22/03/2022
[Communauté de Communes des Pyrénées Audoises]
Un conseil communautaire animé…
Après quelques mois d’absence, essentiellement dus à la pandémie liée à la covid 19, période pendant laquelle il s’est agi pour la Communauté de Communes de traiter les affaires courantes, les conseillers communautaires réunis le jeudi 17 mars ont examiné un ordre du jour, comme toujours anormalement long, lorsqu’il s’agit de parler de budget et d’essayer de débattre en termes d’orientation budgétaires.
A ce stade, il est nécessaire de féliciter les personnels de la communauté de communes, notamment les personnels du CIAS, qui ont montré un total dévouement dans l’accomplissement de leurs missions auprès de nos anciens.
Un mérite qui n’est pas assez reconnu, mais qui devrait se traduite dans le budget 2022 par une meilleure prise en compte des indemnités de déplacement (cf la flambée du prix du carburant), de l’amélioration des majorations des week-ends et jours fériés d’une part et de la rémunération partielle du temps de trajet, ce qui n’était pas le cas à ce jour, d’autre part.
"Ne soyez pas petits bras en la matière", a déclaré un élu. Ce métier, car c’est un véritable métier, n’est pas payé à sa juste valeur…ne vous étonnez pas si vous avez du mal à recruter du personnel dans un domaine sensible qui concerne nos aînés qui souhaitent rester le plus longtemps possible à la maison.
Une subvention financière substantielle et exceptionnelle du budget général vers celui du CIAS s’impose…il semblerait que cette proposition ait retenu l’attention du bureau…à vérifier dans le prochain budget prévisionnel.
[Un bilan flatteur en trompe l’œil]
Puis ce fut le temps de la présentation des différents comptes administratifs, conformes aux comptes de gestion du percepteur.
Un bilan qui peut paraître en apparence flatteur, sauf à regarder les chiffres d’un peu plus près. Souscription de prêts, subventions d’équilibre, aides de l’Etat pour combler les déficits d’exploitation, recette perçue pour le compte d’un budget mais transférée sur un autre… autant d’indicateurs, qui donnent l’illusion d’un "tout va bien"…mais on est loin du compte, notamment au niveau des investissements, quasiment absents en 2021.
Autre point qui a soulevé l’interrogation des élus : il concerne le transfert des pouvoirs de lutte contre l’habitat indigne.
Une compétence prise par inadvertance par la communauté de communes, faute d’une veille efficiente de la messagerie, et tout bonnement, il est proposé aux communes de financer cette nouvelle compétence.
Au vu de la vive réaction de plusieurs maires, fermement opposés à cette nouvelle contribution financière, au nom de la défense des intérêts de leur commune, il a été proposé par le président de financer cette nouvelle charge financière, en relevant de 0,5% la fiscalité, le conseil a validé cette proposition à l’unanimité.
[Un budget général d’une tristesse infinie en matière d’investissements]
Enfin une présentation des orientations budgétaires pour 2022 a fait monter la pression.
Autant s’agissant du SPANC, de la station-service d’Axat, du photovoltaïque, du transport qui ne posent pas problème et à un niveau moindre de l’office du tourisme qui doit trouver une rythme de croisière avec des moyens financiers renforcés, il a été relevé le budget de la station « 4 saisons de Camurac » avec , enfin, un petit investissement (opération subventionnée à 80%), pour réhabiliter le refuge du col du Teil et créer des sanitaires dignes de ce nom en front de neige…ouf, il était temps.
Le budget général est d’une tristesse infinie en matière d’investissements. Il n’y a rien, sauf quelques travaux de réhabilitation d’une toiture en souffrance…on croit rêver !
Où en est le projet de territoire ? Où en est le schéma directeur d’investissements ?
Et pourtant, il y a quelques excédents… il existe surtout une réelle capacité d’emprunt, dont il ne faut pas se priver tant que les taux sont au plus bas…mais non…rien. A ce rythme, comme annoncé, un nouveau mandat de perdu, hélas pour notre territoire.
[Ordures ménagères. Vers quel montant de la redevance pour les usagers ?]
Et le bouquet final a été le budget des OM, avec un plan d’action pour 2022-2026, qui a été présenté et discuté lors de réunions de secteurs.
Certes il y a tant à faire, reconnaissons-le, mais depuis deux ans, rien n’a été fait.
Aujourd’hui il faut y aller, mais à quel prix pour l’usager ?
Et c’est là que le bât blesse.
Certes la TGAP, taxe sur les activités polluantes, va grever en partie la facture et, c’est encore une fois l’usager qui va payer, sachant qu’elle augmentera chaque année jusqu’en 2025…nous n’en n’avons pas fini !
Mais la douloureuse s’annonce redoutable, notamment pour les ménages les plus fragiles et notre territoire n’en manque pas hélas, avec une augmentation qui a fait bondir plusieurs maires, démontrant qu’un couple avec 3 enfants, vivant dans une petite maison de village, allait payer plus de 300€ par an.
Un débat difficile, parfois houleux, mais compréhensible pour de nombreux délégués communautaires, mais rien n’y fit, il fallait en finir et par 32 voix pour, sur 58 votants, l’affaire était pliée.
Nous aurons à revenir très prochainement sur cette problématique qui nous touche dans la vie de tous les jours, notamment pour les plus modestes d’entre nous, car le mécontentement grandit parmi les élus qui défendent avant toute autre considération leurs administrés.
Il ne s’agit pas de refaire le débat TEOM/REOM, il a eu lieu dans les conditions que l’on connaît, il est pour certain trop t**d de regretter le maintien de la REOM, d’autant qu’il n’y a eu aucune volonté politique d’affichée par les responsables de la communauté de communes, c’est trop facile de laisser les choses aller selon le bon vent des uns et des autres et ensuite de le regretter.