10/06/2024
Réflexions sur les aspects positifs des élections européennes.
1. Commençons par Ilaria Salis. Oui, de votre part : les plus de 160 000 préférences recueillies sont autant d'affirmations de la laïcité, si ce n'est de la mission religieuse de notre anéantissement.
Eh bien, parce que ce sont des masques qui tombent et c'est bien mieux que les fausses tolérances de ceux qui aiment les bourreaux et qui, toujours fidèles à leur histoire de prévarications, d'embusées, de meurtres, se font passer pour des victimes et des tolérants.
J'aime ces déclarations de haine claires. Être détesté par certains est gratifiant.
2. Un autre fait positif et incontestable (mais seul un journaliste de la République l'a remarqué jusqu'à présent) est que la campagne pour le pacifisme et contre le soutien à l'Ukraine n'a payé pour rien. Ni ici ni ailleurs. Les pacifistes ont subi des défaites brûlantes, à la fois la Ligue et les 5 étoiles, pour continuer avec Santoro et Rizzo. Le dernier fait même la moitié du peu que je lui attribuais et c'est vraiment dommage que la chose drôle d'Alemann ne se soit pas présentée avec lui pour disparaître dans un échec de 0,15%. Orban, qui a joué la carte pacifiste, a également perdu plusieurs points. Non pas parce que les gens sont du côté de Kiev mais parce que ces campagnes idéologiques et abstraites ne correspondent pas aux vraies questions et ne prennent donc pas le point.
Ceux qui croient alors qu'en France la guerre a été la raison de la victoire ultra-annonce de Bardela et de la défaite déjà connue de Macron, ne savent pas vraiment de quoi il parle. Non seulement le RN avait apporté des ajustements considérables à son pro-russisme, mais des sujets très différents sont entrés en jeu : retraites, immigration, sécurité, inflation. Et, en fait, ce qui s'est installé le dimanche 9, c'est ce que les sondages annonçaient depuis plus d'un an.
3. Un autre fait significatif est le grand égalité à Bruxelles avec une possible majorité Ursula pour le moins boiteuse. C'est aussi une bonne chose car les réformes politiques européennes nécessaires ne seront pas l'otage d'un Parlement plus ou moins inutile, mais les lobbies les décideront, et ici les divergences avec les américaines dans plus d'un camp pourront être décisives et faire mieux bouger les marionnettes si la cabane est faible qu'avec une majorité stable.
Je ne dis pas que ce sera forcément le cas, mais il y a plus de possibilités de changements décisifs dans ce cadre que dans celui d'une claire majorité euro-parlementaire.
4. Comme je l'avais dit avant les élections qui ont amené Giorgia Meloni au Palazzo Chigi en 2022, le rôle de l'Italie, dans ce bailamme et dans ce vacillament européen, n'a depuis fait que croître et prendre autorité et projections stratégiques.
Maintenant, le fait que ce soit le seul gouvernement, et plus encore, que son parti soit le seul parmi ceux qui sont en fonction depuis au moins un an non seulement à ne pas rétrograder mais à gagner des voix, renforce la position italienne, par l'intermédiaire de son leader.
De plus, les liens "diplomatiques" plus variés qui passent aujourd'hui par Rome augmentent son poids spécifique.
5. Toujours Giorgia Meloni, si elle se tient en dehors de la majorité Ursula, représentera longtemps la charnière entre toutes les droites et pourra, en perspective, modifier l'équilibre en cours. Il a également la prérogative unique de pouvoir faire le filtre entre les "pas d'ennemis à droite" de Weber, les aperturistes de Michel et les jeunes aspirants gouvernementaux comme Bardela.
Une chance peut-être unique dont toute l'Europe et même l'avenir de la France pourront profiter.
6. A célébrer, il y a aussi le vote décomplexé. Beaucoup meurent littéralement de peur du "retour de la bête" de Bérizzi. Évidemment, ils ne savent pas de quoi ils parlent, ni quelles sont les positions ou les modèles des nombreux "nazisfascistes" qui secouent leurs cauchemars. Ils ne peuvent donc pas comprendre comment l'AfD en Allemagne a pu progresser autant à mesure que les droites grandissaient. Parce que c'est l'équivalent des 5 étoiles et qu'il a - heureusement - asséché les verts locaux.
C'est arrivé parce que la campagne de diabolisation sur le retour de la bête échoue partout, surtout chez les jeunes qui ont rempli l'AfD de votes.
Non pas parce que c'est un vote noir, mais parce que les hypnotiseurs, les alarmistes, les commissaires politiques, les mauvais maîtres, les castrateurs d'hommes et de peuples, ne sont plus crédibles. Ils ont vraiment raison d'avoir peur, car ils n'ont plus de jeux : personne ne les joue plus, sauf une minorité désespérée et datée qui est si aigre qu'elle vote pour un Salis de service.
Par impuissance enragée.
Un rire a déjà commencé à les enterrer
Gabriele Adinolfi.