02/09/2023
: KING NATH
Longtemps plongé dans l’occultisme, je remercie le Seigneur pour ce cadeau qu’il m’a offert.
Je m’appelle Ana. Ma vie fut mystérieuse avant que je ne devienne un instrument par lequel le Seigneur délivre son peuple. J’ai 25 ans et je suis orpheline.
Je suis née dans un petit village nommée « Bahram ». Un village ou la prospérité, la croissance intellectuelle et financière demeurent un mythe.
Je suis née dans une fratrie de 4 enfants. Mon papa et mon man étaient tous deux des cultivateurs. La vie n’était pas rose pour nous, mais l’habitude de vivre dans foi d’un lendemain meilleur nous rendait heureux.
La sorcellerie se pratique. Les sorciers sont connus et vivent avec la population.
Ma vie n’a été qu’une suite de mystères mystiques. Une vie pleine de secrets dont j’ai décidé rendre cela publics. Je suis Ana et je suis une ex-Sataniste.
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Tout a commencé quand j’avais 11 ans. J’avais réussi au concours d’entrée en 6ème au lycée de Biata. Mes parents étaient fiers de moi. Tout le monde me félicitait. J’étais la seule dans ma famille qui avait eu la chance d’aller à l’école. Lors de ma réussite, mes parents avaient appelé voisins et proches pour célébrer la réussite de sa fille ils sont venues et ensemble nous nous sommes réjouir.
La vie est pleine de mystères et chaque jour nous faisons de nouvelles découvertes. Certains sont surprenantes d’autres sont normaux.
Un jour alors que je rentrais du lycée (A 4km de la maison). Un vieillard du village m’a salué :
--- Comment tu vas ma fille ?
--- bien.
--- Donc dans ce village certains ont le courage de hisser plus haut leur enfant pendant que d’autres enfants sont là à ne rien faire. Tu es l’enfant de Bakayoko
--- Oui
--- Et tu vas déjà au lycée... humm ok on verra.
Il a continué son chemin, moi également. J’étais petite donc je ne savais pas ce que traduisait cette attitude de sa part. Je suis arrivée à la maison toute fatiguée après 4km de marche à pied. Ma mère était encore au champs avec mon père et francky. Notre premier né.
--- Elvy Mama a préparé avant de partir au champ ? Demandai-je à Rita mon ainée. Celle que je suivais directement.
--- Non non. Vas griller le maïs tu manges. Ils vont même rentrer t**d ce qui est sûr.
--- Donc chaque jour je vais griller le maïs ? C’est même quoi dans cette maison ?
--- Ma chérie, c’est ça la vie. Il faut supporter. Ça ira.
Je suis rentrée. Dans ma chambre me changer puis je suis sortie manger quelques patates.
Mes parents sont rentrés à moins 20mn pour 19h. Ma mère s’est battue pour nous faire a mangé. Et nous nous sommes régalés.
Deux jours après mon père a commencé à souffrir d’une plaie qui est devenue plus t**d de l’ulcère. Il travaillait aux champs et il s’est écorché le tibia. Normalement cette blessure finie même sans antibiotique. Mais curieusement cette blessure est devenue de plus en plus gros. À l’hôpital on a prescrit toute sorte de remède mais ce n’était rien. La jambe de mon père pourrissait au jour le jour. Il avait déjà pleuré au point de ne plus ressentir la douleur. Il était paralysé, toujours couché. Chaque jour je perdais l’appétit. La nourriture pour moi n’avait plus de valeur quand j’entendais les gémissements incessants de mon cher papa.
Un jour il m’a appelé.
--- Ana
--- Oui papa
--- Parmi tous mes enfants tu es celle que mon cœur préfère. Je t’ai élevé et je t’ai envoyé à l’école pour que tu sauves la famille. J’ai toujours voulu que tu sois différente de tes frères. Mais les sorciers de ce village veulent éteindre le rêve que j’avais. Cet ulcère qui m’amène vers mes ancêtres est un sortilège dont j’ignore la source. Je ne suis pas diabétique. Je m’étais juste écorché le tibia. Pourquoi dont ceci ? Alors écoute-moi bien. Bientôt je vais traverser pour l’autre monde. Tu n’as que 11 ans mais tu es intelligente. Continue et ne relâches pas. Un jour les dieux de mes pères de te fera grâce.
Mes larmes coulaient comme un ruisseau. Mon cher papa qui a bien pu te lancer ce sort ? Un village qui déteste la croissance. Mon père me parlait en arrêtant ma main droite. Je pleurais. Je me voyais orpheline déjà. Je lui ai essuyé les larmes et je me suis couché sur sa poitrine. Oh papa.
--- tu me comprends Ana ?
---j’ai compris papa. Mais papa tu vas guérir. Dieu va te guérir.
--- Merci ma fille. Va m’appeler ton frère et ta sœur Elvy
Je suis sortie et je suis allée appeler mes ainés. Je les ai laissés en causerie avec mon père et je suis allée faire mes devoirs.
Notre maison qui était heureuse et toujours joyeuses est devenue calme et toujours alarmante. Mon grand frère était un commerçant. Il faisait la ville ou il achetait les marchandises et revendait au village.
Mais ce fameux jour, c’était un samedi. Il était allé chercher la marchandise et il n’est jamais revenue jusqu’à nos jours. Mon père lui aussi est décédé un mois après. Il était tout le temps inquiet pour son fils. Je suppose qu’il est mort d’inquiétude et non de l’ulcère. Deux membres de ma famille effacée en quelques temps.
Il ne restait plus que ma mère, ma sœur ainée et mon petit frère.
Apres les obsèques de mon père, nous avons recommencé notre vie. Ma sœur faisait la coiffure au village et moi j’allais à l’école. Mon petit frère était encore petit. Il devait grandir sans avoir l’image de son père.
Cinq ans après ma mère a eu un arrêt cardiaque et est décédée. J’étais en seconde et mon petit frère au Cours Préparatoire(CP)
Ma sœur elle, après l’enterrement de ma mère a disparue mystérieusement jusqu’à nos jours.
Mon petit frère et moi sommes allés chez mon oncle vivre. Nous n’avions plus de famille. Il était ma famille et j’étais la sienne.
La maison de mon oncle fut pour moi un calvaire. Tonton Filbert était le petit frère a ma mère. Il était divorcé avec 2 jumelles
Il travaillait comme mécanicien dans une entreprise au village. Le travail un peu rare il restait constamment à la maison. La vie étant de plus en plus difficile, j’ai commencé à faire du jus de foléré que je vendais chaque jour après les classes et le weekend et je cotisais le bénéfice.
Un jour j’ai eu une commande de 100 bouteilles de jus de foléré pour une cérémonie dans mon village. J’étais hyper contente. La joie me débordait. J’allais avoir assez de bénéfice. Alors j’ai couru dans ma chambre pour prendre le bénéfice que je cotisais afin d’ajouter au capital et avoir plus. Malheureusement je n’ai rien trouvé dans le coffre ou je gardais. J’ai appelé mon petit frère.
--- Joas
--- Oui Ana
--- qui a fouillé ma chambre ? Qui t’a demandé de fouiller dans mes affaires sans ma permission ?
--- Ana ce n’est pas moi je n’entre même pas souvent dans ta chambre je ne sais pas de quoi tu parles.
--- Menteur. Cherche vite mon argent. Je dois travailler avec ce soir. C’est pour demain ne m’énerve pas.
--- Je te jure je ne sais pas. Je te jure Ana. Au nom de Dieu. Je te jure sur la tombe de Mama et papa.
Il s’est mis à pleurer. Au fond de moi je savais que ce n’étais pas lui. Il n’avait jamais grandit avec ce comportement. Le fait qu’il jura sur mes parents m’a redonné l’envie de pleurer. Je l’ai pris dans mes bras nous nous sommes assis et je pleurais autant que lui. Je me rappelais de mes parents, de leur affection qui me manquait. Oh papa ! Oh maman ! Pourquoi cela ? Pourquoi nous quitter si tôt ? Qui devait prendre soin de nous ? Mes ainés ? Ils sont portés disparus. Nous sommes seuls. Abandonné à nous.
La vie sans ses parents est comme une sauce sans sel. Ce sont les parents qui donnent goût à la vie. Orpheline à quel âge ?
Je me suis levée j’ai demandé les excuses à Joas pour l’avoir accusé puis j’ai essuyé ses larmes et il est sorti. J’ai retourné la chambre. J’ai tout mis en désordre dans l’espoir de retrouver mes 7 mille franc. Alors j’ai commencé à avoir l’idée sur mon oncle. Mais j’avais encore pleins de doutes. Comment un type de son âge pouvait-il prendre mon argent sans m’informer ?
Il est rentré du boulot à 17h30. Je suis allée le voir.
--- Bonsoir tonton. Bonne arrivée.
--- Merci. Tu as préparé quoi ? Sers-moi.
--- Eh tonton je viens de rentrer des classes. Et j’ai eu une commande. Le problème qui se pose est que l’argent que j’avais gardé je cherche et je ne trouve plus. J’ai demandé à Joas mais il dit qu’il n’a pas prit. Je voulais te demander si tu es entré dans ma chambre pour prendre.
--- Tu es malade ! Je peux te chasser de ma maison pour ce délire. Moi je fais quoi dans la chambre des enfants ? En plus tu fais ton business ça me regarde en quoi ? J’ai faim et je veux manger.
--- Ekié tonton je demandais juste. Ça m’étonnait aussi.
--- Si ton petit frère c’est un bandit il faut déjà voir comment régler son cas. Je ne lige pas les bandits chez moi. J’ai faim. Sert moi.
--- Tu n’as pas rationné et il y ‘a pas la nourriture a la maison.
--- Et tu manques l’argent ? Tu travailles nor ?
--- Mais c’est pour ma pension de l’année prochaine. Je cotise déjà
--- C’est donc mon argent qui est bien a gaspiller c’est sa ? Et tu te permets de me barrer la route pour 7 milles.
--- Tonton qui t’a dit que c’était 7 mille ?
--- Euh ah je disais juste.
--- Dire juste comment tonton ? S’il te plait si c’est toi j’ai besoin de ça s’il te plait. C’est pour travailler avec pour un meilleur rendement s’il te plait.
--- Or dégages je passe. C’est même quoi ça.
Il m’a bousculé et il est entré. J’étais perdue je ne savais quoi faire. Le poursuivre pour réclamer mon argent ? Rester tranquille et tout perdre ? Qu’allais-je faire ? Je suis retournée calmement le voir. Il était bien installé sur le canapé comme un prince.
--- Tonton je m’excuse. Ce n’était pas mon intention de t’énerver. Si j’ai fait une bêtise en parlant je m’excuse. Mais comprends que je suis vraiment dans le besoin pour la grande commande que j’ai eu.
--- Sors d’ici Didon.
Je l’ai fixé pendant un moment avant d’aller dans ma chambre toute déprimée. Je n’avais pas de force pour m’assoir correctement au lit. Je me suis assise au sol à l’entrée de ma chambre. Tête haute. J’ai commencé à pleurer. Pourquoi ce traitement ? Pourquoi cette haine envers l’enfant de sa propre sœur ? « Oh maman pourquoi m’avoir abandonné ? Pourquoi es-tu partie sitôt ? Regarde comment je suis ? Moi ta fille. Regarde comment ton frère me traite ? Pourquoi cela ? »
Je continuais à pleurer. Mon petit frère a ouvert la porte de la chambre il m’a vu. Assise là, juste à l’entrée.
---Ana il y’a quoi ? Pourquoi tu pleures ?
--- Non ça va chéri. (Essuyant mes larmes) tu as mangé
--- Non j’ai faim.
--- Ok viens prend 100f au chevet de mon lit tu achetés le tapioca tu manges. Je verrai quoi préparer ok ?
--- Ok.
Il est sorti pour la boutique. Je ne savais quoi mettre au feu. Et mon tonton était là, à me donner de la migraine. J’avais encore quelques 2 billets. J’étais obligé de me rendre au marché acheté quelques patates pour préparer.
A mon retour j’ai vite préparé et j’ai servi. Mon oncle s’est régalé. Il m’a appelé
--- Ana ne pense pas que je te menace hein. Tu sais, la vie si n’est pas toujours ce qu’on croit qu’elle sera. J’avais un fort besoin d’argent et j’ai pris dans ta chambre.
--- Et pourquoi ne pas demander tonton ? Tu sais au moins que je fais un petit business. Je me bats chaque soir après l’école. Et mes économies tu dilapides.
--- Attend. Tu me traites de voleur ?
--- je n’ai jamais dit ça.
J’étais assise sur un tabouret près de la porte du salon.
--- Depuis quand tu me manques le respect à ce point ? Je ne te donne plus. C’est même quoi ça ?
--- J’ai dit quoi de mal tonton ? Pourquoi tu me traites ainsi ? Pourquoi tu te comportes ainsi ? Je n’ai plus de famille (pleurant) je n’ai plus rien à part mon petit frère et au lieu de nous traiter comme tes enfants, tu nous rends la vie infernale ?
--- c’est moi le meurtrier de tes parents ? Je leur ai demandé de mourir ? Pourquoi tu es bête comme ça ?
--- C’est Dieu qui va te récompenser.
Je me suis levée et je suis allée dans ma chambre. En larme, je méditais sur les voies et moyens pour quitter de cette maison. Mais où aller ?
Joas mon petit frère est entré. Il avait l’air pâle et vraiment triste.
--- il y’a quoi chérie ? Pourquoi tu es bizarre ?
--- je ne sais pas. J’ai mal à la tête et je me sens faible.
--- Approche
Il s’est approché je l’ai touché. Oh mon Dieu ! Il brulait de fièvre. J’ai couru annoncer à mon oncle au salon.
--- Oui et où est le problème ?
--- Mais tonton… c’est ton neveu. Il brule de fièvre. Il faut qu’on l’amène à l’hôpital.
--- je dis hein ? Je t’ai dit que j’ai un arbre ou je cueille l’argent ? Je n’ai pas l’argent à gaspiller.
Mes yeux brillaient de larmes. Je fixai mon oncle pendant un long moment. Je ne savais quoi faire. Le gifler ou le pousser ?
--- S’il te plait tonton… au moins pour lui fait quelques chose. Il peut mourir
--- Et sa mort te surprendra ?
--- Qu’est-ce que tu veux dire ?
--- S’il meurt c’était son jour. Bref hein Ana. Je n’ai rien. Je ne travaille pas. Donc pardon…
Il est allé dans sa chambre. Il était 19h. Il faisait noir dehors. Mes idées se mélangeaient. Je ne savais quoi faire. Je suis rentrée dans ma chambre. J’ai pris un sceau remplit d’eau fraiche. Et un tissu. J’ai enlevé les habits de Joas et je l’essuyais pour calmer la chaleur. Il brulait. Je coulais les larmes.
A 20h30 rien ne changeait. Tout allait de mal en pire. Je lui ai demandé de s’habiller. Je me suis changé et j’ai pris mon sac. Je l’ai porté au dos et nous sommes sortis.
________ A SUIVRE A 20H30________
AU MAXIMUM