28/04/2020
Le scandale des écoles sous un autre angle
D’emblée, il va de soi que l’ouverture des écoles primaires n’est pas une solution parfaite, mais dans un tel contexte d’incertitude où il est impossible d’attendre un vaccin et où, malheureusement, la situation risque d’être aussi critique en septembre la solution d’ouvrir les écoles en mai est la meilleure situation. D’ailleurs le Québec emboîte le pas de plusieurs autres pays.
Dans une telle crise, il est impossible d’adopter la parfaite solution, mais bien de trouver la solution qui a le meilleur ratio : points positifs vs points négatifs.
Les phrases du jour « On ouvre les écoles, mais je ne peux pas voir ma famille/amis » et « Ridicule de prendre des enfants comme cobayes pour l’économie »
Le but de l’ouverture de l’école a été clair depuis le début : le bien-être général des enfants. Quel serait le but d’ouvrir les écoles pour quelques semaines si après les classes on retrouve le même problème des parents qui travaillent et qui seront pris avec les enfants à la maison? Les pédiatres appuient cette décision. Violence, solitude, aucun encadrement, absence des déjeuners fournis à l’école et ça serait possible d’énumérer plusieurs autres. Donc, arrêtons d’être égocentrique en évoquant que nous ne pouvons pas voir notre meilleur ami, mais que les écoles ouvrent. Des enfants malheureux à la maison n’attend que de se sauver de leur situation familiale en allant à l’école et d’avoir leur petit déjeuner. Oui, une première en quelques semaines parce que c’est 240 000 enfants qui déjeunent chaque jour à l’école. Comparer le retour en classe et le fait de ne pas pouvoir voir ses amis est absurdité.
D’ailleurs, le retour à l’école est sur une base VOLONTAIRE, donc pour tous ceux qui, soit ne sont pas d’accords ou soit que l’enfant, que les parents ou que le personnel ont des problèmes de santé ne sont pas dans l’obligation de s’y présenter. Ou est le problème alors? Pour vous l’annonce du gouvernement ne change en rien votre situation, donc pourquoi continuer à dire que le gouvernement est incompétent dans sa gestion?
Certes le déroulement en classe sera plus complexe, le 2 mètres dur à respecter et il y aura beaucoup de modifications pour le fonctionnement en classe. Par contre, les policiers, les ambulanciers, les pompiers, les gens en santé et autres travailleurs essentiels doivent, eux aussi, réorganiser leur façon de travailler et/ou ne pas respecter le deux mètres à l’occasion. Certains n’ont pas nécessairement un masque, pensons aux pompiers dans les casernes ou même allant sur un appel assis côte à côte dans le camion. Le nombre dans une classe est plus élevé, cependant les services de garde d’urgence n’ont pas eu une explosion de cas depuis les dernières semaines. Ils avaient un peu moins d’enfants, mais aussi plus jeunes.
Une classe est un lieu propice à la contagion, mais n’oublions toujours pas qu’on parle du groupe de la population la moins vulnérable. Par contre, il serait nécessaire que les professeurs aient un masque à leur disposition pour certaine intervention et que dans la classe il ait au moins du purel.