Sismique

Sismique Le podcast qui pose la question "où va le monde" ? Des interviews de penseurs et
d'acteurs d'un mo

08/10/2025

Une belle illustration de l'absurdité de notre système actuel. Le génie humain et la complexité de notre économie mise trop souvent au service de l'inutilité, au détriment de la planète.

08/10/2025

Une courte vidéo (de 2016) qui illustre à merveille l'absurdité de notre modèle de société. On est capable de faire des trucs de fous, d'une complexité inouie, mais qui ne servent in fine à rien...

J’aimerais me tromper. Vraiment.Depuis des mois, je me répète que je dramatise, que je vois trop noir.Et pourtant, morce...
01/10/2025

J’aimerais me tromper. Vraiment.
Depuis des mois, je me répète que je dramatise, que je vois trop noir.

Et pourtant, morceau après morceau, ce que j’observe autour de Trump ressemble bel et bien à une machine qui se met en place : un homme fasciné par la force, un manipulateur hors pair, un pouvoir qui se muscle pas à pas.
Pas un coup d’État à l’ancienne. Un glissement, un glissement prévisible, annoncé mais auquel peu ont voulu croire, malgré les alertes répétés. Un glissement auquel beaucoup ne veulent toujours pas croire, que l’on a du mal à nommer.

Et c’est précisément parce que ce n’est pas l’Italie de 1922 que c’est difficile à reconnaître. Certain attendent les bottes ; elles ne viennent pas.
On s’habitue, on se dit que ça va passer.

Et comprenez bien, Trump est certes une figure de premier plan qui attire notre regard, notamment parce que c’est un expert de la société du spectacle, mais derrière Trump, moins visible, moins “in your face”, c’est une tendance de fond que l’on retrouve aux 4 coins de globe, y compris, chez nous.
Je me méfie des mots qu’on jette trop vite : “fasciste”, “dictateur”, “tyran”, “nazi”… Ils ont été banalisés, ils caricaturent parfois, créent des polémiques stériles qui ne convainquent pas.

Pourtant si j’enlève l’étiquette et que je garde les faits : la haine comme ciment, l’État de droit grignoté, des organes de police qui se mutent comme milice, les boucs émissaires désignés et attaqués, le spectacle permanent qui écrase la vérité; alors l’image devient nette.

Ce n’est peut-être pas le fascisme d’hier, mais c’est bien de la même famille de logiques. On est dans une cousinade. Il y a un air de famille entre les ainés Benito, Adolf, Pol, Joseph et les petits Donald, Alice, Vladimir, Eric, Benjamin… des traits communs malgré des différences évidentes.
Et c’est souvent dans des moments qui paraissent anecdotiques que ces traits se dévoilent le plus clairement.
..

Je viens de passer des jours à mener ma petite enquête sur cette question : Trump est-il fasciste ?
Je me suis plongé dans l'histoire du fascisme historique, dans l'actualité chaude qui chaque jour devient de plus en plus flippante côté US. J'ai aussi regardé du côté de chez nous, ce dont on parle moins.

Qu'est-ce que le fascisme ?
Comment le reconnaitre ?
Quels critères sont aujourd'hui cochés par l'administration Trump et certaines droites européennes ?

👉 Ça donne un nouvel épisode de Sismique que je suis fier de partager ici.
👉C'est à écouter sur n'importe quelle plateforme en cherchant SISMIQUE (Spotify, Deezer, ApplePodcast...).

"Arendt l’avait analysé, le totalitarisme ne s’impose pas par un coup de tonnerre, mais par une lente banalisation, une succession de petits pas qui paraissent supportables. C’est ce qui rend ces logiques si redoutables : elles avancent masquées, par ajustements progressifs, jusqu’à ce que l’inacceptable devienne normal."

29/09/2025

Aidez-moi. Quels mots pour qualifier ce discours de Stephen Miller (conseiller qui murmure à l'oreille de Trump) ?

"Quand je vois Erica, sa force et son courage, je me souviens d’une célèbre expression.
La tempête murmure au guerrier : « Tu ne pourras pas résister à ma force. »
Et le guerrier lui répond : « Je suis la tempête. » Erica est la tempête.
Nous sommes la tempête, et nos ennemis ne peuvent pas comprendre notre force, notre détermination, notre résolution, notre passion.
Notre lignée et notre héritage remontent à Athènes, à Rome, à Philadelphie, à Monticello.
Nos ancêtres ont construit les villes.
Ils ont produit l’art et l’architecture.
Ils ont bâti l’industrie.
Erica se tient sur les épaules de milliers d’années de guerriers, de femmes qui ont élevé des familles, fait grandir des cités, développé des industries, fait naître une civilisation, et qui nous ont sortis des cavernes et des ténèbres pour nous conduire vers la lumière.
La lumière vaincra l’obscurité.
Nous triompherons des forces du mal et de la perversité.
Ils ne peuvent pas imaginer ce qu’ils ont réveillé.
Ils ne peuvent pas concevoir l’armée qu’ils ont fait surgir en chacun de nous.
Car nous défendons ce qui est bon, ce qui est vertueux, ce qui est noble.
Et à ceux qui tentent d’inciter à la violence contre nous, à ceux qui veulent attiser la haine contre nous :
Qu’avez-vous ? Vous n’avez rien. Vous n’êtes rien.
Vous êtes la perversité. Vous êtes la jalousie. Vous êtes l’envie. Vous êtes la haine.
Vous n’êtes rien. Vous ne pouvez rien bâtir. Vous ne pouvez rien produire.
Vous ne pouvez rien créer. Nous sommes ceux qui bâtissent.
Nous sommes ceux qui créent.
Nous sommes ceux qui élèvent l’humanité.
(...)
Vous ne pouvez pas nous vaincre.
Vous ne pouvez pas nous ralentir.
Vous ne pouvez pas nous arrêter.
Vous ne pouvez pas nous détourner.
Nous porterons Charlie et Erica dans notre cœur chaque jour et nous nous battrons d’autant plus fort à cause de ce que vous nous avez fait.
Vous n’avez aucune idée du dragon que vous avez réveillé.
Vous n’avez aucune idée de la détermination qui sera la nôtre pour sauver cette civilisation, pour sauver l’Occident, pour sauver cette république.
Car nos enfants sont forts, et nos petits-enfants seront forts, et les enfants de leurs enfants seront forts.
Et vous, qu’allez-vous laisser derrière vous ?
Rien. Rien.
À nos ennemis: vous n’avez rien à donner. Vous n’avez rien à offrir. Vous n’avez rien à partager sinon l’amertume.
Nous, nous avons la beauté.
Nous avons la lumière.
Nous avons la bonté.
Nous avons la détermination.
Nous avons la vision.
Nous avons la force.
Nous avons bâti le monde que nous habitons aujourd’hui, génération après génération.
Et nous défendrons ce monde.
Nous défendrons la bonté.
Nous défendrons la lumière.
Nous défendrons la vertu.
Vous ne pouvez pas nous terrifier.
Vous ne pouvez pas nous effrayer.
Vous ne pouvez pas nous menacer.
Car nous sommes du côté du bien.
Nous sommes du côté de Dieu."

Episode Sismique à venir

Vous connaissez cette carte par cœur, et pourtant vous ne la reconnaissez pas...Le nord en haut ? Juste une convention, ...
23/09/2025

Vous connaissez cette carte par cœur, et pourtant vous ne la reconnaissez pas...
Le nord en haut ?
Juste une convention, un choix culturel, pas une vérité gravée dans le marbre. Pourtant c’est pour nous une évidence, un repère indispensable pour ne pas être perdu.
Les cartes ne se contentent pas de montrer le monde : elles le façonnent, hiérarchisent, décident ce qui compte… et parfois réécrivent l’Histoire elle-même.
Deux anecdotes rigolotes :
1/ Pendant des siècles, les cartes européennes plaçaient en Afrique les mystérieuses « Monts de la Lune », supposées sources du Nil. Problème : elles n’existaient pas. Une erreur, née d’un texte antique mal interprété, recopiée de carte en carte comme une vérité.
Résultat ? Ces mirages cartographiques ont justifié la ruée coloniale. Un vide sur la carte, c’était une invitation à conquérir, à « civiliser » à coups de fusils et de compas. Une tache d’encre a ouvert la voie à des siècles d’exploitation.
Un trait de plume qui change une langue. Cartes inversées, frontières tracées au cordeau, continents « inventés » : chaque trait est un acte. Nos visions du monde sont d’abord des images, des récits. Les questionner, c’est secouer nos certitudes, réaliser que ce qu’on croyait « naturel » n’est souvent qu’un choix, teinté de politique.
Je lance une série de 5 épisodes Sismique en partenariat avec l’IGN (et quelques autres acteurs) pour soutenir une initiative : La République des Cartes
Dans le premier épisode je discute avec Christian Grataloup, géohistorien, pour décoder ces planisphères qui orientent nos choix, ces projections qui déforment la réalité, ces erreurs qui ont redessiné la géopolitique.
« Aucun “continent” n’est naturel, aucun découpage d’espace ni de période n’est innocent ni neutre. »
👉 Écoutez l’épisode sur vos plateformes de podcast et sur youtube. Cherchez SISMIQUE

Vous connaissez cette carte par cœur, et pourtant vous ne la reconnaissez pas... Le nord en haut ? Juste une convention,...
23/09/2025

Vous connaissez cette carte par cœur, et pourtant vous ne la reconnaissez pas...

Le nord en haut ?

Juste une convention, un choix culturel, pas une vérité gravée dans le marbre. Pourtant c'est pour nous une évidence, un repère indispensable pour ne pas être perdu.

Les cartes ne se contentent pas de montrer le monde : elles le façonnent, hiérarchisent, décident ce qui compte… et parfois réécrivent l’Histoire elle-même.

Deux anecdotes rigolotes :

1/ Pendant des siècles, les cartes européennes plaçaient en Afrique les mystérieuses « Monts de la Lune », supposées sources du Nil. Problème : elles n’existaient pas. Une erreur, née d’un texte antique mal interprété, recopiée de carte en carte comme une vérité.
Résultat ? Ces mirages cartographiques ont justifié la ruée coloniale. Un vide sur la carte, c’était une invitation à conquérir, à « civiliser » à coups de fusils et de compas. Une tache d’encre a ouvert la voie à des siècles d’exploitation.
Un trait de plume qui change une langue

2/ 1494, traité de Tordesillas. Un méridien, déplacé de quelques lieues à l’ouest par des négociateurs portugais malins, et voilà : le Brésil, pas encore « découvert », tombe dans leur escarcelle.
Aujourd’hui, 200 millions de personnes parlent portugais en Amérique du Sud. Tout ça à cause d’une ligne sur un parchemin.

Voir, c’est déjà choisir.

Cartes inversées, frontières tracées au cordeau, continents « inventés » : chaque trait est un acte. Nos visions du monde sont d’abord des images, des récits. Les questionner, c’est secouer nos certitudes, réaliser que ce qu’on croyait « naturel » n’est souvent qu’un choix, teinté de politique.

Je lance une série de 5 épisodes Sismique en partenariat avec l'IGN (et quelques autres acteurs) pour soutenir une initiative : La République des Cartes

Dans le premier épisode je discute avec Christian Grataloup, géohistorien, pour décoder ces planisphères qui orientent nos choix, ces projections qui déforment la réalité, ces erreurs qui ont redessiné la géopolitique.
« Aucun “continent” n’est naturel, aucun découpage d’espace ni de période n’est innocent ni neutre. »

👉 Écoutez l’épisode sur vos plateformes de podcast et sur youtube. Cherchez SISMIQUE

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La République des Cartes, c’est un projet collaboratif inédit qui place la cartographie au cœur du débat démocratique et des grandes transitions contemporaines. Et la soirée de lancement, c'est aujourd'hui (pour vous inscrire, c'est en lien en commentaire)

PS : c'est bien la carte de France entourée de ses voisins, mais avec le sud en haut.

Hier soir, j’ai tenté une expérience scientifique : mélanger des invités de Sismique, quelques bouteilles de rouge et de...
18/09/2025

Hier soir, j’ai tenté une expérience scientifique : mélanger des invités de Sismique, quelques bouteilles de rouge et des tapas à la courgette, laisser faire et voir ce qu’il se passe.

Spoiler : pas d’explosion, mais des idées qui fusent, des désaccords élégants, des ponts entre disciplines, et ce truc rare qu’on appelle une conversation qui rend moins bête.

Chez Sismique, l’ambition, c’est d’essayer de comprendre ce qui structure le monde (rien que ça, je sais…) pas avec une vérité unique, mais en croisant les regards, en éteignant les projecteurs trop forts, et en allumant des petites lampes dans les angles morts.

Alors hier soir, c’était ça :
un dîner, quelques neurones qui crépitent, et un petit pas de plus vers le bo**el magnifique qu’est la lucidité collective. Merci !!
.moukheiber Auzanneau

10/09/2025

L'Europe est devenue dépendante, nous n'avons plus notre destin en main. On fait des claquettes, chaque pays indépendamment et tous ensemble au sein du machin obscur qu'est devenu l'UE. Et on mange dans la main des États-Unis, et demain de la Chine (ou de la Russie, si vraiment ça se passe mal).
Avant de trouver comment sortir de cette situation qui, n’en doutons pas, n’est pas souhaitable, il faut commencer par poser le diagnostic et arrêter de nous raconter des histoires.
C’est ce que j’essaie de faire dans cet épisode de Sismique, dont voici l’intro (une fois n’est pas coutume, j’ai joué au Youtubeur…).

L’épisode est dispo sur la chaîne YouTube de Sismique et sur toutes vos applis de podcast.

Il faut qu’on parle de souveraineté !! En tant qu’européen, j’ai eu un malaise profond en regardant Donald Trump, assis ...
02/09/2025

Il faut qu’on parle de souveraineté !! En tant qu’européen, j’ai eu un malaise profond en regardant Donald Trump, assis dans le Bureau ovale, entouré de dirigeants européens venus le supplier, littéralement, de ne pas négocier dans leur dos avec Poutine.

Une scène d’humiliation.
Après celle, déjà gênante, d'Ursula Von Der Leyen qui, s’était fait imposer par Trump un accord douanier déquilibré entre deux putts, sur son golf écossais.

Mais ce ne sont pas juste des scènes de diplomatie défaillante. Ce sont les symptômes d’un mal bien plus profond. Celui de notre perte de souveraineté.

Et ce n’est pas une formule. C’est une réalité bien concrète dont on commence enfin à prendre la mesure.

👉 Que se passe-t-il si Trump revient et décide de couper le soutien à l’Ukraine ? Si la Russie décide d'envahir un pays Balte, au nom de sa propre souveraineté menacée (puisque c'est le discours qu'elle tient) ?
👉 Que se passe-t-il si les US bloque les mises à jour des F-35 européens ?
👉 Que fait-on si demain, un Trump devenu tout puissant décide de bloquer l’accès aux services cloud, sur lesquels reposent les données de santé, de recherche, d’éducation, d’administration de toute l’Europe ?
👉 Que fait-on si Taïwan est attaquée et que la moitié de nos chaînes industrielles s’effondrent du jour au lendemain ?

On attend. On subit. Parce qu’on ne peut pas faire autrement.

Dans les faits :
- 70 % des nouvelles commandes aériennes de l’OTAN concernent des avions américains.
- 90 % du renseignement utilisé par l’Alliance en 2022 venait des capteurs US.
- L’Europe promet 1 million d’obus… mais peine à en produire 350 000 par an.
- Le Health Data Hub français est hébergé chez Amazon.
- Côté semi-conducteurs, nous ne maîtrisons pas les nœuds critiques, ceux de l’IA, du spatial, de la défense.
- On dépend des US, du moyen orient, de l'Algérie, de la Chine, et encore de la Russie pour l'essentiel de notre énergie.
- etc, etc...

Pendant ce temps, Xi Jinping, Poutine et Modi s’affichent main dans la main à Tianjin, comme les figures d’un nouvel ordre mondial, prêt à supplanter celui qui nous a longtemps porté.

👉 Alors j’ai voulu creuser. Comprendre ce que ça veut dire, concrètement, perdre sa souveraineté.

Car il ne s’agit pas seulement d’un débat théorique ou juridique. Il s’agit de la capacité à protéger nos intérêts, à choisir nos alliances, à préserver nos modèles sociaux, nos libertés, notre transition écologique, dans un monde redevenu brutal.

Dans le dernier épisode de Sismique, je reviens sur les fondements de cette perte d’autonomie stratégique.
Sur les responsabilités.
Et sur les pistes possibles pour, peut-être, redresser la tête.

On a vraiment besoin de regarder les choses en face, avec gravité, si on veut espérer éviter de devenir de véritables vassaux.

🎧 Pour écouter cherchez SISMIQUE sur vos applis ou cliquez sur un des liens en commentaire.

On pourrait se dire qu’en 2025, ça ne sert plus à grand-chose de s’informer. Tout semble déjà joué.Les décisions importa...
28/08/2025

On pourrait se dire qu’en 2025, ça ne sert plus à grand-chose de s’informer. Tout semble déjà joué.
Les décisions importantes se prennent ailleurs, dans des salles qu’on ne voit jamais, avec des acteurs dont les noms n’apparaissent pas sur les bulletins de vote.

Pendant ce temps, nous, on regarde des vidéos de 40 secondes sur TikTok, on vote par défaut, ou on se félicite de ne plus suivre l’actualité, "pour sa santé mentale".
Et je comprends. Vraiment. J'ai souvent envie de décrocher.

Mais à force de se désintéresser de ce qui se joue, il ne faut pas s’étonner de se retrouver joué soi-même.
Mal s’informer, ou ne pas s’informer du tout, c’est comme marcher dans une forêt la nuit en décidant que la lumière n’a jamais rien résolu. C’est vrai, mais ça aide quand même à éviter les arbres, et parfois se prendre un arbre ça peut faire très mal.

Regardez ce qui se passe aux États-Unis.
Des millions d’électeurs précaires, désinformés, votent pour des figures autoritaires (Trump en l'occurence si vous avez suivi), et découvrent ensuite que leurs aides sociales sont supprimées, que leurs proches sont expulsés, ou que leur quartier est verrouillé par une milice fédérale.
Oups...

Alors voilà : depuis quelques années, je m’obstine.
J’ai lancé Sismique pour essayer de comprendre ce qui se passe sous nos pieds.
Pas pour donner des réponses définitives (je n’en ai pas), mais pour cartographier les secousses, explorer les structures invisibles, relier les points que les formats courts ne relient plus.
Climat, tech, géopolitique, économie, récits, pouvoir… Tout ça est lié, et le diable se cache souvent dans les interconnexions.
C’est ma manière à moi de ne pas sombrer dans le confort désabusé du “à quoi bon”.
De ne pas choisir entre le cynisme chic et l’optimisme forcé.

Carenews a récemment publié un petit article sur cette démarche, et sur mon parcours. C’est un bon point d’entrée si vous voulez savoir ce qui se trame derrière le micro.

👉 À lire ici : https://www.carenews.com/carenews-info/news/sismique-le-podcast-qui-explore-la-complexite-du-monde

crédit photo : La Corp !

Au XVe siècle, la Chine envoie une flotte gigantesque à la rencontre du monde.Dirigés par un eunuque musulman nommé Zhen...
23/07/2025

Au XVe siècle, la Chine envoie une flotte gigantesque à la rencontre du monde.
Dirigés par un eunuque musulman nommé Zheng He, des dizaines de navires géants, certains longs de 120 mètres (six fois plus grands que ceux de Christophe Colomb).
À bord : des soieries, des porcelaines, des cartes, des éléphants en cadeau.
Pas pour conquérir. Pour montrer. Pour affirmer une présence, offrir des alliances, démontrer une civilisation.

Cette Chine-là était la première puissance économique, scientifique et démographique mondiale.
Elle maîtrisait la boussole, l’imprimerie, la bureaucratie, la culture du riz, les vaccins.
Elle n’avait rien à apprendre du monde. Et peut-être, pensait-elle, pas grand-chose à faire avec lui.
Elle voyait au-delà. Elle méprisait les « barbares ».
Alors un jour, elle a tout arrêté.
Ordre fut donné de détruire les navires, brûler les cartes, démobiliser les amiraux.
La Chine s’est refermée sur elle-même, sûre de sa grandeur.
Pendant que l’Europe, elle, partait à l’assaut du globe, conquérante et avide. L'histoire basculait.

Aujourd’hui, la Chine s'est belle et bien réveillée. Elle a changée, mais sa vision du monde reste structurée par cette longue mémoire.

André Chieng m'explique que selon lui, pour Pékin, il ne s’agit pas de conquérir, mais de retrouver une place : celle d’un centre, d’un empire du milieu, respecté, incontournable, reconnu pour ce qu’il est.

Et pourtant, en Occident, on continue de regarder la Chine comme une anomalie. Ou une menace. Ou un régime autoritaire de plus, qu’il faudrait "convertir" à nos valeurs.

Mais que se passe-t-il si l’on se décentre ? Si l’on écoute vraiment ce que cette autre civilisation tente de faire entendre sur le temps long, la puissance, l’ordre, la démocratie, ou même l’efficacité ?

🎧 C’est ce qu’on a fait dans cet épisode de Sismique avec André Chieng , fin connaisseur de la Chine depuis plus de 40 ans.
On y parle de :
- Ce qui structure la pensée chinoise (Confucius, ordre, groupe, efficacité…)
- Comment le pouvoir fonctionne vraiment en Chine ?
- Pourquoi Xi Jinping marque une inflexion majeure ?
- La guerre commerciale : peur, stratégie ou inévitable recomposition ?
- Le dollar, le yuan numérique, les routes de la soie, les ressources critiques
- Le Sud global, l’Europe, la Russie : à quoi pourrait ressembler un monde post-hégémonique ?
- Et comment, en tant qu’Européens, on peut naviguer dans ce brouillard sans naïveté mais sans arrogance

📌 Spoiler : on ne comprend pas la Chine. Mais on comprend encore moins ce que notre propre arrogance historique nous empêche de voir.

Écouter cet épisode, c’est changer d’altitude et peut-être commencer à penser autrement ce que signifie "le monde" en 2025.

🎧 Disponible sur toutes les plateformes et ici : https://www.sismique.fr/post/154-la-chine-et-le-monde-decryptage-andre-chieng

Nous vivons dans un monde qui se rêve immatériel… et qui repose plus que jamais sur la matière.On nous a vendu le numéri...
17/06/2025

Nous vivons dans un monde qui se rêve immatériel… et qui repose plus que jamais sur la matière.
On nous a vendu le numérique comme la promesse d’un futur léger, dématérialisé, propre.
On a applaudi les discours sur la « sobriété » numérique pendant qu’on multipliait les serveurs, les satellites, les infrastructures invisibles...
On nous a expliqué que la transition énergétique allait nous émanciper des énergies fossiles, sans vraiment nous parler de ce qui allait les remplacer.

Et pendant ce temps-là, une nouvelle course mondiale s’est engagée.
Silencieuse, mais brutale.
Celle des ressources : cuivre, lithium, cobalt, terres rares…
Celle des mines.
Celle des sols, des eaux, des fonds marins, des niches climatiques.

Quelques faits pour mesurer l’ampleur :
- En 30 ans, la consommation mondiale de matières premières a plus que doublé, passant de 43 à 92 milliards de tonnes par an.
- Nous consommons 50 milliards de tonnes de sable chaque année, principalement pour le béton : de quoi construire un mur de 27 mètres de haut tout autour de l’équateur.
- La demande de lithium pourrait croître de 500 % d’ici 2040 pour alimenter la transition énergétique.

Conséquence : la géopolitique se reconfigure.
- La Chine domine totalement la production et la transformation des terres rares et des métaux critiques.
- La Russie tente de sécuriser des ressources pour asseoir sa puissance dans un monde en mutation climatique.
- Les États-Unis cherchent à réintégrer les chaînes d’approvisionnement qu’ils ont trop longtemps externalisées.
- Et l’Europe, elle, se réveille tardivement et se retrouve à devoir concilier ses valeurs avec un monde qui redevenu brutal.

🎙 C’est de tout cela dont nous avons parlé dans le dernier épisode de Sismique avec Olivia Lazard.
On y explore :
👉 Comment la course aux ressources redéfinit les conflits, les alliances et les rapports de force ?
👉 Pourquoi la transition énergétique n’est pas qu’une solution, mais aussi un nouveau champ de tensions ?
👉 Ce dilemme central : comment concilier sécurité planétaire et sécurité géopolitique ?

À écouter ici sur votre smartphone (qui pour rappel n'existerait pas sans quelques petites mines bien polluantes. On n'est pas à un paradoxe près...): https://lnkd.in/dEJTYGeY

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Où va le monde? Des interviews de penseurs et d'acteurs d'un monde en mouvement pour comprendre ce que demain nous prépare...

Sismique, car il semble qu'un véritable séisme se prépare et que nous en percevons les signes avant-coureurs, les ondes de chocs à venir qui se mettent en mouvement, parfois de manière imperceptible.

Nous vivons une époque de changements profonds comme peut-être jamais auparavant à cette échelle et les enjeux sont énormes. On entend parler de réchauffement climatique, de fin des ressources, de surpopulation, d’extinctions de masse, d'effondrement et de chaos; mais aussi d’innovation technologique, de transition énergétique, d’intelligence artificielle ou de changement des consciences qui nous feraient entrer dans une autre humanité...

A quoi ressemblera demain ? Comment on s’y prépare aujourd’hui ? Difficile d’y voir clair… Les sujets sont complexes, le bruit permanent et notre attention limitée.

Sismique donne la parole à ceux qui pensent la complexité du monde, à ceux qui comprennent les forces à l’œuvre et leurs enjeux, à ceux qui sont déjà dans l’action pour préparer demain, bref à tous ceux qui peuvent nous aider à trouver des débuts de réponses à ces questions essentielles.