20/07/2023
#2 POURQUOI PAS MOI, l'un de mes plus gros échecs financiers dans la musique !
🔴 Disclaimer : C’est long…et je n’ai pas relu avant de poster.
Bon comme je disais il y a quelques mois, j'ai démarré une série de posts pour revenir sur des moments marquants de mon parcours d'artiste ! Je n'ai pas promis publier régulièrement, je le fais juste à mon rythme et à mes envies !
Pour ce second post, j'ai choisi de parler de mon échec. est le premier projet que j'ai sorti après ma "fin de contrat" avec LSA PROD Afrika (je reviendrais sur ce sujet un jour). Il faut dire que ce morceau avait été à la base produite par ma maison de production, mais La bowss a eu l'amabilité de m'en laisser l'exploitation après mon départ (comme quoi, il est important aussi de savoir bien partir). Bref, j'ai fait une longue pause entre temps en 2018, parce que j'avais commencé un travail qui me prenait du temps, j'avais surtout envie de sortir de ce showbiz d'hypocrisie et de coups bas, pour des miettes.
Pourquoi pas moi, je l'ai posé en 2018, si mes souvenirs sont bons. C’était l’un des premiers sons qu'on essayait dans le , le studio d'enregistrement que le label avait ouvert pour nous mettre dans des conditions optimales de travail. LSA avait ramené Marshall Cyano exprès du Bénin pour faire des sessions studio avec nous, et Ceezy GRG était à l'époque l'arrangeur résident. Je me posais des questions sur le sens de la vie, ma direction artistique, mon travail... bref, je me disais qu'il fallait que moi aussi j'arrive, comme les autres..Et j'ai mis mon ressenti dans une chanson.
J'ai pris le risque de chanter sur le morceau ! A une époque, j'étais convaincu d'être un mauvais chanteur, même si j'avais de bonnes vibes. Je me suis donc simplement laissé guidé par la prod de Marshall et j'étais assez fier du résultat, un bon mix entre un son qui envoie et des lyrics qui te font réfléchir, un son qui me ressemble quoi ! L'éternel insatisfait que je suis est quand même repassé voir Kurones pour finaliser le morceau. J'ai eu besoin d'une séance supplémentaire avec Aash pour produire la version définitive que vous écoutez aujourd'hui. 4 arrangeurs pour un son, c'est de l'argent ! 🙂 Etant en autoprod, j'ai recommencé par comprendre combien c'était dur de financer sa musique.
Pour la vidéo, j’ai sollicité les services de Breezy I Kabash Business, Jerry Doe Orlando et Jon Dho pour la direction artistique. L’idée originale de la vidéo venait de moi, mais elle est a été enrichie grâce à ces deux-là. Nous avons tourné sur une journée complète à l’hôtel de la Paix, avec près d’une cinquantaine de figurants, dont des artistes et des sportifs… j'avais quand même réussi à faire 2 placements de produits : Duchesse De Château Fort et Kaba Delivery !
Bon comme c'était le son de mon comeback, je voulais faire les choses en grand, comme pour prouver à ma maison de prod que je pouvais m'en sortir seul ! Erreur ! J'ai multiplié les mauvais choix dans la sortie du projet, je vous en expose quelques unes ici :
1. J'ai fait un prêt pour tourner le clip et faire la promo du son : ma première erreur a été de dire "oui" à un prêt pour financer ma musique. Un prêt que je continue de rembourser d'ailleurs sans l'avoir amorti. Heureusement que celui à qui je dois est un fan et est compréhensif. NE PRETE PAS DE L'ARGENT POUR INVESTIR DANS UN BUSINESS QUI NE TE DONNE PAS DES GARANTIES MINIMUM DE RENTABILITE, sauf si tu as un plan B et d’autres sources de revenus pour équilibrer. Surtout si ce domaine est ta passion. Car quand on parle d'argent, on ne réfléchit pas avec le cœur, sauf si tu es Elon Musk, et que tu ne vis pas au Togo.
2. J'ai sorti le morceau en plein covid. SI ma mémoire est bonne, j'ai sorti ce clip en octobre/novembre 2019, juste après la vidéo de Gbankou. Nous étions en plein covid, et je pensais que cette pandémie allait vite passer pour que je puisse rentabiliser avec les concerts et showcases. Erreur ! En musique, comme dans tout autre business d’ailleurs, le TIMING est important. Est-ce le bon moment pour lancer mon projet ? La thématique est-elle en phase avec le mood de ma communauté ? Le produit d’appel est-il viable ? Telles sont des questions qu’il faut se poser avant de sortir son projet.
3. Le budget Com : il y a une règle qui dit en général qu’il faut investir trois fois le coût de production d’un single dans la promotion pour espérer réellement impacter. J’étais tellement concentré sur le créatif et le concept du clip que je n’ai pas suivi mon budget. Résultat : les ¾ de l’argent sont passés dans la réalisation (location, petits cachets, etc…). AU final, j’avais un beau clip signé Kabash Business, mais plus assez de ressources pour le promouvoir correctement, plus d’énergie non plus. Même avec toute la bonne volonté de Kail, René, Oremo et Leroi, il y a des lignes qui ne pouvaient pas bouger.
Au final, « pourquoi pas moi » reste pour moi une belle réussite artistique, malgré l’échec commercial. J’ai appris à me dépasser, à m’ouvrir sur d’autres styles tout en restant moi-même.
J’espère que ce témoignage sera utile à un jeune artiste ou label ! Et toi, en tant qu'artiste, quel a été ton plus gros échec ?
P.S. C’est plus facile pour moi d’écrire que de faire une vidéo ! 😉