23/03/2024
Vendredi 22 mars 2024 ( #456)
Quelle pu**in de classe politique haytienne ?, s’indigne le docteur Jean Fils-Aimé
Friedrich Nietzsche a écrit : « Chez les individus, l’insanité est rare ; mais dans les foules, les partis, les nations et les époques, c’est la règle ». En Hayti, dans la classe politique traditionnelle, rétrograde et servile, presque tous les politiciens affichent des comportements loufoques au détriment de la mère-patrie. Ces politiciens sont tellement démentiels pratiquant follement la blancomanie, que le docteur Jean Fils-Aimé les catalogue d’incalcitrants et d’incapables. En fait, il ose même poser cette question combien pertinente : Quelle pu**in de classe politique haytienne ?
En pleine crise goupillée et entretenue par le Grand Satan, les Etats-Unis d’Amérique, dans leur plan d’anéantissement d’Hayti, le leader de Pitit Dessalines Jean Charles Moise (Nord) et le leader de Pestel Guy Philippe (Sud) ont scellé une entente conjoncturelle et structurelle Nord-Sud avec les gangs armés de Port-au-Prince sur un nouveau label « Coalition Vivre Ensemble » et ils ont victorieusement bloqué le retour imminent depuis le 29 février dernier du Premier Ministre Ariel Henry en provenance de Kenya où ce dernier a signé un accord illégal et anticonstitutionnel pour la précipation de la force Multinationale conduite par les policiers kenyans. N’est-ce pas une demande d’occupation de notre territoire sacré, fils de p**e ? Grosso modo, les gangs ont révoqué le PM Ariel Henry.
Profitant du vacuum politique, l’ex-sénateur du Nord Moise, a jugé l’avocat militant Me Fresnel Jean, a fait preuve d’une grand habilité politique en proposant hâtivement le 5 mars un Conseil d’Entente Nationale de trois membres dont Guy Philippe, Françoise Saint-Vil Vilier et Duret Durin Junior pour diriger une transition d’une durée de 18 mois.
Après cette humiliation que notre Grand frère Ariel Henry est en train de subir en dehors de son pays alors qu’il était une marionnette servile de la Communauté internationale, on s’attendait à ce que la classe politique, la société civile, le secteur privé des affaires fassеnt finalement un front commun derrière la proposition haytienne ; mais comme à l’accoutumée, les blancomanes ont choisi une nouvelle fois de comploter avec l’ennemi au détriment d’Hayti. Pourquoi un tel aveuglement pour l’Occident de la part de « l’élite la plus répugnante » ? Quelle insanité ! Friedrich Nietzsche n’a-t-il par largement raison lorsqu’il écrivait que : « Chez les individus, l’insanité est rare ; mais dans les foules, les parties, les nations et les époques, c’est la règle ».
Certes, c’est la règle pour les « coquins requins, faquins » (Micha Gaillard, 2004) de cette classe politique rétrograde et mythomane, des médias pyromanes et coprophages, des intellectuels constipés et cadrеs inféodés par l’idéologie occidentale, des affairistes apatrides et haineux des masses avec des prêtres corrompus et iconoclastes. Inévitablement, on doit défaire cette société tordue dans laquelle « il n’a jamais eu de connexion entre cette élite et les masses. Un pays ne se construit pas ainsi », a regrettablement noté Nody Guerrier, plaidant pour un rituel de désenvoutement national.
Sans décorum et avec condescendance, cette classe politique dont l’Accord Montana, l’accord du 30 janvier et Fanmi Lavalas et d’autres subalternes des trois, qualifiés par le professeur Jean Coulange comme de « trafiquants de gauche », sans aucun attachement pour la mère-patrie, Hayti, et surtout sans aucun respect pour les citoyennes et citoyens habitant les villes de provinces et la paysannerie haytienne, a hâtivement soumis une proposition de crise à la CARICOM sans Ariel Henry où ils ont astucieusement proposé un Conseil Présidentiel de 7 membres comme modèle de gouvernement de transition pour une durée de 18 à 24 mois.
Ces gloutons ont sélectivement choisi ensemble des personnalités qui ne pourront pas faire partie de cette structure politique : Qu’ils n’ont jamais été condamnés (Guy Philippe de Réveil National pour la Souveraineté Nationale), qu’ils ne sont pas sous le coup d’une inculpation (Claude Joseph de EDE) et qu’ils ne pourront pas être candidats pour les prochaines élections (Jean Charles Moise de Pitit Dessalines).
D’autres structures émanant de l’Accord du 21 décembre 2022 telles le SDP, la Fusion, l’Inité, etc. proposent eux-mêmes, « l’envoi en toute urgence d’une force d’assistance ponctuelle, la mise en place d’un Conseil Présidentiel ou l’installation du Président de la Cour de Cassation pour assurer la présidence, le retour et le maintien d’Ariel Henry jusqu’aux élections ».
Washington par le biais de son secrétaire d’État Antony Blinken a fusionné les deux propositions ajoutant que les 7 membres du Conseil Présidentiel ne pourront pas contesté les élections. Jean Charles Moise et Guy Philippe ont ipso facto dénoncé le plan macabre de Washington et de son allié criminel la CARICOM. Et le robin des bois Guy Philippe de faire comprendre aux américains que : « La décision de la CARICOM n’est pas notre décision…Les Haytiens décideront qui gouvernera Hayti… ».
Nos alliés tels que le Venezuela et Cuba n’ont pas resté bouche bée devant l’ingérence occidentale dans la souveraineté d’Hayti. MINREX, Cuba, un allié incontournable, « réaffirme que le peuple haytien a le droit de trouver un règlement pacifique, viable et durable à ses problèmes, dans le plein respect de son autodétermination, de sa souveraineté et de son indépendance ».
Dans un communiqué du Venezuela sur la situation d’Hayti, ce dimanche 17 mars 2024, la République Bolivarienne encourage tous les acteurs politiques et sociaux à se mettre ensemble « pour travailler à une solution alternative vers un plan de nature politique, en vue de la formation d’un gouvernement de la ré-institutionnalisation des pouvoirs publics » et elle réaffirme sa volonté et sa disponibilité « à contribuer à une solution à la crise que traverse le peuple haytien ».
La Russie, à travers son ambassadeur à l’ONU est l’unique pays qui a appelé Washington mercredi 13 mars « à stopper la manipulation criminelle et d’arrêter aussi de détruire ce pays à travers leur ingérence destructrice ». Et le président Vladimir Poutine après son vote pour sa réélection affirme que : « Les élites occidentales ont pour habitude de remplir leur ventre de chair humaine depuis des siècles et leurs poches d’argent ! Mais ils doivent comprendre que la b***e des vampires touche à sa fin ! »
Depuis les dires de Moscow, la Maison Blanche de Joseph Robinette Biden a réagi ce même mercredi à travers sa porte-parole Carine Jean-Pierre que : « La pression de 48 heures exigée par Washington pour l’envoi des membres devant faire partie du Conseil Présidentiel ne tient plus. Les États-Unis décident de laisser le peuple haytien faire son choix selon sa volonté ». Quelle sagesse !
Et ce jeudi 14 mars sur l’une des plus grandes chaines de télévision américaine Fox News, c’est la diplomate américaine Pamela A. White sur l’administration haytienne de Joseph Michel Martelly qui a fait l’éloge du rebelle Guy Philippe et de Jimmy Chérisier. Avec hilarité, elle a déclaré que : « J’ai parlé avec Guy Philippe qui, dit-elle, je vois est très articulé et très intelligent. Je pense qu’on peut travailler avec lui comme on l’avait fait avec Duvalier. Guy Philippe doit faire partie de la solution parce qu’il est populaire ». Elle a ajouté que : « Barbecue peut aussi faire partie de la solution ». Madame White poursuit que : « Je ne crois pas que les 1.000 policiers kenyans pour 237 millions de dollars peuvent aider Hayti ». Elle a, in fine, ridiculisé ce Conseil Présidentiel de 7 membres.
À rappeler, lecteurs et lectrices, que c’est la même ancienne ambassadrice Pamela A. White en avril 2021 qui disait sans ambages que : « Les États-Unis n'étaient pas satisfaits de Jovenel Moise et, alors que de nouvelles élections approchaient au milieu d'une situation sur le terrain qui se détériorait, ils voulaient une transition plus rapide.
« Ce serait bien s'il démissionnait, mais je ne pense pas que cela se produira », a-t-elle déclaré lors de l'audience, interrogée par le représentant Ted Deutch, D-Fla. White était un fonctionnaire des services étrangers à Haïti de 1985 à 1990 et a été ambassadeur de 2012 à 2015.
« Donc je pense que si nous le mettons en quelque sorte de côté, vous savez, dans le meilleur des mondes. Nous avons un Premier ministre nommé qui n'est pas corrompu, qui n'est pas du secteur politique, qui n'est pas du secteur privé, il y a plusieurs, de très bons candidats. Je ne vais pas les nommer, il y en a plusieurs ». Nous ne sommes pas tous et toutes dupes en Hayti. Serait-elle la messagère du département d’État américain ? »
Deux semaines avant le message de Madame White, au journal Miami Herald, on a lu la déclaration d’un diplomate vétéran et qui a connu aussi Haïti. Hand Thomas Shannon, un ancien sous-secrétaire d'État qui a passé près de 35 ans au service extérieur américain a révélé que : « L'histoire est pleine d'hommes qui ont atteint le pouvoir parce que les populations paniquées se sont tournées vers quiconque pourrait mettre fin au chaos. Les gangs, a-t-il ajouté, sont les seuls « à travailler avec des personnes complètement aliénées et mécontents à répondre à l'immédiateté de leurs préoccupations d'une manière que ni le gouvernement ni la communauté internationale ne le peuvent. »
Le politologue d'origine d'Haïti, Robert Fatton, va encore plus loin en déclarant que : « Les gangs pourraient bien émerger comme l'arbitre de l'avenir immédiat d'Haïti. » Et déjà le leader incontournable Guy Philippe retrouve l’adhésion d’une frange de la diaspora haytienne à Paris qui se mobilise dans les rues pour dire « oui à l’installation de Guy Philippe au Palais National », et de Montréal qui se manifeste en citant « destination Palais National pour installer Guy Philippe ». Même la superstar Wyclef Jean sur CNN reconnait que : « C’est Guy Philippe et Jean Charles Moise qui contrôlent l’échiquier politique haytien. Je demande l’installation de Guy Philippe au plus vite au Palais National pour que la paix rétablisse. J’invite la population à se mettre debout en un seul homme pour exiger l’installation de Guy Philippe. Le peuple dit qu’il veut Guy Philippe ».
L’Auteur-compositeur-interprète jamaïcain Robert Nesta Marley dit Bob Marley disait juste que : « La seule fois où les politiciens disent la vérité, c’est quand ils se traitent entre eux-mêmes de menteurs ! » Cette classe politique traditionnelle et rétrograde composée « de politicards, de têtes brûlées, de sous-fifres, de blancôlatres sans état de service glorieux qui ont vilipendé ce pays et qui ont gaspillé ce bel héritage légué par nos ancêtres » (Dr Jean Fils-Aimé, 2024) devrait se mettre sur le banc de touches et de laisser l’échiquier politique aux mains des femmes et hommes honnêtes et intègres dotés « du sang neuf, de mains propres et du savoir-faire (Thierry S. Osais, 2014) et surtout du sentiment d’appartenance pour diriger une transition réussie avec une mandature de trois à cinq ans pour jeter les jalons dе la construction d’une nouvelle Hayti pour la gloire de nos ancêtres et pour le bien-être du peuple haytien.
Marcus Garvey n’est pas tombé de la dernière pluie en conseillant au bon peuple haytien que : « L’éducation est le moyen par lequel un peuple se prépare à la création de sa propre civilisation ainsi qu’à l’avancement et à la gloire de sa propre race ». Un conseil salutaire puisque le système éducatif colonial imposé sur la recommandation du diplomate français Gaspard Théodore Mollien en 1825 et renforcé par le Concordat de 1860 est encore malheureusement d’application. Il faut défaire ce dit système éducatif qui déhaytianise l’haytien et fait de lui un constipé inféodé à l’idéologie occidentale. Et ils deviennent cette élite la plus répugnante servile aux occidentaux. L’historien Lesly Rock François Manigat, de regretté mémoire, rappelle que c’est de l’atavisme de l’esclavage colonial ». On doit détruire cette anomalie.
L’enseignant Nody Guerrier propose un rituel de désenvoutement national, « il y a trop de zombis parmi nous » et montre la voie à suivre à travers trois points essentiels pour prendre la direction de la nouvelle Hayti : « les groupes sociaux assument leur identité national ; l’État haytien commence à prendre des décisions pour éliminer l’injustice sociale dans le pays et ; les haytiens commencent par avoir honte de voir que c’est l’étranger qui décide pour nous ». Tout débutera avec l’installation du Conseil d’Entente Nationale avec les trois membres choisis dont Guy Philippe, Françoise Saint-Vil Vilier et Duret Durin pour recouvrer notre souveraineté et construire notre Hayti axé sur l’Idéal Dessalinien et la Constitution Impériale de 1805 comme projet de société. Francisque Jean-Charles, Le Novateur, 17 mars 2024
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