21/04/2021
Ce que le Conseil militaire de transition doit faire pour rassurer les Tchadiens et stabiliser le pays en attendant :
1. Éviter de se cramponner au pouvoir après la période de 18 mois, prévue pour la transition. Fait ainsi, l'élection présidentielle devrait avoir lieu au plus t**d fin 2022 et le Tchad pourra redécoller sur de nouvelles bases démocratiques. Ne pas le faire ainsi raffermira le cycle infernal dans lequel le Tchad vit.
2. Éviter absolument de reconduire les membres du gouvernement dissout dans le gouvernement de transition et d'écarter systématiquement tous les caciques de l'ancien pouvoir. Reconduire les membres du gouvernement dissout va davantage cristalliser les contestations. Et écarter tous les caciques de l'ancien régime serait aussi contre-productif.
3. Refuser les clins d'œil que lui font d'ores et déjà les vieilles grosses légumes du MPS. Ceux-là se se sont enrichis à la faveur du désordre institutionnel de ces dernières décennies, ont contribué à la situation actuelle en entretenant la flagornerie et la laudation autour du chef de l'État en lui faisant croire qu'il ne commettait jamais de fautes et qu'il était immortel, même face aux balles.
4. Nommer les ministres, les présidents des grandes institutions, les directeurs généraux, etc., sur le seul critère de compétence. Et balayer les jouisseurs aux dents de félins et autres incompétents qui jonchent et pillent l'administration.
5. Rompre avec le clanisme, le régionalisme, voire le "religionalisme" en faisant appel à tous les Tchadiens sur la base de la compétence. Déjà, il n'y a que deux ressortissants du Sud sur les 15 généraux qui composent le CMT. Ce qui suscite déjà des réactions à Moursal, Dembé, Chagoua... D'autres ethnies du centre ou de l'ouest du pays ne se retrouvent pas dedans non plus. Ce qui constitue une faiblesse pour le CMT.
6. Refuser les programmes élogieux de la Télévision et de la Radio nationales. Cette flatterie quasi institutionnalisée n'a guère contribué à amé