26/05/2021
Bonjour à tous
Voici un extrait sur les Musulmans et les Islamiques en fait, pour vous dire que.
Fin pour vous informer, que l'idéologie de HPP36, n'est pas du tout du Racisme totale comparer à d'autre dans le monde en fait.
L’islam est-il un, comme on est souvent porté à le croire ? Tous les musulmans sont-ils les mêmes en France et partout dans le monde ? Pensent-ils tous l’islam de la même manière ? Sont-ils forcément, ou potentiellement, islamistes ? Et, last but not least, quand on a affaire à un islamiste, à quel type de musulman doit-on penser ? Peut-on confondre musulman et islamiste ?
On porte sur le compte des musulmans et de l’islam en général des positions et des actes que la majorité silencieuse des musulmans n’approuve pas, tandis que l’usage indifférent d’une terminologie confuse ne leur permet pas de s’en décliner facilement. C’est ce qui a fait dire à Hakim El Karoui, par exemple, que "le profil des musulmans de France est aujourd’hui trop mal connu". En effet, l'une des difficultés qu'on éprouve à faire face au phénomène de la radicalisation islamiste, serait-elle la connaissance insuffisante de ce profil ?
L’AMALGAME ASTUCIEUX
Une confusion qui profite aux islamistes et à tous les détracteurs de la laïcité. L’importance de la réflexion sur ces questions est considérable vue l’équivocité embarrassante engendrée par le discours des islamistes et de certains médias anglo-saxons ou arabes tendant à camoufler la différence entre musulmans et islamistes, malgré les appels des personnalités politiques et des médias français à faire la différenciation :
* En effet, beaucoup de spécialistes commencent à attirer l’attention sur le fait que la majorité musulmane en France et en Europe est absente et que le terrain est laissé libre à une minorité islamiste qui prétend parler au nom de cette majorité et au nom de l’islam (et qui a intérêt à accaparer la conscience de cette majorité silencieuse et à faire semblant qu’elle la soutient). "Aujourd’hui, dit Hakim El-Karoui, le discours sur l’islam et l’image de l’islam sont très largement fabriqués par les tenants d'un islam rigoriste", mais " dans leur majorité, les musulmans de France ne se sentent pourtant pas représentés par cet islam-là."
* Il ne faut pas non plus oublier, ces personnalités, intellectuels, éditorialistes et journalistes en France qui dénoncent toutes critiques contre l'islamisme, comme étant "islamophobes", participant ainsi directement ou indirectement à la confusion. On prétend protéger les musulmans contre le racisme en réagissant à toute critique et toute analyse de l'islamisme, comme s'il s'agissait de racisme antimusulman.
"La r***e de la presse arabe des dernières semaines confirme davantage cette tendance"
* S’ajoutent à ceux-là certains médias arabes et anglo-saxons qui profitent davantage de cette confusion pour justifier leur attaque contre la laïcité française en la montrant comme hostile à l’islam en lui-même et comme responsable des réactions terroristes de ces dernières années. L’exemple du Financial Times du 2 novembre dernier n’est ni le seul ni le premier à le prouver. Selon Claire Levenson, Le Washington Post et le New York Times donnent l'impression que les attentats en France n'ont rien à voir avec l’islamisme, et tout à voir avec les difficultés d’intégration dues aux excès de la laïcité à la française : "Dans les articles de ces grands quotidiens, dit-elle (dans un texte intitulé : "Les œillères de la presse américaine sur l’islamisme radical en France" ), le terrorisme islamiste en France était presque uniquement analysé sous l'angle d'une réaction aux discriminations contre les musulman es, avec une impasse presque totale sur l’idéologie islamiste qui motive ces actes." (Slate.fr 6 nov. 2020) Elle évoque adéquatement une expression de Bernard Haykel annonçant dans une récente interview que, d’après la presse américaine, "La menace semble venir non pas du djihadisme, mais de ceux qui réagissent à ce crime et qui auraient offensé l'islam". DansLe Monde du 21 oct. 2020, B. Hakel et Hugo Micheron écrivent sur ce qu’ils ont appelé "Une déroutante cécité américaine face au phénomène du djihadisme dans l’Hexagone". Enfin, il semble que l’article retiré de Farhad Khosrokhavar le 31 oct. 2020 sur Politico Europe, n’est que la version honteuse de cette déroute. Sur la rive sud de la Méditerranée, la r***e de la presse arabe des dernières semaines confirme davantage cette tendance.
LES RAISONS DE LA CONFUSION
Ainsi, la confusion est à son comble. On continue à généraliser et à engendrer les amalgames qui embarrassent énormément et l’administration politique et les citoyens français, surtout ceux de confession musulmane qui, pour cette raison, peinent à exprimer leur distance avec l’islamisme.
Trois raisons concourent à rendre compte de cette situation :
1-D’une part, il y a le fait que les islamistes s’imposent à cette majorité musulmane silencieuse par le semblant d’"un degré plus grand du savoir" en langue arabe et en théologie islamique ("aujourd’hui, dit H. El-Karoui, le discours théologique est tenu presque uniquement par les salafistes wahhabite", France-culture, Répliques du 17-02-2018). Ils ont donc la capacité de monopoliser la parole et de faire passer l’idée fallacieuse que ce sont eux qui représentent l’islam.
2-De l’autre, le fait que l’administration française elle-même, en dépit des efforts et des établissements consacrés depuis longtemps à cette entreprise, continue à se ressourcer d’une connaissance insuffisante de la réalité culturelle de l’islam et de l’islam en lui-même, et ne sait toujours pas comment léguer la parole à ces musulmans ordinaires (véritables représentants de l’islam culturel) pour exprimer leur démarcation vis-à-vis de l’islamisme international
3-S’ajoute à cela bien sûr, cet assaut sans merci de certains médias arabes et anglo-saxons contre la laïcité française. Ils veulent, paradoxalement, imputer la responsabilité des actes terroristes à la France et non à l’islamisme en montrant ces actes comme une réaction à la laïcité.
Il s’avère qu’il est temps de procéder à l’évaluation du mauvais impact d’une telle confusion. Récemment, le président Macron, s’est vu contraint à préciser sa position (dans sa tribune sur le Financial Times, 2 nov. contre un article de Mehreen Kahn qui s’inscrit dans cette lignée "confusionniste") pour annoncer que "la France se bat contre le séparatisme islamiste, jamais contre l’islam". L’article de Ben Smith sur le New York Times (version française) du 15 nov. 2020, "Macron contre les médias américains", montre combien cette confusion est incommodante pour la France.
ET SI ON OPÉRAIT LA BONNE DISTINCTION ?
La voie vers la sortie de la crise. Ce qu’il y a de plus urgent aujourd’hui, c’est de mettre en lumière la différence entre trois manifestations actuelles de l’islam, au-delà de la pléthore doctrinale qui marque cette religion : celle d’un islam culturel ou populaire (et non populiste), celle d’un islam académique et intellectuel éclairé, et une troisième forme qui concerne ce que l’on doit considérer comme un islam "radical", "abstrait" et "ultra-culturel" (populiste). Cela facilitera le traçage de la ligne de démarcation entre l’islam des "musulmans" et l’islam des "islamistes", et permettra de montrer à tout le monde que seul l’islam des islamistes fait problème. Cette distinction serait comme l’arme fatale contre l’islamisme car c’est dans la confusion que ce monstre continu à prospérer. C’est aussi la meilleure voie pour permettre à la majorité musulmane laïque de s’affirmer et de se délivrer du stigmate qui pèse sur elle à cause de cette confusion.