11/08/2018
Quand des dogues croquent des Rennais
« Right here, right now ! » C’est le tube - by Fatboy Slim - que l'armada lilloise a choisi pour rentrer sur le pré à chaque rencontre à Mauroy. Pour les nuls en anglais, il suffit de mater Google traduction pour déchiffrer. « Maintenant, tout de suite... » Pourtant, on ne peut pas dire que Soumaoro & Co ont entamé la rencontre contre Rennes les crampons sur l’accélérateur. La faute à un bloc adverse positionné d’emblée dans le camp lillois. Résultat, une première relance difficile et une incapacité à gratter le ballon dans l’entrejeu jusqu’au pétard déclenché par Celik parfaitement boxé par Koubek (10’). Une mine qui correspond au moment où coach Galtier s’est agité dans sa zone technique. Efficace apparemment car Nicolas Pépé obligeait le portier breton à se coucher (15’) une première fois, puis une seconde après un centre-tir de Ballo (19’).
Jusque la pause citrons, les Dogues se sont contentés de déclencher des missiles à l’entrée de la surface adverse voir des embryons d’infiltrations pilotées le plus souvent par Benzia après une récup’ signée Xeka. Les Rennais se contentant de bien défendre pour mieux contrer. Et ce qui devait arriver arriva. Une perte de b***e dans la zone de construction qui profite à Clément Grenier. L’ex-Guingampais enroule du droit pour dépuceler le panneau d’affichage. Mais pas le temps de célébrer que Mothibo, bien servi par l’hyperactif Celik, remettait les compteurs à niveau après un contrôle poitrine + volée écrasée du droit.
On ne saura pas le contenu de la potion prise par les nordistes pendant la pause mais les ch'tis revenaient sur le green remontés comme des coucous à l’instar de Pépé qui buttait sur le portier rennais après une contre-attaque à toute berzingue sur le flan droit (49’). Pas grave, ce dernier donnait l’avantage aux siens suite à un combo avec Benzia depuis le rond central peu avant l’heure de jeu. Et que dire du troisième pion lillois. Une récup et une percée de Pépé qui trouve ce même Benzia. La chique finit par arriver dans les pieds de Bamba qui prend Koubek à contre-pied. Une démonstration. Mieux, un chef d’œuvre.
En fait, le LOSC doit son premier succès à un collectif capable d’appuyer par intermittence et de mener des assauts supersoniques via une triplette (Pépé - Celik - Benzia) XXL. La preuve, cette roulette de NP19 façon Zizou (79’). Ou ce coup-franc de YB10 (81’) qui finit sa course sur le montant droit de Koubek. Bref, pour une première dans son fief, le LOSC a noyé les protégés de Lamouchi. Comme quoi, ce n’était pas anodin ce titre - « Canoa » - qui résonnait dans l’enceinte à une heure du coup d’envoi. Le rapport ? Si tu mates, encore une fois, Google traduction, tu vas apprendre que Canoa en espagnol signifie canoë. Et qui dit canoë dit flotte non ? Bref, on dira que les Rennais ont pris l’eau din ch’Nord. Ou que les dogues ont dévoré des Bretons...