pour son haut niveau intellectuel, pour sa fidélité ecclésiale et pour son rayonnement en votre pays et au-delà.

14. Je vais m’en tenir là aujourd’hui. Mais c’est un dialogue qui devra toujours être poursuivi avec le Successeur de Pierre, avec les instances du Saint-Siège, avec les autres Églises locales, qui n’ont qu’un souci: permettre à l’élan de votre Église de poursuivre sa course dans les meilleures conditions, “en toute assurance et sans entrave”. Et je souhaite que cet élan ne profite pas à vous seuls, mais qu’il soit toujours plus missionnaire. “Vous êtes vos propres missionnaires”, disait Paul VI à Kampala, voilà onze ans. C’est en partie réalisé. Mais j’ajoute: visez à être missionnaires à votre tour, non seulement en ce pays où l’Évangile est encore attendu, mais au-dehors, et en particulier en d’autres pays d’Afrique. Une Église qui donne, même de ses ressources limitées, sera bénie du Seigneur, car on rencontre toujours une plus pauvre que sol.

L’Esprit Saint vous a constitués Pasteurs de votre peuple en cette heure importante de l’histoire chrétienne du Zaïre. Qu’il affermisse la foi et la charité de tous ceux qui vous sont confiés! Et que Marie, la Mère de l’Église, intercède pour vous tous. Soyez assurés de ma prière, comme je compte sur la vôtre. Avec mon affectueuse Bénédiction Apostolique.

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