04/11/2022
Nous sommes les spectateurs de notre autodestruction.
𝘾'𝙚𝙨𝙩 𝙚𝙣 𝟭𝟵𝟱𝟲 𝙦𝙪𝙚 𝙡𝙚 𝙥𝙝𝙞𝙡𝙤𝙨𝙤𝙥𝙝𝙚 𝘼𝙡𝙡𝙚𝙢𝙖𝙣𝙙 𝙂ü𝙣𝙩𝙝𝙚𝙧 𝘼𝙣𝙙𝙚𝙧𝙨 é𝙘𝙧𝙞𝙫𝙞𝙩 𝙘𝙚𝙩𝙩𝙚 𝙧é𝙛𝙡𝙚𝙭𝙞𝙤𝙣 𝙥𝙧é𝙢𝙤𝙣𝙞𝙩𝙤𝙞𝙧𝙚 :
"Pour étouffer par avance toute révolte, il ne faut surtout pas s’y prendre de manière violente. Les méthodes archaïques comme celles d’Hitler sont nettement dépassées. Il suffit de créer un conditionnement collectif en réduisant de manière drastique le niveau & la qualité de l’éducation, pour la ramener à une forme d’insertion professionnelle.
« Un individu inculte n’a qu’un horizon de pensée limité et plus sa pensée est bornée à des préoccupations matérielles, médiocres, moins il peut se révolter. Il faut faire en sorte que l’accès au savoir devienne de plus en plus difficile et élitiste... que le fossé se creuse entre le peuple et la science, que l’information destinée au grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif.
Là encore, il faut user de persuasion et non de violence directe : on diffusera massivement, via la télévision, des divertissements abrutissant, flattant toujours l’émotionnel, l’instinctif. »
« On occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique. Il est bon avec un bavardage et une musique incessante, d’empêcher l’esprit de s'interroger, penser, réfléchir. »
« On mettra la sexualité au premier rang des intérêts humains. Comme anesthésiant social, il n’y a rien de mieux. En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l’existence, de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, d’entretenir une constante apologie de la légèreté ; de sorte que l’euphorie de la publicité, de la consommation deviennent le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté » Et c'est ce qui se passe exactement chez nous en ce moment à travers certaines chaînes de télévisions... et avec certaines décisions étatiques.
Günther Anders
«l’obsolescence de l’homme» 1956.