10/12/2017
A notre grand copain, le Grand Jé',
Quand on a lancé infos-honfleur tu nous avais suggéré l’idée d’écrire sur « les crétins qui prennent leurs bagnoles pour aller courir sur des tapis à la salle de sport », on en a fait un article, celui-ci je n’aurais pas souhaité l’écrire.
Il est des gens qui nous font rire jusqu’à donner des crampes, qui ont le sourire et la joie contagieuse, à bien y réfléchir on se dit que ces gens là devraient être rémunérés par la sécurité sociale pour le simple fait qu’ils existent : Il en est peu mais tu étais de ceux là.
Ta carrure de viking et ta voix éraillée comme d’avoir trop crié ou trop chanté vont laisser un grand vide.
Car malgrès toi, tu incarnais l’une de ces figures Honfleuraise qui savent transformer des soirées quelconques en véritables pièces de théatre au cours desquelles tu jouais souvent le rôle du « Pirate » . D’ailleurs, « Pirate » je pense que c’était ton mot préféré.
Et ce n’est pas un hasard si tu aimais la mer, les voiliers, la régate. Tes qualités de marins étaient apppréciées : mais pas que. Je t’ai déjà vu nous cuisiner un filet mignon en pleine nuit à bord d’un voilier avec un réchaud pour simple cuisine avec juste l’envie de nous régaler. Grand Jé’ c’était ça : Une vraie générosité et une vraie bienveillance.
Quand tu nous ouvrais ta porte, on découvrait l’appartement de quelqu’un de curieux avec une grande sensibilité pour l’art, les mots, les livres, la bande dessinée, souvent tu regrettais de ne pas avoir été assez à l’école, mais mieux qu’éduqué tu étais érudit : ce que tu te gardais bien de nous cacher derrière tes airs de rois de la piste. Maintenant qu’on y pense, avec ta tchatche légendaire je t’aurais quand même bien vu en école de commerce, t’aurais été capable de vendre n’importe quoi vieux pirate.
Plus que tout on se souviendras de toi comme quelqu’un qui aimais la vie et tout ce qu’elle offre, tu aimais les voyages, la bonne bouffe, les grands plaisirs de l’homme, mais par dessus tout, ceux qui t’ont connu le savent : tu aimais tes copains.
Comme beaucoup de gens j’ai encore milles anecdotes sur toi que je pourrais raconter, mais je préfère me les garder, elles sont à nous et continueront de nous faire vibrer.
Une pensée pour ta famille, tes proches et à ton oranger du mexique que tu couvais avec zèle.
Tu va beaucoup nous manquer,
Tchao mon pote.
Bernard.