06/12/2023
Hanouca symbolise l’espoir (extrait du livre Hanouca de Rabénou aux Éditions Tikoun Aolam)
Les Tsadikim ne se plaignent pas de l’obscurité, ils ajoutent de la lumière, ne se plaignent pas du mal, mais ajoutent de la justice, ne se plaignent pas de l’ignorance, mais ajoutent de la sagesse.
Car même en étant très éloignés de l'Éternel, avec la conviction de transgresser constamment Sa volonté, sachons que chaque geste, même le plus infime, pour nous élever au-dessus de notre basse condition et nous rapprocher de Dieu, est extrêmement précieux à Ses yeux.
Même l'être le plus déchu, apparemment, possède en lui une grandeur cachée, intacte et prête à s'épanouir, pour peu qu'on lui fasse confiance. Au lieu de briser les gens et de les affaiblir, montrons-leur combien ils sont forts et bons ! Disons-leur sans cesse combien Dieu les aime : « Courage ! Mon frère, mon ami. Tu peux y arriver ! Dieu t'attend, Il t'aidera ! Il est déjà près de toi, en toi... »
Cherchons le bien, la parcelle de divinité qui réside en chacun, et le monde sortira de sa déchéance !
Il existe un principe selon lequel tout se transforme en bien. Un Juif doit savoir qu'il n'est jamais trop t**d.
Même lorsqu'il a souvent manqué l'occasion de bien faire, de nouvelles portes s'ouvrent constamment sur son chemin et rien n'est jamais perdu.
Rabénou enseigne : plus grave que la chute elle-même est le sentiment de désespoir qui décourage et masque la réussite véritable qui est à portée de la main. Il faut persévérer dans le service divin, afin de ne pas régresser, c'est-à-dire perdre ce que l'on a acquis. Il faut beaucoup d'opiniâtreté, de courage, pour se renforcer, rester au même niveau, même si on essaye constamment de nous faire chuter. Il est bien connu que certains obstacles font parfois trébucher l'homme qui progresse dans le service de Dieu. Malgré cela, c'est à lui de résister afin d'accomplir ce qu'il peut, et ne jamais désespérer.
Tous ces échecs, ces troubles sont des étapes obligatoires pour accéder aux portes de la sainteté.
Tous les vrais Tsadikim les ont éprouvés.
Il arrive souvent à un homme de douter de sa valeur et de se dire : « Maintenant que j'ai transgressé la loi divine, comment l'Éternel peut-il être fier de moi? »
Et il commence à se relâcher dans l'accomplissement des Mitsvot, puis dans son désir de servir Dieu, et au pire par tout abandonner.
« Non ! dit Rabénou, cela ne diminue en rien ta valeur aux yeux du Créateur. L'Éternel apprécie chaque Juif, même celui qui est tombé ! » car « chaque Juif est pour l'Éternel source de grande fierté. »
En effet, Dieu chérit chacun de nous plus que nous ne l'imaginons, plus que le père le plus tendre qui affectionne son enfant. C'est notre désespoir qui nous éloigne de Dieu. Désespérer, c'est nier que Dieu nous aime. À Ses Yeux, nous sommes en vérité bien meilleurs que nous ne le pensons. Et même si parfois Dieu donne l'impression qu'Il est contre nous, comme si la chose était possible, qu'Il n'est pas d'accord avec notre voie et s'éloigne de nous, cet éloignement est en fait une manière de rapprochement. Et si l'on est bien loin de Dieu et qu'il nous semble constamment enfreindre Sa Volonté, sachons que chaque geste par lequel on se détache de la matière pour s'élever vers Lui, est infiniment précieux, fût-ce d'un écart infime.
On peut ainsi franchir des milliers de lieux dans les Univers célestes. Nous devons nous persuader que Dieu nous aime au-delà de toute mesure, et qu'il faut en avoir conscience. Un des aspects de l'infinie Bonté de Dieu est que chaque personne lui est extrêmement chère. C'est pour cela que Rabénou recommandait d'être constamment joyeux, car la tristesse est nuisible. Dès qu'un homme veut s'attacher au service de Dieu, le fait d'être triste constitue une grave faute.
Car la tristesse est le mal, et Dieu la hait.
Mon cher frère, voici donc la règle à suivre : reste ferme et courageux ! Emploie toutes tes forces dans le service de Dieu. Ne faiblis pas, même si tu as l'impression qu'on te repousse, que tu es très loin de Dieu et qu'il te semble à chaque moment que tu L'offenses. Retiens bien ceci : tous les mouvements que l'homme, si fruste soit-il, accomplit pour échapper au matériel et se tourner vers le Saint béni soit-Il, sont infiniment précieux.
Ainsi, nous devons renaître littéralement à chaque instant ! Que les moments passés aient été heureux ou non, il faut constamment recommencer à zéro.
Parvenir à se régénérer nécessite un certain entrainement.
Voici un bon moyen : il faut s'habituer très souvent à prononcer cette courte prière : « Mon Dieu, je commence maintenant à Te servir, à me rapprocher de Toi ! »
Le renouveau et le courage ne font qu'un : savoir sans cesse se renouveler et recommencer inlassablement une vie nouvelle !
C'est cela la fête de 'Hanouca pour Rabbi Na'hman !