12/03/2024
Survenu le week-end dernier, le décès de jeunes gens âgés entre 14 et 16 ans à la plage en face du lycée national Léon Mba de Libreville alimente la chronique depuis dimanche. Partis pour une baignade, en ces temps d’intense chaleur, ils ne sont plus jamais revenus des eaux. Le lendemain, des joggers ont découvert six corps épars, visiblement victimes de noyade.
Que s’est-il passé à la plage du lycée Léon Mba de Libreville, le 10 mars 2024 ? Selon plusieurs sources, des enfants partis pour une journée de plaisance à cette plage ont trouvé la mort des suites de noyade. La découverte des six corps a été faite, le 11 mars, par des passants, mais également par les agents d’une entreprise de nettoyage en service dans la zone. Ils ont sonné l’alerte et rejoints premièrement par les éléments français au Gabon, de passage, pour récupérer les premières dépouilles.
Les témoins indiquent que, la veille, des adolescents se baignant à la plage ont été portés disparus. Ils auraient été submergés et happés par les flots tumultueux alors qu’ils se jetaient régulièrement dans l’eau pour se rafraichir eu égard à la canicule ambiante du moment. L’alerte a été donnée et les mêmes sources ajoutent que «malgré les efforts de la police des plages, ils sont restés introuvables».
La tragédie a donc frappé. Il a fallu mobiliser les moyens nautiques pour rechercher et récupérer les dépouilles. La direction de la prévention des risques invoque les faibles moyens dont elle dispose pour faire face à ces types de drames. Toujours est-il qu’à l’annonce de la découverte des corps, des familles alarmées se sont ruées vers la zone du drame pour vérifier s’il s’agit de leur progéniture portée disparue.
Malheureusement, les identités de toutes les victimes n’ont pas été établies, pour le moment. Ce qui implique que les dépouilles ont été transférées dans les pompes funèbres où elle pourraient être identifiés. Sauf que la direction de la prévention des risques craint que le bilan de cette catastrophe ne s’alourdisse. Pour elle, la mer pourrait, de nouveau, rejeter des dépouilles, d’autant plus qu’elle était très agitée le jour de la tragédie.
Au regard de ce qui précède, ce drame soulève plusieurs questionnements : «qu’en est-il de la surveillance des plages ? que faisait la Police des plage au moment du drame ? Qu’en est-il de la responsabilité des parents ? Y a-t-il un lien avec les grandes marées d’équinoxe ?»
Pour cette dernière question, la direction générale de météo indique que «sur le littoral et l’Océan atlantique du Gabon, les coefficients des marées pourront atteindre un niveau très élevé en début de semaine». «Habituellement à Libreville la haute marée oscille entre 1,60 et 1,80m. Et celles de Cocobeach, Port-Gentil et Mayumba oscillent entre 1,90 et 2.00m de hauteur. Mais depuis ce dimanche après-midi à l’heure de la pleine mer, nous avons atteint une marée allant jusqu’à plus de 2,50m dépassant les seuils sur tout le littoral national», observe la direction générale de la météo. Elle indique également que les marées d’équinoxes, les plus grandes avant 2033, se déroulerons ce mois de mars 2024.
«Le pic est avenir. De ce fait, Nous alertons les autorités compétentes pour sécuriser les plages, et empêcher les populations d’y accéder jusqu’en fin de semaine. Même si le phénomène des grandes marées demeure un spectacle impressionnant. Il n’en demeure pas moins dangereux. La prudence reste de mise», prévient la direction générale de la Météo.