17/08/2024
Let's talk about...
the 9th of June, 2024
Lettre à France 🇫🇷
Plaidoyer contre le racisme
✨ Un texte personnel et universel, écrit avec les tripes il y a quelques semaines. Retoqué pendant plusieurs jours, un véritable accouchement, au sens platonicien, parce que les circonstances, l'urgence, mais surtout parce que nos enfants, nos aïeux, nos parents, nous, notre génération qui prend le témoin et qui décide de dire
ST⚙️P
On ne peut plus continuer comme cela.
Il est passé où l'héritage, le récit de la diversité plurielle, résiliente, rayonnante, celui de la Grande Histoire, de ses épopées sans entailles, sans amnésie collective ?!
Il est à écrire avec ses réparations constructives, douloureuses, apaisantes
et porteuses, au-delà des célébrations !
Il est nécessaire de nous en emparer quand la démocratie vacille, d'en paver le chemin authentique, sereinement, au pluri'ailes
an semble... ✍️
Je le partage dès à présent fièrement et humblement parce qu'il est l'essence même de cet espace d'optimisme immodéré non négociable, d'innovation, de (co-) construction, de liberté, de création, de communication mais surtout de partage et de rayonnement de cette diversité qui m'est si chère 💫
Disruption sort de ce choeur 👇
Il n'y a pas si longtemps, on pouvait enfermer un enfant noir dans une cage et l'exposer dans un zoo humain. En 1958, il est un petit peu plus jeune que mes parents mais peut avoir l'âge de l'une de mes tantes !
C'était hier, quasiment.
Un choc.
Dans un "narre hâtif" post-colonial peu empathique la plupart du temps, le point de vue des peuples autochtones n'a quasiment pas droit de cité, est quasiment inexistant. Sans misérabilisme, la voix des minorités est très souvent caricaturée, invisibilisée, niée, quand ce n'est pas réprimée durement. L'actualité nous permet d'en juger ! Le simple fait de vouloir exprimer ce point de vue peut faire l'objet de menaces, de dégradations, d'intimidation, de sabotages. J'aime à partager ces récits d'aventures individuelles et collectives, mais, bien que cela me coûte, c'est important d'en témoigner personnellement, ne serait-ce que pour nos enfants. Ils portent en eux une grande sagesse qu'il faut savoir écouter et il nous appartient de les protéger, de leur garantir une société qui les préservera. L'observation de la tenue des débats, leur teneur et leur animation est éclairante quand l'on s'y att**de. Le lobbying, toujours présent, parfois subrepticement, parfois avec outrance, quand ce n'est pas avec une révoltante outrecuidance.
Une étude confidentielle sur trois générations, parue il y a peu, nous apprend que la troisième génération présente plus de "marqueurs génétiques des traumas" que la génération qui a été victime de sévices en période d'esclavage et que ses parents. En vulgarisant, c'est dire qu'elle porte au sens propre, en sa chair, dans son ADN, les stigmates des violences psychiques et physiques subies. En lisant ses conclusions, j'ai trouvé cela bouleversant. Littéralement, le poids des générations.
D'aussi loin que je me souvienne, en ayant écouté les récits si riches de nos anciens, d'exilés déracinés, certains très jeunes, d'autres très sages, des ressortissants de pays anciennement colonisés, des natifs ultras - marins, et malgré un attachement profond à la France, il me semble percevoir des constantes, des plaies encore béantes,
blessures profondes,
civilisationnelles.
Ce qui fait que parfois deux mondes peinent à discuter, à communiquer, ce sont les préjudices moraux et les préjudices matériels de plusieurs natures, ainsi que les conséquences qu'ils ont jusque maintenant pour les descendants des victimes de la servitude qui se voient privés de la terre de leurs ancêtres, avec toute la culture et les traditions qui s'y rattachent, patrimoine immatériel. Les mauvais traitements, ces injustices sont dans l'inconscient collectif. Certains perdurent encore de façon plus insidieuse, ou carrément rustre.
On ne peut les occulter. Ils cristallisent les échanges, exacerbent les antagonismes. Il y a une légitimité à ces demandes, un nécessaire devoir de restauration, de réparation, de dialogue, pour pouvoir vivre et avancer ensemble. Dans cet héritage de l'esclavage, qu'en est-il de l'accueil, de l'acceptation de la différence, au-delà de ce qui nous rassemble ? L'usage de la force, les violences de tous ordres, de part et d'autre, et les tanks n'y changeront rien, sauf à rappeler le bon vieux temps d'une colonisation dont les cicatrices sont à l'origine des tensions actuelles et de leur retentissement pour tous les habitants. C'était déchirant de voir ce désastre en Nouvelle-Calédonie, pour les uns et pour les autres.
Les résultats de cette étude nous ramènent à cette période troublée, à ce contexte tendu, passionné et passionnel qui est celui que nous vivons en Métropole, et plus particulièrement dans les DOM-TOM. Ils font écho à toutes les oppressions, et notamment à la Palestine, aux attentats commis par les terroristes du Hamas le 7 octobre, à ce nettoyage ethnique en cours depuis à , aux crimes de guerre, aux massacres, aux viols de masse subis par les femmes, les hommes, les enfants.
Plus de 35000 civils tués.
Une atrocité sidérante, une brutalité innommable, documentée,
et le CHAOS.
Ce n'est pas être antisémite que de s'en émouvoir, même s'il y a, à la marge, cette grande bêtise humaine dont nous aimerions avoir retenu les leçons. un qu'il faut dénoncer avec véhémence et qui n'est pas acceptable, comme toute forme de , de . Toutes n'ont pas cette même capacité d'expression pour pouvoir faire entendre leur voix dans un holding de l'information, virulent, univoque, malsain, qui fait la part belle à l'extrême - droite. Pour preuve, sur , une carte blanche a été donnée, illico presto, à l'équipe de "pour faire un max de " , et voilà et ses équipes remerciées !
On veut la peau des humoristes : la grande nouveauté, c'est qu'il y a un véritable esprit de camaraderie et d'entraide, après le licenciement de Guillaume Meurice pour faire barrage à l'avènement de cette nouvelle ère qui voudrait que la soit mise au pas et passe sous contrôle du régime !
Les journalistes du s'étaient mobilisés. A la lueur des événements récents, leurs inquiétudes étaient justifiées. Depuis l'annonce de la dissolution, ce positionnement est manifestement assumé par l'extrême - droite, et ça fait peur.
La liberté d'expression est de plus en plus mise à mal et elle est opprimée, avec brutalité, parfois, sans vouloir créer de polémique. C'est la Cour Européenne des Droits de l'Homme qui tire la sonnette d'alarme. J'ai des amis dans les forces de l'ordre qui exerce un métier difficile ; j'ai des collègues dont de jeunes enfants ont été gazés lors d'une manifestation.
Pourquoi jeter l'opprobre, de façon quasi obsessionnelle, quand le monde entier gronde face à ce carnage, ces corps disloqués, ce peuple que l'on affame. Comment ces enfants vont-ils survivre ? Dans quelles conditions vont-ils grandir quand, à distance, on est confronté à l'horreur de ces abominations, de ces images pourtant filtrées, pour ne pas tourner de l'oeil, en les regardant ?!
Et pendant ce temps-là...
..après la dédiabolisation des héritiers d'une idéologie qui a bouleversé le XXème siècle vient la diabolisation basée sur une stratégie de reprise d'éléments de langage, de décrédibilisation, imperméable à une recomposition du paysage politique dont les barrières transpartisanes sont redessinées, ainsi que sur une stratégie de criminalisation de la solidarité que d'aucuns nomment "chaos".
Est-ce que ce monde est sérieux ?
N'est-il pas sain que notre jeunesse s'en indigne de façon pacifique, sauf à nous rappeler les années les plus honteuses de l'histoire de France ?
N'est-ce pas rassurant au pays d'Hugo et de Diderot ?
Quand les derniers survivants s'adressent à elle, il y a ce lourd passé et ce qu'ils n'ont pas livré, c'est leur regard qui nous permet d'en déceler la préciosité, pour que leurs frères d'armes n'aient pas donné leur vie pour le néant.
Ils savent que c'est elle qui devient passeur de mémoire. Il l'honore en lui passant le flambeau pour que l'esprit perdure. Ils lui font confiance pour transmettre ces récits des combats pour la Liberté, des vétérans, des Justes, des résistants, des déportés,
de ceux qui ne sont jamais revenus
pour ne jamais oublier
La vision de ces deux enfants, malgré les 66 ans qui nous séparent, vient télescoper les larmes contenues de Basile Boli , les réactions de Joseph Antoine Bell aux 50 kg de banane qui lui étaient destinés à l'époque, cette rétro dans laquelle on voit Antoine Kombouaré et Marcel Desailly qui descendent de leur " "cocotier", en mode Black Face, avec leurs petits loups blancs sur les yeux, mise en scène des tenants d'un "journalisme" qui continue de nous vendre chaque jour la bête immonde et un imaginaire hors-sol, fait écho à ce moment historique que nous sommes en train de vivre.
Quelle humiliation pour cet enfant, pour ces joueurs qui ne méritaient pas ces traitements.
Avilissant !
Dans les contrastes saisissants de ces clichés,
nous "pètent à la gu**le" ( 😅😇) ces réalités que l'on a refoulées trop longtemps sous le tapis. J'en prends toute la mesure en voyant tout ce que ces icônes qui ont rythmé ma jeunesse, ont gardé et peinent encore à exprimer, avec pudeur, tellement cette maltraitance sournoise est toujours à l'œuvre, aussi cruelle, malgré le temps passé. Je vois mes héros ébranlés, repliés.
Je les croyais invincibles.
Les gorges sont nouées, les yeux embués.
Le langage non verbal nous permet de déceler à quel point chacun est encore atteint, profondément blessé, dans son être,
dans ce qu'il est, dans son identité.
Insoutenable !
On ne peut pas continuer comme cela.
Ce tri, toujours le tri. Serait-ce une omnubilation de toujours vouloir opposer, cliver, dans une surenchère aux avoirs, quand chacun n'aspire qu'à vivre décemment, en paix, entouré des siens, les espérant le plus longtemps possible en bonne santé ?
N'est-ce pas cela le bonheur ?
Je prends conscience en découvrant Des cris dans le stade, le documentaire de Mohamed Bouhafsi , de l'universalité de ce qui traverse les générations depuis trop longtemps, qui continue de nous toucher, et qui a déjà commencé à toucher nos enfants.
Il devient nécessaire de se faire violence, de ne plus se taire et d'agir, parce qu'à vouloir avoir de la hauteur, se préserver de ce qui peut ponctuer trop souvent notre quotidien, sans que l'on s'y attende, au détour d'un hall de gare, d'une salle d'attente, d'une rue, d'une terrasse de café, d'un magasin. Partout, en fait, on participe à notre insu, à ce cercle insupportable.
Le silence témoin, complaisant, complice, les regards détournés, c'est ce qui fait progresser l'extrémisme,
quel qu'il soit.
Inacceptable.
L'incident survenu à récemment, dans ce monde du auquel je suis attachée, vient abonder mon propos et quand nous rappelle que l'Education est une arme d'instruction massive, je suis persuadée que ce n'est jamais tant vrai que lorsque l'on appréhende ces problématiques de ségrégation. Ce sont les mêmes mécanismes qui sont à l'oeuvre dans la négation et dans le rejet de toute forme d'altérité. Ce n'est pas une fatalité mais dans un climat d'incivilités quand le respect de l'autre n'est plus une évidence, ça fait boule de neige 😵💫
De la nécessité d'éduquer. En parler, c'est agir,
c'est rendre visible,
objectivable.
Michel Denisot qui nous dit qu'à refaire le monde, il arrêterait le match. Samuel Umtiti qui nous dit que les sanctions, quand il y en a, sont dérisoires, face à ces faits trop souvent minorés et absolument pas appréciés pour ce qu'ils sont. La vue de ces tribunes avec ces drapeaux et toute l'idéologie fasciste qui s'y affiche, ça fait froid dans le dos.
Ce n'est pas a-nec-do-tique !
Le témoignage touchant de ce footballeur amateur qui a failli perdre la vie et qui s'est vu créditer d'un carton rouge alors qu'il était inconscient au sol. On est sur une autre planète. Et pourtant, les joueurs et les joueuses de tous niveaux n'ont pas manqué d'alarmer leurs instances ! C'est un dilemme en plein match pour les athlètes que d'être confrontés à ces cris de singes, à ces insultes, à ces crachats, à ces jets de banane, avec les pressions économiques qui s'exercent parfois.
Ça ne devrait pas,
ça ne devrait plus.
On ne peut plus continuer comme cela.
Toute invective est malaisante.
Il faut en finir avec cette banalisation, avec les postures d'évitement, face à ces individus malveillants, face à ces phénomènes de groupe terrifiants : à des degrés divers, ces gens sont dangereux. Ils portent atteinte au Vivre ensemble. Les actes de racisme sont un délit. Ils sont répréhensibles, en théorie.
Ce n'est pas un poncif que de dire que les sanctions, sur et en dehors du terrain, doivent être, et de surcroît, exemplaires,
Tolérance 0
Au soir des élections législatives, j'ai partagé cette photo sur Twitter parce que j'étais dans la sidération en la voyant et que le climat est délétère quand on est directement concerné.
Dans ce pays qui a connu Voltaire et.. le Gouvernement de , on vient de célébrer les 80 ans du débarquement en . C'était magnifique : un tribut à nos vétérans et à nos aïeux, des , qui se sont battus pour nos idéaux, mais au lendemain de ces célébrations, on a la gu**le de bois, et puis on se dit qu'il y a une magnifique opportunité à saisir !
Les luttes d'hier se rappellent cruellement à nous avec cynisme : le mal est plus que jamais enraciné dans ses creusets, dans ces lieux d'où sont partis les trains de la mort, dans la Baie des Anges et,
à jamais, celle de Simone.
Depuis deux ans, peu de temps pour écrire, faute de pouvoir y consacrer le temps nécessaire, mais toujours un travail de fond, dense, qui me permet, sans partisanisme, de prendre ma part, dans cette mobilisation citoyenne, d'étayer mon propos et d'affirmer, avec assurance, qu'il y a lieu de s'alarmer, dans ce contexte qui nous rappelle la montée du fascisme en Allemagne, en comparaison, de loin moindre à l'expansion actuelle quand l'on appréhende la technologie de notre époque, le réseautage de l'extrême - droite en France et à l'étranger, celui de cette droite qui la rallie, celui de celle, en embuscade, qui ne la rallie pas ouvertement mais qui en est très proche, tout comme une partie importante des centristes, dans une sphère d'affairisme et de clientélisme. Sans vouloir stigmatiser ni dramatiser, c''est sujet à caution. L'avenir de nos gouvernances sur la fachos'fear,
des fulgu- rances,
et des pépites ✨
La France, on l'aime ! Dans ce contexte de morosité, de noirceur, je crois que c'est important de se réapproprier notre bannière, celle d'un pays de Culture, laquelle a permis l'avènement d'une société démocratique dont nous sommes nombreux à nous réclamer. Pourquoi faudrait-il en douter ? C'est dans une vision fraternelle que les enfants du soleil ont élevé leurs enfants. Jamais ils n'auraient voulu qu'ils soient confrontés aux mêmes discriminations, ni leurs petits enfants..
Pas en 2024.
Aucun de nous, quel que soit son âge, ne devrait avoir à connaître cela, et pourtant en me réveillant le lundi 10 au matin, j'ai réalisé que c'était déjà trop t**d. Mon gamin qui est épanoui, plutôt réservé, discret, a voulu mettre pour la première fois une veste qu'il avait de longue date mais qu'il ne portait pas. Je n'ai pas compris sur l'instant, très surprise, et puis, j'ai vu. Elle portait deux inscriptions, deux mots qui faisaient sens pour lui : PEACE - LOVE.
Tout comme ces grands champions dont on découvre la fébrilité, à son retour, je vois que c'est dur pour mon fils de mettre des mots sur ce mal qu'il est difficile d'évoquer. Il finit par me dire qu'il est confronté au RN au bahut. Un classique qui ne devrait rien avoir de banal mais ce que c'est violent, au fond.
Un épisode qui m'a renvoyée quelques vingt ans en arrière à ce 21 avril 2002. Ce moment douloureux où la démocratie a recommencé à vaciller de façon ostentatoire. Les verrous avaient sauté d'un point de vue médiatique. Le FN n'était plus boycotté : Avé l'audience, quitte à remiser l'Ethique au placard.
Je n'ai aucun doute que nombre d'entre nous se reconnaîtront dans mes propos. En 2002, il n'y avait plus de doute possible. J'étais bien dans mes baskets, comme je l'ai toujours été mais j'ai alors réalisé que pour un trop grand nombre de personnes, j'étais étrangère en mon pays. Poutre dans l'oeil en découvrant les résultats. Poussières dans les mirettes,
aussi.
Dès le lendemain matin dans les transports en commun, c'est stupéfiant. On a compris qu'une digue avait cédé, celle de pouvoir dire haut et fort, avec fierté, que l'on est raciste, insulter, agresser verbalement , directement ou indirectement, quelqu'un qui n'a rien demandé. De la haine gratuite. Fréquente en cumulés.
On laisse couler.
Incompréhensible.
J.B. qui polisse son image voudrait se dédouaner de l'héritage n**i de ses prédécesseurs, mais il s'inscrit dans les pas d'une extrême-droite des plus radicales, qui a modélisé son accession au pouvoir dans les moindres détails et qui attend patiemment son heure. La logistique est très aboutie, très organisée, très balisée et très réactive sur tous les réseaux et sur le terrain. Au lendemain de la dissolution, le racisme décomplexé s'exprime sur les plateaux télés avec des sorties hallucinantes, dangereuses, racistes et antisémites Gêne sur le plateau de D. PUJADAS. Passer outre les institutions une fois au pouvoir serait normal pour les forces obscures. Le 49.3, les Français n' en peuvent plus. Ils n'en veulent plus.
We can't breath.
Quel modèle de société ces gens promeuvent-ils ? Ils ne s'en cachent pas. Il n'est point besoin d'être à l'affût pour percevoir le sinistre projet fomenté depuis tant d'années. Il me semble que cette haine, cette volonté totalitaire s'exprime sans ambages, obligeant chacun à prendre ses responsabilités,
en son âme et confiance.
La montée de cette vague sombre, chez nous et en Europe, nous renvoie à une question de fond, et l'Allemagne y avait été particulièrement vigilante au sortir de la deuxième guerre mondiale, c'est celle de la constitutionnalité d'un parti fasciste et de la mise en œuvre, par paliers, d'une idéologie pour prendre le pouvoir.
En 2024, les vigies et les garde-fous ont été supprimés les uns après les autres, dans une escalade pour un état martial, autoritaire, dont la Constitution n'est plus que le dernier rempart d'une Vème République malade.
Le loup est dans la bergerie, en meutes.
Pour en revenir à ce matin du 10 juin 2024, il y a la peur et il y a l'espoir de voir cette jeunesse percevoir les enjeux du monde auquel elle est confrontée, se mobiliser en masse et nous dire qu'elle va aller voter. C'est elle, en effet, qui a les clés de son destin mais cela n'y suffira pas si chacun ne se déplace pas aux urnes pour les deux échéances à venir. Les Français auront tiré des leçons de 2022. Ils ne se feront plus avoir. Les droits sociaux, durement acquis, n'ont jamais autant reculé. Les Français sont à bout alors que les profits n'ont jamais été aussi florissants, avec une fiscalité totalement inégalitaire, qui freine, par ailleurs, la libre entreprise. Les agriculteurs, les petits patrons peinent à se rétribuer, après les crises traversées. Cela fait trop longtemps que les services publics se délitent et que le dialogue est rompu, tellement il y a un décalage dans la perception de la rudesse de ce qu'ils vivent chaque jour.
Je vous invite à échanger autour de vous. N'hésitez pas à demander à vos amis issus de minorités les incidents qui les ont marqués, ceux dont ils ont été trop souvent témoins, le nombre de fois où ils ont été contrôlés. Toujours trop ! On pourrait en remplir des cahiers de doléances Ce sont des choses que l'on garde pour nous, à tort, parce que l'on a justement intégré ce racisme latent. Avec du recul, c'est une erreur mais c'est aussi la conséquence de ces rapports sociaux qui sont à l'œuvre, individuellement et collectivement, de façon plus ou moins consciente et qui sont profondément ancrés.
Et s'il fallait s'arrêter quelques instants pour voir comment le racisme s'invite dans nos vies et se mettre, ne serait-ce que quelques instants, à la place de l'autre.
La bêtise n'a pas de couleur et il peut être difficile de prendre le dessus sur nos affects. Nous avons été traumatisés par les attentats du 11 septembre, de Paris et de Nice : ils sont le fait d'une minorité de fanatiques. Les politiques d'austérité ont fragilisé la population et la paix sociale, mais il ne faut pas se méprendre sur qui en porte la responsabilité. Les travailleurs sociaux, le tissu associatif, manquent de moyens mais on sait que, dans les quartiers sensibles, mais plus largement concernant les politiques de la ville, quand tous les partenaires sont impliqués et travaillent en synergie, quand de gros efforts sont consentis pour les préventions, pour davantage de mixité, la boucle de la violence sociale est enrayée.
On infantilise à tort et à dessein les citoyens, en attisant leurs peurs.
Ils méritent un débat public objectif, exigeant, à la hauteur des attentes, au lieu de se perdre en conjectures sémantiques.
Pour en revenir à mon loulou, je sens un point de bascule. Je ressens, à son niveau, la même prise de conscience que moi en 2002. C'est une forme de deuil. Welcome dans la jungle ! Du haut de ses seize ans, il est déjà confronté à la bêtise humaine et manifeste le besoin de remettre à sa place, avec subtilité, ce môme qui voudrait qu'il ne se sente pas Français, lui qui est viscéralement attaché à son pays. C'est malheureusement une triste réalité, ici, dans les Alpes-Maritimes et dans le Var. C'est effarant. Pour être honnête, après vingt ans loin d'ici, de cet environnement très particulier, c'est inquiétant. Ce n'est pas faute de s'en alarmer. Une grande peine quand on y pense, même si tout est relatif ☺️
Et si toi, tu étais la maman ou le papa d'un petit gamin à la peau couleur de miel, ou alors couleur d'ébène, avec des cheveux magnifiques, mais trop frisés, ou alors trop crépus, pour les sympathisants de J.B, en mode Barbapapa, qu'est-ce que tu ferais ? Qu'est-ce que tu dirais ? Il t'a rien fait mon gamin, ni ces gamins de ce quartier délaissé, déclassé, oublié, où l'école n'est parfois que le seul lieu dans lequel le sentiment d'appartenance à la nation peut véritablement s'éprouver, malgré des inégalités sociales toujours plus marquées au fil du temps.
Derrière cette façade qui se voudrait lisse, il y a la radicalité la plus extrême.La dissolution de l'Assemblée Nationale pourrait n'avoir rien de surprenant quand on a en tête un certain nombre d'indicateurs et de repères. Elle pourrait même s'inscrire dans une certaine logique. Sur la forme, tout est quasi en place pour l'extrême-droite, et pour la droite dure, même si l'échéance était initialement 2027. Pour le fond, le mess media fait campagne et l'ORTF est bientôt de retour 😅😵💫🙃 .
On aimerait en plaisanter...
Cette année, on a interdit les concerts de casseroles. Je me souviens de ces concerts de 1995. C'était plutôt bon enfant quand on fraternisait Place de l'Etoile. Il y avait un respect mutuel entre les gardiens de la paix et les manifestants. Une Démocratie qui respirait. Une époque où ce droit était encore garanti et nos libertés pouvaient s'exprimer sans danger.
C'était safe.
En revanche, on a autorisé, avec un blanc -seing, le défilé de factions dangereuses, néo-n**ies. Les images sont glaçantes et rappellent sans équivoque une nostalgie hitlérienne, une sombre époque, avec un fort sentiment d'insécurité et de crainte que l'histoire ne se répète.
L'heure est grave sur la place publique.
C'est notre bien commun qui est menacé. Il n'y a pas de temps à perdre en politique politicienne et en petits calculs misérables. Une union de façade ne résistera pas. Le Front Populaire a permis à la France des avancées comme jamais elle n'en avait connues et qui ont profondément transformé la vie des gens.
On ne badine pas avec la Démocratiie ❤️🇨🇵
Dans le Verdon, le temps s'arrête 😇
Excellent week-end et belle fin d'été 🏖️
PS :
Comme Simone, et bien que métisse,
I love my black job 🖤😉
́ennes2024 🇪🇺
✨
# Patrie Haute 🌺