23/12/2023
UN ETAT DESERTEUR !
Nous avons failli céder à la tentation de chercher l’Etat dans les rues et les quartiers de Dakar, à l’aide d’une lanterne allumée en plein midi, pour le livrer au citoyen abandonné en pleine jungle.
Mais à quoi cela aurait-il servi, si l’on sait d’emblée – à l’image de Diogène de Sinope tenant une lampe et parcourant Athènes pour rencontrer l’homme – que la recherche serait infructueuse.
Face à l’anarchie ambiante, aux inégalités, à l’impunité, la lave incandescente de l’incivisme creuse son cratère. Le citoyen au milieu de nulle part lance, en vain, un appel de détresse à un Etat-déserteur qui, hélas, ne se signale que lorsque le pouvoir du Prince vacille.
La loi est bel et bien présente lorsqu’il s’agit de réprimer les empêcheurs de tourner en rond, puisque l’enjeu est la conservation du pouvoir obtenu par les urnes, à l’issue d’un processus électoral partiellement transparent.
Mais pourquoi les citoyens ont le sentiment que cette «loi répressive» est souvent aux abonnés absents lorsqu’il s’agit de les protéger contre les abus de tous ordres ? Ils cherchent désespérément les ailes protectrices de l’Etat face à l’injustice sociale dont ils sont l’objet dans leur quartier, lieu de travail, dans la rue, etc.(Lire mondeafrik.com )