04/03/2021
L’emprise des dirigeants .
Les OCBs, comme tous autres types d’associations, ont des cadres. Ces dirigeants sont souvent les représentants légitimes du groupe, et ils jouissent de toute sa confiance, et d’une grande notoriété. Ce pouvoir découle parfois, non pas des élections, mais plutôt du charisme de l’individu, ou encore de la sentimentalité des membres. En fait, la recherche du dit « intérêt du groupe » fait l’objet de leur discours. Pour ce faire, ils sont dans tous les coups ; des relations avec les organisations non gouvernementales, les politiques, afin de trouver de subvention pour leur projet. Par conséquent, nombreux leaders sont devenus des notables, à cause de leurs apports, et même franchir des postes électives.En outre, les représentants peuvent être facilement contestés. Il perd souvent la confiance de la population. Ces pertes (de confiance et de légitimité) s’appuient, selon les représentés, du fait que certains leaders entretiennent des relations avec des institutions étrangères, dans leurs intérêts personnels, au nom de la population. Ils construisent leur capital politique, social et économique au détriment de la collectivité. Ainsi, on aboutit souvent à des cas d’enrichissement d’une minorité, les dirigeants.Ce parcours nous amène à deux considérations majeures. La première nous invite à regarder l’OCB, comme lieu où émergent de nouvelles formes de solidarité. Et, la seconde permet d’appréhender l’OCB dans un paradigme plus ou moins pragmatiste (marchande). Cette dernière conception attribuerait la fonction de fonds de commerce pour les dirigeants à ces types d’organisation. Par exemple, dans nombreux cas, la recherche du financement s’effectue par les leaders, sans de véritables transparences. On arrive souvent à des cas où les dirigeants dilapident les fonds. Ou encore, les ressources financières de l’organisation se confondent avec celles des dirigeants.
Micky-Love Mocombe Étudiant en sociologie