Loin de leur pays d'origine, les esclaves de différentes contrées se réunissaient. Ils ne parlaient pas la même langue, n'avaient pas les mêmes coutumes, ni la même musique, mais cela ne les empêchait pas de communiquer autour de la danse et du chant. Puis de fil en aiguille la langue créole est apparue, avec les indigènes et la langue Française, un dialecte d'origine française qui n'a pas fini d'
évoluer, s'est fondue dans la musique et une nouvelle forme de séga a réapparu. Dès 1768, les voyageurs de retour de Maurice parlaient du chant des esclaves et de la danse. Bernardin de Saint-Pierre a parlé de la passion des esclaves pour la musique et de l'harmonie douce d'instruments inconnus pour correspondre aux chansons avec tous les thèmes d'amour présents. Milbert, en 1803, a parlé de pas de danse et des femmes sensuels qui montrent clairement leurs intentions chaudes. Ils parlent tous du « chéga » ou « tchéga » qui deviendra par la suite le séga. Le séga typique inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO reconnu comme patrimoine culturel immatériel par l’Unesco.27 novembre 2014
Il y a beaucoup à dire sur le séga tipik. Contrairement à la musique européenne, qui est composée d'un refrain, d'un couplet et d'un coda, entre autres, le séga tipik, lui, a une seule mélodie que nous considérons comme un refrain. Du début à la fin, nous avons cette même mélodie et nous terminons par ce que nous appellons, dans notre jargon, un « chula » : « chilae chilao chilae chilao ». C'est ce qui différencie un séga tipik d'une musique moderne
Ti frere, Marclaine Antoine, Michel Legris, Louis Gabriel Joseph, dit Fanfan, et Serge Lebrasse, Kaya figures emblématiques du séga