03/07/2022
Les rites et traditions africain(e)s
Quand Soundiata s’emparait du trône à Dakadjalan, le mansa Niani Massa Kara Kamara était déjà le roi de « Niani » considéré dans certains récits de griots, comme la première capitale du Mandé.
Ils étaient plus de trente, ces rois qui régnaient lors de l’accession de Soundiata au trône du Grand Mandé. Mais comme le Mandé n’a pas connu la paix sous leur règne, leurs noms ne sont pas mentionnés dans les récits des griots. Parmi ces mansa, le premier à se rebeller contre l'autorité de Soundiata fut Niani Massa Kara Kamara , premier roi du Mandé.Il résidait à Niani( actuelle Guinée)considéré à tort dans certains récits de griots notamment ceux de la région de Niagassola( Guinée) comme étant la première capitale du Mandé, alors que cette affirmation est une pure contre-vérité historique, selon des sources orales plus anciennes .Niani Massa Kamara était un grand thaumaturge qui possédait douze flèches en cuivre jaune. Il était impénétrable au fer. Pour tuer un ennemi, il lui suffisait de tirer de son carquois une des douze flèches et de prononcer le nom de celui qu’il voulait faire périr, même si une distance de mille kilomètres le séparait de lui,la flèche chargée magiquement et tirée en direction de l’ennemi s’envolait aussitôt et allait frapper ce dernier. Elle revenait ensuite se ranger dans le carquois.
Trahi par son épouse du nom de Kenda kala Niagalé contre une cuvette remplie d'or, il sera tué par Mandé Fakoly dans son bain à l'aide d'une flèche empoisonnée. Ce lieutenant fidèle à Soundiata au même titre que Tiramakan Traoré ont tous les deux résidé à Dakadjalan capitale de l’empire du Mandé. Le village le plus proche du site est Sokondiala, fondé par Fakoly .D’ailleurs ce sont les patriarches de ce village qui assurent les sacrifices rituels dédiés aux esprits des lieux, aux mânes des ancêtres. A cause de l’influence de l’islam, le village avait abandonné la perpétuation de ce sacrifice considéré par les plus fanatiques d’entre eux, comme des rites animistes à bannir à jamais. Mais ce sera de courte durée car la mort inexpliqué de plusieurs bébés amènera aussitôt les sages du village à renouer avec cette pratique, mais le sang humain versé alors sur les autels ( dyo) a été retiré du rituel. Après la mort de Soundiata, l’empire va connaitre des troubles de succession parfois violentes qui vont conduire plusieurs de ses frères et héritiers à prendre la route de l’exil. Certains se seraient refugiés à Niani, une autre branche quitta Niani pour venir s’installer à Kangaba.