16/02/2023
Il arrive que vous soyez bien accueilli lors de l'entrée dans la vie.
Et puis parfois, c'est un peu plus compliqué.
Des mots qui marquent, une place que vous ne trouvez pas, un instituteur qui vous use, une absence, des blessures, le sentiment de rejet, d'abandon.
Alors vous avancez comme des petits canetons, en vous dandinant avec la couche-culotte, en faisant quelques caprices pour vous faire remarquer. Et ça marche, parce que vous vous faites disputer.
Il n'y a que comme ça que l'attention est là, alors pourquoi cesser...
Parfois, vous tombez malade aussi, histoire d'attirer l'attention de Maman...
Alors vous grandissez en continuant les bêtises, parce que vous ne savez pas comment exister autrement.
Il se peut même que vous vous fassiez virer du lycée, et que vous vous trouviez rejeté, peut-être même de votre cercle d'ami, de votre famille. Société étrange où vous ne savez plus où aller, ni où se trouve votre place.
Et vous grandissez.
Viens l'arrivée dans le monde du travail. Un travail que vous ne choisissez pas, parce qu'on ne vous a jamais dit que vous en étiez capable, que vous aviez les capacités de choisir, et aussi d''être heureux.
Vous tombez malade quelquefois, parce que le corps est fatigué et qu'il a besoin de parler. La tête ne suit plus non plus, parce que vous vivez votre vie, mais un peu à coté... Sans parler des avantages inconscients que cela vous procurent, rappelez vous l'attention, par exemple, que la maladie vous permettait dans votre enfance...
Et puis un jour, un mur, c'est presque inévitable. Un flash-back, un licenciement, un divorce, un déces. Un événement clé qui vient réveiller les blessure du passé.
Et là, à l’intérieur, y a la petite voix qui se réveille, celle que vous n'aviez jamais entendue, ou écouté et qui vous dit :
"-qu'est ce que tu fiches là, tu reste à terre ou tu te lèves ? Retourne toi, regarde ce qui t'est arrivé, as-tu vraiment vécu ? As-tu vraiment pu ?"
L'enfant à l’intérieur fond en larme et dit non, je ne sais pas faire on ne m'a jamais appris...
Mais la voix du parent intérieur revient :
"- Arrête un peu de te plaindre, tu n'as manqué de rien."
Et vlan, voila Mademoiselle Culpabilisation qui arrive, histoire de mettre un frein sur les possibilités d'avancer bien.
Parce que si, il manquait le regard valorisant, l'amour, l'accompagnement, les encouragements. Un enfant a des besoins, et les reconnaître, c'est permettre d'y répondre positivement.
Bon, tout ça c'est bien joli, et aujourd'hui, vous êtes Grand et Adulte. Prendre le rôle de la victime ne vous aidera pas, ce n'est pas le but de cet article. D'autant que la culpabilisation d'autrui (parents ou autres ) est inutile. Les adultes qui nous accompagnaient enfants ont fait ce qu'ils ont pu, avec leurs propres bases, parfois bien fragiles. Il n'empêche que prendre conscience de l'importance de l'équilibre dans l'éducation permet d'apprendre à être de meilleurs parents pour vos enfants, et donc de leur permettre de grandir sereinement avec une confiance en eux, dans les autres et dans la vie qui les aidera grandement lorsqu'ils seront adultes.
Alors que faites-vous ? Vous restez à terre ou vous vous levez ?
Où se trouve vos envies, quels sont vos besoins ?
Et si vous décidiez de prendre soin de votre enfant à l'intérieur et de lui dire qu'il a le droit d'être heureux, que l'adulte que vous êtes va l'aider. Et puis au parent intérieur qui rabâche et qui provoque peurs et doutes, si vous décidiez de lui dire stop, que ça suffit maintenant, qu'il doit encourager, donner de l'amour.
C'est en trouvant votre place d' adulte, et qui vous êtes que vous devez et que vous arriverez à faire ce travail : réunir l'enfant et le parent intérieur.
Et ainsi, vous pouvez vivre en confiance, avec de l'assurance et une estime de vous restaurée.
L'amour dont vous avez eu besoin, offrez-le vous vous-même.
Le guide dont vous avez manqué enfant, soyez-le pour vous-même