09/12/2024
Politique
Rencontre Premier ministre et société civile : Réformes politiques et institutionnelles, élections, Cedeao au menu des échanges.
Le Général de division Abdoulaye Maïga a exposé les priorités de son gouvernement et appelé à l’union sacrée autour du Mali
Après la classe politique, le nouveau Premier ministre, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le Général de division Abdoulaye Maïga, a rencontré, vendredi dernier, les organisations de la société civile. Les échanges ont porté sur la révision annuelle des listes électorales (Rale), les réformes politiques et institutionnelles, ainsi que des questions diverses.
Dans son intervention, le Chef du gouvernement a rappelé le contexte sécuritaire et sociologique du pays marqué par la sortie progressive de la crise multidimensionnelle qui dure depuis 10 ans. Il a souligné que cette concertation marque une nouvelle étape dans l’engagement du gouvernement à travailler de manière participative avec tous les acteurs de la société civile. ��L’occasion était propice pour le Général Abdoulaye Maïga d’exposer les priorités du gouvernement mentionnées dans la lettre de cadrage du Président de la Transition, le Général d’armée, Assimi Goïta, lors du conseil de ministres inaugural. Il s’agit de la défense et la sécurité, la poursuite des réformes politiques et institutionnelles, notamment dans le secteur de la justice pour renforcer la lutte contre la corruption, la satisfaction des besoins fondamentaux des populations grâce à une économie forte, l’amélioration de la couverture sanitaire, du système éducatif et de l’emploi des jeunes. S’y ajoutent l’apaisement du climat social, le renforcement de la diplomatie pour défendre les intérêts nationaux, le raffermissement des relations avec les partenaires respectueux de notre souveraineté, la protection des Maliens établis à l’Extérieur.��Sans oublier la mise en œuvre diligente de la feuille de route de la Confédération des États du Sahel (AES), ainsi que la création des conditions en vue de la tenue d’élections transparentes, et apaisées qui mettront fin à la Transition. Pour la mise en œuvre de ce dernier axe, le chef du gouvernement a sollicité l’engagement et l’implication de tous les acteurs sociaux dont les organisations de la société civile. Il a ensuite sollicité l’accompagnement des acteurs sociaux. Les responsables des organisations de la société civile Cnt félicité le Premier ministre pour sa nomination et formulé des bénédictions pour la réussite de sa mission.
La rencontre a été marquée par deux présentations power point sur l’état d’avancement de la Rale et des réformes politiques institutionnelles, par le Directeur général de l’Administration du territoire, Abdou Salam Diepkilé. Il ressort de ces présentations que les opérations de Rale ont effectivement démarré dans toutes les circonstances administratives de l’intérieur et dans les missions diplomatiques et consulaires du Mali et qu’elles se poursuivent normalement. À ce jour, les tableaux de la Rale indiquent 8.472.439 inscrits dont 4.398.633 hommes.
Il convient de préciser qu’à la fin des opérations, les tableaux récapitulatifs issus des commissions administratives accompagnés des rapports de dépouillement seront remontés au niveau du ministère de l’Administration territoriale pour transmission pour les listes électorales. Celles-ci seront ensuite transmises à l’Autorité indépendante de gestion des élections (Aige) pour la mise à jour du fichier électoral.
Les préoccupations des participants ont porté essentiellement sur l’organisation des futures élections qui mettront fin à la Transition, les difficultés d’accès à l’état civil (cartes et passeport biométrique), les implications du retrait de la Cedeao, ainsi que l’amélioration de la situation sécuritaire, les opérations de révision annuelle des listes électorales....
À toutes ces interrogations, le chef du gouvernement a fourni des éléments de réponse tout en rassurant sur l’engagement des autorités de la Transition à organiser des élections mais «pas dans la précipitation, car nous ne pouvons pas nous offrir le luxe d’une nouvelle crise post-électorale», a-t-il tempéré. La rencontre a enregistré la participation de plusieurs structures, notamment le Mouvement Yèrèwolo débout sur les remparts, le Syndicat libre
des travailleurs du ministère de l’Administration territoriale (Sylmat), l’Amicale des anciens ambassadeurs et consuls du Mali, le Réseau des communicateurs traditionnels pour le développement (Recotrade). ��S’y ajoutent le Haut conseil des Maliens établis à l’Extérieur (HCME), le Haut conseil islamique du mali (HCIM), la Plateforme des Femmes leaders du Mali, le Réseau des femmes ministres du Mali, le Mouvement pour la résistance citoyenne (MRC)et bien d’autres organisations membres de la société civile nationale.
Aboubacar TRAORE