31/07/2021
Hadj Ag Gamou #
Naissance 1964
Tidermène
Origine Malien, Touareg imghad
Allégeance Drapeau de la Libye Libye (1980-1988)
ARLA (1990-1995)
Drapeau du Mali Mali (depuis 1996)
Grade Général de brigade
Conflits Guerre du Liban
Conflit tchado-libyen
Rébellion touarègue de 1990-1996
Guerre civile sierra-léonaise
Rébellion touarègue de 2007-2009
Guerre du Mali
Faits d'armes Combat de Tinsalane
1re Bataille de Kidal
4e Bataille de Gao
2e Bataille d'Anéfis
2e Bataille de Kidal
3e Bataille de Kidal
Distinctions Ordre national du Mali
Médaille de la valeur militaire
El Hadj Ag Gamou, né en 1964 à Tidermène, est un militaire touareg malien.
Biographie
La Légion verte
El Hadj Ag Gamou est né dans une famille de bergers en 1964 à Tidermène, dans le cercle de Ménaka. C'est un Touareg Imghad, une tribu vassale selon l'organisation traditionnelle de la société touarègue. En 1980, à l'âge de 16 ans, il rejoint l'armée libyenne au sein de la Légion verte, il y rencontre notamment Iyad Ag Ghali. Après une année d'entraînement en Libye, puis six mois en Syrie auprès des forces spéciales, il est engagé dans la guerre du Liban aux côtés des Palestiniens. Après plusieurs années de guerres, il regagne un temps la Libye, puis il prend part au Conflit tchado-libyen.
La rébellion de 1990-1996
Gamou regagne le Mali en 1988. Lors de la rébellion touarègue de 1990-1996, il rejoint les rebelles et combat au sein de l'Armée révolutionnaire de libération de l'Azawad (ARLA).
En 1994, il se brouille avec Iyad Ag Ghali, chef du MPA. mais la cause de cette disp**e trouverait plutôt son origine dans des rivalités et des ambitions personnelles. En février, Gamou kidnappe Intallah Ag Attaher, l'Amenokal des Ifoghas, la tribu d'Ag Ghali. L'Amenokal est ensuite relâché mais cette action n'est pas pardonnée par les Ifoghas.
L'armée malienne
Satisfait de accords de paix de 1996, Ag Gamou rejoint la même année les forces armées maliennes. Formé à l'école militaire de Koulikoro, il est affecté à sa sortie, à la région de Ségou en tant qu'officier d'état-major.
En 1999, lors de la guerre civile sierra-léonaise il prend part en tant que casque bleu à la Mission des Nations unies en Sierra Leone. De retour au Mali en 2000, il est décoré de la médaille de la valeur militaire et est promu au grade de lieutenant-colonel.
En 2001, il est affecté à Gao, puis il prend le commandement de Kidal en 2005.
La rébellion de 2007-2009
De 2007 à 2009, dans la région de Kidal, Gamou affronte la rébellion touarègue de l'ATNM menée par Ibrahim Ag Bahanga. Il mène l'opération Djiguitugu et détruit les bases des rebelles.
Homme de confiance du président Amadou Toumani Touré, il est nommé en 2010 chef d'état-major particulier adjoint. Il encourage le président à nommer des Arabes et des Touaregs à des postes clés dans le Nord.
La rébellion de 2012
Bataille d'Aguel'hoc, Bataille de Tessalit, Combat de Tinsalane et Bataille de Kidal.
En 2011, lors de la guerre civile libyenne, 2 000 à 4 000 soldats touaregs ayant quitté l'armée de Khaddafi regagnent le Mali. Le président Amadou Toumani Touré charge alors le colonel Ag Gamou de rallier ces hommes à l'armée malienne afin d'éviter qu'ils ne rejoignent les groupes rebelles. La mission réussit partiellement, de nombreux « Libyens » rallient l'état malien, mais d'autres contribuent à la formation du MNLA.
El Hadj Ag Gamou est colonel-major au nord du Mali lorsque débute la Rébellion de 2012, il commande alors la garnison de Kidal. Le 18 janvier, Aguel'hoc est attaquée, elle tombe au mains de rebelles le 24 et sa garnison est massacrée. Le lendemain, les renforts venus de Kidal et commandés par Gamou reprennent la ville, que les rebelles abandonnent sans combattre.
Début février, Gamou tente de briser le siège de Tessalit et, le 11 février, venu de Kidal, il affronte les rebelles lors du combat de Tinsalane. Les deux camps revendiquent la victoire. Mais un mois plus t**d, Tessalit tombe aux mains des insurgés.
Fin mars 2012, il commande les forces maliennes à Kidal, fortes de 500 à 600 hommes, lorsque la ville est attaquée le 26 par Ansar Dine et le MNLA. Le 29, Ag Gamou abandonne la ville et se replie avec ses forces vers le sud. Le 31, alors que le même jour, Gao était envahie par les rebelles, les forces de Gamou sont encerclée par les combattants du MNLA. Gamou fait alors savoir qu'il accepte la proposition du MNLA de rejoindre ses rangs. Il s'agit cependant d'une ruse, Gamou refuse que les 204 soldats de sa troupe originaires du sud du Mali soient livrés comme prisonniers de guerre. Puis il se porte avec ses hommes vers le Niger. Arrivé à 100 kilomètres de la frontière, il appelle le consul du Mali au Niger par téléphone satellitaire pour lui demander de préparer l’arrivée de ses hommes originaires du sud afin qu'ils puissent être rapatriés vers Bamako, via le Burkina Faso. Par la suite, Gamou se replie lui-même au Niger avec sa famille et sa milice touarègue, il fait alors savoir au gouvernement malien que son allégeance au MNLA déclarée sur RFI était une manœuvre ayant pour but de s’enfuir et qu'il est prêt à reprendre le combat.
Le 2 décembre 2012, à Niamey, Ag Gamou est la cible d'une tentative d'assassinat par un jeune djihadiste. L'homme tire trois ou quatre b***e, deux blessent à la cuisse le garde du corps du colonel, l'autre ricoche sur son téléphone portable. L'assaillant, qui se réclame d'AQMI, est cependant maîtrisé par Gamou, son garde du corps et son chauffeur.
Contre-offensive de 2013
Gamou reste 10 mois au Niger, mais en janvier 2013 l'armée française lance l'Opération Serval au Mali. Il prend alors part à la reconquête du nord du Mali à la tête de sa milice forte de 700 hommes, dont 500 Touaregs Imghad, progressivement intégrée à l'armée régulière. Le 15 janvier 2013, il prend Ménaka sans combattre avec une colonne de 77 pick-up et huit blindés BRDM.
Vers fin janvier ou début février, il arrive à Gao, prise quelques jours plus tôt par les Français. Le 12 février, les forces maliennes du colonel Ag Gamou et les troupes françaises reprennent le contrôle de la ville de Ménaka sans livrer de combats avec le MNLA qui abandonne la ville après y être entré le 5 février. Quatre rebelles sont cependant arrêtés le 9 février. Le MNLA accuse la France d'avoir tendu un guet-apens à Abdoul Karim Ag Matafa, ministre de la Santé du conseil transitoire de l'État de l'Azawad, et trois autres combattants rebelles et menace d'user de représailles avant de se rétracter quelques heures plus t**d.
Le 21 février, Gamou est engagé directement avec sa milice conte les djihadistes du MUJAO lors de la quatrième bataille de Gao.
Fin février, il détache 19 hommes de sa milice qui servent de guides aux soldats français dans l'Adrar des Ifoghas, lors de la bataille de Tigharghâr.
En mars, il est un temps rappelé à Bamako.
Le 5 juin, avec le colonel-major Didier Dacko il s'empare d'Anéfif, défendue par le MNLA.
Le 2 septembre 2013, El Hadj Ag Gamou est élevé à la dignité d'Officier de l'Ordre national du Mali. Le 18 septembre, il est promu au grade de général de brigade.
Dans la nuit du 18 au 19 novembre dans le village d’Intakabar, à Djebok, deux membres de sa famille sont assassinés ; un vieillard de 70 ans et une petite fille de 3 ans. Une femme d'environ 70 ans et une petite fille d'une dizaine d'années sont également blessées. Alors présent à Bamako, Ag Gamou affirme que les meurtriers sont des Peuls du MUJAO.
Les 17 et 21 mai 2014, il commande les forces maliennes lors des deuxième et troisième bataille de Kidal. Il est cependant battu, et les groupes armés rebelles reprennent le contrôle de la ville de Kidal. Le 21, Gamou perd son principal lieutenant, le colonel Fayçal Ag Kiba qui est tué lors des combats.
Le 3 août 2014, Gamou fonde une nouvelle milice loyaliste pour s'opposer aux rebelles, le Groupe autodéfense touareg Imghad et alliés (GATIA).
Après des affrontements sanglants, qui ont tournez en faveur du GATIA, le GATIA et la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) concluent la paix le 16 octobre 2015 lors des de « pactes d'honneur ». Les 1er et 2 février 2016, entre plusieurs centaines et un millier d'hommes du GATIA menés par Ag Gamou entrent à Kidal avec le consentement de la CMA six mois mois plus t**d les combats reprennent à KIDAL entre le gatia et la cma cette fois-ci le gatia est défait grâce à un grand appui d'arçardine à la cma le général GAMOU perd plusieurs des ses proches lieutenants y compris son garde du corps personnel mais la victoire de la cma fut de courte durée puisque quelques jours après la cma fut chassé de tous ses poste stratégique dans les alentours de KIDAL et fut chassé jusqu'à l'intérieur de la ville ou la minusma et barkhane interdisent l'entrée du gatia en ville pour éviter un autre combat en ville