Passerelles podcast (2024)

07/05/2023

🥁 [Nouvel épisode]

🎤 11e épisode avec Isabelle Giraldo qui met des ateliers en place face à l'éco-anxiété des jeunes

Extrait de l’introduction de l’épisode :

✏️ « Vous connaissez l’expression un canari dans une mine de charbon ?…et bien on commence par un point culture !! en fait Elle tire son origine d’une ancienne pratique des mineurs qui emmenaient des canaris en cage dans les entrailles des mines. Quand les canaris arrêtaient de chanter c’était signe qu’il y avait une fuite gaz à proximité et qu’il fallait évacuer la mine avant que ça n’explose… Grâce à ces canaris aux sens aiguisés, les mineurs savaient quand il y avait urgence de quitter la mine. Depuis quelques années, de plus en plus de jeunes sont comme ces canaris… par leur engagement, leur cri, leur silence ou tout autre sorte de réactions, ils interpellent le monde à propos de la situation sociale et environnementale actuelle et à venir… Sauf qu’on peut quitter la mine. Pas la terre. A part Elon, mais peu de chance qu’ils nous invitent dans sa fuite. »

La vie d’adolescent/de jeune adulte est très souvent une période charnière. Quand on lui rajoute des prises de consciences précoces et des préoccupations (euphémisme de ce dernier mot ???) sur l’état du monde, ça donne un cocktail sympathique pour les jeunes du monde entier. Ce sont des réactions tout à fait adaptées et saines comme l’explique Isabelle lors de l’interview. Il convient alors de ne pas laisser ces jeunes s’enfermer dans des sentiments négatifs et trop lourds. Comment gérer ces émotions qui nous traversent ? Et si certains ateliers en collectifs (et seul) nous permettaient de transformer notre fatalisme en une énergie dense et positive ❓

C’est toujours un défi de rentrer dans le détail en 1h d’interview. Dans cet épisode, on ne donne pas autant d'exemples d’ateliers que je l'aurai voulu mais vous pouvez aller visiter le site d’Isabelle pour avoir plus d’informations.
https://bio.site/Isabellegiraldo

Pour finir une citation qui me fait penser à l’année de master où j’ai rencontré Isabelle : « La vie ce n’est pas d’attendre que passe l’orage, mais c’est apprendre à danser sous la pluie » Sénèque

Je vous souhaite une belle écoute de ce dernier épisode ❤️

17/02/2023

🎤 Ruralité et territoires #3 : Semer et essaimer les forêts jardins avec Gaëtan

Les planches de passerelles ont moisi durant l’hiver et après un peu de maintenance, il est à nouveau temps d’embarquer pour un nouvel épisode.

Avec cette météo aux airs de printemps, ça donne envie de sortir dehors… de planter des arbres, de jardiner ou tout simplement de poser ses fesses sur une souche d’arbre et d’observer les êtres vivants s’activer, s’éveiller… un peu avant l’heure certes !

6 mois après mon passage à Cudos chez Gaëtan et Clara, c’est le bon moment pour une nouvelle sortie ! Je vous propose un échange autour des jardins forêts ! C’est quoi ça ?? vous êtes au bon endroit pour en apprendre plus 😉

🖇 https://passerelles.lepodcast.fr/ruralite-et-territoires-numero-3-semer-et-essaimer-les-forets-jardins-gaetan-cossais

01/01/2023

Cette belle aventure de 6 mois s’est terminée en octobre et voici un petit bilan :

5️0️ journées de vélo pour un total d’environ 3️5️0️0️ km et 1️7️ km de dénivelé positif effectués.

Des chiffres qui donnent seulement des ordres de grandeurs. Le reste se vit et s’expérimente. Ça me rappelle la citation d’un pote qui s’appelle Sami : « La carte n’est pas le terrain »… Le dénivelé, les aléas du voyage, la météo, les vents de face, le revêtement de la route et les rencontres sont des choses qui font parti de l’épreuve du réel. C’est ce qui sale le plat et qui relève le goût du voyage 🧂. Le terrain et son lot de surprises. Cette itinérance à vélo a notamment changé ma manière d’appréhender le voyage et mon rapport aux autres.

Durant ce tour de France, l’idée c’était aussi d’avoir de se rapprocher du monde paysan. Plonger les mains dans la terre ou dans un mélange à base de chaux pour enduire des murs, traire des chèvres tous les matins pendant deux semaines, repérer et marquer la reine des abeilles, ramasser des kilos de légumes, partager des moments inoubliables avec des familles partant en vacances pour leur première fois. Et toutes ces activités et travaux ont été partagés avec un tas de personnes inspirantes, passionnées par ce qu’elles font et ayant le gout de la transmission.

🙏 Mention spéciale à ceux et celles qui m’ont accueilli en wwoofing : Marie Laure à l’Abeille Etoile - Isabelle avec Les jardins du Presbytère - Marie Ange et Aurore à la chèvrerie de Nidderviller - Gaétan & Clara - Nicolas & Cecile
J’avais aussi en tête de rencontrer des gens qui vivent en collectif… grâce au bouche à oreille des premières étapes, les occasions se sont présentées et j’ai pu passer dans 3 lieux collectifs différents dont Bascule Argoat et à Bellevue (N. Dame des Landes).

Quelques caractères et photos ne suffiront évidemment pas à retranscrire 6 mois de voyage mais j’espère que dans une certaine mesure ces aventures décrites de temps en temps sur cette page aient pu susciter des envies de dehors et de "aller vers"

😘 Big bisous à toutes les personnes croisées durant ce tour, qui m’ont accueilli, aidé d’une quelconque manière ou juste fait sourire.. Big big bisous à mes ami..es qui m’ont soutenu tout au long de l’aventure et celles et ceux qui m’ont rejoint pour partager quelques dizaines de kilomètres 😊

🎤 Il me reste encore 2/3 épisodes à sortir sur lesquels je travaille cet hiver et j’ai aussi prévu de réfléchir à la suite de passerelles, à une potentielle 2nde édition pour boucler la boucle…

Suite à ce voyage, j’ai déjà eu l’occasion de livrer mon témoignage lors de deux évènements dont le Festival Fredd . C’est un grand plaisir de parler de mon expérience de voyage (tout en évoquant les raisons qui m’ont poussé à partir) d’autant plus quand ce sont des jeunes qui sont dans la salle !

🇫🇷

15/12/2022

C’est pas trop tôt ! Il a fallu que je revienne à une vie sédentaire pour prendre le temps de parler de rap avec Passerelles. Ça fait des mois que j’ai en tête de sortir un ou deux posts à ce sujet. En voici au moins un : une sélection de 8️⃣ morceaux engagés 🎙

🎶 Le rap j’en suis fan depuis mon plus jeune âge et c’est un parti parce qu’il se décline sous mille facettes. C’est hyper compliqué de s’en lasser tant le répertoire et la diversité de sons et de courants est énorme. Des vérités crues, des sons plus légers, des storytelling, du rap conscient, des lyricistes… Y en a pour tous les goûts et ça en fait la richesse de cette musique. D’ailleurs c’est toujours compliqué de classer les artistes, de savoir s’ils rappent ou s’ils sont plus proches de la pop ! mais peu importe, les étiquettes ça part à la poubelle 🗑
Ici, je vous propose une sélection de titres de rap français « engagés » sortis récemment (2/3 dernières années). Dans ces 8 morceaux, il y a des sujets variés comme la dénonciation du contrôle de l’état, en passant par un son féministe jusqu’à une manifestation de gilets jaunes ainsi qu’une projection dans 200 ans.

✒️ Evidemment dans ces titres engagés, j’aurais pu mettre plein de sons de rap conscient d’artistes comme Kery James, Keny Arkana, Medine, Youssoupha and co. Iels dédiaient des morceaux entiers à transmettre des messages dénonçant le racisme, les problèmes dans les quartiers, le colonialisme, les bavures policières etc… Les textes de ces rappeurs devraient être étudiés dans les cours d’histoire et de français. Bref, j’ai préféré me concentrer sur des sorties plus actuelles et ça m’a enlevé une épine du pied : faire une sélection des innombrables pépites de Kery James.

Parmi ces 8 titres, il y a notamment l’album « Démineur » de Lefa sorti en 2022 où on trouve d’autres morceaux engagés comme « première page » ou « métaverse » ! Vin’s a aussi une belle quantité de titre de rap politique tout comme Dooz Kawa.
Trigger Warning : on n’est pas sur des sons qui sont censés remonter le moral… mais par contre ça peut donner de la détermination, de la rage et l’envie de se lever ! 😎

🖇 playlist dispo ici : https://open.spotify.com/playlist/0zjrzRSFkzDJqmSUkqoJUN?si=8otZcAFhQqiE5EYEsRwNEg&utm_source=copy-link

01/12/2022

🎤 [Ruralité et Territoires] Sortie du 2️e épisode où j'ai été heureux d'interviewer Tanguy Marret et Julie Drouillet à la

🖇 Lien en bio

Dans les 30 premières minutes de l’épisode on parle d’ancrage territorial, de vie en collectif et aussi de gouvernance partagée. Le passage où Tanguy décrit les outils de gouvernance partagée mis en place à a bascule est un bel exemple de mise en application des propos de Marion Cremona (de ) dans l’épisode 5 de Passerelles. Marion fait même parti de l’équipe qui a accompagné la bascule dans sa création…

En deuxième partie d’interview, on se concentre plus sur l’engagement de Julie et Tanguy dans la participation au travail d’élaboration du schéma de cohérence territorial (SCOT) du Pays Centre Ouest Bretagne. J’ai pu avoir leur retour d’expérience qui s’avère très instructif … mais gardons un peu de suspens !

Au-delà de parler des faits et de décrire leur travail, j’ai bien aimé l’exercice d’aller plus en profondeur en captant leurs ressentis et leurs émotions. Et pour ma part, je trouve que c’est ça qui rend l’exercice de captation plus riche.

Merci à tous les deux pour votre temps et votre accueil 😊
Belle écoute à vous toutes et tous ! 🎧

🇫🇷

23/10/2022

[1️0️e épisode de Passerelles - Verdragon : cultiver le pouvoir d'agir dans les quartiers]

Lien disponible ici 🔗 :
https://smartlink.ausha.co/passerelles/10-verdragon-cultiver-le-pouvoir-d-agir-dans-les-quartiers-gabriel-mazzolini

📌 L’hiver dernier, en préparant mon périple, j’ai placé un point sur la carte au niveau de la banlieue Est de Paris. Ce repère représentait Verdragon, Maison de l'Ecologie Populaire . De fil en aiguille et avec un brin de persévérance, je me suis rapproché de Gabriel Mazzolini, co-fondateur de Verdragon. Il a une vision éclairée de la situation sociale et politique actuelle avec sa casquette de salarié chez les Les Amis de la Terre France et de militant à Alternatiba

Durant cet échange on a parlé d’écologie populaire, un vaste mouvement qui part de constats de dominations et d’inégalités environnementales de longues dates. L’auteur Malcom Ferdinand a notamment documenté ces questions dans son livre « Une écologie décoloniale. Penser l'écologie depuis le monde caribéen ». 🕮

Cet épisode aborde un sujet assez complexe et la citation du paragraphe suivant illustre bien les échanges qu’on a pu avoir avec Gabriel durant 1 heure dans le parc des Guilands.

📜 🖊️ Eros Sana et Karima Delli, dans une lettre ouverte à Nicolas Sarkozy ( rédigée en 2010 sur le blog Mediapart) écrivaient que « L'écologie populaire part du constat que crise sociale et crise environnementale sont les deux facettes d'une même médaille : étant intimement liées, on ne peut les traiter séparément. Elle opte pour le dépassement du capitalisme par la reconversion de la production dans un sens non productiviste, par la relocalisation de l'activité, par la redistribution des richesses et du temps, par la maîtrise collective des biens communs et par la transformation des rapports au travail. »

Merci à toi Gabriel pour tes mots déterminés et tes exemples qui illustrent bien tes propos. Force et bonne continuation !

Bonne écoute et ⚠️ aux premières secondes de l'épisode, un rappeur s'est glissé par là et ça va vite 🎵

29/08/2022

[ Rencontre de Shahen – 03/08 ]

Après une semaine passée à Notre Dame des Landes, me voici parti pour une semaine sur la Vélodyssée entre Nantes et Bordeaux.

La première journée, je prends 40min de TER à Nantes pour me rapprocher un peu plus vite de la côte. Arrivé à la Villeneuve-en-Retz, je rejoins la Vélodyssée et je découvre la Vendée d’un œil neuf et curieux. C’est une fin de journée grise et venteuse. Je progresse dans le marais breton entre les grandes étendues d’exploitations ostréicoles et de prairies. Un paysage très plat et qui me semble un peu hostile et désert (mis à part ces petits villages de pécheurs ici et là).

🌫 En fin de journée, je me trouve à manger puis je me mets à la recherche d’un endroit pour dormir… je prend la route en direction du passage du Gois qui permet d’accéder à l’île de Noirmoutier quand la marée est basse. Et soudain j’aperçois quelques camping-cars garés à côté d’une petite habitation modeste sur laquelle est marqué « sel ». Je m’approche et je demande au saunier en train de travailler et de discuter avec les touristes si je peux planter ma tente à côté des camping-cars. Il m’accueille à bras ouvert, curieux de voir un voyageur à vélo bien chargé à la recherche d’un coin où passer la nuit. Au lieu de planter ma tente, il me propose généreusement de m’héberger sur le canapé de la salle à vivre de sa maison de saisonnier.

🧂 Une fois mes affaires posées, je lui donne un coup de main pour mettre de la fleur de sel dans des sacs puis on continu de faire connaissances quelques mètres plus bas, au niveau du marais de cette exploitation saline. Il m’explique que cette saison estivale fut excellente pour les marais salins au niveau de la quantité de sel récoltée… une des meilleures depuis longtemps. Contrairement aux autres domaines de culture qui nécessitent souvent beaucoup d’eau, le sel cristallise plus vite par temps secs. Plus il pleut et moins les récoltes seront importantes. Ce jeune saisonnier s’appelle Shahen et a commencé son travail au mois de mars dans une des 30 dernières exploitations du marais breton (situé en Vendée). Il me décrit les étapes par lesquelles il est passé…

Les nombreuses heures de travail difficile traversées comme au début de sa mission où il a passé plusieurs semaines à vider les œillets (bassins où l’on exploite le sel) de leurs vases et boues. J’en apprends beaucoup sur le marais breton et son historique... autrefois un espace recouvert par la mer. Toutes ces discussions avec des images incroyables du soleil qui décline 🌅

Plus t**d, on se met à faire la cuisine. Il commence à faire sombre et Shahen m’apprends que ce lieu n’est ni raccordé au réseau électrique ni à l’eau courante. On va donc cuisiner à la bougie et faire cuire cette bonne ratatouille au feu de la cuisinière à bois. Tout une aventure mais ça fait parti du quotidien de Shahen depuis le printemps. On passe la soirée à se raconter nos histoires respectives. Lui son expérience sédentaire et initiatique au marais salin... moi ma vie de nomade à vélo et quelques anecdotes et histoires de voyageur. Ça a bien nourri sa curiosité puisqu’il aimerait voyager à vélo prochainement.

Je lui aurais donné une trentaine d’année mais Shahen, à seulement 19 ans, a décidé de quitter les bancs de la fac pour vivre cette expérience enrichissante de saunier.. il n’a jamais eu de téléphone et correspond seulement par lettres. Depuis le mois de mars, il n’a pas mis les pieds dans une grande surface. Ce moment inattendu fait partie de ces surprises du voyage, de ces rencontres marquantes et atypiques. Le lendemain matin sur mon petit vélo, j’ai eu beaucoup de reconnaissance pour sa générosité et ces échanges que l’on a eu la veille. Merci à lui, même s’il ne lira jamais ces mots !

Une belle rencontre qui relève le goût du voyage.

12/08/2022

🎤 8️e épisode sur une thématique d’alimentation accessible et durable avec du monde au micro : Evrime Demir, Micheline Adobati, Sophie Hégé et Ambre Rollot !

🔗 Lien ici :
https://smartlink.ausha.co/passerelles/8-de-la-dignite-dans-les-assiettes-sophie-micheline-evrime-ambre

Après des semaines de vadrouille dans le sud Bretagne et sur la côte ouest, j’ai pris un peu de ret**d sur la sortie des épisodes et je vous propose un épisode à la forme qui s’apparente plus à une enquête.
Pourquoi une nouvelle forme❓ D’abord pour faciliter la compréhension des auditeur.ices dû au fait qu’il y a un grand nombre d’invitées. L’autre raison est que je voulais tester un format différent pour essayer de travailler autrement et apprendre de nouvelles méthodes de montage… J’avoue être curieux de savoir ce que vous aurez pensé de ce nouveau format… Qu’est ce qui change ? Est-ce que c’est plus confortable à écouter ? Quelle expérience ferez-vous de cette écoute ?

Je suis d’autant plus fier de sortir cette interview que celle-ci fait directement participer les personnes concernées par des difficultés quotidiennes comme la précarité alimentaire… Certes, il y a des milliers de personnes dans cette situation en France et le témoignage de Micheline et Evrime n’est qu’un parmi d’autres… Au lieu de donner la parole à des « experts » de la pauvreté comme des chercheurs, ici j’ai pris le parti de composer avec la parole et les témoignages des plus en difficulté. Quoi de plus parlant que de faire participer les personnes directement concernées par une situation. Les spécialistes de leur discipline ont indéniablement des connaissances pointues ainsi qu’une rigueur de travail mais ils ne sont pas toujours les mieux placer pour parler des vécus et des expériences. En général, c’est pourtant bien l’écoute des vécus et des histoires qui touchent nos émotions... plus que les chiffres rationnels qui ne donnent pas autant de volume aux choses.

J’avais prévu d’interviewer Micheline, habitante du quartier du lièvre qui vit la précarité alimentaire et Sophie la chargée de mission en alimentation accessible et durable. Et je ne savais pas que Ambre (stagiaire de Sophie) et Evrime (autre habitante du quartier du lièvre et impliquée dans « de la dignité dans les assiettes) seraient présentes. J’ai appris ça en arrivant aux jardins nourriciers et quand j’ai compris que l’échange se ferait à 5, j’ai senti une petite montée en pression. J’ai donc dû improviser un peu plus qu’une interview classique et dès les premières minutes j’ai eu davantage l’impression d’être dans la peau d’un animateur radio. La petite anxiété de cet imprévu s’est vite transformée en plaisir d’interagir avec ces personnes. Je me rends compte après coup, que le fait d’avoir eu quelques heures d’expériences d’enregistrement avec les http://xn--prcdent-cyab.es/ http://xn--invit-fsa.es/ m’ont aidé à mieux appréhender ce petit évènement. Puis quand on a l’impression d’être au bon endroit et de discuter avec des personnes dont on partage les valeurs, ça joue énormément aussi 😊

J’étais heureux de rencontrer ces personnes et je trouve leur témoignage poignant… j’espère que ça vous touchera aussi !

Je vous invite à écouter ces femmes qui nous racontent un bout de leur quotidien en faisant bouger les lignes ensemble pour inventer et renforcer des meilleures façon de se nourrir. Merci à toutes les 4 !

12/08/2022

🏰 [Anecdote d’une nuit de château lors du trip en Bretagne]

Un soir, alors que nous arrivions à Fouesnant sur la côte du Finistère Sud, notre équipage était résolu à dormir proche de la mer. Comme souvent, nous ne savions pas où poser le camp et le soleil continuait sa course vers l’horizon. On se met en quête de routes qui nous ouvriraient un chemin vers une parcelle avec vue sur la mer 🌊 … pas si évident ! Après quelques minutes à chercher, nous passons une grande propriété.

Quelques échanges et on se lance dans la cour à biclou jusqu’à arriver devant des enfants et leur grand parent sur la terrasse en train de préparer la table pour le dîner. Avec 2️ grands smiles, on leur explique notre situation de voyageur à vélo en recherche d’un bout de terre pour planter notre tente proche de la côte. En gros on veut planter la tente quelque part chez eux, emprunter 2 ou 3 m² de leurs quelques hectares de jardin. Voilà un petit moment de suspens tandis que l’engouement des enfants plein de joie et qui supplient leur grand parent de dire « oui, oui, dites oui » joue en notre faveur... finalement la réponse est positive. Ils ont même l’air assez ravis à cette idée que des jeunes à vélo vienne les surprendre dans leur cocon familial.

⛺Après accepter notre demande, ce qui m’a le plus marqué est cette phrase de la dame (sœur de la propriétaire des lieux) qui nous a dit « profitez, j’aimerais bien être à votre place »… J’ai trouvé la situation assez ironique. Cette dame très gentille, sur sa terrasse à deux mètres au-dessus de nous avec un château derrière elle, nous envier. On s’est dit qu’il y avait très surement une explication dû à l’âge. Elle devait envier notre jeunesse et notre forme physique. Mais on ne s’attendait surtout pas à entendre ça.

Sur le coup, je me suis dit qu’une partie d’elle pourrait éventuellement envier la simplicité de ce voyage, de notre démarche. Seulement des vélos équipés et une tente pour découvrir des coins de France. En tout cas, à aucuns moments je n’ai eu envie de dormir dans ce beau château. Apprécier le geste de ces gens qui nous ont accueilli et admirer le château de l’extérieur m’était amplement suffisant

Et ensuite quelle sensation réjouissante que de marcher dans l’allée du jardin en direction d’un coin de belle pelouse pour tendre la maison montable. Tout ça a été d’autant plus fort que 1 heure avant nous n'avions aucunes idées de ce qu’on allait trouver en se mettant en quête d’un coin dodo. Le fait d’avoir passé une journée à pédaler a finalement été un exhausteur de ce sentiment de joie qui nous a gagné quand ils ont accepté notre requête.

15/07/2022

🎤7️⃣e épisode avec Tom, coordinateur de la monnaie locale du Le Stück

Lors de mon wwoofing à la chèvrerie de Niderviller, je suis allé passer un week-end à Strasbourg pour visiter la ville et rencontrer Tom qui est salarié pour l’association du Stück. Avec Zoé, ils m’ont très bien accueilli en m’hébergeant pour le WE.

Avec Passerelles, j’avais dans l’idée de faire une interview sur la finance ou l’économie mais je me rends compte que certains sujets techniques nécessiteraient une documentation assez importante pour réaliser des interviews de qualité. Et il se trouve que dans ma dernière année d’étude, j’avais eu un travail de groupe qui tournait notamment autour d’une économie territoriale alternative. On avait notamment étudié les monnaies locales et eu des entretiens avec des personnes proches de l’Eusko (monnaie locale Basque). Il m'a semblé plus cohérent de faire un épisode sur ce sujet plutôt que sur un sujet plus axé finance.

Quand il s'agit d'aller vers une transformation de société, il est évident que les "éco-gestes" que l'on est encouragé à réaliser pour commencer à faire notre part (et qui permettent de laver nos consciences) ne suffiront pas... Nous ne pourrons pas y arriver sans une transformation en profondeur. Néanmoins, certaines actions collectives/individuelles peuvent avoir des impacts assez forts et jouer un rôle politique fort (comme le boycott). C'est probablement le cas des actions qui concernent nos placements financiers et nos consommations.

Les monnaies locales sont un excellent moyen de participer à la vie locale de son territoire, l’adhésion est facile à effectuer et en plus, les billets sont trop classes.

Un grand merci à Tom et Zoé avec qui j’ai passé de bons moments ainsi que leur pote de Alternatiba ⋅ ANV ⋅ Strasbourg

👉Lien dispo juste en dessous :

https://smartlink.ausha.co/passerelles/7-monnaies-locales-banques-ethiques-leviers-sous-estimes-tom-baumert

30/06/2022

🎤 ça continue avec le 6️e épisode [partie 2️] avec Linda, volontaire permanente à

C’est une partie plus dense mais avec des échanges plus concrets sur la maison de vacances familiale de la Bise. Via ce projet pilote, on continue de comprendre ce qui fait l’ADN d’atdqm. Avec Linda, volontaire permanente à la Bise, on parle notamment d’ancrage au territoire via ce lieu « de convergence des luttes ». Mais avant toute chose, le principal objectif est que ces séjours se déroulent bien et que les gens en sortent ressourcés, fiers d’eux, de leurs enfants. En bref, ces vacances doivent être de beaux moments !

Plus récemment, j’ai passé 3 jours au centre international de à Méry-sur-Oise pour en apprendre plus sur le mouvement et faire la connaissance des volontaires qui vivent et travaillent là-bas. La philosophie et les méthodes du mouvement m’ont beaucoup touché. Par exemple, il y a la réflexion autour de l’écriture des volontaires permanent qui utilisent cet outil pour faire part de leur expérience, de leur vie sur le terrain et qui accordent de l’importance à restituer les mots de ceux qui ont la vie dure sans déformer leurs propos.

Encore là bas, j’ai l’impression d’avoir retrouvé l’atmosphère pleine de bonne intention de la Bise. On a travaillé avec la team de jeune en wwoofing pour quelques temps afin d’organiser une rencontre d’environ 150 jeunes du mouvement (venant de plusieurs pays d’Europe) qui aura lieu bientôt à Méry-sur-Oise. Big up à Lisa, Lola, Théo, Zosha et Erika ! 🤙

Je vous souhaite une belle écoute 🎧

Lien dispo en bio

17/06/2022

🎤 6️e épisode (partie 1) avec Linda, volontaire permanente dans le mouvement ATD Quart Monde France

En cette période de forte chaleur, je ne peux pas m’empêcher de penser aux personnes vulnérables physiquement (handicapées, personnes âgées etc…) mais aussi aux personnes en grande précarité qui n’ont pas de quoi se rafraichir dans leur logement (si logement ils ont !)

La transition c’est bien mais si elle n’est pas construite par une diversité (origines, « classes sociales », idéologies et valeurs etc…) de personnes alors il y aura des gens délaissés et cela continuera de creuser des gouffres et fractures sociales. La convention citoyenne pour le climat, en ce sens, avait très bien démontré qu’il était possible de réunir des personnes de tout horizon (et pas forcément toutes éveillées aux problématiques écologiques et sociales) pour aller vers des mesures ambitieuses. Mesures permettant à la fois de réduire ces fameuses émissions de carbone dont on parle tant mais aussi de réduire les inégalités et l’exploitation de certain.es au profit d’autres.

On peut entendre parler du Tiers monde, de son côté revendique d’aller à la recherche des plus pauvres (le Quart Monde) pour essayer de les sortir de leur misère sans non plus recourir à de l’assistanat. Leur méthode et leur philosophie sont le résultat de nombreuses années de recherches et de travail avec ceux qui vivent la misère et qui aimeraient avoir une vie digne.

Loin d’être un hasard, ce séjour à La Bise - Maison de vacances familiales c’est le 1e point que j’ai placé sur la carte de mon parcours cet hiver en préparant mon voyage. Une étape incontournable qui a marqué mon séjour par bien des aspects. Je ne m’attendais pas à ce que ce séjour en tant que bénévole me procure autant d’émotions. Passerelles, depuis le début, c’est une volonté d’aller vers ce monde de la précarité et d’essayer de le croiser avec les défis écologiques. Un grand défi mais rencontrer ces collectifs, ces organisations qui œuvrent dans cette direction ça me donne beaucoup d’énergie et d’espoir.

Dans cette aventure, il y a l’idée de sortir de ses cercles de personnes privilégiés auxquels j’estime « appartenir » pour aller à la rencontre de l’autre. Quand on vient d’un milieu privilégié, ou d’un monde dans lequel on n’a manqué de rien, on n’a souvent une grande méconnaissance et une incompréhension de la grande pauvreté. Depuis cet hiver, j’ai vraiment dans l’idée de faire un pas en direction d’une plus grande compréhension du travail à mener avec les plus pauvres tout en alliant ça aux défis écologiques.

Pas une phrase de plus, vous l’avez compris cet épisode compte pour moi… Je vous recommande fortement d’aller l’écouter !

https://smartlink.ausha.co/passerelles/6-une-transition-incluant-les-plus-pauvres-linda-lestien

13/06/2022

3️ e wwoofing – La chèvrerie de Niderviller [2/2]

🐄 Ces 2️ semaines m’ont aussi donné l’occasion de passer quelques heures du côté de l’exploitation des bovins dont des sessions de traite et une demi-journée en immersion avec Hervé pour apprendre à extraire la crème et le lait écrémé à partir du lait cru. Puis la fabrication du beurre et d’autres types de crèmes. C’est assez impressionnant de voir que toutes les filières sont maîtrisées sur un même lieu et j’ai été admiratif du courage, de la passion et l’organisation du GAEC. Ces sessions côté 'vache' , c'est une bonne opportunité pour en apprendre plus sur la nutrition, les produits laitiers et les pratiques des grands groupes laitiers quant à la fabrication de ces produits.

Du côté GAEC comme à la chèvrerie, ce fut aussi enrichissant de comprendre le chemin parcouru et de voir que leur modèle a évolué au fil des années en passant inévitablement par de nombreuses cases de remises en question… mais l’échec n’est pas une fatalité et il faut réessayer pour mieux échouer jusqu’à petit à petit tendre vers une plus grande stabilité, un schéma autosuffisant qui satisfasse l’environnement, la viabilité de la ferme, les clients et les salariés… Un savant mélange et un équilibre qui s’apprend sur le temps long.

Je repars de Moselle ravi d’avoir découvert un nouveau visage de l’agriculture en France : l'élevage bovin et caprin. Aussi, je ressens encore plus de respect (que celui que j’avais déjà) pour ces femmes et ces hommes qui, en plus de nous nourrir, consacre leur énergie à faire évoluer leur pratique vers du plus « sensé » ( ).
Cette étape c’était aussi des rencontres inattendues qui m’ont amené sur une rando en bivouac sur le mont Mutzig ,un WE passé à Strasbourg (en passant par le canal de la Marne au Rhin en vélo) et une interview donnée pour un journal régional.

Passerelles podcast

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