21/03/2022
Il y a quelques années, j'ai travaillé dans une friperie d'un organisme communautaire.
Je faisais un programme PAAS-Action, un programme d'employabilité avec Emploi-Québec et mes autres collègues faisaient le même programme que moi.
Dans l'ensemble, je m'entendais bien avec mes collègues mais il y avait une fille que je n'étais pas capable de sentir.
Cette fille-là s'arrangeait toujours pour en faire le moins possible, faire faire son travail par d'autres, se plaindre qu'elle a mal dans le dos, essayer de me dire quoi faire alors qu'elle était arrivée un mois après moi, se mettre à pleurer quand les gens lui nomment gentiment des choses déplaisantes qu'elle fait, tout faire pour me provoquer et aller se plaindre que je suis agressive et que je fais de l'intimidation alors que je fais juste me défendre.
Dans la friperie où je travaillais, on avait des rabais d'employé et entre collègues, on se rendait des petits services: si un ou une collègue cherche un pantalon de telle style, si j'y pense ou si j'ai le temps, je lui en parle. Même la gérante de la boutique nous avait demandé de lui faire signe pour des souliers de course pour son petit fils.
Une fois, je parlais à des collègues en leur disant que je cherchais des pantalons 3/4 et que si elles voulaient m'en trouver, ça serait apprécié.
Cette fille-là m'a dit que je n'avais pas le droit de demander ça aux autres, que la gérante ne voulait pas et que si tout le monde se met à chercher pour l'un et l'autre, il n'y aurait plus rien pour les clients.
On s'entend qu'au nombre de personnes qui vont porter des dons à la friperie, que ce soit pour des vêtements, de la vaisselle, des livres ou autre, les clients n'ont pas en s'en faire. Afin d'éviter la confrontation, je me suis éloignée d'elle,
Cependant, il y avait une personne bénévole qui s'occupait du département de linges de bébés et quand ce n'était pas trié à son goût, elle ne se gênait pas de le dire. Sans oublier qu'il lui fallait ABSOLUMENT son coin pour travailler.
À un moment donné, une cliente a amené une boîte de vêtements de bébé et je l'ai amenée à la responsable. Elle a dit d'un ton sec à moi et à la fille en question:
- Vous allez vous en occuper car moi, je n'ai pas le temps. Il faut que je m'en aille!
J'ai tenté de rester calme pendant mon shift mais rendu chez moi, j'en ai parlé à mes proches et je me suis défoulée sur ma page facebook. J'avais écrit que je trouvais ça difficile d'être polie et diplomate envers certaines personnes au travail, j'ai eu des commentaires. J'ai pour mon dire que les gens qui sont dans mon facebook savent comment je suis et que si mon contenu ne leur convient pas, ils ont juste à quitter. Je crois que j'avais écrit:
- Heureusement qu'ils ne m'ont pas connue avant car il y a des claques sur la gu**le qui se perdent!
Eh bien! Figurez-vous donc que cette fille-là qui a lu mon post facebook a porté plainte à mes boss car elle se sentait menacée alors que je n'ai jamais dit que je voulais la frapper. Mes boss m'ont rencontrée et j'ai eu droit à un avertissement verbal. J'ai été obligée de lui faire des excuses.
Ça a l'air que cette fille-là était tellement stressée parce que j'ai écrit qu'elle s'était grattée au sang et qu'elle s'est retrouvée avec des plaies. Sérieusement???? 🤬😡😠😤
Ça a l'air que cette fille-là avait peur de moi alors qu'elle faisait tout pour me provoquer. Je ne sais pas pour vous mais moi, quand j'ai peur de quelqu'un, je m'arrange pour ne pas le ou la provoquer ou de faire des choses qui pourraient lui déplaire.
À un moment donné, on a eu une discussion où je lui ai nommé que je déteste quand une collègue agit comme un boss avec moi alors qu'il n'est pas mon boss et elle m'a dit que ça pouvait lui arriver d'être comme ça car dans son enfance, elle devait être responsable de ses frères et soeurs car ils ont été en famille d'accueil. Ok! Je veux bien être empatique mais d'un autre côté qu'est-ce-que vous voulez que ça me fasse? J'ai eu mes problèmes, mon passé et mes coups durs et je fais ce que je peux pour ne pas écoeurer personne.
Comme je disais, mes collègues étaient sur le programme PAAS-Action comme moi et chacun d'entre eux avaient leurs défis et leurs enjeux. Chaque personne était responsable d'un département. Cette fille-là s'arrangeait tout le temps pour prendre les plus petits départements afin d'en avoir moins à faire et encore là, elle trouvait un moyen de ne pas le faire.
Quand il y avait des réunions, quand elle soumettait ses idées, c'était toujours dans son intérêt à elle et non de l'équipe et elle prenait de la place. À un moment donné, une personne qui a travaillé avec nous lui a nommé des choses de façon posée et diplomate car si ça avait été moi, je n'aurais pas été aussi gentille.
Pendant 6 mois, j'ai toléré sa paresse, son côté boss-des-bécosses, madame-je-sais-tout, petit-joe-connaissant, le fait qu'elle est pleurnicheuse, manipulatrice et j'en passe mais à un moment donné, ma coupe était pleine.
Je sais que j'ai mes torts. J'avoue que je suis susceptible, soupe au lait et impatiente et j'ai beaucoup de difficulté avec la bêtise humaine, l'hypocrisie, le mensonge et l'injustice. Cependant, j'étais une personne assidue, ponctuelle, fiable et travaillante.