28/02/2022
𝗟𝗶𝗯𝗲́𝗿𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝟳 𝗽𝗿𝗲́𝘀𝘂𝗺𝗲́𝘀 𝘁𝗲𝗿𝗿𝗼𝗿𝗶𝘀𝘁𝗲𝘀 𝗮𝘂 𝗡𝗶𝗴𝗲𝗿 : ‘’𝗶𝗹 𝗻’𝗮 𝗷𝗮𝗺𝗮𝗶𝘀 𝗲́𝘁𝗲́ 𝗾𝘂𝗲𝘀𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱’𝘂𝗻𝗲 𝗶𝗺𝗺𝗶𝘅𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝘂 𝗣𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗹𝗲 𝗳𝗼𝗻𝗰𝘁𝗶𝗼𝗻𝗻𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗝𝘂𝘀𝘁𝗶𝗰𝗲’’
Le Ministre de l’élevage, porte-parole du gouvernement, M. Abdoul Kadri Tidjani a animé un point de presse, dans la matinée de ce lundi 28 février 2022 dans la salle de réunion de son ministère, au cours duquel il a fait une mise au point sur la libération des 7 (sept) présumés terroristes ordonnée par le Président de République Bazoum Mohamed, et annoncée lors de la conférences des cadres tenue le vendredi dernier.
Il a, à cette occasion, expliqué que ‘’il n’a jamais été question d’une quelconque immixtion du Président de la République dans le fonctionnement de la Justice’’.
C’est pourquoi, a-t-il rappelé à l’entame de son exposé, que ‘’suite à la conférence des cadres animée par M. le Président de la République, le vendredi 25 février 2022, certaines voix se sont élevées pour critiquer les propos tenus, relativement aux personnes libérées en lien avec des groupes terroristes, qui auraient été libérées, selon leur entendement, sans aucun respect des textes de loi et de la procédure judiciaire’’.
M. Aboul kadri Tidjani a indiqué que pour bien comprendre le message du chef de l’Etat, ‘’il est nécessaire de savoir que les libérations, auxquelles il a été fait allusion, concernent des présumés terroristes détenus depuis 2019, pour la plupart d’entre eux et pour certains bien avant. Il s’agit de personnes relativement âgées, et qui ont été arrêtées ni sur le théâtre des opérations, ni en possession d’armes’’, et ces personnes, a-t-il expliqué, ont fait ‘’l’objet de procédures judiciaires dans le cadre desquelles elles ont été inculpées et placées sous mandat de dépôt’’.
Le porte-parole du Gouvernement a précisé que ‘’saisi de leurs cas, le Ministre de la justice, Garde des Sceaux a fait procéder aux vérifications nécessaires par le parquet en vue d’examiner au cas par cas la situation personnelle de chacun des mis en cause’’.
‘’En l’occurrence, les émissaires des terroristes, originaires du Nord de Tillabéri, impliqués dans la médiation, ont soumis une liste assez longue de prévenus dont ils demandaient l’examen des différents dossiers et cela n’a donc concerné que le cas de la région de Tillabéri’’ a poursuivi le Ministre porte-parole.
Selon le Ministre de l’élevage ‘’le traitement des dossiers des prévenus figurant sur cette liste n’a permis de libérer que sept personnes ; cette libération a respecté toutes les étapes de la procédure judiciaire à savoir l’introduction de demandes de liberté provisoire conformément a l’article 134 du code de procédure pénale’’.
Il a, par ailleurs, souligné que ‘’saisis de ces demandes, les juges d’instruction y ont fait droit à travers des ordonnances de mise en liberté provisoire (les pièces sont disponibles)’’ avant de préciser qu’à ‘’ce stade, il convient de noter que six personnes ont bénéficié de liberté provisoire. La septième personne avait, quant à elle, déjà été renvoyée devant la chambre correctionnelle du pole antiterroriste, et c’est devant cette formation qu’elle a présenté sa demande de liberté provisoire’’.
C’est ainsi que, a détaillé le Ministre Abdoul Kadri, ‘’la demande a été examinée à l’audience du 22 février 2022 et le pole a décidé d’accéder à la demande présentée. Ce qui porte à sept le nombre de personne ayant bénéficié de liberté provisoire et dont il convient de préciser qu’elles ont toutes gardé prison pendant au moins trois à quatre ans, et c’est donc après tout ce processus que son excellence Monsieur le Président de la République a exprimé le souhait de les rencontrer afin de leur demander de s’impliquer auprès de leurs communautés dans la recherche de la paix et de la réconciliation à travers la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix (HACP)’’.
Contrairement à l’interprétation littérale des propos du chef de l’Etat, a averti le Ministre Abdoul Kadri Tidjani, ‘’il n’a jamais été question d’une quelconque immixtion du Président de la République dans le fonctionnement de la Justice’’.
Rappelons que depuis 2015, le Niger vit une situation d’insécurité particulièrement dans les régions de Diffa, Tillabéri, Maradi et Tahoua amenant le gouvernement à mettre en place une stratégie de riposte ayant permis de mettre hors d’état de nuire de plusieurs terroristes.
ANP