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23/02/2024

Fin du mandat présidentiel: Les États Unis saluent la décision de Macky Sall

À travers une publication sur X, l’Ambassade des États Unis au Sénégal a réagi après la sortie du Président de la République, Macky Sall, ce jeudi 22 février. Ce dernier, qui dans une interview accordée à des journalistes sénégalais, au Palais, a rappelé que sa mission va prendre fin dans moins de deux mois.

« Nous saluons la confirmation par le Président Sall de son intention de se retirer à la fin de son mandat le 2 avril. Nous exhortons les parties prenantes à fixer une date pour l'élection afin que les Sénégalais puissent choisir leur prochain président dans un avenir très proche », ont déclaré les Américains.

Grâce à ces mesures, soutiennent-ils, les dirigeants sénégalais préserveront l'honorable tradition démocratique du pays.

22/02/2024

Macky Sall : "Le 2 avril 2024 ma mission se termine à la tête du Sénégal"

Le président Macky Sall a laissé jeudi en suspens la date de la présidentielle dont il avait décrété le report, tout en assurant que son mandat à la tête du pays se terminerait comme prévu le 2 avril."Le 2 avril 2024 ma mission se termine à la tête du Sénégal", a-t-il déclaré.

"Il n'y a pas de débat sur ce point, je n'ai jamais songé à poursuivre au-delà de cette date. Mon mandat sera terminé le 2 avril", a-t-il martelé.

10/01/2024
22/12/2023
19/12/2023

Affaire mine de diamant : « Me Moussa Diop doit reconnaître qu’il s’est trompé » (Mamadou Lamine Diallo)

L'ancien directeur général de Dakar Dem Dikk, Me Moussa Diop, a été envoyé en prison, suite à ses déclarations explosives à propos d’un contrat nébuleux d’exploitation d’une mine de diamant dans le nord du Sénégal, impliquant le président Macky Sall, l’industriel Jean-Claude Mimran, son bras droit Mamadou Diagna Ndiaye et l’ancien ministre Aly Ngouille Ndiaye. Il est poursuivi pour actes de nature à jeter le discrédit sur les institutions de la République et diffusion de fausses nouvelles.

Réagissant à cette affaire, le leader du mouvement Tekki, Mamadou Lamine Diallo, estime que l'avocat a tort. «Maitre Moussa Diop doit reconnaître qu'il s'est trompé», a-t-il déclaré dans sa question écrite de ce mardi 19 décembre 2023. «Le diamant est plus puissant que l’or dans la symbolique de la richesse matérielle. Évoquer son exploitation soulève forcément des passions dans un pays où l’aspiration au mieux-être concerne au moins 95 % de la population. Il ne peut pas y avoir de diamant au nord, sauf peut-être, disent les géologues, au fond de la mer. Ceci doit être connu de la classe politique de ce pays. C’est un minimum», souligne d'emblée Mamadou Lamine Diallo.

Le candidat à la candidature à la Présidentielle de février 2024, qui s'est efforcé dans le Réseau parlementaire pour la bonne gouvernance des ressources minérales (RGM) de pousser ses camarades députés à acquérir la bonne information sur ces ressources naturelles, ajoute : « Les rapports ITIE font le point de la situation des permis de recherche et d’exploitation délivrés par l’Etat. Le dossier concernant le diamant y figure. Sans doute, cela ne suffit pas pour l’information du public et les besoins de transparence.»

C’est pourquoi, poursuit M. Diallo qui dénonce par ailleurs la judiciarisation excessive du débat politique, «l’Assemblée nationale et les populations locales concernées doivent participer à la gestion des ressources naturelles. Cela aurait évité des situations à la Moussa Diop marquées par la confusion qui portent atteinte à l’honneur de citoyens non concernés».

19/12/2023

KHALIFA ABABACAR SALL : ‘’Si je voulais me rapprocher du pouvoir, je l’aurais fait depuis longtemps ; les propositions n’ont pas manqué’’

Malgré les campagnes de dénigrement tous azimuts contre sa personne, Khalifa Ababacar Sall reste focus sur l’objectif. Esquivant magistralement les questions sur ses ‘’ex-alliés’’ de Yewwi Askan Wi, sur Ousmane Sonko et de supposées offres du président Sall pour le coopter dans ses précédents gouvernements, le leader de la plateforme Taxawu Sénégal a préféré mettre le curseur sur son ambition pour le Sénégal, des axes de son programme, tout en réitérant sa volonté de respecter le pacte fondateur de Yewwi Askan Wi. Il a répondu par correspondance aux questions d’’’EnQuête’’.

PAR MOR AMAR

Dans une de vos récentes sorties, vous dites que vous avez compris Ousmane Sonko. Avez-vous l’impression que ses partisans et lui vous ont compris ?

J’ai vécu la même chose à l’approche de la Présidentielle de 2019. Beaucoup de Sénégalais ont découvert la notion de ‘’rabat d’arrêt’’ dans le cadre de la procédure inique qui a abouti au rejet de ma candidature. C’est vous dire donc que je suis très bien placé pour comprendre ce que vit Ousmane Sonko. Je l’encourage à user de toutes les voies de droit pour se défendre jusqu’au bout.

Vous étiez ensemble dans la coalition Yewwi Askan Wi avec d’autres partis politiques de moindre envergure. Pensez-vous comme certains que ces partis ont profité de cette affaire pour vous écarter et espérer profiter d’une possible non-participation de Sonko à la Présidentielle ?

Les Sénégalais me connaissent suffisamment pour savoir que je ne jette jamais l’anathème sur les gens. Yewwi Askan Wi est un projet politique extraordinaire qui a montré que des compatriotes peuvent avoir des histoires et des trajectoires différentes et porter des espoirs communs. Aller tous dans la même direction. Yewwi a fédéré des identités remarquables, des personnes de qualité qui ont accepté de se fondre dans un collectif qui, pour la première fois dans l’histoire du Sénégal, a failli contraindre le pouvoir à la cohabitation. Je ne peux me permettre de renier le respect que j’ai toujours pour les uns et les autres.

Comme dans tous les groupes, il peut arriver qu’il y ait des incompréhensions ou des divergences sur la manière d’aborder les situations, mais il faut, dans tous les cas, sauvegarder l’essentiel et ne pas insulter l’avenir. Il est tout à fait compréhensible et respectable que les uns et les autres aient de l’ambition pour leur pays. C’est d’ailleurs ce qui est prévu par la charte de Yewwi : aller ensemble aux Locales et aux Législatives et laisser les ambitions s’affirmer et se déployer pour la Présidentielle. L’objectif est de permettre à chaque candidat de Yewwi de capitaliser le maximum de voix au premier tour et de se ranger derrière le mieux placé au second tour.

Aujourd’hui encore, je m’inscris dans cette dynamique.

Aujourd’hui, ces gens avec qui vous vous êtes battus vous accusent de vous être rapproché du régime, certains allant même jusqu’à parler de trahison. Qui a trahi qui, selon vous ?

Vous savez, on nous prend souvent pour cible, à tort. Les actes que nous posons sont appréciés différemment, en fonction de paramètres qui, souvent, se nourrissent de la subjectivité, de la passion, de l’ambition, etc. C’est facile de jeter des mots, mais c’est plus difficile de leur donner une réalité tangible. Ce qui est sûr, c’est que je suis dans l’opposition depuis 23 ans. Quand le président Macky Sall est venu au pouvoir en 2012, j’étais maire de Dakar depuis trois ans. J’ai été élu deux fois maire et deux fois député dans l’opposition. C’est vous dire que si je voulais me rapprocher du pouvoir, je l’aurais fait depuis longtemps. Les propositions et les possibilités n’ont pas manqué. Pourquoi attendre maintenant pour me rabibocher avec le pouvoir ? J’ai été victime d’une grande injustice dans le passé, mais je redis encore qu’il n’y a pas de place ni pour la rancune ni pour la rancœur dans mon cœur et dans mon esprit. La charte de Yewwi fait de ma participation à la Présidentielle une exigence. Si cette participation doit passer par un dialogue politique public et ouvert à tous, je ne vois pas pourquoi on devrait me dénier ce droit. D’autant plus que rien ne m’a été proposé en retour pour satisfaire cette exigence. Le souci du Sénégal est ma seule boussole.

‘’Détrompez-vous, je suis loin d’être isolé !’’

Certains ont invoqué votre nom, tantôt dans des gouvernements, tantôt comme possible alternative de Benno Bokk Yaakaar. Est-ce vrai que vous avez rejeté les offres du président Macky Sall ?

La réponse est simple : il y a eu beaucoup de gouvernements sous le magistère du président Macky Sall. Ne m’a-t-on jamais vu prendre part à un seul ? A-t-on vu un de mes proches siéger au Conseil des ministres depuis 2012 ?

Beaucoup d’observateurs estiment que cette situation risque de vous être préjudiciable, qu’il vous serait difficile de remporter ces élections en étant aussi isolé. On sait que vous êtes fin politique. Quels arguments avez-vous pour démontrer le contraire ?

Vous savez, la politique exige beaucoup d’humilité. Les électeurs ne sont pas un bien privé dont on dispose à sa guise. On ne me verra jamais me frapper la poitrine pour dire ce qui va se passer en 2024. Ce que je peux faire, c’est essayer de leur montrer mon projet et leur affirmer ma candidature, essayer de les convaincre par la force de l’argument, car ce sont eux qui décident en dernier ressort. J’y travaille avec détermination, mais aussi avec humilité.

Détrompez-vous, je suis loin d’être isolé ! J’ai entamé depuis le 14 janvier dernier une tournée nationale qui, à terme, me mènera, s’il plaît à Dieu, dans les 46 départements de notre pays. C’est, pour moi, une manière de poursuivre mon ‘’Dox Mbok’’ entamé en 2016 et qui nous a menés, au mois de décembre de la même année, au Walo. Plus t**d, en février 2017, Saint-Louis nous a reçus avec une belle ferveur avant que Tambacounda ne prenne le relais. Ce bel élan a été, malheureusement, interrompu par le dossier politico-judiciaire monté de toutes pièces pour écarter notre candidature à la Présidentielle de 2019.

Cette fois-ci aussi, votre tournée n’est pas de tout repos. On a vu votre cortège bloqué par endroits… Pouvez-vous revenir sur ces entraves ?

En vérité, cette tournée que nous appelons ‘’Mottali Yéene’’, se déroule globalement bien. Nous avons eu des problèmes à Fatick et à Matam, considérés à tort comme des titres fonciers. L’accueil chaleureux et enthousiaste des populations dans ces régions montre qu’il n’y a pas de chasse gardée dans ce pays.

Depuis janvier donc, nous sommes sur le terrain, au contact des populations et des réalités du Sénégal profond. Nous allons de département en département, de village en village ; à Kédougou, Saraya, Salémata, Tamba, Bakel, Goudiry, Koumpentoum, Koungheul, Kaffrine, Kaolack, Fatick, Foundiougne, Passy, Diourbel, Mbacké, Bambey, Touba, Matam, Ourossogui, Ranérou, Dahra, Linguère, Louga, Kébémer, etc. Nous écoutons les populations et leur proposons un projet en co-construction qui sera la synthèse de notre programme et de leurs attentes. Nous avons la chance d’avoir mis en place un appareil efficace avec, partout au Sénégal, des points focaux très représentatifs. C’est un travail de longue haleine entamé depuis plusieurs années. Nous travaillons efficacement, sans faire du bruit et nous sommes sûrs qu’à l’arrivée le résultat surprendra plus d’un.

Parlons de votre programme. On sait que la majorité mise sur son bilan ; le candidat qui représentera Pastef va incarner l’antisystème. Vous, comment on pourrait définir votre candidature ?

La mienne sera une candidature de réparation sociale. Je connais les difficultés de nos compatriotes. Notre pays, qui a toujours été une société du lien social, a vu beaucoup de ses enfants confinés aux marges du bien-être. La pauvreté s’est accentuée, les prix des denrées de première nécessité ont emprunté l’élévateur pour se hisser à des niveaux hors de portée du plus grand nombre. La souffrance et la privation ne sont pas notre destin. Notre projet ne vise rien de moins qu’à replacer les Sénégalais au centre des politiques étatiques. Il se portera au chevet de notre vivre-ensemble et promouvra une tranquillité républicaine adossée à des institutions à la dignité retrouvée. Cette belle promesse des assises nationales sera notre bréviaire. Notre projet est pour une nation ancrée, un État fort, une République respectueuse des normes et des citoyens épanouis.

Quelles seraient les 10 mesures prioritaires que vous allez matérialiser dans les 100 jours de votre gouvernance, si les Sénégalais vous font confiance ?

La gouvernance est une action au long cours. Un État, ce sont des procédures, des règles et des limites. Il ne sert à rien de céder à la cosmétique politique à la mode pour prendre des engagements irréalisables. L’action publique demande du temps. Je peux, par contre, vous entretenir de mes priorités durant le temps du mandat présidentiel. L’agriculture sera au cœur de mon programme économique. L’homme en sera le moteur. La vision qui irrigue ma démarche politique fera, en effet, la part belle à l’humain, à l’eau et à la terre. Notre pays ne peut continuer de dépendre des importations de denrées. Nous avons de l’eau, des terres et une population majoritaire jeune. J’apporterai la volonté politique et les moyens qui manquent pour un boom agricole capable d’assurer notre autosuffisance alimentaire. Nous devons investir massivement dans le secteur primaire pour permettre à nos vaillants agriculteurs de vivre décemment grâce à des cultures étalées dans le temps par une bonne politique de maîtrise de l’eau. L’agriculture sera une réponse forte à la renaissance de nos terroirs. La production et la transformation garantiront des ressources suffisantes aux acteurs du secteur pour faire face aux charges quotidiennes. J’ai été dans le Daandé Maayo, à Matam, où des villages ne peuvent plus cultiver depuis des années, faute d’aménagement des terres. Dans le bassin arachidier, les agriculteurs ne disposent ni de semences de qualité et en quantité, ni d’engrais, ni de matériel agricole. Figurez-vous que ces braves gens ne reçoivent que 7 kg d’engrais par personne là où il leur en faut des centaines. Nous corrigerons tout cela par des investissements massifs.

Aujourd’hui, il y a une crise profonde entre les Sénégalais et leurs institutions. Partagez-vous cet avis et que prévoyez-vous pour restaurer cette confiance ?

C’est pour recréer le lien de confiance entre les Sénégalais et leurs institutions que les assises nationales avaient réfléchi et fait des propositions pertinentes. La charte de gouvernance démocratique adoptée en mai 2009 est un texte fondateur qui définit la vision d’un Sénégal réconcilié avec les institutions. Si les gouvernants actuels s’étaient approprié ces travaux, on n’en serait pas là aujourd’hui. En tout cas, j’ai toujours été très clair sur la question. Les conclusions des assises nationales inspireront fortement ma gouvernance, si je suis élu président de la République.

Pourriez-vous nous présenter en actions concrètes votre politique d’emploi pour les jeunes ?

Comme je l’ai déjà indiqué, le Sénégal regorge de potentialités hydrauliques, traversé qu’il est par quatre fleuves et leurs affluents, de terres exploitables et de bras valides. De nombreux pays, moins nantis que nous, sont parvenus à développer une agriculture autosuffisante qui assure à leur jeunesse des revenus décents. C’est pourquoi la maîtrise de l’eau, gage d’une agriculture de qualité, est au cœur de mon programme. Maîtriser l’eau c’est, en effet, cultiver au-delà de la seule période hivernale et assurer des revenus plus importants aux agriculteurs. Le développement du secteur primaire, pris dans son ensemble (agriculture, pêche, mines…) sera une réponse massive apportée au chômage des jeunes. Nombre de ces derniers quittent leurs villages pour venir dans les villes, particulièrement à Dakar, pour y vivre de petits travaux mal rémunérés. Le plus souvent, ils retournent dans leurs terroirs pendant l’hivernage pour cultiver la terre. Une agriculture étalée dans le temps et accompagnée d’une bonne commercialisation des produits agricoles permettra, assurément, de fixer nombre de jeunes dans leurs contrées d’origine. Qui dit agriculture, dit transformation des produits agricoles.

C’est pourquoi, en parfaite intelligence avec le secteur privé, j’encouragerai la création de PME et de PMI spécialisées dans la transformation de nos produits.

‘’En 2022, le Sénégal a dépensé 1 070 milliards F CFA pour l’importation de produits alimentaires comme le riz, le blé, les huiles et graisses végétales, le maïs ou encore le sucre’’

Nous importons énormément de denrées que nous pouvons produire nous-mêmes. En 2022, le Sénégal a dépensé 1 070 milliards F CFA pour l’importation de produits alimentaires comme le riz, le blé, les huiles et graisses végétales, le maïs ou encore le sucre. Des denrées que nous pouvons largement produire ici au Sénégal. C’est une simple question de volonté politique.

L’autre levier sur lequel nous agirons sera l’éducation. L’école n’est plus cet ascenseur social qui permettait de changer de classe grâce à la réussite scolaire. Les meilleurs de nos enfants, quelle que soit leur origine sociale, pouvaient réussir et occuper d’éminentes fonctions dans notre pays. C’est de moins en moins le cas. Nombre de diplômés du public et du privé peinent à trouver un simple stage dans les entreprises. Certains s’essaient à l’auto-emploi, mais faute de moyens et d’un accompagnement significatif des pouvoirs publics, finissent par jeter la clé sous le paillasson. Ils sont nombreux, aujourd’hui, à profiter des programmes d’émigration de pays demandeurs comme le Canada ou le Luxembourg. Ce sont des cerveaux bien formés qui tournent le dos à leur pays. Officiellement, le taux de chômage au Sénégal serait de 19 % en zone urbaine contre 25 % en milieu rural (source : Enquête emploi de l’ANSD publiée en juin 2023).

Nous savons tous, cependant, que la réalité est autrement plus large. Le Programme d'urgence pour l'insertion socioéconomique et l'emploi des jeunes ‘’Xeyu Ndaw Ni’’, doté d'une enveloppe triennale d'un montant global de 450 milliards sur la période 2021-2023, n’a pas gommé les ressentiments. Les 141 700 bénéficiaires, selon les chiffres du gouvernement, ne sont qu’une goutte d’eau dans l’océan des difficultés auxquels sont confrontés les jeunes (les moins de 35 ans font 76 % de la population, chiffres de 2021).

En effet, 300 000 nouveaux demandeurs d’emploi se déversent sur le marché du travail tous les ans. Le gap est énorme. Il faut redonner espoir aux jeunes en procédant à des réformes hardies de l’éducation. Il faut, pour cela, trouver une solution à la déperdition scolaire et les orienter, très tôt, vers l’enseignement professionnel. Des collèges d’enseignement professionnel seront donc généralisés pour accueillir les jeunes sortis du système entre la 6e et la 3e secondaire et ceux qui auront décroché le BFEM sans pouvoir surmonter l’obstacle du Baccalauréat. Des filières comme la maintenance industrielle, les métiers du pétrole et du gaz, l’électricité et l’énergie verte, l’électronique et la mécanique, etc., demanderont des ressources importantes dans le futur pour accompagner notre tissu industriel.

Que prévoyez-vous pour renforcer les budgets des collectivités territoriales, afin de les rendre plus viables ?

Il faut reconnaître que la réforme administrative du 24 mars 1984, qui divise le Sénégal en 10 régions auxquelles on a ajouté Matam le 21 février 2002 puis trois autres régions le 10 septembre 2008 (Kaffrine, Kédougou, Sédhiou), a amoindri la viabilité de nos terroirs. C’est pourquoi je me réfère toujours à l’ancienne appellation des sept régions de 1960 (Cap-Vert, Casamance, Diourbel, région du Fleuve, Sénégal-Oriental, Sine-Saloum et Thiès. Ce n’est pas fortuit. Le découpage de l’époque répondait à une cohérence administrative et économique et, surtout, destinait chaque région à jouer un rôle économique précis. Par exemple, les régions du Fleuve, du Sénégal-Oriental et de la Casamance devaient être les greniers naturels du Sénégal. Elles sont riches en eau, en terres fertiles et en ressources diverses comme le phosphate de Matam pour assurer l’autosuffisance alimentaire de notre pays. Le Sine-Saloum et la région de Diourbel étaient le bassin arachidier, tandis que le Cap-Vert et Thiès étaient destinés à être les centres administratifs et industriels de notre pays. Ce découpage assurait la viabilité de nos terroirs. La politique est malheureusement passée par là et d’anciens départements ont fait pression pour être transformés en région. Ce sera difficile de revenir sur cela, parce que des habitudes ont eu le temps de s’installer.

Dans mon approche, cependant, il faut mutualiser les ressources des régions qui présentent les mêmes potentialités pour créer des zones économiques fortes.

En outre, un des axes forts de mon programme consistera à réformer le Bugdet consolidé d’investissement (BCI) pour doter nos communes de moyens financiers plus conséquents. Le BCI constitue le cadre annuel de programmation et de suivi de l'exécution des dépenses d'investissement financées sur ressources budgétaires. Il traduit une volonté de l'État sénégalais d'approfondir la politique de la décentralisation financière. L'État s'est engagé à décentraliser la gestion des ressources du Budget consolidé d'investissement en transférant aux collectivités locales, à compter de l'année financière 2004, la responsabilité de la gestion des dépenses d'investissement à exécuter sur leurs territoires respectifs. L'objectif visé est d'associer davantage les collectivités locales dans l'exécution financière et technique des dépenses en capital inscrites dans la loi de finances et qui relèvent des missions traditionnelles des ministères sectoriels. La réforme que je compte introduire et sur laquelle je reviendrai plus amplement dans mon programme, consistera à mettre à la disposition de chacune des 601 communes de notre pays une enveloppe d’un milliard de francs sur trois, voire cinq ans. Cet investissement va changer le visage de nos communes en les aidant à se doter en infrastructures sociales de base.

30/11/2023

Arrondissement Pikine Dagoudane
Le Ministre maire Issakha Diop champion du Parrainage pour Amadou BA avec un chiffre record

29/11/2023

Votre quotidien de ce mercredi 29 novembre 2023.
@à la une

28/11/2023

Pikine : Trois responsables du candidat Bassirou Diomaye Faye arrêtés

La police de Pikine a fait une descente dans le quartier général (QG) du candidat à la candidature Bassirou Diomaye Faye, ce mardi. Trois responsables y ont été arrêtés. Il s'agit d'El Hadj Loum, Amina Dicko et Atoumane. Ces trois membres de l' ex-parti Pastef d'Ousmane Sonko sont actuellement dans les locaux du commissariat de Pikine.

Selon nos sources, il leur avait été notifié au commissariat d'arrondissement de Pikine qu'ils n'avaient pas le droit d'ouvrir un QG.

28/11/2023

Votre quotidien de ce samedi 25 novembre 2023.
@à la une

26/11/2023

Le département de Pikine fait carton plein avec plus de 146.350 parrains...une victoire de Amadou BA au 1er tour

21/11/2023

Macky Sall: "Ma plus grande frustration..."

Au cours d'un entretien avec Jeune Afrique, le Présidente Macky Sall a évoqué son insatisfaction concernant le projet du mémorial de Gorée. "Ma plus grande frustration ? Le mémorial de Gorée, un projet déjà évoqué du temps du président Abdou Diouf, que j’ai fait reprendre. Nous devions lancer les travaux au début de 2023, mais la conjoncture nous a imposé d’autres choix budgétaires. Je ne désespère pas, au moins, de poser la première pierre avant de quitter mes fonctions, pour que ce grand projet culturel puisse voir le jour", s'est-il confié.

Le chef de l’État a, par ailleurs, considéré le Train express régional (TER) comme l'un de ses plus grandes satisfactions. "Ma plus grande fierté, ce sont les politiques de soutien au monde rural et les filets sociaux mis en place pour les populations les plus démunies. Sur un tout autre plan, j’ajouterai le train express régional (TER), parce que c’est un projet transformateur, qui nous permet de changer d’échelle et qui est digne d’un véritable pays émergent. Un game changer, comme disent les Anglo-Saxons", a-t-il indiqué.

20/11/2023

Déclaration – Souleymane Jules Diop sur le candidat de Benno : «Amadou Ba doit nous rassurer»

Souleymane Jules Diop, l’ambassadeur du Sénégal auprès de l’Unesco, n’est pas du tout convaincu par l’attitude dont fait montre le candidat de la mouvance présidentielle, Amadou Ba. Invitant ce dernier à secouer le cocotier, Souleymane Jules Diop estime que Amadou Ba gagnerait à montrer qu’il a l’étoffe d’un candidat, qui peut remplacer le Président Sall. M. Diop plaide pour le report du scrutin présidentiel et le respect des droits de l’opposant Ousmane Sonko.

Par Amadou MBODJI – Les faits et gestes du candidat de Benno bokk yaakaar (Bby), Amadou Ba, n’inspirent pas confiance à Souleymane Jules Diop, responsable politique de l’Apr et Délégué général du Sénégal auprès de l’Unesco. «Je le trouve amorphe. Je trouve qu’il ne montre pas assez aux Sénégalais, aux gens de sa majorité, qu’il a les épaules, qu’il a l’étoffe. Il ne le fait pas assez, il doit se bouger, il doit aller vers les gens, il doit rassurer la majorité», a déclaré Souleymane Jules Diop, ce dimanche sur la Rfm, à travers l’émission «Le Grand Jury».

M. Diop demande, par ail­leurs, au Premier ministre de «s’assumer». «A un moment donné, il faut vous assumer (…) Je m’impatiente de voir Amadou Ba s’affranchir, se lever et dire aux Sénégalais : c’est moi. Il commence à susciter de l’inquiétude dans nos rangs. C’est profond ce que je vous dis. Moi je suis 100% Amadou Ba et, depuis longtemps. C’est un homme pétri de qualités. Mais il ne fait pas assez», mentionne-t-il. Et l’ex-secrétaire d’Etat aux Sénégalais de l’extérieur de tirer la sonnette d’alarme. «Si ça continue comme ça, l’opposition, bien organisée, peut nous battre à la prochaine Présidentielle. Et je vous le dis en toute honnêteté. Les gens ne vont pas le dire, ils vont le murmurer dans les couloirs. Il faut qu’il nous rassure. Il est notre candidat. Nous l’avons choisi, il a des qualités pour être un bon président de la République, mais il faut qu’il rassure son camp. Il ne le fait pas assez», confesse-t-il.

Pour le report de la Présidentielle
Le diplomate a exprimé son inquiétude quant à la possibilité d’organiser la Présidentielle à date échue, compte tenu des contentieux en cours, notamment les contentieux juridiques. Ainsi, il critique «la qualité des textes régissant le processus électoral, les qualifiant de mal rédigés et imprécis».

«Nos textes ont été élaborés sans envisager certains cas, certains scénarios, y compris celui que nous avons d’avoir pour la première fois des requêtes concernant la déchéance», fait-il savoir. Il note «la nécessité de réfléchir sérieusement à la préparation de la classe politique sénégalaise pour l’élection à venir, en considérant l’option de reporter le scrutin afin de résoudre les divers contentieux existants».

«Pour le bien de ce pays et pour connaître de nouvelles avancées, le faire ne serait pas une mauvaise chose, mais ce serait une première», souligne-t-il. Avant de dire avoir compris les réticences du Président Macky Sall à la reporter. «Il ne veut pas être le premier Sénégalais à reporter une élection présidentielle. Il ne veut pas qu’on lui dise encore que «vous aviez donné votre parole et vous êtes en train de vous renier»», avance-t-il.

«A quelques mois de la Présidentielle, nous ne sommes pas prêts. Nous risquons de connaître des convulsions, des contestations, des difficultés, des mouvements de rue, qui risquent de compromettre, pour longtemps, la sécurité de ce pays et, peut-être, sa défense», souligne l’ancien ministre.
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20/11/2023

Faites votre choix ?

20/11/2023

[Profil] Clone de Sonko, polémiste redoutable : Tout savoir sur Bassirou Diomaye Faye

Depuis ce dimanche soir, sa photo et son nom font le tour de la toile. Bassirou Diomaye Faye est "intronisé" par Ousmane Sonko, pour porter le "projet" de l'ex-Pastef en perspective de la présidentielle de février 2024. Du moins dans cette phase des parrainages. Ce qu'il faut savoir sur ce "clone" du maire de Ziguinchor, qui l'a rejoint en prison.

"(...) Le yo-yo judiciaire dans lequel ils veulent embourber le pays relève du dilatoire, conforté par la forfaiture administrative de la Direction générale des élections (DGE) et du ministère de l'Intérieur, pour refuser de remettre les fiches de parrainage du Président Ousmane Sonko, porteur du projet, jusqu'au 11 décembre, date du début des dépôts des candidatures. Inédit dans l'histoire du Sénégal. C'est en réponse à cela que, après nous être concertés tous les quatre, et après avoir fait valider notre décision par le Président Ousmane Sonko, nous demandons unanimement à tous les Sénégalais de lancer, à compter de ce lundi 20 novembre 2023, la campagne de parrainage du projet en faveur du candidat Bassirou Diomaye Faye". C'est en substance ce qui est ressorti de la déclaration des quatre candidats à la candidature, issus de l'ex-Pastef.

En prison depuis le 18 avril dernier, pour avoir fait un post sur Facebook où il aurait dénigré les magistrats sénégalais, Bassirou fait partie des profils déjà plébiscités pour porter "légitimement" le « projet » d’Ousmane Sonko, dont il est très proche

Fils d’un responsable socialiste à Ndiaganiao, proche de Niadiar Sène, le secrétaire général du Syndicat des agents des impôts et domaines est, pour beaucoup, le double de son mentor. « Il est le clone d’Ousmane Sonko », nous siffle-t-on : « Même fougue, même verve, même tempérament, même amour pour les arts martiaux, même look : souvent crâne rasé, barbe bien taillée ».

Homme timide, mais polémiste redoutable

En tout état de cause, le président du Mouvement national des cadres patriotes (Moncap) peut se targuer d’être parmi les premiers qui ont cru au projet Pastef/Les patriotes, même s’il ne fait pas partie de ses géniteurs. Au quotidien "L'As", il confiait : « J’ai eu l’honneur de concevoir la feuille de route du comité de pilotage provisoire qui a été mis en place, à l’occasion de l’assemblée générale du 4 janvier 2014 ».

Âgé de 41 ans, il boxe déjà dans la cour des grands. Derrière ses apparences d’homme candide, à la limite timide et sans histoire, se cache une personne belliqueuse, prête à utiliser même des armes non-conventionnelles pour déstabiliser ses adversaires.

En plus clair, "BDF", comme l'appellent affectueusement "les Patriotes", est incontestablement sur les pas de son charismatique leader. Son flegme britannique et sa voix posée ne doivent pas tromper. Car cet ancien pensionnaire de la mission catholique et du Cem de Ndiaganiao qui porte le nom de son grand-père Macor est un polémiste redoutable et craint. La réponse salée qu'il avait adressée à Yakham Mbaye dans une contribution qui avait fait le tour des réseaux sociaux et dénommée: «Les vains aboiements d'un chiwawa » en est une parfaite illustration.

Très critique à l'encontre du régime en place, ce Sérère qui se laisse entrevoir dans l'éclat de sa noirceur et dans son élocution, ne porte pas de gants quand il s'agit de servir une réponse du berger à la bergère. Ce fut le cas lors de son face-à-face avec Me El Hadji Diouf. La robe noire qui pourtant d'habitude jubile devant l'adversité, n'a pu supporter les attaques de l'acolyte d'Ousmane Sonko.

Ancien élève du Lycée Demba Diop de Mbour où il a obtenu le baccalauréat en 2000, Bassirou Diomaye Faye a aussi un regard pointu sur les questions qui touchent à l'Etat, mais aussi la bonne gouvernance. Normal, il est breveté de l'ENA (École nationale de l'administration), après une maîtrise en Droit obtenue en 2004 à l'université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad).

Révélé au grand public après la création du Pastef, il y a 9 ans (2014), l'inspecteur des impôts affirme que son entrée en politique est une surprise. «Il ne me traversait pas l'esprit de faire de la politique, car quand vous avez un parent qui fait de la politique, de prime abord, vous avez horreur de la politique parce que vous voyez le manque de temps. Vous voyez la pénibilité de l'engagement, vous voyez les absences répétées du pater», confiait-il au journal "L'As".

Diomaye et "la fibre de refus" de don père

Mais c'est a priori l'engagement de son père qui a milité au Parti socialiste qui l'a poussé à emprunter ce chemin. «Vous ne vous rendez pas compte en même temps que ce qui fait l'engagement de votre pater a dû vous laisser une quelconque fibre de refus qui fait que vous ne pouvez pas supporter beaucoup de choses. Des choses que vous trouvez anormales et que vous devez combattre», indiquait-il à nos confrères.

D'autant que pour le secrétaire général du Syndicat des Domaines, entre le syndicalisme et la politique, il n'y a qu'un pas de franchi. «Je pense que le syndicalisme côtoie de très près l'engagement politique. Et il y a un pas à faire entre la défense des intérêts matériels et moraux de ta corporation et la défense des intérêts du peuple, à travers un engagement militant, dans le cadre d'une formation politique», renchérit l'ancien chargé des revendications du syndicat des impôts.

Affecté tour à tour au Centre des professions libérales, au Centre des grandes entreprises, à la Brigade des vérifications, entre l'actuel chef du bureau des contentieux à la Direction de la législation et de la coopération et le président du leader du Pastef, l'alchimie allait quasiment de soi. Même région de naissance, même parcours académique, même profession, même trajectoire syndicale, mêmes aspirations patriotiques.

Cependant, contrairement à Guy Marius Sagna et Birame Souleye Diop, Bassirou Diomaye Faye ne dispose pas jusqu’ici, d’une fonction élective. Il a été battu lors des locales de 2022 à Ndiaganio par Tening Sène, candidate de Benno bokk Yakaar (Bby) et n'a finalement pas pris par aux législatives de la même année parce qu'étant investi sur la liste des titulaires de Yewwi Askan wi invalidée par le Conseil constitutionnel.

Aujourd'hui, tout comme Ousmane Sonko, il est également dans les liens de la détention provisoire même si, contrairement à celui-ci, son éligibilité n’est pas encore en jeu.

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