29/07/2020
Avant avant, pour espérer voir une photo osée de Madonna, Dona Summer, David Bowie ; il fallait soit acheter leurs albums ou acheter un des magazines people qui les mettaient en poster ; tout ça, pouvaient vous coûter banalement autour de 5000f de l'époque.
Avant avant, pour espérer créer la sensation (ce qu'on appelle aujourd'hui le buzz) avec une photo prise dans l'intimité familiale de Michael Jackson, Whitney Houston, Lokua Kanza ; la presse à scandale était obligée de s'octroyer les services onéreux de paparazzi pour des clichés exclusifs et payer des avocats pour gérer les ennuis judiciaires qui en découlaient. Pour certaines photos, les paparazzis faisaient parfois des planqués de 2 semaines et certaines télé louaient même des hélicoptères pour survoler la demeure des stars.
En somme, le public qui accédait à une information sur une star savait ce que ça lui coûtait. Même pour donner son avis sur une oeuvre ou sur la personne même de l'artiste, il lui fallait vraiment être décidé pour aller chercher du papier à lettre, un timbre et faire le chemin vers la poste pour ensuite espérer une réponse qui ne viendra jamais. L'artiste aussi gagnait de l'argent grâce aux procès ou ententes cordiales, tout le monde s'en sortait bien.
Mais arriva la magie d'internet et ses rejetons : Facebook, Instagram, Snapchat, Tik Tok etc... Ces réseaux sociaux ont offert l'opportunité aux créatifs de mettre leur art à un clic du public mais avec pour revers de les exposer à un clic des avis négatifs, des jugements, des insultes. C'est d'ailleurs à cause de ce revers que l'artiste qui tient à rester mentalement sain, devrait éviter de livrer ses démons en pâture à un public naïf et non sensibilisé à la culture. Il y a des drames qui se jouent sous nos yeux à cause de l'addiction de nos artistes pour les compliments sur les réseaux sociaux. Toutes les informations qu'il fallait lutter pour avoir sont devenues accessibles à partir de 100f.
Dans cette relation de mutualisme, les fans savent, comme les pique-boeufs, qu'à chaque fois que le buffle pointe le museau dehors, il aime bien se faire picorer les parasites. Les internautes ont trop vite compris que sans eux les artistes ne sont rien et qu'ils auront beau être rongés par la frustration, les stars feront tout pour les garder.
Les artistes, surtout femmes, souffrent mentalement dans les mains de leurs fans car à force de tout publier sur les réseaux sociaux à l'instar des ou des ; ils ont brisé le mythe et livré le code secret de leurs émotions à des gens qui ne sont ici pour aider personne. C'est difficile quand on est artiste et que l'on a basé toute sa stratégie sur l'image, d'avouer qu'on souffre de défaut d'attention et qu'on a peur d'être oublié ou de voir les fans préférer d'autres.
Soutenons nos artistes dans la bienveillance mais aussi dans la vérité, aidons-les à garder les pieds sur terre. Désabonnons-nous de leurs pages si leur contenu ne répond pas à nos valeurs, c'est simple.
Photo d'illustration :
