02/12/2022
Chapitre 18 : le cadeau
~~~ Estelle Fokam~~~
« Mes alleux ! » Est-ce qu’on pouvait faire ça à l’enfant de quelqu’un ? J’étais allongée dans ce grand lit moelleux et l’entendit rire sous l’oreiller. Il se moquait peut-être mais je l’avais senti passé. Il m’avait littéralement fracassé et je ressentais encore les pulsations dans mon entrejambe à l’évocation de la seule pensée de nos ébats. J’avais crié ma mère, appelé mes ancêtres, pleuré, supplié et enfin jouis comme jamais au paravent. Je laissai échapper un soupir de bien être avant de me reculer au bord du lit. Un deuxième rire vint remplacer les sons saccadés de ma respiration haletante. Je levais les yeux vers lui et fut illuminer par le sourire fier et pompeux qu’il affichait. J’avais envie de lui rabattre le clapet mais comment ? Avec quelle force ? J’étais lessivé.
- Tu me fuis ? demanda t-il de cette voix rauque, entrainante et voluptueuse qui, je ne sais par qu’elle alchimie, parvenait à me faire perdre le contrôle de moi-même.
Il y avait cet ensemble de lui, d’un tout qui faisait que, près de lui, mon corps devenait réactionnel et refusait complètement les ordres venant de mon cerveau. Ma moiteur interne commençait à s’humidifier juste parce que j’avais entendu sa voix, son rire et ce regard perçant qui me traversait l’âme. Fallait que j’aille consulter. J’étais malade ! Je baissai les yeux et fis un effort sur humain pour prendre position assise au bord du lit. Je pris un grand souffle et me levais d’un coup. Erreur fatale. Je me sentis tanguer et m’affalai de manière transversale sur le lit. La tête au niveau de son p***s. Sa verge en plein nez.
- Est-ce une invite ?
- Seigneur NON ! m’écriais-je en me bousculant sur le côté tandis qu’il éclatait franchement de rire.
- Tu sais que tu ne me la jamais faite ?
- Une prochaine fois Bou, là mes jambes n’arrivent même plus à me porter.
Il eu un petit sourire et m’attira dans ses bras.
- C’est ce que je voulais entendre. Repose-toi. Dit-il tandis que je sombrais dans un sommeil réparateur.
Je sentis le vide dans le lit avant d’ouvrir un œil maussade. Je n’avais aucune envie de me levé. Mais, dans mon subconscient, je savais que je n’étais pas chez moi. Je pris le temps de me prélasser et de m’étirer. Un coup d’œil à la fenêtre me fit comprendre qu’il faisait nuit noire. Je tâtonnai un peu avant de me levé histoire de vérifier si je pouvais tenir la distance. Mais où était mon téléphone ? Je me rappelai l’avoir laissé sur le canapé dans le séjour. J’entendis de l’eau ruisseler à la do**he et je choisis de chercher une autre chambre pour me rafraichir. Oui je fuyais. Il n’y avait pas de honte à avoir. J’avais encore beaucoup à faire en plus de la charge de mes frères.
Imaginez qu’à mon enterrement il soit dit que j’étais morte d’overdose de sexe. Je pris mon téléphone de mon sac. 22h 22 min et seulement 2 appels manqués de mon frère. Il avait les nerfs solides. A sa place, j’aurais déjà alerté l’univers si la terre n’avait pas suffit. Je relançais l’appel et à la 3eme sonnerie, il décrocha.
- Allô ? l’entendis-je de sa voix ensommeillée
- Bonsoir Dany. Je suis désolée de n’avoir pas appelé. Je suis sortie avec Biboum et je pense que je ne t**derais pas à rentrer à la maison.
- Ah ! ne t’inquiète pas. Ton patron m’as appelé pour me prévenir. Je me demandais juste à quelle heure tu devais arriver ici.
- Ha bon ? il a appelé ? quand ?
- Juste après mon deuxième appel. Il a dit que vous étiez de sortis et ne savais pas à quelle heure il te ramènerait. Tu n’es pas prête de rentrée ? Au lieu de prendre les risques inutiles, reste avec lui et tu reviens très tôt le matin.
- Tu connais les Règles Daniel. Ils s’appliquent à toi comme à moi. Même si c’est moi qui décide de presque tout. Comment puis-je exiger de toi ce que je suis moi-même incapable de faire. En plus je travaille demain. Et quelle image je renvoie à petit pa’ ? il sait qu’il est allé dormir sans me voir. A 2h il ira uriner sans me voir dans le lit. Ce n’est pas bon. Je ne dois pas l’habituer à ça !
- Est …. tu sais au moins que tu es jeune, belle et que tu dois profiter de vie ?
- Je sais, j’en profiterais quand tu prendras la relève.
- Hum ! Ok je t’attends.
- Ne sors pas… dès que je serais dans les environs, j’appellerais.
- Ok. A plus.
** histoire publié sur facebook univers de GUIGUI
Par Ngako K.
L’eau était bonne et sortais de la colonne. Il changeait du sceau d’eau et des toilettes communes. Lorsque je revins dans la chambre, il était assis là près de la table de chevet. Téléphone en main et lap top sur les cuisses, avec pour tout vêtement son boxer. Il était beau mon Bou. Je laissais tomber le peignoir sur le sol après avoir enfiler mes dessous.
- Enlève ça
- Pardon ?
- Enlève ça. Reprit-il en désignant mon slip. et regarde des trucks de recharge dans le coin de rangement.
Je fis ce qu’il dit. Il avait bon goût et les ensembles étaient affriolants. Je les enfilai sous son regard brulant.
- Ils te vont comme un gant. Me complimenta t-il.
- Merci. Répondis-je venant lui faire un baisé. C’est très beau….
Je remis mes vêtements et commençai à enfiler mes ballerines.
- Où est ce que tu crois aller comme ça ? fit-il fronçant les sourcils…
- Humm… je rentre chez moi…. ??
- A cette heure ? si tu as encore l’idée de rentrer c’est que j’ai pas bien fait mon travail. Dit-il goguenard.
- Ce n’est pas là la question. Articulais-je en prenant soin de me tenir au loin. Je savais ne pouvoir lui résister. Je dois rentrer car je me dois de montrer l’exemple. Si ce n’était que Daniel…, mais avec petit pa’a, c’est compliqué. Déjà que je ne peux plus me rendre aux toilettes sans explications… je ne veux pas en rajouter une couche.
Il me fixa pendant quelques secondes tandis que je baladais mes yeux partout et nulle part en prenant soin d’éviter que nos regards ne se croisent. Je le vis tendre la main dans une invite muette après avoir déposé ses effets. Mes jambes me portèrent à lui et il me renversa dos sur le lit, me bloquant de son corps.
- Tu as peur de moi Elle ?
- Non du tout ! mais qu’est ce que tu parts chercher ?
- Alors pourquoi tu me donne l’impression de me fuir ?
- Ce n’est pas le cas. En fait…. Soupirais-je lasse. j’ai peur de mes réactions, de… je perds le contrôle. Il suffit que tu me touches et mon cerveau part en vrille. La preuve, je sais que je n’en peux plus mais le fait que tu sois là (dans un geste pour lui faire visualiser notre posture) m’émoustille déjà…
- Une raison peu logique de m’abandonner dans une si grande maison.
- Je t’ai donné la raison logique. Et d’ailleurs ici c’est chez qui ? tout y est neuf ou presque.
- Chez toi. Dit-il en se remettant sur son séant.
- Pardon ? humm… déglutinant difficilement devant son érection à travers son boxer. Je levais les yeux vers lui, puis redescendis à ses hanches en une sorte de ballet. Il partit sans un mot vers l’armoire de rangement, sortie une tenue et s’en alla s’enfermer dans les toilettes.
Mon cœur menait sa course. J’y avais mis les organes bien malgré moi. Même pas deux mois de relations et deux séances de sexe intenses. Je n’y étais pas préparé. Je soupirais intensément tout en sachant que cela ne changerais rien à mon état émotionnel. Etait-ce normal d’avoir envie d’une personne à ce point ? Il avait ce truck be***al dangereux et vivifiant à la fois qui vibrait en moi et touchait à cette corde de fréquence la plus basse de votre âme. Il n’y avait pas de mouillé-sec. Au propre comme au figuré, j’étais détrempé et la chute n’en sera que plus douloureuse.
Il revint habillé en jeans et polo avec samaras aux pieds. Il rangea ses affaires en silence et moi, je me tins là le regardant faire. Nous sortîmes pour le séjour et je pris mon sac et ses affaires pour les ranger dans la voiture tandis qu’il allait éteindre à l’intérieur. Nous prîmes place dans l’habitacle de la voiture direction le chez moi. Il gara a la station de la dernière fois et avant de sortir, pris quelques documents sur la banquette arrière. Je remis au pompiste en fonction un billet de 1000 frs et nous prîmes le chemin de la maison en silence.
Après les éternelles salutations des « boys » du quartier, entre les « réssé tu rentres t**d hein tu fallayais quoi dehors » et les « la Big il n’y a rien pour moi ? » nous avons pris la dernière ruelle obscure qui me séparait de mon lit. Et c’est là qu’il décida enfin de l’ouvrir.
- Estelle, fit- il grave. Es-tu consciente du fait que je ne te ferrais jamais de mal ? du moins pas consciemment ?
- Je le sais…
- En es-tu seulement convaincu ?
- …. Je ne savais que répondre dans cette nuit noire à marcher à son rythme.
- Je ne pensais jamais pouvoir le dire à quelqu’un un jour mais…. Les jours avenirs seront décisifs pour notre devenir. Je ne sais pas de quoi demain sera fait… ou peu être je le sais…. mais pas ta réaction face à ce que tu découvriras. Pour être, j’ai besoin d’être entier et je sentir ma compagne entière. Je sens ta gène, les interrogations dans tes yeux et combien tu luttes pour ne pas … je ne te forcerais à rien. Je n’aurais peu être pas dû me laisser aller de la sorte je t’ai fait peur. J’en suis dé….
- Mais qu’est ce que tu racontes ? le coupais-je perdue. Je t’ai bien dit que je n’avais pas peur. C’est vrai que c’était inouïe vue ma petite expérience. Mais j’ai aimé. Je n’ai pas peur. Je cherche juste à retenir tant bien que mal mes élans pour toi. Je ne cesse de me répéter que tu es mon patron sans que tu ne puisses t’encrer dans mon cerveau comme tel. J’ai juste peur d’aller plus vite que la musique.
Il garda encore le silence jusque devant la porte et là sans crier gare, il me plaqua contre le mur et envahit ma bouche de sa langue. Le baisé était à la fois tendre et urgent, fougueux et profond. Il voulait me communiquer son désir de moi en plaquant ses hanches contre les miennes pour me faire sentir son phallus conquérant. Il n’en fallait pas plus pour faire éclore ma fleur et laisser dégouliner son nectar. Nos langues s’entremêlait, nos dents s’entrechoquaient, nos lèvres se câlinaient tandis que nos corps s’embrassaient. Comme si nous n’avions pas passés les heures précédentes à faire l’amour. Je laissais échapper des gémissements sans aucune retenue et priait pour que ceci ne prenne jamais fin.
- Est ? c’est toi ?
Entendis-je dans une brume suivit du son de serrure que l’on ouvre. La seconde d’après, Daniel se tenait devant nous, gêné.
- J’Suis désolé, je vérifiais juste d’où venait le brut. Balbutia t-il avant de rentrer avec embarras.
Bou fit descendre ma jambe qu’il portait à ses hanches et nous maintint front contre front.
- Tu vois, moi aussi je perds le contrôle….. rentre avant que je ne change d’avis.
A ces mots, il me poussa à l’intérieur et partit. Mon frère avait repris sa place de lit. Sans aucun commentaire, je retirais mes vêtements et me glissais dans le lit avec mon téléphone en main. Je lui écris un « Merci ». Il répondit 20 min plus t**d.
- « J’en veux plus Elle, je veux tout », « samedi matin, les déménageurs viendront pour vous aider. »
- « déménageurs ? »
- « regarde les documents que je t’ai remis et tu comprendras »
- « Ok. bonne nuit »
- « bonne nuit ma douce »
Je me levai et pris les dits documents. L’acte d’achats, titre foncier, permis de bâtir tous muté à mon nom par acte notarié.
Seigneur il l’avait fait. Il nous avait donné un toit à mes frères et moi.
** histoire publié sur facebook univers de GUIGUI
Par Ngako K.
~~~ All Minka~~~
Les choses allaient bon train mais stagnaient. Depuis que nous savions la prêtresse dans ma ville, les maîtres avaient porté sur moi plus d’attention et Ndoumbe semblait ne pas démordre de son idée fixe. A chaque réunion, il n’oubliait pas de me le rappeler. Assis sous un parasol à la véranda, je regardais mon fils jouer. A chaque fois qu’il sentait l’acuité de mon regard, il se retournait, me souriait avant de reporter son attention à ses jeux et sa mère. Que pouvais-je bien faire. Et dire que j’étais le seul à blâmer.
- Je suis dans ma chambre. Dis-je me levant
- Tu ne dine pas avec nous ? me demanda Anna
- Non. J’ai mangé avec des amis en rentrant du travail. Je veux juste m’allongé.
- Ok. je vais rentrer un peu t**d samedi. Il y a cassation à la réunion et peu être après on ira manger
- Du moment où tu y vas avec David junior. Je n’ai pas de problème.
- La nuit NZA’? tu n’es pas sérieux.
- C’est toi qui vois…. Fis-je. Prenant la porte des chambres.
Comme dit, je m’allongeai. Je ne voulais réfléchir à rien. De toute façon, depuis des jours, cela ne me menait nulle part. Je ne pouvais rien faire. J’étais désarmé même si je choisissais de livrer mon fils, j’étais assez clairvoyant à son propos, il était bien trop puissant pour que qui conque puisse lui faire quoi que ce soit sans son approbation. Soudain, l’air sembla se raréfier dans la pièce. Signe avant coureur de la matérialisation physique de l’esprit. Je levai juste la tête pour saluer…
- Maitre. Fis-je serein.
- Alors, j’attends toujours les arcanes de ton fils.
- Je sais bien Ndoumbe mais …. Je n’y arrive pas. Et comme tu sembles le savoir, je ne tiens pas à risquer ma vie pour un résultat connu d’avance.
- Donne-moi dans ce cas accès à lui. Par ton sang et par l’énergie de ton clan. Je me l’attribuerais de moi-même.
- Hum…. Son sang n’est pas mien. Fis-je dans un rire de dérision. il ne partage pas l’énergie de mon clan.
- Tu te moques de moi ? attention ! on ne mort impunément la main de celui qui vous nourrit. Rugit-il menaçant et souffla près de mon visage.
- Je ne pouvais te répondre devant témoin. Je voulais préserver le peux d’égo qui me restait. Cet enfant n’est pas de moi.
- Tu me prends vraiment pour un imbécile…. T’es tu déjà vue dans un miroir ? cet enfant est ta copie conforme. S’exclama t-il outré.
- Je ne parle pas sur le plan physique, cet enfant ne porte pas mon sang et encore moins l’énergie de mon clan. Si tu ne me crois pas, tu peux toujours aller vérifier et si tu veux… non mieux ! fais le toi-même. Répliquais-je calme me retournant dos à lui.
- Tu ne perds rien pour attendre. Je t’en ferrais bavé. Que cette guerre s’achève !
Il s’en alla par le même phénomène. Je n’avais pas besoin de me retourné pour le savoir. Je n’avais jamais autant remercié mes ancêtres que lorsque j’avais découvert que Junior ne portait pas mon sang ni l’énergie de mon clan. Oui il me ressemblait. Mais c’était juste physique. Juste un gage de la nature qui permettait aux hommes de reconnaitre leurs descendants. Je suppose qu’il avait été conçu avant la dot. Cette fable à la quelle je n’avais jamais cru. Beaucoup ne comprenait pas le rôle du rituel sacré de la dot. Le manquement à ce rituel venait de sauver la vie de mon fils. Le temps pour Ndoumbe de comprenne qu’il pouvait encore l’avoir par le lien ombilical de ma femme. Oui, là résidait le sang et l’énergie clanique de mon fils. Pour la simple et unique raison que je n’avais doté ma femme à temps. Je partis dans un éclat de rire d’auto dérision. Ce rituel permettait avant tout aux ancêtres et énergies claniques de l’homme de pouvoir se réincarner dans la ligné de la femme en passant par son utérus. De ce fait, l’enfant pouvait porter en même temps les attributs du sang de son père et de sa mère. Ou uniquement de son père selon les missions pour lesquelles il venait au monde.
C’est dans cet état que je dormis. Le lendemain matin, je partis pour le travail et pour la première fois depuis que je travaillais dans cette banque, je croisai mon patron. Il me traversa et à cet instant précis, je perçus cette énergie. Celle que nous cherchions depuis des mois. Après quelques pas, il s’arrêta et posa sur moi un regard qui me plongea involontairement dans un abime sans fond. Il revint sur ses pas et je sentis son aura écrasant presque suffoquant m’envahir.
- Qui être vous ? siffla t-il d’une voix mortuaire.
J’étais quand même quelqu’un dans le monde invisible. Pourquoi alors face à lui je semblais ne valoir pas plus qu’un grain de sable ?
Désolé pour le ret**d des publications. D’autres engagements qui m’empêchent d’écrire à la même fréquence. I beg🙏🏾…. supportez soloment ! 😔